
Quand j’y pense, toute cette cérémonie était juste hallucinante. Toute les réalités se retrouvant comme si de rien n’était pour rendre un hommage à un parent ou un ennemi. C’était poignant et encourageant.
Je ne sais pas pourquoi mais cet atout sur mon lit m’a fait repenser à ces funérailles il y a 5 ans maintenant. La tournure de phrase laisse peu de place à l’erreur, je suppose donc qu’elle va se marier. Je suis tiraillée entre la contrariété de ne même pas connaître le prétendant de mon amie et la joie pour elle. Joie qui transparaît dans son message.
Aucune raison de me méfier, il faut juste que je soit parfaite pour l’occasion.
Les invités sont tout aussi surprenants que l’invitation. Il y a d’abord la petite peste. Je ne sais pas pourquoi, mais elle m’insupporte. C’est d’autant plus vrai que je suis persuadée que cette forme enfantine est un genre qu’elle se donne pour attendrir les gens. Elle veut être une enfant, qu’a cela ne tienne, elle sera considérée comme telle.
Il y a ensuite le captivant Alix, avec son genre androgyne, et son kimono plutôt seyant. Il est plutôt agréable à regarder et semble assez jovial et social. Cela me surprend que nous n’ayons pas eu l’occasion de nous voir plus souvent. Il prétend être un ami de Grace et pourtant je ne l’ai croisé qu’une fois en 5 ans. C’est pour le moins surprenant.
Et nous avons enfin des ambriens. Je suis ravie de pouvoir nouer des ponts avec nos lointains ennemis d’antant. Katia, plutôt amicale, mais directe, voir directive, à la limite de l’autoritaire. Heureusement qu’elle n’a pas eu ce genre d’échange verbal avec moi mais avec son cousin. Je ne sais pas comment j’aurais réagis. J’ai horreur que l’on m’aboie dessus.
Que dire de son cousin ? Plutôt le genre ténébreux, sans mauvais jeu de mot. Tout en muscle il semblerait, sobre, à la limite de l’austère. Mais j’aime bien le genre. Tout en contraste avec mon compatriote des cours.
Et puis il y a le dernier Ambrien, Thomas, le futur marié. Je ne sais pas trop, mais son attitude me fait plus l’impression d’un type qui n’est pas enchanté de se retrouver là. Il picole avec l’attitude de celui qui agit comme cela pour oublier. Mais bon, ce n’est pas mes oignons après tout.
Je suis un peu contrariée de m’être faite avoir comme une ombrienne par cette drogue, sans doute trafiquée. Mais cela renforce mon idée que quelqu’un a vendu la mèche. Le lieu, la drogue...cela n’arrive pas par hasard.
En attendant cela m’aura permis de m’essayer à ce déplacement en ombre qu’offre la Marelle. C’est amusant. Bien loin de la méthode Logrusienne.
Je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes les outils ou plutôt les témoins désignés d’une conspiration dont les objectifs ne me semblent pas pacifiques.