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Danilo
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Message par Danilo »

Ici on ne poste que les résumés des séances / parties, du point de vue de vos personnages... 1 seul résumé suffit, mais si chaque personnage veut y ajouter son point de vue, libre à vous ! Précédez votre message de la date de la séance afin de s'y retrouver...
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Don Cortisone
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Re: Résumés

Message par Don Cortisone »

Je me réveillais d'une semaine sans désaouler quand je me rappelais de la lettre de mon ami Victor Bergougnoux.
Il me demandait de le rejoindre à la Guadeloupe et comme il m'avait sauvé la vie lorsque je faisais mon service je ne pouvais refuser. Je me mis donc à la recherche d un bateau en partance pur ce lieu de perdition. Mais pourquoi moi un sédentaire heureux de l'être Dieu m avait choisi pour partir?


Je choisis donc de faire un tour des tavernes afin de rencontrer un de ces marins qui pourrait me renseigner. Alors que je rentrais dans une taverne je fus surpris par un être sorti de Dieu sait où : une espèce de Géant se trouvait au comptoir mais le plus étonnant chez cet homme n était ni sa taille ni ses bras aussi gros que mes cuisses de lapin famélique mais le fait qu il portait une jupe courte. Je faillis rire mais vu sa stature je ne voulais pas perdre la vie. Alors que je dévisageais cet étranger j'entendis un homme annoncer que son bateau Le Saint Michel allait partir pour la Guadeloupe et qu'il cherchait des hommes d équipage. J attendis qu un homme rougeaud finisse de parler avec lui puis offris un verre à cet homme d équipage du nom de PAULAIN. Il m'annonça qu un médecin de bord pourrait éventuellement être utile (même si j étais meilleur chirurgien que généraliste je pensais qu'il valait mieux jouer le modeste). Il me présenta alors quelques un de mes compagnons de route parmi lesquels se trouvaient deux personnes à qui je fis plus attention que les deux autres : Un certain JANOSH qui me parut connaitre un peu la mer et un autre du nom de AUBERT surnommé "La Caresse" qui devait être porté sur certaines choses que je ne partageais pas (à en croire son surnom). Ce dernier me parut être un noble ou au moins un bourgeois comme moi. Les deux autres candidats étaient cet homme rougeaud, un Normand si j'ai bien compris, et ce fameux étranger qui devait atteindre les deux mètres. Alors que nous discutions je vis le fameux Paulain discuter ave ce qui me sembla être un administrateur ou un fonctionnaire. Nous décidames alors d'aller voir Paulain pour en savoir plus. Celui ci nous dit que leur pilote (en quoi consiste cette fonction?) avait disparu. Nous décidames alors d'aller voir sa mère (en vain) puis auprès de la milice si eux en savaient plus. Les gardiens de la ville nous apprîrent que MAUGEMEUR le pilote avait été arrêté pour s'être battu (quelle lubie.....). La caution était fixée à 100 pièces de huit. Même si je les avais je ne vis pas pourquoi je paierais pour un homme que je connaissais à peine. Heureusement le représentant de l'armateur réussit à avancer l'argent. MAUGEMEUR loin de vouloir se calmer nous révélé avoir été volé par un certain AIGREMONT pilote tout comme lui (décidément ces marins...) et nous demanda de l'aider à récupérer une carte précieuse pour lui. Je fus dans l'obligation de me joindre à cette vengeance car le Normand me dit que sans pilote il était impossible de partir. Nous nous rendîmes donc dans une taverne où se trouvait ce fameux AIGREMONT. Alors que je devais veiller à la sécurité de MAUGEMEUR avec l'Ecossais (la jupe était un habit traditionnel d'après ce qu il m'apprit ; drôle de coutume) Une envie irrépressible de boire se fit sentir et je décidais donc d'entrer dans la taverne. J'eus à peine le temps de finir ma deuxième bouteille que mes "compagnons" vinrent me voir me dire que ça avait dégénéré et que l'on devait "filer" comme dit ce JANOSH (mais qu est ce que je faisais avec ces brutes moi le membre du club des bourgeois de Saint Malo). Nous trouvames refuge chez un milicien que JANOSH nous présenta comme étant son ami LOUSSOUARN. Il nous hébergea pour la nuit et j'eus à peine le temps de me repoudrer et de prendre mes affaires dont BARON mon bulldog que nous partîmes après que je fus la risée de ces ploucs de marins (ma tenue était trop ridicule d'après eux). Le voyage se passa sans problème jusqu'au jour où nous essuyâmes une tempête qui fit quelques morts et le fait que je faillis perdre ma jambe droite à cause d un canon mal fixé. Une fois la tempête passée le "maitre d équipage" rossa ceux qui (pour lui) étaient responsables. Décidément cet homme m'était de plus en plus antipathique.

Qu'allait-il encore pouvoir m'arriver jusqu'à destination ?...
Un jour le DON te demandera un service que tu ne pourras refuser....
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Re: Résumés

Message par Akaihana »

...

En ce début du mois de mai 1715, mes péripéties m'avaient mené à Saint-Malo, la cité corsaire. Fort de mon savoir académique, l'heure était venue pour moi de prendre la mer. Il était temps de me confronter à mon ambition...


Une fois posé en ville, je m'en allai arpenter les quais où j'appris qu'un navire souhaitait suppléer son équipage. Je me rendis alors à la taverne où le recrutement allait avoir lieu. Arrivé sur place, j'eus tôt fait de me rendre compte que j'étais au bon endroit. Cette gargote quelque peu méphitique se nommait l'Artimon. Le lieu était complètement enfumé mais pas au point de masquer l'allure bien singulière des différents clients. Il y avait notamment un bourgeois à la tenue trop précieuse pour se fondre dans le décor et un homme qui, lui, avoisinait les deux mètres. Ce briscard était un Ecossais à en croire la jupe qu'il portait. On m'avait conté cette tradition du "kilt", et j'aime à croire que tous les écossais sont aussi solides que l'est ce personnage car il n'en faut pas moins pour assumer le port d'un tel effet. Restait qu'à en juger par les regards qu'on m'adressait, ma présence se voulait également atypique dans cette taverne qui était fréquentée par de nombreux marins. Je commandais une bière ma foi bien médiocre dans l'espoir de me mêler aux fidèles quand un homme harangua la foule. Le recrutement commença.

Celui qui venait de faire son apparition affichait une quarantaine bien marquée. Ses cheveux grisonnants étaient tirés en arrière où ils se finissaient en une queue de cheval. Sa voix qui transpirait l'autorité allait de pair avec cette rude apparence. Il s'appelait Silas Paulain et il était le quartier-maître du Saint-Michel, une flûte trois-mâts carré. Ce navire s'apprêtait à partir pour la Guadeloupe, et le recruteur en vantait déjà l'exotisme pour charmer ses futurs matelots. Avec les deux marins qui l'accompagnaient, ils s'installèrent à une table de la taverne pour débuter leur recrutement. Plusieurs personnes s'avancèrent. Parmi celles-ci, il y avait un malouin du nom de Janosh Trab. Marin de carrière, ce blondinet aux cheveux bouclés s'engagea comme gabier. Il fut suivi de peu par un homme rondouillard au teint rougeaud et au sourire débonnaire. Ce normand s'appelait Pierrot "le Noir", probablement en raison de sa sombre défroque. Également marin de métier, il fut engagé en tant que chef de pièce. Après quoi, ce fut au tour du bourgeois nommé Georges Medillerant d'aller trouver le quartier-maître. Il offrit d'ailleurs une bouteille de vin à ce dernier et à ses compagnons dans l'espoir de les enjôler. Ce fluet personnage s'avérait être un médecin. On lui proposa sans tarder le poste d'assistant chirurgien. Vint ensuite la candidature de Bruce McGowan, l'écossais. Loin d'être volubile, celui-ci se contenta de dire qu'il ne connaissait rien à la mer mais qu'il souhaitait tout de même embarquer à bord du Saint-Michel. Paulain hésita un instant mais la carrure de l'écossais finit de le persuader. Un tel gaillard aurait toujours une place au sein d'un navire.

Pour ma part, je ne souhaitais pas m'astreindre au rôle de simple matelot. Je me présentai donc au quartier-maître bien décidé à embarquer sous une fonction plus prestigieuse. Hélas, j'eus beau vanter mon savoir nautique, ma connaissance des vents ou encore ma science de la balistique, aucun poste ne se prêtait à mes compétences, ni même une quelconque fonction d'assistant. Ayant tu mon inexpérience réelle de la mer, je me décidai à embarquer en tant que simple passager. Pour ce faire, je me dépossédai de huit livres tournois. Faute de mieux en guise de baptême, mon statut de voyageur allait me permettre d'observer à loisir et de m'instruire des différentes tâches de l'équipage.

Par la suite, je partageai avec mes nouveaux collègues la bouteille que Paulain nous offrit pour célébrer notre engagement. Faisant fi de ma réserve naturelle, je profitais de l'instant pour mieux cerner ces personnages. Il fallait tout d'abord noter que le docteur et moi étions les seuls à ne pas avoir gratifié le registre d'enrôlement d'une simple croix. La compagnie d'un lettré n'est jamais superflue. A défaut de savoir écrire, je notais rapidement que le dénommé Janosh savait parler. Quant à McGowan, il ne disait pas grand chose. Son fort accent n'arrangeait rien. "Le Noir", lui, se demandait ce que le quartier-maître voulait dire lorsqu'il avait déclaré que l'or pouvait prendre bien d'autres couleurs que celle qu'on lui connaissait. La discussion tourna court quand ce dernier nous présenta le rat qu'il avait domestiqué. Janosh s'en offusqua et c'était à juste titre qu'il ne voulait pas voir la vermine apprivoisée du normand. Peu après, tandis qu'ils parlaient à nouveau de café et de femmes à la peau d'ébène, je m'interrogeais sur leur finalité. L'arrivée d'un petit homme obèse coupa court à mes réflexions.

Celui qui venait de faire son entrée connaissait Paulain. Il lui murmura quelque chose à l'oreille et ce n'était pas pour le réjouir vu la grimace qu'il afficha. Contrarié, le quartier-maître vint nous trouver. Le pilote du Saint-Michel, Bastien Maugemeur, avait disparu. Conformément aux attentes de Paulain, nous nous proposâmes pour le retrouver. Il nous fallait faire vite car nous devions lever l'ancre le lendemain à l'aube. La dernière fois que Maugemeur avait été vu, il partait rendre visite à sa mère. Janosh qui était lui aussi un malouin se dit à même de retrouver sa trace. Nous partîmes donc à la recherche du disparu.

Grâce aux indications de quelques locaux, nous trouvâmes rapidement le domicile de la mère de Maugemeur. Elle résidait dans un quartier décrépit non loin du château de la ville. La vieille femme nous apprit que son fils n'était pas encore venu la voir et qu'il était sûrement parti s'encanailler dans l'une des tavernes dont il était coutumier. Elle nous chargea de lui sommer de venir s'enquérir de la santé de sa vieille mère. Nous partîmes donc visiter les différents bouges à la recherche de ce fils indigne. La chance fit que nous nous rendîmes dans la bonne gargote dès notre première excursion, la Bisquine. Du reste, je notais que le docteur Medillerant semblait connaître toutes les tavernes de la cité, ce que confirma le tenancier en le saluant en personne. Ce dernier nous fit savoir que Maugemeur était bien venu chez lui hier soir. Il avait disputé une partie de cartes avec un autre pilote, un certain Thomas Aigremont. Il l'avait d'ailleurs emporté sur son adversaire qui lui avait alors crié son mécontentement. Sur ce, satisfait de sa soirée, Maugemeur s'en était allé. Voilà qui n'augurait rien de bon. Heureusement, alors qu'il nous avait offert une bouteille à chacun, la générosité du docteur ne manqua pas d'attirer un poivrot notoire. L'homme, ou du moins ce qu'il en restait, se faisait appeler "la Fouine". En échange de nombreux verres, il nous confia qu'il avait vu Maugemeur se faire agresser dans une ruelle en sortant de la Bisquine. S'en était suivi une altercation qui avait alerté la milice. Contrairement à ses agresseurs qui parvinrent à déguerpir, le pilote du Saint-Michel fut emprisonné. Je laissais ma bouteille de vinasse infâme aux bon soins de "la Fouine", et nous partîmes dès lors pour les cachots de la milice.

Arrivés sur place, les miliciens attestèrent de la présence de Maugemeur dans leurs geôles. Sa libération s'élevait à deux cents livres tournois, rien de moins. Medillerant nous fit savoir qu'il avait les moyens de payer mais il estimait à bon droit que ce n'était pas à lui de s'acquitter d'une pareille somme. De leur côté, Janosh et McGowan n'avait même pas daigné se rendre au poste de la milice. Il était évident que le malouin se faisait un devoir d'éviter les représentants de l'ordre pour je ne sais quelle raison. Il valait mieux que l'Ecossais fasse de même car il nous demanda pourquoi nous n'allions pas libérer Maugemeur par la force. "Le Noir" était heureusement plus réfléchi. Il partageait l'idée que le docteur et moi-même avions avancée : aller informer les officiers du Saint-Michel de la situation de leur pilote. Il leur revenait de payer ou non la caution.

Nous nous rendîmes donc sur le port où mouillait le navire. Des marins s'attelaient à diverses tâches comme le chargement de denrées et d'autres produits. Le responsable de cette cargaison vint nous trouver. Il s'agissait du petit homme rebondi qui avait prévenu Paulain de la disparition de Maugemeur. Il s'appelait Christophe Duchêne et était le secrétaire de l'armateur du Saint-Michel. Nous lui fîmes part de la situation du pilote et il décida alors de nous accompagner au poste de la milice afin de régler les deux cents livres tournois. Une fois encore, McGowan et Janosh restèrent à l'écart. Duchêne paya donc la somme requise et Bastien Maugemeur fut libéré. Il souffrait d'une gueule de bois et était également blessé au bras. Le docteur se mit en tête de le soigner mais son secours ne fut guère concluant. Lorsque je vis Maugemeur serrer des dents plus que de raisons, je me promis de me préserver de la vigilance de Medillerant. Ensuite, après que nous nous soyons présentés, le pilote nous raconta son âpre soirée qui l'avait conduit à jouir de l'hospitalité de la milice. C'était, selon ses propres mots, cette "raclure de latrines" d'Aigremont qui lui avait tendu une embuscade avec l'aide de ses sbires. Ce capon avait alors récupéré les cartes qu'il venait de perdre au jeu. Je partageais le ressentiment de Maugemeur lorsqu'il nous apprit qu'il s'agissait des notes de William Dampier en personne. Il fallait les récupérer. D'ici là, nous retournâmes au Saint-Michel.

À bord du navire, mes comparses du moment et moi même furent présentés à Jacques Bruyas, le capitaine du Saint-Michel. Ce corpulent personnage n'apprécia pas que je le salue d'un "monsieur" là ou il voulait du "capitaine". À son plus grand désarroi, ma qualité de simple passager ne m'obligeait pas à ce titre qui lui était si cher. Voilà encore un homme qui suintait non pas l'autorité mais l'orgueil. Je décidai néanmoins de garder pour moi l'aversion que ce Bruyas me suscitait. Aussi désagréable fut-il, je comptais bien apprendre de cet individu et de son poste prestigieux. Hélas, l'avenir proche allait me donner raison quant à l'idée que je me faisais de ce sombre diable. En attendant, il s'entretint en privé avec Maugemeur. Il fut décidé qu'il fallait récupérer les cartes de William Dampier. Nous fûmes chargés d'assister Maugemeur dans sa vindicte. Il nous fallait retrouver Thomas Aigremont au plus vite car comme prévu le Saint-Michel appareillait à l'aube.

À la nuit tombée, nous nous retrouvâmes une nouvelle fois à déambuler dans les rues de la cité corsaire. En tant que fidèles messagers, nous accompagnâmes tout d'abord Maugemeur voir sa chère mère. Celui-ci en revint armé jusqu'aux dents. Il savait où trouver Aigremont et il était fin prêt à en découdre. L'initiative réjouit McGowan qui ne devait pas être le dernier à prendre part à ce genre de rixe. À y regarder de plus près, l'Ecossais était lui aussi lourdement équipé. Il dissimulait un long poignard et des pistolets, sans même parler de cette étoffe dans laquelle était emmailloté un imposant glaive. Comme si cela ne suffisait pas, il me sembla reconnaître des grenades à sa ceinture. Medillerant pour sa part n'aimait pas ce qui se tramait mais la présence d'un docteur pouvait s'avérer utile. Maugemeur étant le pilote, rien ne devait lui arriver. Quant à moi, à défaut de partager tout cet enthousiasme, je me délectais de cette ambiance si particulière. Je ne rechignais jamais à faire preuve de mes talents de bretteur.

Ce fut ainsi que nos pas nous portèrent à un cabaret ; le Chant du Marin. En guise d'avant garde, j'accompagnai le docteur et "le Noir" dans l'établissement afin d'observer les lieux. Nous reconnûmes alors la description d'Aigremont. En tant qu'habitué, il partageait une table avec trois gaillards aux mines patibulaires. Gagné par l'impatience, Maugemeur fit une entrée fracassante. Les gredins se redressèrent alors comme un seul homme. McGowan se tenait aux côtés de notre ami revanchard mais cela ne suffit pas à impressionner Aigremont. Conforté par l'idée d'être plus nombreux, il usa de sa maigre verve pour insulter Maugemeur. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, paisiblement accoudé au comptoir du cabaret, je l'apostrophai en le désignant comme la suscitée "raclure de latrines". Mon invitation au duel fut vaine car Maugemeur se réservait le droit d'affronter ce scélérat. L'affaire se voulait personnelle. Sur ce, tout le monde se précipita dans la rue et l'affrontement s'engagea de suite. Ma rapière à peine dévoilée, je me trouvais dans le chambranle de l'entrée qu'un gros bras m'assaillait déjà. Je le repoussai dehors sans avoir à m'inquiéter de son sabre et lui pourfendis la cuisse d'un prompt assaut. Mon mouvement avait pour but de taire ses ardeurs mais cet ahuri eut la mauvaise idée de se vider de son sang. Il mourut dans l'instant. Voilà qui eut au moins pour intérêt d'être en accord avec les agissements de mes comparses. Après avoir essuyé une estafilade à la jambe, McGowan manqua de décapiter le sot qui avait osé l'affronter. Il lui enfonça son poignard dans la trogne, et ce jusqu'à la garde. "Le Noir" fit preuve d'autant de diligence lorsqu'il égorgea son infortuné adversaire. Aigremont jugea bon de se rendre avant de glisser sur le sang qui gagnait le pavé. Son duel avec Mangemeur était déjà éprouvant mais les corps désarticulés de ses sbires ne lui laissaient plus le choix. Il livra le carnet de notes de Dampier et s'empressa de fuir sur le champ. Après un tel grabuge, il nous fallait faire de même. Janosh sortit de l'ombre pour aller chercher le docteur qui s'alcoolisait encore à l'intérieur du cabaret, et nous quittâmes les lieux sans plus attendre.

Même si l'obscurité de la nuit jouait en notre faveur, nous ne pouvions nous permettre de regagner le Saint-Michel. La milice allait rechercher sans tarder les responsables de la sanglante altercation qui venait de se jouer. Il y avait eu de nombreux témoins et la description d'un géant affublé d'une jupe ne manquerait pas d'être signifiée. Janosh prit les choses en main. Il affirma pouvoir nous trouver un refuge au plus vite. Ce fut ainsi que nous rencontrâmes l'un de ses bons amis, un dénommé Cédrick Loussouarn. Celui-ci eut la bonté de nous offrir l'hospitalité. Bien que sa masure était étriquée, nous ne pouvions rêver meilleure refuge car l'homme était lui-même milicien. Au cours de la nuit, McGowan pansa seul sa blessure après avoir refusé le service de Medillerant. Plus qu'aviné, le docteur s'inquiétait de ne pas avoir assez de temps pour aller chercher ses effets avant que le Saint-Michel ne lève l'ancre le lendemain. Janosh, lui, discutait avec notre hôte tandis qu'au cours d'une conversation frivole, Pierrot m'assurait qu'il n'était point un protestant malgré le noir de ses vêtements. Quant à Maugemeur, il se révéla être un sacré personnage. A leur façon, je jugeai alors que toutes ces personnes étaient de bonne compagnie. Cette soirée avait eu un goût d'aventure et ce n'était pas pour me déplaire.

Au petit matin, nous nous réveillâmes à la première heure. Loussouarn nous assurant que la voie était libre, nous le saluâmes avant de regagner le Saint-Michel à l'exception de Medillerant qui se rendit à son cabinet. Il nous rejoindrait peu après. Une fois à bord, le capitaine Bruyas et le quartier-maître Silas Paulain comprirent l'urgence de la situation. Le navire appareilla dès le retour du docteur. Celui-ci fut d'ailleurs la risée de l'équipage tant il embarquait de nombreuses malles. Pour parfaire le ridicule, il portait dans ses bras un chien d'une laideur sans nom. À voir Medillerant ainsi accoutré, je me félicitai d'avoir abandonné depuis longtemps le port de la perruque et de tout autre artifice. Cela ne m'empêcha pas de rire de cette parade, bien au contraire. Le navire finit par quitter le port de Saint-Malo. Tandis que la cité corsaire disparaissait à l'horizon, je savais que ce voyage marquait un nouveau départ. Le Saint-Michel prenait le large, et moi avec. Enfin !

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La traversée devait prendre six semaines avant que les côtes de la Guadeloupe ne se dévoilent à nous. Je dus m' m'installer avec le gros de l'équipage dans l'entrepont. L'atmosphère y était irrespirable. L'équipage comptait pas moins d'une centaine de matelots bien qu'une soixantaine seulement eut été nécessaire pour naviguer. Je m'accommodai rapidement à cet environnement qui me permit de faire la connaissance de nombreux marins. Je retrouvai McGowan qui avait pour matelot un gaillard aussi costaud que lui. On l'appelait "le Blanchin". Là où une simple cicatrice orne mon visage, cet homme lui avait le crâne déformé. Il en résultait qu'il n'avait pas un esprit des plus affutés. Le gabier Janosh quant à lui faisait équipe avec Yann Queffelec, un larron qui souffrait de la même maladie de causerie perpétuelle. Pierrot "le Noir", en tant que chef de pièce, avait sous son autorité un dénommé Charles "le Pieux". Ce jeune homme réservé se confondait en prières à la moindre occasion. Enfin, je rencontrai le médecin de bord Pierre Lemeunier. Ce vieil homme était assisté par ce cher docteur Medillerant. L'olibrius avait d'ailleurs eu bien du mal à s'adapter à la houle du large. Il rendit son repas en plusieurs occasions, mais peut-être était-ce dû à l'infâme tambouille qui nous nourrissait. Pour ma part, je me réjouissais d'avoir le pied marin. Devais-je y voir un signe annonciateur quant à mon avenir ?

Le début de notre voyage fut relativement paisible, à tel point que les journées étaient parfois longues. J'observais soigneusement le déroulement de la vie à bord et m'en imprégnait. Sans surprise, je n'appris rien de Bruyas qui ne se mêlait Ô grand jamais à son équipage. Cet homme détestable ne gagnait pas à être connu. Fort heureusement, Bastien Maugemeur me faisait profiter de son expérience lorsqu'il en avait le temps. Je fis également la connaissance des autres officiers du Saint-Michel. Le second se nommait Thomas Desquennes. On vantait ses talents de marin mais on lui reprochait son manque d'aplomb, notamment face au capitaine. Celui qui s'appelait Jean Baudouin était le maître d'équipage et ce n'était pas un plaisantin. Implacable, il orchestrait la vie à bord à l'aide d'une matraque. Son seul ami semblait être Antoine Petit, le maître canonnier. Ces deux-là partageaient d'ailleurs les mêmes méthodes. Petit était sous les ordres directs du canonnier Nicolas Vermont, un jeune homme aux dents longues. Quant au coq et au cambusier, le premier était un lascar à l'hygiène fictive du nom de Jean Baptiste, et le second, Pierrick, un râleur né.

Le Saint-Michel avait pris la direction de l'Afrique pour gagner les alizés soufflant d'Est en Ouest afin de rejoindre ensuite la Guadeloupe en remontant le tropique du Cancer. Tout aurait été pour le mieux si une tempête ne s'était pas profilée. Tandis que le gros temps s'annonçait, les gabiers carguèrent les voiles et une myriade d'ordres fut donnée. Les vents tournant soudainement, nous prîmes le cap Nord, Nord Ouest. Cela promettait de secouer et le Saint-Michel donnait déjà de la bande. Nombreux furent ceux qui rendirent gorge tant l'océan ballotait le navire. Bien que nous étions en pleine journée, le ciel était si menaçant que la nuit semblait être tombée de nulle part. Tout l'équipage s'activait. J'aidais à amarrer solidement tout ce qui pouvait l'être, puis la tempête se déchaîna. Seuls les officiers restèrent sur le pont. Le reste de l'équipage s'était réfugié dans le ventre du navire à attendre. L'angoisse était palpable. Je me trouvais en compagnie du docteur Medillerant, de "le Noir", Janosh, et McGowan quand un canon se détacha non loin de nous. Nous nous jetâmes à plusieurs sur la lourde pièce pour l'arrimer à nouveau. Cahotant au gré des vagues et autres creux, le canon réduisit en bouilli le crâne d'un infortuné marin. Medillerant qui ne ménageait pas ses efforts eut la jambe broyée dans l'action. Les contusions furent nombreuses. Même avec l'impressionnante force de McGowan, nous n'arrivions pas à entraver l'engin de mort. "Le Noir" grogna alors un tas d'injures à l'intention des marins qui vinrent nous assister en nombre. Nous réussîmes ainsi à arrimer ce maudit canon. Les attaches ne pouvaient être plus solides. Après coup, entrecoupée d'exercices harassants, l'attente reprit.

La tempête dura deux jours. Deux gabiers étaient tombés par dessus bord en tentant de réfectionner une voile qui s'était déchirée. Le bilan s'élevait donc à trois morts avec le marin victime du délestage de la pièce d'artillerie. Il y avait aussi de nombreux blessés. D'un point de vue matériel, hormis les voiles, cela ne comprenait que quelques dégâts de boiserie. A n'en pas douter, Maugemeur avait fait montre de ses qualités de pilote durant la tourmente. En résumé, tout le monde avait fait son travail. Il n'y avait que l'épisode du canon qui venait obscurcir le tableau. Le capitaine Bruyas ne manqua pas de le noter. Les nuages s'étaient tout juste dispersés qu'il voulait déjà connaître les responsables pour les châtier. Son choix tint du hasard. Une vingtaine de matelots furent fouettés sur le pont et deux d'entre eux succombèrent à leurs blessures. Je fus désemparé devant cette scène qui me rappelait à mon passé. McGowan, lui, s'offusqua de cette cruauté absurde. Janosh tenta de le prévenir mais l'Ecossais resta fidèle à lui-même. Il cria son mécontentement sans aucune retenue. Bruyas le fit mettre aux fers. Il serait bientôt rejoint par notre cambusier qui allait être puni pour avoir voulu remonter le moral des troupes en fournissant du rhum.

En fin de compte, le coup de tabac que nous avions essuyé n'était rien face au sadisme dont Bruyas fit preuve. Le climat devint pesant. En allant m'enquérir de l'état du docteur, je croisai Janosh. Ses propos étaient véhéments. J'eus tôt fait de comprendre que quelque chose se tramait. À bord le mécontentement se voulait discret mais il n'en était pas moins présent. En tant que quartier-maître, Silas Paulain allait avoir fort à faire...
Le Doodle pour la campagne Game of Thrones. "Civil War"
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vinnica
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Re: Résumés

Message par vinnica »

Les Cinq Soleils

Carnets de voyage d’Eglantine Gauthier

16 mars 1718 :
Enfin me voilà arrivée à Brest, saine et sauve ! Que le voyage fût long et pénible, mais surtout il fait si froid et humide ici. Mais enfin je pense que la Bretagne sera pour moi la première étape d’une nouvelle vie, plus riche et intéressante, et surtout plus autonome, ça je me le promets.

12 avril 1718 :
Voilà trois mois maintenant que nous attendons des nouvelles d’un ancien ami de père, Charles Joubert de la Bastide, marquis de Châteaumorand et gouverneur de Saint Domingue, et enfin celui-ci nous donne signe de vie. Il accepte de mettre à notre disposition non seulement un navire de commerce, la Dame Jeanne, mais aussi un navire militaire d’escorte, l’Espadon. Il paraît que son capitaine, messire De Clichy, est un excellent militaire jouissant d’une non moins excellente réputation. Il nous faut nous rendre à Douarnenez maintenant pour y embarquer sur la Dame Jeanne.

9 mai 1718 :
La Dame Jeanne viens d’arriver à Douarnenez, où elle fait escale afin de faire semblant de charger ses cales. En effet il ne faut pas attirer les soupçons sur nous, un navire de guerre escortant un navire marchand vide serait trop suspect… Mais Charles Joubert de la Bastide ne pouvait pas se permettre d’engager plus de frais.

27 mai 1718 :
J’ai rencontré le capitaine De Clichy et je dois avouer que celui ci m’a fait une très bonne impression. Cet homme de 45 ans, grand et mince, qui ne porte pas la perruque mais une abondante chevelure poivre et sel, semblait à la fois sûr de lui mais ouvert aux autres, digne et fier comme doit sans doute l’être tout bon militaire mais aussi chaleureux et courtois. Je pense que ce voyage à bord de l’Espadon (oui il a accepté que je voyage à bord de ce navire de guerre, je crois qu’il n’est pas insensible à mon charme…) sera très intéressant et plein de découvertes enrichissantes pour moi.
J’ai aussi fait la connaissance de plusieurs autres personnes avec qui je voyagerai.
Xabi de Cazauban : Un noble Gascon tout à fait typique, fier de lui, exubérant mais à la fois courtois et doué pour tout esquiver, mais j’avoue que le personnage me plait beaucoup, le personnage et non le jeune homme.
Aubert Clément Du Chastel, dit la Caresse : Nul doute que cet homme, certainement d’origine noble d’après ses manières et le fait qu’il pratique l’escrime comme messire De Cazauban, est promis à un brillant avenir. Je discerne en lui de nombreuses aptitudes de meneur d’hommes, je pense qu’il fera un jour un bon capitaine s’il le désire. Par contre il faudra certainement qu’il soigne son apparence, pas seulement son apparence physique, celle-ci est correcte, mais plutôt l’image qu’il donne de lui-même. Ses gestes et surtout ses propos montrent une telle assurance, ce qui peut être un avantage, mais aussi peut être perçu comme de la suffisance et du mépris d’autrui. Cela lui jouera sans doute des tours à l’avenir.
Pierrot : Je m’étonne même de parler de lui dans mon journal mais j’avoue que je ne comprends pas vraiment comment un type aussi bourru que lui, un vrai paysan en sorte, a réussi à devenir maître-canonnier à bord d’un navire de guerre aussi prestigieux que l’Espadon… Il doit sans doute avoir des talents cachés, mais alors bien cachés…
Frédéric Bichon, dit tête de pioche : Là encore il s’agit d’un homme promis à un bel avenir je pense. D’après ce que j’ai pu comprendre il s’agit du meilleur gabier de l’Espadon, apprécié de tout l’équipage. Il ne faut pas s’arrêter à son air d’abruti à mon avis, il pourra rapidement s’avérer très utile, très très utile… Je devrais juste prendre sur moi pour supporter son comportement un peu grossier parfois.
Ange : Je n’ai toujours pas réussi à comprendre si Ange était son nom, son prénom ou juste un surnom. Une chose est certaine cette gueule d’amour cache certainement un secret, trop beau pour être honnête. Il a réussi à se faire engager comme chef de pièce mais je ne le vois pas du tout dans ce rôle. Mais je dois bien avouer qu’il est plus que mignon, alors… Non, non je dois me raisonner…
Le Blanchin : Grand gaillard bourru mais ma foi sympathique. Il a le crâne déformé par un accident (il s'est pris un espar sur la tronche un jour de tempête). Un peu simple d'esprit mais tellement costaud qu’il pourra sans nul doute être très utile à l’avenir, un peu comme Bichon.

28 Mai 1718 :
Décidemment je me demande quand tous ces assassinats finiront. Hier soir, alors que nous nous rendions en petit groupe à Crozon, chez le capitaine De Clichy, pour un dîner avant le départ, nous avons subi une embuscade visant apparemment à tuer le capitaine. Je dois bien avouer que messire De Cazauban et messire Du Chastel sont deux excellents escrimeurs et grâce à l’intervention de tous nous avons pu repousser l’attaque mais le capitaine de Clichy a été mortellement blessé. Nous l’avons ramené chez lui et laissé entre les mains de son médecin, entre la vie et la mort, pour essayer de retrouver le commanditaire. Mais hélas nos investigations ne nous ont pas permis de trouver avec certitude la personne qui est derrière tout cela. La Caresse est persuadé que la description de l’homme, faite par le tenancier de ce bouge infâme où ont été recrutés les assassins, correspond parfaitement au second de l’Espadon, messire De Jarnac. J’avoue que je n’en suis pas complètement persuadée et trouve que messire Du Chastel va un peu trop vite en besogne. En tout cas un nouveau capitaine, messire De Sailly, a été nommé par le vice-amiral d’Estrée, pour diriger l’Espadon. J’ai un très mauvais pressentiment sur ce capitaine.

30 Mai 1718 :

Enfin nous appareillons pour Saint-Domingue ! Là-bas, une goélette à hunier, envoyée par le Gouverneur de Saint-Domingue, devra nous accueillir et ce sera véritablement le début de cette belle aventure. Par contre je sens que le voyage risque d’être très long, la capitaine De Sailly ne faisant pas du tout l’unanimité. A peine arrivé, il décide de changer de poste de nombreuses personnes, sans doute pour marquer un peu son territoire. Je vais essayer de me faire discrète, tout en gardant l’œil afin de repérer les personnes potentiellement intéressantes pour la suite.

25 juin 1718 :
Je pense que je me suis trompée sur le compte du capitaine De Sailly. Il a réussi très rapidement à faire l’unanimité : contre lui ! En effet son attitude très répressive, sa cruauté et son manque d’équité on permis de mettre en place toutes les conditions nécessaires pour qu’une mutinerie éclate, et elle va éclater ! Il semblerait que La Caresse soit le meneur de cette révolte. Là par contre je ne m’étais pas trompée, il révèle bel et bien des talents de meneur d’hommes. Lui, De Cazauban, Ange, Bichon et Pierrot ont réussi à rallier à la cause la quasi totalité de l’équipage. J’ai traîné furtivement un peu partout et je me rends bien compte que cela est maintenant inévitable, la meilleure solution semble donc bien maintenant de me mettre de leur coté, de toute façon j’ai besoin d’eux. Je vais donc proposer mes services, même si cela ne va pas être simple de faire accepter le fait qu’une femme puisse être utile, surtout à bord d’un navire de guerre !

29 juin 1718 :
Voilà, la mutinerie a éclaté et nous, enfin ils, ont pris le contrôle du navire. Je dois dire que cela s’est passé mieux que je ne le pensais. La prise de la Sainte-barbe a été le déclenchement des hostilités, se déroulant suivant les prévisions. Par la suite je dois avouer que MacGowan et le Blanchin se sont révélés d’une extrême efficacité, redoutables au combat et surtout faisant preuve d’un courage à toute épreuve. Je pense qu’ils seront plus qu’utiles pour la recherche du trésor. Ils ont quasiment pris à eux deux le contrôle de la salle d’armes, se débarrassant d’une bonne dizaine de gardes marines ! J’avoue que Bichon m’a lui aussi impressionnée, se révélant non seulement d’une agilité incroyable mais surtout d’un sens tactique et de prise d’initiative importante, là encore il jouera certainement un rôle majeur par la suite. Enfin messire Du Chastel a été tout simplement éblouissant et son coup d’éclat contre De Jarnac restera dans toutes les mémoires ! Finalement ce sont Ange et De Cazauban qui m’ont le plus laissée sur ma faim, surtout le Gascon qui s’est employé à démontrer son art de l’évitement !
Enfin la suite des opérations a été moins glorieuse et surtout plus douloureuse ! A l’avenir j’essaierai de ne plus être sur le pont lorsqu’on reçoit une bordée de boulets… Par contre j’avoue qu’Ange et la Caresse ont sans doute raison : l’attaque de ce pirate, Vane, semble être tout sauf le fruit du hasard : il doit être au courant de quelque chose mais quoi ? Et surtout comment ? Aurions-nous été trahis par Charles Joubert de la Bastide ? Pourquoi s’attaquerait-il à nous ? Et quelle sera sa réaction lorsqu’il découvrira que la Dame Jeanne est vide ? En tout cas il faut absolument retrouver père et surtout l’autre moitié de ce parchemin… Mais le navire est en trop mauvais état pour continuer et je dois laisser faire les personnes compétentes. Ah ce que je n’aime pas ne pas avoir le contrôle de la situation !
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Danilo
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Séance 7 du 15/01/10
Petit résumé sur les faits uniquement.

Tous réunis dans la demeure de Charles Joubert de la Bastide, Marquis de Châteaumorand et Gouverneur de Saint-Domingue, vous avez constaté le réveil douloureux de votre Capitaine... Au petit jour, Rackham et Read entrèrent dans la résidence et vinrent acheter la libération de Richard Corner, le bosco de Vane. Pendant ce temps, Ange a remarqué que le Revenge était donc prêt à appareiller et que sa chaloupe quittait déjà le port de Basse-Terre... Rackham et Read vinrent vous saluer, sans animosité apparente. Rackham, alors en discussion avec La Caresse, s'est d'abord excusé pour le comportement de son bosco et pour les fâcheuses conséquences. Il vous a ensuite mis en garde contre la colère de Charles Vane et vous a invités à ne pas chercher à croiser sa route... Et même à lui donner directement ce qu'il cherche... Ce que La Caresse a refusé bien entendu. Toujours est-il qu'il semblerait que Rackham (et Read), tout en étant loyaux envers Vane, soient en désaccord avec leur capitaine et vous respectent en tant que pirates...

Vous quittez à votre tour la résidence du gouverneur, non sans que celui-ci vous demande à nouveau de lui ramener sa goélette à hunier (Le Pélican) et son ami Hubert Gauthier. En descendant sur le port, vous constatez que le Revenge est parti, mais vous apercevez au loin 2 gros navires de guerre précédés d'un navire plus petit, les 3 se dirigeant vers Cayonne... Vous croisez Namba, la serveuse du Rat qui Pette, qui vous donne de précieuses informations : dans la nuit, elle a vu Vane et sa clique pénétrer au Marin des Sables (où vous étiez sensés dormir). Elle les a vus ressortir quelques instants plus tard et Vane et Rackham semblaient alors s'engueuler. Vane lui ordonna d'aller chercher Corner chez le gouverneur, tandis qu'il ordonna à Yeats d'aller prévenir les navires espagnols et Byrd de se rendre à Cayonne au sujet d'un espadon... Gloups ! Ca sent le roussis !!! Vous réveillez le Capitaine Leray dans son sloop et celui-ci accepte de vous prendre à bord pour rejoindre Cayonne au plus vite et dépasser les navires ennemis. Ce que vous réussissez, non sans reconnaitre que le petit navire qui précède la frégate et le deux-pont espagnols n'est autre que le Pélican, la goélette du gouverneur !!!

Soudain, c'est le bordel ! Vous arrivez à Cayonne et avez tout juste le temps de monter à bord de la Flamberge avant de voir apparaître vos ennemis. Heureusement que La Trique et Pierrot ont maintenu le navire prêt à appareiller, avec des hommes sobres (ils n'ont fait que respecter les consignes de leur capitaine !)... Soit dit en passant, vous constatez que le sloop du Pirate Sans Nom n'est plus là (Pierrot vous dit qu'il est parti dans la nuit). Vous manoeuvrez alors pour quitter Cayonne... Et tombez face aux 3 navires qui veulent votre peau. Grâce à une grande maîtrise tactique et à certains avantages pris dès le départ sur vos ennemis (le vent par exemple), le combat s'annonce épique, très dangereux, quoiqu'éliquibré. Vous parvenez à les tenir sous votre feu alors que vous essayez tout simplement de fuir ! Vous subissez quelques dommages dans la mâture et dans l'entrepont babord, mais rien de bien méchant. En revanche, si le deux-ponts est quasiment invulnérable, vous faites bonne figure devant la frégate et le Pélican qui, lui, a subi d'importants dommages. D'ailleurs, son capitaine hisse le drapeau pirate, semble se rendre devant votre supériorité et vouloir quitter le Pélican par chaloupe ! Le deux-ponts commence alors à ouvrir le feu, tandis que la frégate cherche à vous aborder... Vous êtes mal barrés ! C'est alors qu'arrive de la direction opposée le sloop du Pirate Sans Nom. Une aubaine ! La Caresse change de stratégie et décide alors d'aborder la frégate espagnole tout en hisssant le drapeau rouge "pas de quartier" !

Ce que vous réussissez avec brio ! En quelques minutes vous prenez le contrôle de la frégate. Le PSN, par sa rage terrible, fait fuir le deux-pont et aborde la frégate par l'autre bord. Le capitaine espagnol se rend. La Caresse l'exécute sans autre forme de procès mais ordonne a son équipage de ne pas tuer tous les espagnols. Le PSN, lui, mutile atrocement le second espagnol et fait exécuter les 30 membres d'équipage survivants... Henry Byrd, capitaine du Pélican, vous rejoint alors et se propose de rejoindre votre équipage avec une vingtaine d'hommes... Ce que vous acceptez pour palier aux pertes subies lors de cet affrontement épique ! Le PSN s'en va et Byrd vous révèle quelques infos sur Vane. Vous saviez déjà la plupart des choses (son accointance avec un gouverneur espagnol), mais vous apprenez qu'il a torturé puis exécuté Hubert Gauthier, avant de lui prendre son fragment de parchemin et de couler la Dame Jeanne. Byrd vous indique que Vane a fait recopier son fragment par un chef de pièce du nom de Mark Read et en a planqué une copie dans son repaire... dont Byrd connaît l'emplacement précis ! Cependant, il ne connaît le chemin que depuis Basse-Terre et à travers la forêt...

Voilà. Reste que vous avez 2 navires sur les bras : le Pélican, que vous avez promis de ramener au gouverneur, et la flamberge, quik a quand même subi quelques dégâts...
Au final, on a joué jusqu'à 0h30 environ. On n'a pas fait grand chose du scénario, puisque le combat a pris une bonne partie de la soirée. Enfin, vous avez gagné votre XP, Gloire et Infamie (attention, ça commence à faire mal !)
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Séance 8 du 06/02/2010

Après avoir vaillamment combattu les navires de guerre espagnols, l’équipage de la Flamberge s’en retourne à Basse-Terre, afin d’y ramener le Pélican au gouverneur.
Henry Byrd fait état aux PJ des événements passés, notamment de la mort d’Hubert Gauthier, torturé puis tué par Vane. Byrd les informe sur les derniers raids commis en Caroline par Teach, et d’une propable alliance entre plusieurs gouverneurs afin de mettre un terme aux agissements de Barbe Noire… Il confirme également que Vane, le Pirate Sans Nom et Teach auraient un projet commun de grande envergure. Byrd affirme que Vane a des accointances avec le gouverneur espagnol de Porto Rico, un certain Don Blas Perez de Sandoval, Seigneur de Valdonquillo. Enfin, il affirme qu’il peut conduire les PJ au repaire de Charles Vane, situé sur la côte nord de Saint-Domingue.

Les PJ arrivent à Saint-Domingue et rendent visite au gouverneur. Celui-ci, attristé par la mort de son ami Hubert Gauthier, en veut énormément à Vane et sa clique. En guise de remerciement et en faveur de ses relations passées avec Gauthier, il offre le Pélican à Eglantine !

Hélas pour l’équipage de la Flamberge, la jambe du capitaine La Caresse lui fait souffrir le martyr. Le médecin du gouverneur assigne le fieffé pirate à un repos complet à la résidence, repos qui n’est pas pour autant synonyme de guérison. En effet, La Caresse a refusé de se faire amputer la jambe ce qui, compte tenu de son état, eut été selon le médecin sa meilleure chance de survie à cette vilaine blessure qui peine à cicatriser. Mais c’était sans compter l’orgueil et la fierté de La Caresse qui « préfère crever que de me voir trancher ma guibole ».

C’est donc sans leur capitaine que les PJ décidèrent de partir à travers la forêt pour le repaire de Charles Vane, guidés par Henry Byrd. La Caresse blessé, La Trique mourant, c’est Pierrot qui prit le commandement de l’expédition. Le Capitaine prit soin d’assigner des ordres à ses ouailles avant leur départ, à peu près en ces termes : « pas d’exécution sommaire, pas de pillage en règle, on ne récupère que ce foutu parchemin ! Vane a beau être un salaud et un fils de chienne, il n’en est pas moins un pirate… comme nous !... Et dites au Blanchin et à N’Serengi de prier leur dieu pour ma foutue guibole. »

Tête-de-pioche et le Boiteux restés à bord de la Flamberge, l’expédition fut alors composée de : Pierrot, Ange, Xabi, Eglantine, N’Serengi, le Blanchin, La Buse, la petite Espagnole, un boucanier et Henry Byrd. Tous rejoignirent MacGowan et les boucaniers, en planque depuis 2 jours.

Le repaire de Vane était difficilement accessible. Situé au cœur d’un promontoire rocheux dépassant des flots, il était entouré d’une eau infestée de requins sur cette côte escarpée balayée par les vents. Pour couronner le tout, une pièce de dix-huit, habilement dissimulée, pointait sa gueule en fonte vers le large, comme pour dissuader quiconque d’approcher. Les PJ repérèrent une barque au pied de la falaise, avec un sentier glissant et escarpé montant en direction de la forêt. MacGowan et les boucaniers avaient déjà repéré ce manège : des hommes de Vane partaient chasser le pécari en pleine jungle afin de ramener de quoi nourrir les hommes chargés de protéger son repaire.

Les PJ capturent 2 des hommes de Vane revenus de la chasse et les interrogent sur le repaire. Ceux-ci leur fournit les renseignements demandés, sans trop rechigner (visiblement ils tiennent à leur vie plus qu’ils ne craignent le courroux de leur capitaine). Ange leur propose même à demi-mots, de rejoindre l’équipage de la Flamberge. Les 2 lascars ne répondent pas.
Les PJ se coordonnent donc pour l’attaque du repaire et établissent un plan… Ils éloignent les requins, utilisent la barque pour prendre le repaire d’assaut en escaladant les parois du promontoire rocheux, tandis qu’une autre équipe (composée de Pierrot et MacGowan) tente de pénétrer par le siphon qui débouche sur une marre à l’intérieur même du repaire. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et Ange et Pierrot manquent de peu de se noyer ! Pendant ce temps, la Buse neutralise la pièce d’artillerie.
Après quelques péripéties, ils livrent combat à l’intérieur du repaire. Les PJ prennent assez facilement le dessus et les quelques hommes de Vane en vie se rendent… Avant d’être abattus sous les ordres de Pierrot.
Les PJ peuvent donc fouiller le repaire et y découvrent tout un tas d’objets entreposés. Parmi ceux-ci, voici ce qu’ils pillent :
 [C2] Des copies de cartes des Caraïbes : Bahamas +0, Nouvelle-Angleterre +0, Charlestown +2, Grand Cayman +0 (avec profondeur du fond à mi-marée), Caraïbes -1, Guinée +0.
 [C2] Des pavillons de nationalité (français, anglais, espagnols) et de signalisation.
 [C2] L’ancien livre de bord de Vane, à l’intérieur duquel est glissé un mouchoir de satin de facture espagnole portant le nom « H. Emmery ». Attachée au livre de bord par un ruban, une carte roulée indique les routes commerciales partant, arrivant ou passant par Porto Rico.
 [C2] Un nocturlabe avec une carte du ciel.
 [C3] Des joyaux et des objets de culte : crucifix, statuettes en or serties de joyaux, 472 pièces de huit, et des objets mayas ou aztèques en or.
 [C4] Un disque en or et turquoise polie, brillant et légèrement concave, sur lequel est gravé un lapin.
 [C7] Deux superbes pistolets, de facture remarquable.
 [C7] Une épée faite d’un bois très dense, dans lequel sont enchâssés des éclats de jade. Le bois est peint et représente un serpent à plume tenant dans sa gueule des os de jade. Il sort par la bouche d’un crâne effrayant.

Forts de ce trésor de guerre, les PJ s’apprêtent à quitter les lieux… La tension est palpable dans le groupe, et certains reprochent déjà à Pierrot d’avoir pillé le repaire et massacré les hommes de Vane et ainsi d’avoir désobéi aux ordres de La Caresse… Toujours est-il qu’ils ont encore sur les bras les 2 chasseurs de Vane, miraculeusement épargnés… Pour l’instant ?
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Message par Danilo »

Séance 9 du 24/04/10

Il y aurait beaucoup à dire sur cette séance 100% roleplay, qui a essentiellement tourné autour de la personne de Pierrot Le Noir, suite à son initiative hasardeuse lors de la prise du repaire de Vane. Je vais tâcher d’en faire ici un court résumé, libres aux PJ présents à la dernière séance de compléter ou modifier ce résumé.

La Tortue, 22 juillet 1718.

Les membres de l’expédition se retrouvent avec un butin en poche [voir résumé précédent], prêts à rentrer à Basse-Terre ou mouille la Flamberge. Les 2 hommes de Vane partis chasser sont donc capturés par les PJ. Il en reste 2 qui ont été blessés lors de l’attaque du repaire. Mac Gowan et Ange s’empressent de panser leurs blessures. Le premier, légèrement blessé, est soigné avec succès par l’Ecossais. Quant au second, plus sérieusement touché à la jambe, voit sa blessure empirer suite à l’intervention du Quartier-maître, qui, par un geste malencontreux, lui déboîte la rotule. Incapable de marcher, le pirate de Vane hurle à la mort. Voyant cela, Pierrot dégaine son pistolet et achève le malheureux d’une balle qui lui fait sauter le carafon. « Inutile de se charger davantage d’une vile raclure de bidet ! Qu’il aille au diable et qu’il salue son Capitaine en enfer ! » s’exclame le Canonnier normand. Son corps est alors jeté aux requins, déjà repus par une abondante nourriture…

Pierrot distribue alors les ordres et fait porter le butin par les plus costauds du groupe. Une légère altercation se produit avec Consuella, qui se voit quelque peu insultée à cause de sa frêle constitution… Elle ne pipe mot et exécute les ordres de Pierrot.
Le trajet jusqu’à Basse-Terre s’effectue sans encombre et dure 4 jours. Durant le voyage, Xabi échange beaucoup avec Henry Byrd, duquel il en apprend un peu plus sur Charles Vane. D’après Byrd, Vane est un capitaine pirate respecté de ses hommes, mais est souvent prompt à des colères noires qui traduisent une humeur changeante. Il commencerait d’ailleurs à y avoir quelques dissensions au sein de son équipage, notamment par le biais de son quartier-maître Rackham et le chef de pièce Mark Read.
Les 3 hommes de Vane montrent des signes de soumission en exécutant les ordres du Normand…

Basse-Terre de la Tortue, 27 juillet 1718.

Les PJ reviennent à bon port de bon matin. Pierrot envoie Ange à la résidence du gouverneur prévenir La Caresse de leur retour tout en s’enquérant de la santé du Capitaine.
Ange retrouve son capitaine et se voit soulagé par l’amélioration de son état de santé. D’après le chirurgien du gouverneur, sa jambe est quasiment hors de danger, à condition toutefois d’observer encore une « longue » période de repos de 2 à 3 semaines. La Caresse a retrouvé sa verve et ne rêve que d’une chose : retourner à bord de la Flamberge ! Et pour cause ! Ange, non sans appréhender la réaction de son capitaine, lui raconte tout se qui s’est passé au repaire de Vane, depuis la réussite totale de leur expédition jusqu’à la preuve flagrante de désobéissance de Pierrot. Furieux devant cette « trahison » de son ami, La Caresse demande à Ange de quérir l’aide de Bichon et N’Serengi pour l’aider à rentrer à bord du navire. Il prévient le jeune quartier-maître qu’un Conseil aura lieu à bord, lors duquel Pierrot devra expliquer puis répondre de ses actes.

A bord, les travaux vont bon train et la Flamberge devrait être à nouveau opérationnelle dans les prochains jours, grâce au concours des hommes du gouverneur. L’ambiance est cependant partagée. Les hommes voient d’un bon œil le butin ramené par l’expédition, mais il circule déjà la rumeur d’une dissension, voire d’une trahison entre certains membres du Conseil…
Eglantine se joint à Bichon et N’Serengi, munis d’une chaise à porteur de fortune, et le trio part pour la résidence de Charles Joubert de la Bastide. La Caresse s’entretient en privé avec Tête-de-pioche, qui fulmine que les ordres qu’il a lui-même transmis à Pierrot aient été déformés, ou du moins interprétés, par le Canonnier. Une chose est claire : le Conseil promet d’être tendu, le Capitaine ayant un honneur à défendre face à la traîtrise d’un ami de longue date.
Pendant ce temps, Eglantine salue le Marquis de Chateaumorand…
La Caresse se lève de son lit, s’appuie sur une béquille en bois fabriquée sur mesure par les hommes du gouverneur, puis grimpe sur la chaise à porteur entouré de Bichon et N’Serengi… Le quatuor redescend vers la Flamberge.

Le Conseil

C’est l’air grave et non dénué d’une colère mêlée à son humour habituel que La Caresse monte à bord. Il tance une partie de l’équipage présent en scandant « Eh oui, votre Capitaine est de retour ! Il n’est pas mort et sa guibole est prête à vous botter l’cul ! ». La tirade est reprise par un hip hip hourra de l’équipage. Claudiquant vers la salle du Conseil, le Capitaine s’installe confortablement. Le Conseil est bientôt réuni.
La parole est laissée à Ange, qui rappelle les faits et demande à Pierrot de s’expliquer. L’ambiance est orageuse, La Caresse et Pierrot s’emportant rapidement, l’un ne cessant de couper la parole à l’autre. Ange a du mal à faire rétablir le calme mais finit par se faire imposer.

La Caresse commence à rappeler le bon vieux temps à Pierrot, et ces 3 dernières années passées côte à côte à partager les mêmes galères. Puis La Caresse s’insurge contre la désobéissance flagrante de son canonnier, dont les propos sont corroborés par Bichon, qui rappelle brièvement les ordres transmis, à savoir ni pillage ni effluves de sang inutiles.
Mais le canonnier n’est pas né de la dernière pluie et s’explique sans retenue face à son capitaine et au Conseil. Il garde tout au long de l’échange houleux la même ligne de défense : il reconnaît les faits et reconnaît avoir agi à sa guise, contre les ordres du capitaine. En revanche, il clame haut et fort ne pas avoir à s’excuser de ce comportement car il estime avoir agi de manière légitime compte tenu de la situation présente, lors de laquelle le capitaine brillait par son absence. S’in ne met pas en doute les compétences de son capitaine, Pierrot affirme néanmoins qu’il ne s’attendait pas à avoir autant de résistance, ni surtout à tomber sur un aussi gros butin. Pour lui il ne faisait aucun doute : en amassant le plus de richesses possibles, l’équipage ne pourrait que l’en féliciter ! Après tout, il n’y a ici que des pirates et l’or est leur principale motivation !

La Caresse, exacerbant une fierté incontrôlée, peine à écouter calmement la version de l’accusé. Pour lui il ne fait aucun doute que cet incident est autant un manque évident de respect qu’un affront délibéré envers son autorité à bord et sa capacité à commander et diriger une bande de gueux des mers !... Pierrot réfute cet argument en soutenant qu’il n’a agi que pour l’or, sans jamais remettre en cause l’autorité de son capitaine ! Les esprits s’échauffent durement et La Caresse sort un pistolet qu’il fait glisser sur la table du Conseil en direction de Pierrot ! Xabi intercepte l’arme, mais Bichon la récupère et la remet en main propre à Pierrot. La Caresse l’invite alors à faire un choix : éliminer son capitaine qui ne supporterait pas de passer pour un pleutre vis-à-vis de l’équipage ou se tirer une balle dans sa propre caboche. D’abord surpris, Pierrot vide l’arme en tirant en l’air, n’ayant aucune envie d’en venir à de telles extrémités. A son étonnement, l’arme était vide. La Caresse dégaine alors un autre pistolet et le pose devant lui… « Et maintenant… ?!? ».

Pour Pierrot, son manquement ne constitue ni une trahison, ni une volonté de renverser la hiérarchie, mais bel et bien une volonté de ramener de l’or à bord, d’autant plus si celui-ci appartient à cette « raclure de bidet » de Vane ! Il demande alors à La Caresse d’expliquer clairement pourquoi il ne fallait pas selon lui agir de la sorte. La Caresse répond qu’il voit plus loin que le bout de son nez et qu’il se fiche de 472 pièces de huit et quelques autres broutilles. La Caresse ne veut clairement pas se mettre Vane à dos, pas plus qu’il ne l’est déjà, malgré le sale coup porté à deux reprises par l’Anglais. Vane a des alliés, certes il y a ce damné fils de chien de gouverneur Espagnol (Don Blas Perez de Sandoval, gouverneur de Porto Rico à qui appartenaient les deux navires de guerre), mais il y a aussi Teach et le Pirate Sans Nom, qui semblent tous trois avoir un projet d’envergure, avec un trésor bien plus conséquent à la clé que quelques piécettes. La Caresse souhaite doubler Vane et agir de manière rusée, plutôt que de lui rendre coup pour coup et ainsi risquer de mener l’équipage de la Flamberge à une mort certaine. De plus, il redoute d’avoir une réputation de « pilleur de pirates » au sein de la confrérie, ce qui n’aurait d’autre conséquence que de mener la Flamberge à sa perte selon La Caresse…
Entre temps, comme pour calmer les esprits chauffés à blanc, Xabi fait une proposition qui ressemble à un compromis. Il propose de libérer les 3 prisonniers de Vane, et de leur rendre une partie de leur prise, à savoir les documents de Vane (le livre de bord et la carte indiquant les routes commerciale partant, arrivant ou passant par Porto Rico), les pièces de huit, voire (à débattre) le nocturlabe. Ceci semble satisfaire la plupart des membres du Conseil, mais il en convient d’en débattre plus tard…

La Caresse se lève finalement et hurle toute sa colère à la face de son canonnier, le bousculant même à deux reprises (scène vécue en réel… pauvre meujeu maltraité !). Ce dernier reste de marbre devant tant de colère et en appelle au vote de l’Assemblée ! Le Capitaine accepte.

L’Assemblée

L’Assemblée est réunie sur le pont. Ange rassure l’équipage en disant qu’il n’y a aucun blessé mal gré le coup de feu tiré plus tôt. Il expose les faits, appelle les témoins et s’en remet à l’avis de l’équipage pour décider d’une éventuelle sanction à l’encontre de Pierrot… La Caresse en profite malgré tout pour louer les compétences du Canonnier, qui a su par le passé faire preuve d’audace et de précision… Après échanges et quelques vociférations, l’équipage émet l’avis suivant : Pierrot a rapporté un butin inattendu, et il doit pour cela être félicité ! Il a démontré son courage et sa capacité à conduire l’expédition avec succès et c’est un bon pirate. Cependant, le butin n’est pas aussi conséquent qu’il en a l’air. Une fois partagé, les 3 pièces de huit par matelot, plus quelques babioles en or et autres objets religieux sans aucun intérêt, ne justifient pas d’avoir fait fi des directives du Capitaine. C’est une offense grave à son autorité qui devrait mériter une sanction exemplaire. En résumé, une faute certes, mais bénéficiant de circonstances atténuantes. L’équipage décide donc (comme l’a proposé Xabi) de laisser une seconde chance à Pierrot. Cet incident doit servir d’avertissement, un avertissement valable auprès de l’ensemble de l’équipage. Au prochain manquement de ce genre, et ce quel que soit le fautif, la sanction sera immédiate et sans détour : le maronnage sur la première île déserte rencontrée… Finalement, Pierrot peut s’estimer heureux qu’il s’en sorte bien ! Heureusement que les pirates de la Flamberge ne sont pas de la même école que ceux du Pirate Sans Nom !...
Cette décision semble satisfaire la majorité de l’équipage, qui loue par-là même la bonté du Capitaine et sa capacité à gérer cette crise interne.

Le Second

Vient ensuite l’élection du Second par l’Assemblée. La Trique en piteux état, il est devenu un légume au regard vide et au menton couvert de bave.
Xabi se propose naturellement et aucun autre candidat ne se déclare. Ange insiste et Saw se déclare timidement. Il semblerait que Xabi ait enfin gagné la confiance de l’équipage. L’état de santé de La Trique conjugué aux récentes prouesses du Gascon le font élire au poste de Second à une écrasante majorité ! L’équipage loue son courage, sa capacité à mener les troupes et ses prouesses en combat. Il demande cependant à le voir à l’œuvre à la manœuvre, ce que Xabi n’a encore jamais fait jusqu’à présent…

Le Navire

A la majorité, l'Assemblée de l'Equipage a choisi de rester sur la Flamberge. Certes le Pélican dispose de qualités nautiques plus adaptées à votre vie de pirates que celles d'une frégate lourdement armée. Cependant, outre les liens affectifs qui rattachent certains matelots à l'ancien Espadon, disposer d'une frégate de guerre est un atout considérable compte tenu de votre position actuelle. Rares sont les pirates naviguant sur de tels bâtiments, aussi vous pensez vous faire plus rapidement un nom sur la Flamberge que sur une goélette à hunier de moindre importance. Gagner le respect de ses pairs est important à vos yeux, surtout depuis les événements qui vous opposent régulièrement à Vane. Une frégate puissamment armée est un avantage certain face à la menace que représentent les navires de guerre : vous en avez mis deux en déroute, et vous pensez pouvoir réitérer cet exploit si vous deviez à nouveau faire face à la furie du gouverneur espagnol. Peut-être même que la flotte royale y réfléchirait à deux fois avant d'attaquer une frégate pirate. Bien sûr, cela va sans dire qu'une frégate a bien plus de chance qu'une goélette de résister aux lourdes pièces d'artilleries embarquées sur des navires de guerre ou positionnées en batteries côtières. De plus, le seul désavantage que vous voyez en la Flamberge, à savoir sa vitesse et sa manœuvrabilité, n'en est pas un à vos yeux car vous dites ne pas être pressés par le temps. Enfin, dernier argument en faveur de la Flamberge : si vous en ressentez le besoin, il vous sera bien plus facile plus tard de prendre un navire de moindre importance, comme une goélette, un brigantin ou un sloop. En revanche, prendre une frégate à l'aide d'une goélette vous semble bien plus difficile. Vous êtes cependant conscients que votre équipage actuel ne vous permet plus de naviguer en toute sécurité sur la Flamberge, car vous n'êtes pas assez nombreux pour assurer à la fois la manœuvre en combat et le tir d'une bordée de canons. Qu'à cela ne tienne, vous envisagez de recruter au plus vite, même si cela doit être de force (dixit La Caresse).
Vous n'abandonnez pas pour autant le Pélican. Vous avez décidé de le garder, au cas où, en le planquant quelque part. Cela suppose en fait de vous trouver une planque, un repaire, sur une île quelconque. En attendant de trouver telle cachette, vous proposez de laisser le Pélican en carène à Cayonne et de venir le chercher plus tard. Vous n'avez cependant pas dit si vous pensiez laisser à Cayonne quelques hommes pour garder la goélette...
NB : Blanchin, Bras d'acier et la Trogne indiquent qu'il est toujours possible d'améliorer un navire, que ce soient ses qualités nautiques, sa résistance ou sa puissance de feu. Ceci a bien sûr un coût et prend du temps selon la nature des améliorations...

Quelle direction prendre à présent ?

Ce point a été évoqué lors de la séance mais n’a pas été décidé. Quelques propositions ont émergé du groupe. Aussi, afin d’accélérer les choses lors de la prochaine séance, je vous propose d’en débattre ici sur forum, dans le fil de discussion de la campagne.
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Message par Akaihana »

Rien à dire sur le résumé qui reflète parfaitement ce qui s'est passé, excepté sur un point. La Caresse n'a jamais Ô grand jamais demander à Pierrot de se faire péter le ciboulot avec le pistolet qu'il lui a fait passer (à noter d'ailleurs que c'est Xabi lui-même qui a finit par accepter de le transmettre au canonnier) ! Le message était simple : soit il achevait sa trahison en tirant sur son capitaine, soit il revenait sur sa position et travaillait à réparer tout ce "merdier". Il s'agissait de voir jusqu'où il était prêt à aller... Et oui, ledit pistolet n'était pas chargé car du Chastel, bien qu'il ait des tripes à revendre, n'est pas fou pour autant. Un filou de pirate, pour sûr ! 8-)
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Re: Résumés

Message par MMJ »

Séance 10 du 12 juin 2010
Résumé par MMJ... "Bon, alors on y va et sans filet..."
--------

Notre brave équipage de canaille quitte Basse-Terre pour reprendre la route des flots, et plus précisément vers Anguilla, une île proche des Iles Vierges. Les informations dont dispose l'équipage laissent en effet entendre que c'est dans ce secteur que Cosme de Laserna (mentionné dans les parchemins) trouva la mort, désavoué par son équipage. C'est une Flamberge forte de quelques 23 marins supplémentaires qui prend la mer, après une session de recrutement au "Rat qui pètte" menée par Ange et Bichon.

Il y en a pour une quinzaine de jours de navigation. Le capitaine (et plusieurs membres du conseil) sont désireux de faire une prise, pour remotiver un peu les troupes. La Carresse se sert des indications du carnet de Charles Vane pour naviguer sur une voix commerciale. Et au bout de quelques jours, se présente en effet une proie. Mais pas vraiment celle qui était attendue : en lieu et place d'un navire marchand, c'est un Négrier qui croise la route de la Flamberge. Qu'a cela ne tienne, le capitaine ordonne le branle-bas, et l'abordage se fait rapidement et sans aucune perte.
Conservant ce qu'on pourrait appeller de la fierté mal placée, le capitaine du Négrier tente de négocier avec La Caresse : en échange de quelques esclaves, il souhaite pouvoir partir. Le capitaine boiteux ne voit pas les choses ainsi et envoie Consuella et N'Serengi libérer ces derniers. Il fait ensuite juger les actes du capitaine par les captifs. Le verdict est brutal et sans appel : cet homme faisant le commerce du "bois d'ébène" finit démembré de façon assez brutale par un esclave au physique surdéveloppé.

Les maigres richesses contenues sur le Négrier comblent difficilement l'équipage, et c'est la consternation générale quand La Caresse, dans un de ces actes impulsifs dont lui seul est capable, déclare que les quelques 70 esclaves vont voyager dans les cales de la Flamberge en attendant de les débarquer quelque part. La douzaine de matelots du Négrier ayant survécu à l'assaut intègrent l'équipage, ce qui gonfle un peu plus encore les rangs.

Le reste du voyage se passe sans rencontres notables. Xabi en profite pour former quelques nouveaux grenadiers, tandis que Bichon dispense l'art de manier le sabre et le pistolet a un groupe de marins.

Puis c'est l'arrivée à Anguilla. Une petite île sans prétention, sous domination anglaise. Mac Gowan est prié de rester à bord pour éviter tout incident, et le capitaine et un bon groupe de matelots descendent à quai. L'endroit semble peu défendu et la ville portuaire bien petite et misérable. Les quelques gardes semblent toutefois un peu à cran, et c'est sous le nom de capitaine De Sailly que se présente La Caresse, honnête commerçant Français.

Tout le monde se rend ensuite au débit de boisson local, et le capitaine demande a Dame Eglantine de rédiger une lettre à l'intention du gouverneur de ces terres, afin de le rencontrer. Celle-ci commence à peine à sortir son nécessaire à écriture que "De Sailly" est convoqué par un garde : le gouverneur veut le voir. Il se rend donc là-bas avec quelques marins tandis que Ange et Consuella restent a boire quelques verres.

L'entrevue avec le gouverneur permet de comprendre la tension ambiante : un pirate est venu dans ces eaux il y a peu, et il semblerait qu'il ait déjà coulé un ou deux navires (enfin il me semble). Sans une once de dignité, le gouverneur s'adresse au capitaine comme à un vulgaire mercenaire, lui proposant une récompense de 3000 shilings en échange de la tête du pirate, un certain Howell Davis. La Caresse se permet un large sourire. Coup de tête, appât du gain, ou simplement acte irréfléchi ? Personne ne le saura, mais le jeune pirate ordonne à ses matelots de se saisir du gouverneur. Sa capture se fait sans l'once d'un combat, ses gardes étant pris au dépourvu.
La suite des événements mène à la capture totale de l'île, sans effusion de sang, aucune.

Pendant ce temps, Consuella et Ange font la rencontre d'un vieux marin français à l'âge aussi élevé que le degré d'alcool du rhum dont il est imbibé : le Vieux Ben. L'ancêtre leur raconte une histoire que tous deux connaissent bien, pour l'avoir vécue : la déroute d'un navire de guerre espagnol par un équipage pirate, mené par un certain capitaine "La Carse". Ange n'est pas avard de sa personne et paye quelques verres au vieillard, tout en corrigeant les noms de son récit. Le Vieux Ben est ravi de rencontrer des membres de la Flamberge et demande à rejoindre l'équipage. Certes, il est âgé, mais ses états de services sont impressionnants, tant il a servi d'illustres capitaines. L'affaire est vite entendue, et Ben rejoint l'équipage en qualité de pilote.

Dans les heures qui suivent, un pillage en règle de la demeure du gouverneur est effectué, et chaque marin se retrouve avec une petite fortune de presque 60 pièces de huit. Les anciens esclaves sont débarqués là. Du Chastel ne se fait guère d'illusion quant à leur avenir, mais que peut-il faire de plus ? Le lendemain, la Flamberge reprend la mer. Grâce aux indications du Vieux Ben, l'endroit ou a coulé le navire de Cosme de Laserna est vite localisé.

L'eau est limpide, et chacun peut voir l'épave échouée sur les fonds marins, à quelques 20 mètres de profondeur. L'image macabre du squelette de l'ancien capitaine, attaché à la barre, n'enjoint pas vraiment à rester. Mais il en faut plus que ça pour effrayer Du Chastel. Les choses s'organisent, et Bras d'Acier, Lefebvre et la Balafre plongent pour atteindre l'épave, espérant récuperer quelques biens ou indices dans la coque de l'épave. Finalement, ils finissent par remonter avec une cassette en bois, pourrie et gonflée par l'eau. A l'intérieur de celle-ci, une coiffe en or et en jade, rappellant avec insistance les étranges trésors pillés dans la cache de Vane.
Consuella demande au capitaine de se débarasser de l'objet, qu'elle juge maudit. Elle se fait vertement rabrouer, et seul N'Serengi semble quelque peu partager ses craintes.

Et quelques temps plus tard, c'est l'impossible qui se produit : sous les yeux des marins médusés, l'épave ressort des flots, son équipage squelettique fixant intensément les pirates de la Flamberge. Tout le monde le voit, mais personne n'ose y croire ... La Caresse est obligé d'élever la voix et de menacer a tout va pour ramener l'ordre. Au bout d'un moment, cette vision de cauchemar s'estompe. L'épave est bien au fond de l'eau, Cosme de Laserna toujours attaché à la barre. Sans chercher a comprendre plus avant, le capitaine ordonne de lever les voiles.

La Flamberge reprend donc la mer, naviguant cette fois vers Saint Christophe, une île en partie volcanique, du moins avec une plage de sable noir. Pensant que le pirate Howell Davis doit se trouver dans les parages, La Caresse envoit la Flamberge accoster du côté de cette plage au sable noir, qu'on surnomme la plage du diable : si un pirate se cache dans les environs, il n'y a qu'ici qu'il peut se trouver. L'intuition du capitaine se révèle juste, et c'est par un chant entonné par le Vieux Ben et Ange, suivi d'une volée de boulets de canon, le salut pirate, qu'est accueillie la Flamberge par le sloop de Davis.


[Edit par Danilo, le 30/06 - 10h15] J'ai simplement corrigé quelques fautes et complété les noms dont MMJ ne se souvenait plus. Pour le reste, sur le fond, je n'ai rien touché... Mais pour quelqu'un qui n'a pas pris de notes, c'est plutôt carrément pas mal (heureusement que cela ne fait que 3 semaines !). Merci MMJ !
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Message par Akaihana »

Déjà, merci à Consuella pour relater nos péripéties.

Je m'en vais tout de même préciser quelques points, foi de la Caresse ! Premièrement, oui, on peut dire que la prise du négrier fut facile. L'abordage a été un jeu d'enfant, et pour cause ! Des membres de l'équipage se sont révélés être des sales gosses ronchons quand il a fallu répondre au branle-bas de combat. Une telle indiscipline n'a pas sa place à bord de la Flamberge ! Cela aurait pu nous être fatal si la situation avait été plus périlleuse. Pour le coup, inutile de désigner les fautifs car la prochaine fois, ça sera au fouet de Bichon de s'exprimer si un tel foutoir devait se reproduire. :evil:

Beaucoup de bruit pour rien par dessus le marché, vu que la réussite fut à la clé une fois encore : un foutu négrier abordé, son esclavagiste de capitaine torturé comme le veut la loi du talion, un peu de profit (aussi maigre soit-il), des membres d'équipages recrutés et près de soixante-dix esclaves libérés. Que demande le peuple pirate !? Et rebelote avec la prise d'Anguilla. Bien loin des trois misérables pièces de huit que l'ami Pierrot a rapporté aux hommes, c'est un butin digne de ce nom qu'ils viennent de toucher. Pour ce faire, il a suffi de suivre les ordres de leur capitaine. Rien de plus ! Et aucune controverse après-coup pour semer la zizanie à bord. Pas même la moindre goutte de sang versée durant la razzia.
Donc non, la décision de prendre Anguilla ne reposait pas sur un coup de tête. Ce n'était pas "irréfléchie" ! Un repérage a tout d'abord eu lieu, notamment grâce à Saw, et un plan mit en branle. La Caresse a alors saisi une opportunité ; celle d'agir, comme tout capitaine capable de prendre une décision en un tour de main. Quand à ceux qui jugent qu'on aurait dû réunir le Conseil avant d'assiéger la ville, sous prétexte qu'on avait le temps, Du Chastel hurle à la bêtise ! Doit-on faire de même pour chaque prise qui se présente à nous, au risque de voir le vent tourner - littéralement - trop occupés que nous serions à bavarder inutilement... Foutaises !

Tous les hommes d'équipage doivent suivre les directives de leurs officiers à la lettre, et sans rechigner. Passe encore le fait que les conseils soient houleux car il est normal d'y faire part de ses opinions, qu'il y ait désaccord ou non, mais il est inacceptable de contredire les ordres lorsqu'ils sont définitivement arrêtés. C'est d'autant plus valable au cœur de l'action.
Pourquoi quelques réfractaires s'obstinent-ils encore à s'opposer aux consignes de leur capitaine ? Au vu de nos dernières réussites, ils devraient même pouvoir le suivre aveuglément. Cela faciliterait les choses pour tout le monde. Est-ce parce que la Caresse a ordonné la prise d'un négrier qui n'intéressait personne, hormis les braves que sont Xabi, N'Serengi et consorts ? Pff, la belle affaire que des pirates qui rechignent à manier le sabre ! Non content de lui apporter des richesses, c'est de gloire que le capitaine veut auréoler la Flamberge. Si certains persistent dans leurs reproches, qu'ils aient au moins l'intelligence d'attendre les réelles difficultés et autres épreuves qui à n'en pas douter attendent l'équipage. Quitte à gueuler, autant qu'il y ait une bonne raison. Il faut garder à l'esprit que le pire comme le meilleur est encore à venir, question de point de vue.

Pour en revenir au négrier, libérer des esclaves ne se refusent pas ! Et ce n'était aucunement hypocrite que de les laisser à Anguilla. Il y a des destinations bien pire que celle-là. A eux de prendre leur destin en main dorénavant. Ils seront les premiers responsables s'ils redeviennent esclaves. Autant la Caresse se fera toujours un plaisir d'abattre des esclavagistes, autant il ne comprend pas comment des hommes peuvent supporter si docilement les chaînes qui les entravent. Soit dit en passant, il est bon de rappeler qu'une demie dizaine d'hommes noirs a rejoint l'équipage. A noter que ce ne sont pas des démons, aussi les matelots les plus superstitieux peuvent être rassurés. Une précision nécessaire au moment où certains pirates sont en proie à un excès de foi. La faute à une vision due à un rhum frelaté doublé d'un soleil accablant, tout simplement, et les voilà qui crient au Diable ! So what ? Du Chastel ne veut pas de pareilles bondieuseries à bord. On oublie les squelettes, point. Inutile de rajouter à la pagaille. Et pour les plus soucieux qui se préoccupent du salut de leur âme, pas de problèmes : Tête de pioche est là pour les purifier, flagellation oblige ! A bon entendeur... :twisted:

Oui oui, je sais, la Caresse est chiant. Mais avant d'être un casse-couilles, il est d'abord votre capitaine ! Je dis ça pour votre bien à tous les zenfants. :siffle:


:arrow: Retour sur quelques petits détails sinon :

Aubert ne s'est pas fait passer pour un commerçant à Anguilla, mais pour le capitaine d'un navire militaire lancé aux trousses des pirates. Il n'est pas très crédible de prétendre autre chose vu qu'on navigue dans une frégate trois-mâts carré lourdement équipée. C'est probablement ce qui nous a valu d'être convié par le gouverneur, à son plus grand regret. Ce fut d'ailleurs la rencontre de deux parfaits gentilshommes, si on omet le pistolet que le "captain Stroke" a braqué sur son hôte. :ange:

Dans les hauts-faits, on peut souligner la prestation de Bichon avant de quitter Basse Terre, lors du recrutement au Rat qui Pètte. Les outres à rhum qui servaient de clients se sont engagés en masse et la taverne a été tout bonnement désertée ! Même Ange peut en prendre de la graine. N'empêche que de son côté, le bellâtre nous a recruté un sacré pilote. Ce vieux briscard de Ben va être sacrément utile. Il en sait long, au point de nous avoir appris que deux marins qui servaient sous les ordres de Cosme de Lazerma - avant de le buter - comptent aujourd'hui parmi l'équipage d'Howell Davis. Il y a aussi l'île de l'enfer vert, et cette histoire d'indigène capturé puis probablement revendu. C'est à ce moment que la Martinique a dû venir sur le tapis. Quoi qu'il en soit, c'est pour rencontrer les hommes de feu Lazerma qu'on s'est lancé à la recherche de Davis aux alentours de Saint Christophe. On a bon espoir de mettre la main sur le magot que le défunt capitaine aurait planqué sur l'île de l'enfer vert, là où il y a apparemment tout plein de cannibales. Lazerma ayant été impliqué dans la quête du trésor tant convoité, ça promet d'être intéressant. Du moins si on ne se fait pas bouloter ! Heureusement, d'après les récentes lectures d'Églantine, les indigènes caraïbes ne raffolent pas de la viande blanche. Il n'y a pourtant rien de mieux qu'un bon poulet grillé ! ^^

Quoi dire de plus sinon ? Que Xabi a enfin goûté aux joies du commandement, et surtout des critiques qui vont avec ? Que Blanchin n'économise pas sa salive, grande gueule qu'il est ? Que le Surin s'est révélé être un bigot ? Que la Guivre se montre toujours aussi peu arrangeante, et si ce côté caractériel contribue à son charme, alors elle est assurément la donzelle la plus séduisante de toutes les amériques ?

En bref, vivement samedi ! Sachant qu'on va être tranquille car on devrait pouvoir commencer la partie avec une beuverie, en compagnie du captain Howell Davis. La classe ! 8-)
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Message par vinnica »

"humm humm c'est pas un cap'tain qu'on a c'est un dictateur lunatique...il a des plans mais il oublie juste de les communiquer aux autres"...
murmure léger d'une personne entendu au sein de l'équipage ;)
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Message par FredTGZ »

Ben je sens que je vais pour une fois être du côté de la Vipère...

Que je sache personne n'a contesté les ordres sur le moment, de la réticence mais pas de la désobéissance

Il y a une différence entre consulter le conseil pour choisir ou non d'attaquer un navire (ce qui a tout les coups c'est certain nous fera passer à côté) et consulter le conseil pour une action comme celle qui a été prise : nous avions le temps !

Le fait de ne pas en avoir parler auparavant montre plusieurs choses :
  • Le capitaine prend ces décisions de manière autonome, le conseil serait-il un simple élément consultatif ? On n'est pas face à une décision qui devait être prise dans le feu de l'action, et même pas sur le navire, non il s'agit d'une action qui pouvait largement être exposée devant le conseil, même réunit à la va vite après avoir étudié le port.
  • Cette action va nous faire rechercher de manière très active par les anglais, est ce dans le but d'obliger l'équipage à aller de l'avant ? mettre la pression ?
  • Passons sur le négrier, effectivement on se fait connaître... mais de qui ? d'esclaves qui vont bientôt mourir ? les survivants se souviendront peut être plus de N'serengi et c'est tant mieux pour lui, bien sûr on a récupéré quelques marins, c'est déjà cela. Étant donné qu'on était là sur une décision qui devait être prise par le capitaine cela reste légitime, voilà pourquoi je ne commenterais pas plus.
Bien sûr il y a l'or, heureusement qu'il y a de l'or, sans cela...

Bon ce n'est pas un point de vue clairement exprimé par Bichon, mais on sent bien qu'il n'est pas content, mais bon les habitudes de devoir obéir sans comprendre, accepter les risques, sans que le preneur de décision n'est à en référer à quiconque ... rappellent plutôt notre vie avant que l'on ne soit tous des pirates...
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Re: Résumés

Message par Akaihana »

Tête de Pioche a écrit :Ben je sens que je vais pour une fois être du côté de la Vipère...

Que je sache personne n'a contesté les ordres sur le moment, de la réticence mais pas de la désobéissance.
Mais je n'ai pas dit le contraire. Seulement, bouder les ordres dans certaines circonstances peut amener à des conséquences fâcheuses. Tâtonner lorsqu'il s'agit d'aborder un navire nous fait perdre un temps précieux, notre proie pouvant prendre le large ou s'organiser au mieux avant de recevoir notre assaut. La réussite est dans la rapidité d'exécution ! D'ailleurs, la vivacité de l'équipage dépend pour beaucoup du Bosco. :siffle: (ce que tu as parfaitement rempli lors de la prise d'Anguilla d'ailleurs)
Il y a une différence entre consulter le conseil pour choisir ou non d'attaquer un navire (ce qui a tout les coups c'est certain nous fera passer à côté) et consulter le conseil pour une action comme celle qui a été prise : nous avions le temps !

Le fait de ne pas en avoir parler auparavant montre plusieurs choses :

* Le capitaine prend ces décisions de manière autonome, le conseil serait-il un simple élément consultatif ? On n'est pas face à une décision qui devait être prise dans le feu de l'action, et même pas sur le navire, non il s'agit d'une action qui pouvait largement être exposée devant le conseil, même réunit à la va vite après avoir étudié le port.
* Cette action va nous faire rechercher de manière très active par les anglais, est ce dans le but d'obliger l'équipage à aller de l'avant ? mettre la pression ?
* Passons sur le négrier, effectivement on se fait connaître... mais de qui ? d'esclaves qui vont bientôt mourir ? les survivants se souviendront peut être plus de N'serengi et c'est tant mieux pour lui, bien sûr on a récupéré quelques marins, c'est déjà cela. Étant donné qu'on était là sur une décision qui devait être prise par le capitaine cela reste légitime, voilà pourquoi je ne commenterais pas plus.
Effectivement, La Caresse prend certaines décisions de son propre chef : Quand les circonstances l'imposent. Tu dis qu'on avait le temps d'organiser un Conseil, hors tous les membres n'étaient pas à quai pour ce faire. Je persiste à dire que cela aurait été trop long pour au final déboucher sans doute sur un résultat identique, à ceci près que la prise de la ville aurait été plus difficile. Il s'avère que votre Capitaine n'est pas un excellent comédien, et qu'entre temps les langues de nos hommes auraient pu fourcher au Sandy Lagoon, avec tous ces soldats qui étaient déjà bien nerveux... A dire vrai, la décision de prendre Anguilla s'est faite avec l'invitation du Gouverneur. L'occasion était en or et elle ne se serait peut-être pas représentée de si tôt.

Tu te demandes si Du Chastel se joue du Conseil ? Grand bien te fasse. Ce n'est pourtant pas le cas. Il tient compte des avis de chacun comme il respecte les décisions qui en résultent, quand bien même n'est-il pas d'accord. Il aurait sollicité le Conseil concernant Anguilla s'il avait pensé que ses choix pouvaient nuire aux hommes de la Flamberge, ou qu'une telle décision n'allait pas dans leur sens. Si l'envie lui venait de réduire une ville a feu et à cendres, jamais il ne l'ordonnerait sans en référer au Conseil auparavant. Ça va de soi ! Et n'oublions pas que dans la situation qui nous intéresse, les risques étaient proches de zéro. Tout ça pour dire que la Caresse pense connaître son équipage et donc les aspirations de ceux qui le composent. Peut-être se trompe-t-il ?

Libre à vous de voir dans la prise d'Anguilla un caprice de votre Capitaine plutôt qu'une simple mainmise sur un généreux butin. Je crois pourtant que nombreux sont les matelots a se réjouir de nos gains, et qui par là même ne trouvent probablement rien à redire au choix de la Caresse. Quant à ce qui est de nous faire rechercher par les Anglais, ce genre de déboires fait partie intégrante de la piraterie. De plus, ils sont déjà fort occupés avec Howell Davis alors la nouvelle mettra encore un peu de temps avant de circuler. Et puis quitte à se faire des ennemis, autant que ça soit des Anglais plutôt que des pirates...
Bien sûr il y a l'or, heureusement qu'il y a de l'or, sans cela...

Bon ce n'est pas un point de vue clairement exprimé par Bichon, mais on sent bien qu'il n'est pas content, mais bon les habitudes de devoir obéir sans comprendre, accepter les risques, sans que le preneur de décision n'est à en référer à quiconque ... rappellent plutôt notre vie avant que l'on ne soit tous des pirates...
Comme je le disais, la prise d'Anguilla était une opportunité. Bien sûr que la Caresse s'en remet au Conseil dans tout autre cas de figure. Il croit à la société pirate ! Tout le monde y a un rôle, ce qui est parfait puisque tout le monde à ses propres compétences à apporter au reste de l'équipage. C'est là que le bas blesse pour Aubert. On suit à juste titre les conseils tactiques du Second, on s'en remet à la connaissance en balistique du Canonnier, etc. Alors quelle est la contribution du Capitaine dans tout ça, si ce n'est celle de prendre les décisions qu'il juge opportune et dont il est garant ? :rool:
Modifié en dernier par Akaihana le 03/07/2010 à 12:11, modifié 1 fois.
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Re: Résumés

Message par FredTGZ »

Je ne légitimerais pas la décision par le résultat. Il n'est pas du tout improbable que le conseil eut été d'accord, mais cela ne dispense pas de le réunir et de proposer.

Concernant les hommes qui parleraient trop dans le bourg... nous n'étions déjà qu'une sélection à y être donc cette sélection aurait pu être fortement réduite. Il eut été rapide de ramener tous le monde au navire dans le quart d'heure et de discuter avec le conseil pendant un autre quart d'heure.



PS : Désolé je ne cause pas le vrai Bichon, mais via forum je ne suis pas chaud
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Re: Résumés

Message par MMJ »

Et voila le résumé de la dernière séance. Ouais, j'étais motivé aujourd'hui... Bien entendu, j'attends vos avis et corrections. La séance fut riche en informations, et je doute d'avoir tout noté...

-------

Séance n°11 du 03/07/2010
Résumé par MMJ.

Saint-Christophe, 16 Août 1718 au soir :

Une grande fête est organisée sur la plage de Black Rock, les pirates s'en donnant à cœur joie. Les équipages se mélangent, le rhum ne tarde pas à couler à flots, et c'est d'un œil envieux que le quart de marins restés assignés à la Flamberge contemplent les réjouissances. Cependant, en marge de la fête, il faut penser à trouver les deux Italiens qui servirent sous le commandement de Cosme de Laserna avant de le désavouer. Au passage, La Caresse suggère à Églantine et Consuella de se faire passer pour des hommes afin d'éviter tout incident. Précaution inutile, Eglantine l'ayant déjà prévu. Voici les événements survenus lors de cette beuverie mémorable :

- Les personnages font la connaissance de Howell Davis, capitaine du Buck, un sloop armé d'une douzaine de pièces de six. Davis est un homme au visage dur et habillé de façon impeccable. Il leur présente les membres de son conseil, nommé « le conseil des lords », et notamment Lord Anstis, son quartier maître, un homme fin et élancé, marqué par une balafre sur la joue.

- Howell Davis a un petit entretien en privé de capitaine à capitaine avec Du Chastel, à bord du Buck. Le mot « Discipline » semble être un principe auquel Davis s'attache dur comme fer, un comportement hérité de ses années en tant qu'officier de la Royal Navy.
Il ressort de cette conversation que le pirate anglais ne semble guère porter de considération pour Vane, qu'il juge trop désordonné dans sa façon de gérer un équipage. La conversation ne tarde pas à dériver sur le rival de du Chastel, et il en ressort quelques informations intéressantes :

* Le navire de Vane, le Revenge, aurait coulé depuis bien longtemps. Le bâtiment qui porte actuellement ce nom ne serait en fait le navire de Yeats, renommé par la volonté de Vane. Ce qui expliquerait pourquoi les deux hommes ont aujourd'hui des relations qui semblent conflictuelles.

* Davis à rencontré Vane à Nassau : ce dernier y a semé la terreur afin de contrer Woodes Rogers, notamment en brûlant un navire. La trahison de Rogers, ancien pirate s'étant retourné contre ses frères pour servir la couronne d'Angleterre l'aurait rendu fou de rage.

* Vane compte attaquer la prochaine ville ou passera la flotte au trésor espagnole. Dans les villes possibles, on trouve : La Havane, Carthagène, Vera Cruz et Porto Bello. Il aurait même proposé à Davis d'intégrer son groupe. Cependant, le pirate anglais à préféré décliner l'invitation, estimant que s'attaquer à de tels endroits équivaudrait à un suicide pur et simple, surtout en ce qui concerne La Havane et Carthagène. Depuis ces dernières décennies, les grandes villes portuaires du Nouveau Monde se sont fortifiées, afin de se protéger des attaques venues de flibustiers. En tout cas, voilà qui donne une idée du pourquoi de l'association entre Vane, Teach et le Pirate Sans Nom. La Caresse suppose que Vane va plutôt s'attaquer à Vera Cruz, puisque le nom de cette ville figure sur les fragments de parchemin récupérés dans sa cache. En mentionnant Vera Cruz, Davis se rappelle que la ville a été prise il y a quelque temps par Grammont et de Graaf, ceux-ci ayant agi par surprise, en attaquant les Espagnols à l'aube depuis les ruines de l'ancienne ville. Pour attaquer une ville, Davis suggère à La Caresse de prendre d'abord d'assaut les forts qui la protègent (par surprise), avant qu'une fatale alerte générale ne soit lancée.

* Davis a l'intention de quitter les eaux de la Caraïbe pour l'Afrique. Il souhaite en effet faire la nique aux esclavagistes, et se réjouit d'ailleurs quand Du Chastel lui raconte la prise du Négrier quelques jours plus tôt. Il n'a pas encore soumis le projet à son équipage, mais pense que celui-ci le suivra. En tout les cas, le capitaine anglais semble quelque peu idéaliste.

- Consuella est repérée comme étant une femme par Lord Kennedy, un des membres du Conseil des Lords. Il lui fait des avances et prend ombrage de son refus. C'est au moment ou les choses vont dégénérer que Lord Anstis et Xabi interviennent, calmant le jeu. Cependant, quelques temps plus tard, c'est aux propos libidineux du maître calfat de la Flamberge, La Trogne, qu'elle doit faire face. Le marin aviné semble bien décidé à passer à l'action. Consuella tente de l'intimider avec ses dagues, mais rien n'y fait. Elle va donc jusqu'à le blesser, ce qui calme ses ardeurs. Bichon se retrouve au courant de l'altercation et entend bien mettre les choses au point le lendemain…

- Lord Anstis raconte à Xabi, entre autres, que Davis est un génie. Pour appuyer sa déclaration, il raconte comment son équipage à réussi à capturer deux navires (le Louis, 24 canons et l'Orangeraie, une petite flûte de 12 canons) d'une simple bordée de canon, grâce à la manœuvrabilité du Buck et à une tactique culottée emprise de ruse.

- Pendant que les marins se restaurent, Xabi demande au vieux Ben de raconter la bataille entre la Flamberge, le Matador et l'Isabella. Même si la plupart des pirates anglais ne comprennent guère les propos du vieillard, il rient de bon cœur à ses grands gestes et son timbre de voix imbibé de rhum.

- La soirée progresse et une partie de dés s'organise avec les marins Italiens, Frederico et Antonio. Bichon est bien évidemment de la fête, tout comme Ange et Xabi. Le Gascon tente d'aborder le sujet de Laserna avec les Italiens, ce qui les fâche. Il faudra qu'il négocie un peu avec eux pour finalement obtenir les informations convoitées : l'Indien s'appelait Nanire, et il e été revendu à un français résident en Martinique, un certain monsieur De Rondfleur.

17 Août 1718 :

Le lendemain, c'est une triste, bien que prévisible nouvelle qui attend les marins de la Flamberge : La Trique est décédé dans la nuit, sa blessure a fini par l'emporter. Il sera inhumé en mer quand la Flamberge reprendra la mer.

Thierry Gentil ramène une bouteille de sable noir à bord, en souvenir...

Bichon convoque La Trogne et Le Surin, chacun leur tour. Le maître calfat est bon pour deux jours de repos, sa plaie ayant été traitée par St Marc. Il se fait réprimander pour son attitude. Quant au Surin, Tête de Pioche lui demande simplement si elle souhaite aller plus loin ou pas dans l'affaire. La jeune femme choisit de ne pas envenimer plus les choses et en reste là.

Un conseil à lieu. Les points suivants sont abordés :

- Le carénage de la Flamberge. Celui va devenir vital d'ici un à deux mois, et il faut songer à la chose. Surtout que la plage du diable semble l'endroit idéal pour ce genre d'activités. A moins que ce dernier ne soit fait en Martinique ou à Basse-Terre de la Tortue.

- Xabi transmet les informations obtenues la veille au conseil. Églantine précise que son père connaissait le gouverneur de la Martinique, monsieur De Hurault. Cependant, à l'énoncé de la future destination de la Flamberge, N'Serengi devient blême et tremblant, comme s'il était devenu subitement atteint de la malaria. La cause de cela ? Il avoura un peu plus tard que c'est là-bas qu'il fut esclave, dans la propriété d'un certain monsieur Lamarque, d'où il s'est enfui pour être recueilli à bord de l'Espadon par le Capitaine de Clichy.

- Concernant le voyage prévu à Porto Rico, celui-ci attendra plus tard. De plus, la Caresse commence à songer à une répartition de l'équipage entre la Flamberge et le Pélican quand plus d'hommes d'équipage seront disponibles. Il est décidé que ce point stratégique sera débattu plus tard devant l'Assemblée.

- La mort de La Trique à amené une place à se libérer au sein du conseil, il faudrait voir par qui le remplacer. De même, l'indifference constante de La Baleine, tout comme son habitude de toujours se ranger dans les rangs de la majorité, énervent quelque peu Du Chastel. Son statut de membre du Conseil ne semble plus trop se justifier... Il en sera ouvertement référé à l'Assemblée, afin de prendre une décision à ce sujet.

Le Conseil statue rapidement (note du joueur : pour une fois …) et c'est vers la Martinique que se dirige le navire de guerre. Cap au sud ! Un trajet de six jours, durant lequel on rend les derniers hommages à La Trique, et ou l'on fait une prise, un chasse-marée anglais venant de la Barbade et se dirigeant vers Antigua, plus au nord. Cette prise permet de gonfler un peu plus les cales (sucre et coton) et de recruter les 17 marins survivants. Le temps se fait plus lourd et humide : la saison des tempêtes approche, et ce n'est pas du goût de la jambe estropiée de La Caresse.

Mercredi 24 Août 1718 :

Puis c'est l'arrivée en Martinique, à St Pierre, en fin de matinée. La ville est puissamment défendue par des batteries de canons à même de dissuader toute tentative d'assaut pirate, et nombre de navires marchands mouillent dans le port. C'est le grand marché annuel, et toute la ville est en effervescence.
Avant de mettre pied à terre, La Caresse conseille à N'Serengi de rester à bord pour le moment, et il prend Consuella à part. Du Chastel ne mâche pas ses mots : si elle ose encore une fois parler d'histoire de malédiction ou se montre trop bigotte, c'est la mort qui l'attend.

Le marché présente de nombreux produits. Il y a bien sûr les planteurs qui y vendent leur production, mais aussi et surtout des produits venant d'Europe, de Nouvelle Espagne, de Nouvelle Angleterre et même d'Orient. Un brouhaha immense envahit les rues bigarrées de Saint-Pierre. La Caresse, Xabi et La Guivre ne s'attardent pas, et vont de suite se présenter à monsieur De Hurault, un homme mince et élégant, emprunt d'une voix grave. Le but étant de négocier les marchandises de sucre, tabac et coton dont débordent presque les cales de la Flamberge.
Le gouverneur semble plus qu'intéressé par le sucre, et pour cause : les plantations locales accusent une forte baisse de production, due à des disparitions d'esclaves. Toutes semblent touchées sauf deux : celles de messieurs Lamarque de De Rondfleur. Les soldats envoyés enquêter n'ont soit rien trouvé, soit ne sont jamais revenus. Toujours est-il que de nombreux producteurs ont du se résigner à faire appel à des engagés pour combler leur manque d'esclaves.
Deux producteurs ont été jusqu'à lâcher leur affaire, la revendant à De Rondfleur. L'homme est d'ailleurs quelqu'un d'important sur l'île puisque sa plantation, forte de 200 esclaves, assure à elle seule le tiers de la production de sucre de l'île. Cependant tout n'est pas rose, puisque certains accusent le père de De Rondfleur d'avoir été un sorcier de son vivant. De Hurault ne semble pas y croire et semble même vouer un certain respect à la famille De Rondfleur.

La Caresse se rit de ces superstitions et propose à De Hurault d'enquêter sur cette affaire bien étrange, le tout sous couvert d'une lettre de mission. Il fait au passage comprendre qui il est réellement par des menaces à peine voilées ; le gouverneur en prend ombrage car il n'apprécie guère la compagnie de pirates en son île. Il accepte cependant de garder un oeil sur la Flamberge le temps que le capitaine exécute sa mission sur l'île. C'est sur un ton tendu du genre "je t'aime, moi non plus" que se termine la conversation et De Hurault conseille à mademoiselle Gauthier de mieux choisir ses fréquentations. Nul doute que le prestige de sa famille vient de baisser auprès du gouverneur...

En guise de point de départ pour l'enquête, le gouverneur confie aux pirates qu'un prêtre a mené son investigation sur la chose : il en est revenu transformé, emprunt d'une folie et d'une violence qui ne vont guère à un homme d'église. Ce pauvre homme errerait désormais dans les rues de Saint Pierre, hurlant sa démence à qui veut l'entendre.

Pour terminer, le négoce des marchandises de la Flamberge rapporte un véritable trésor de 31 500 pièces de huit... "Voilà qui représente un sacré butin pour chacun d'entre nous !" Au moment de partir, Xabi a un échange de quelques minutes en privé avec le gouverneur.

La Caresse, Eglantine et Xabi rejoignent Ange et Tête-de-pioche sur le marché, examinant les étals environnant, et l'un d'eux attire tout particulièrement leur attention : celui d'un vieil Indien grand et mince, au nez crochu et aux yeux noirs, affublé d'un très voyant manteau rouge et jaune. Il propose en effet à la vente des objets à l'origine manifestement Aztèque, y compris un disque similaire à celui trouvé dans la planque de Vane...

- FIN -
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ulrian
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Re: Résumés

Message par ulrian »

Le rapport est tres bien, il te manque juste que le gascon remet en place un des lieutenants de Davies qui te regarde de trop près.
Et j'accompagne le capitaine et églantine chez le gouverneur.

Autrement tout bon pour moi !!
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MMJ
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Re: Résumés

Message par MMJ »

Voila le résumé de la séance du 04/09. J'espère pas avoir fait trop d'oublis/de boulettes.

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Alors que nos marins s’émerveillent devant les objets proposés par le vieil Indien, Ange repère une silhouette dans la foule qui semble s’intéresser à eux. A peine fait-t-il un pas dans sa direction que celle-ci détale. Une tentative de poursuite s’amorce, mais avorte bien vite : la place du marché est bondée et il ne faut guère de temps à la mystérieuse personne pour se fondre dans la masse.

Le groupe revient alors à son occupation première : examiner les marchandises du vieillard. Celles-ci comprennent un disque d’or, semblable à celui déjà en possession de nos pirates, à la différence près que celui-ci s’orne d’un dessin différent : une maison de nacre. Il y a également une tenture sur laquelle est représentée un homme portant une armure aux tons vert, bleu et or. Il est également doté d’un bouclier et d’une épée. Les traits de ce personnage le désignent comme étant clairement d’origine Aztèque.

Ces ornements ne sont pas sans rappeler ceux qui dorment dans les cales de la Flamberge, évidemment… Le reste de l’étal comporte de nombreux objets en or, notamment un assemblage complexe de fils d’or et d’autres éléments, nommé "quipu".
Interrogé sur la tenture, le marchand apprend aux curieux pirates que l’homme représenté dessus n’est autre qu’un grand prêtre du soleil, qui a défendu son temple face aux assauts de Cortes il y à un siècle et demi. Lorsque qu’on lui fait une remarque entre la similarité des traits du prêtre et les siens, le vieillard se contente d’un sourire énigmatique pour toute réponse.
La Caresse pose également plusieurs questions concernant les disques d’or, permettant d’en savoir un peu plus sur leur histoire.

Ceux-ci sont au nombre de quatre, chacun étant affilié à un point cardinal, une couleur et un dieu :
- Ouest : couleur blanche. Affilié à un dieu serpent. C’est celui en vente sur l’étal.
- Est : couleur rouge, dieu Tlaloc. Symbolise la renaissance et la pluie.
- Nord : couleur noir. Affilié au dieu « Miroir qui fume ».
- Sud : couleur bleu. Affilié à un dieu symbolisé par un lapin.

D’après une légende, ces quatre disques seraient une clef nécessaire pour accéder au monde des dieux via l’ascension d’une pyramide. De plus, les dieux représentés sur les disques symbolisent également les quatre premiers Soleils, à savoir les différents âges qu’a connu le monde. Car dans la religion Aztèque, il semblerait que le monde soit né et ait été détruit quatre fois. En toute logique, l’âge présent correspond donc au Cinquième Soleil.
Chaque Soleil fut régit par un élément particulier : terre pour le premier, air pour le second, feu pour le troisième et eau pour le quatrième. Le Cnquième Soleil serait celui du renouveau, dont l’existence fut permise par le sacrifice d’un dieu mineur.

En bref, tout cela est bien compliqué, et n’a rien à voir avec notre bonne religion chrétienne et son dieu unique, même si Pierrot s’acharne à faire des comparaisons qui ne sont pas toujours heureuses.
Toujours est-il que La Caresse finit par s’enquérir du prix de la tenture et du disque. Le vieillard ne demande pas moins de 400 pièces de huit pour la tenture et 1500 pour le disque !

Le capitaine se donne du temps pour réfléchir, et tout le monde rentre au navire. Est-ce le fait d’avoir devisé si longtemps sur la théologie, le brouhaha incessant du marché, ou simplement les rayons ardents du soleil ? Tout le monde revient sur le pont avec un bon mal de crâne doublé d’un contradictoire sentiment de lucidité, comme si toutes ces informations se gravaient dans le cerveau de chacun en caractère de feu…

La suite de la journée se voit marquée par une réunion du conseil, ce dernier réorganisant sa structure et ses membres. La Baleine et Blanchin décident de quitter leur poste, et l’on propose à Byrd, Saw et Consuella de se présenter en tant que nouveaux membres.
La jeune hispanique est d’ailleurs furieuse : ses affaires ont été fouillées pendant son absence, et on lui a subtilisé ses outils destinés à graver le bois, ainsi que cinquante pièces de huit. Bien sur, elle se doute de la raison du vol… mais ne voulant pas accuser quiconque à tort et sans preuves, elle soumet le problème à Bichon.

Le reste de la journée se passe sans soucis majeurs, et notre petit groupe de pirates passe la soirée à terre. Avant d’aller boire à la taverne locale, La Caresse et Le Gascon débloquent les fonds nécessaires à l’achat de la tenture et du disque, soit 1900 pièces de huit en tout.

Cette soirée à la taverne est riche en rencontres, puisque La Caresse et Pierrot y retrouvent d’anciennes connaissances : Maugemeur et Gourmelin, accompagnés d’un Indien taciturne et tout en muscles nommé "Pûppuhuni" venant d’une tribu Mosquito. Les retrouvailles consommées, Maugemeur apprend à Du Chastel que Rochefort, son ancien capitaine, a décidé de rejoindre Woodes Rogers. Lui et Gourmelin sont venus à Saint Pierre depuis les Bahamas, à bord d’un simple canot. Maugemeur confie également à son ancien compagnon être toujours en possession des carnets de William Dampier.
La Caresse propose à Maugemeur et ses compères d’intégrer la Flamberge, mais ce dernier est réservé : il veut son propre navire… mais il va réfléchir à la proposition.

Le reste de la soirée se déroule normalement : tout le monde boit, Bichon perd ses pièces de huit au jeu, Pierrot fait son affaire à un porcelet et Consuella passe son temps en compagnie des anciens esclaves.

Le lendemain, la petite équipe destinée à se rendre à la plantation de Ronfleur s’organise. Bichon et Ange font une annonce générale avant le départ relative au vol subit par Consuella. Ils désignent un groupe de marins et leur donne ordre de retrouver l’argent… Ceci fait, l’équipe se rend à terre. Elle se compose des personnes suivantes : N’Serengi, le Boucher, mademoiselle Gautier, Consuella, Bichon, Xabi, Ange, Pierrot et du capitaine.

A peine le petit groupe a-t-il dépassé les étals du marché qu’il est pris pour cible par des tireurs embusqués. Ils sont de piètres tireurs cependant, et détalent passée la première salve. Les pirates répliquent, et l’affaire se solde par deux morts et un prisonnier, malheureusement trop mal en point pour parler. L’arrivée impromptue de la garde du gouverneur coupe à toute tentative d’interrogatoire de toute façon. La chose qu’apprendront nos aventuriers sur leurs agresseurs est que ceux-ci sont des engagés. Passée cette entrée en matière musclée, ils se rendent vers l’établissement d’un loueur de chevaux. En chemin, ils tombent sur le vieux fou dont ils ont entendu parler la veille : le Père François. Il babille des propos incohérents, et alors que Consuella lui adresse la parole, il semble retrouver quelque lucidité, s’approchant de la jeune fille pour lui parler.

Il n’a pas le temps de lui confier quoi que ce soit : une charrette folle déboule dans la rue à vive allure, et le malheureux finit piétiné sous des sabots ferrés. Consuella, par respect pour un homme d’église, fera don de quelques pièces de huit pour que le pauvre homme ait droit à une sépulture descente.
Une fois chez le loueur de bêtes, les situations étranges s’enchaînent : tous ses chevaux sont nerveux, terrorisés par on ne sait quelle chose. Tous sauf les deux chevaux harnachés à une carriole que La Caresse décide de louer, par égard pour sa jambe. Détail étrange, celle-ci est environnée d’une nuée de mouches…

Le début du chemin se passe sans histoires cependant. Ce n’est que lorsque que l’attelage passe sous d’épaisses frondaisons que les choses basculent dans le cauchemar, et que des réponses sont trouvées aux interrogations précédentes. Le coffre de la carriole est subitement défoncé, et il en sort un être à la pâleur cadavérique, aux yeux enfoncés dans ses orbites. Une vision infernale, à laquelle seuls Du Chastel, Ange et Consuella résistent. Les autres se jettent littéralement à terre et détalent comme des lapins, N’Serengi en tête. Le combat qui s’ensuit est vite réglé, la créature agissant lentement et de façon grotesque. Cependant, sa vigueur extraordinaire lui permet de survivre à un coup de dague en pleine tête et deux tirs de pistolet ! Encore plus étrange, la chose semble retrouver quelque consistance et couleur à sa mort.
Ne sachant trop que faire, le groupe ensevelit le corps à la va-vite sous des branchages et feuilles sur le coté de la route. Le Boucher évoque une drogue capable de transcender la nature humaine, arguant que cet homme a pu en prendre. Peu importe de la véracité de l’information : chacun s’y rattache et se force à y croire. N’Serengi est celui qui met le plus de temps à s’en remettre : cet homme monstrueux était un esclave de Lamarque, une ancienne connaissance.

La suite du trajet est marquée par la difficile traversée d’un pont vétuste. Arrivés à quelques centaines de mètres de chez Rondfleur, nos pirates subissent à nouveau le feu de mousquets. Ange est blessé à la tête, et les agresseurs filent en vitesse avant d’être rattrapés. La vie du jeune homme n’est toutefois pas en danger.

Et c’est enfin l’arrivée sur la propriété de monsieur de Rondfleur. On y aperçoit de prime abord une sorte de petit village et un peu à l’écart, deux maisons, dont une assez cossue. Plusieurs chemins partent ça et là, ainsi qu’un petit ruisseau où est installé un lavoir. Quelques palmiers complètent la décoration et nombre de hamacs sont tendus entre eux. Détail marquant, en plus d’un bâtiment qui semble être une distillerie et la présence de quelques cases sans murs, on repère sans trop de peine cinq édifices en bois incongrus, de forme pyramidale, qui semblent représenter les quatre points cardinaux… Une autre pyramide, légèrement plus haute que les autres, trône au centre de l'ensemble...
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Re: Résumés

Message par MMJ »

Voila le (long) résumé de la dernière séance. Je pense m'inscrire à l'association de défense des joueurs qui prennent des notes sur les scénars trop riches en informations, je ne sens plus mes doigts ...

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Nos pirates arrivent sur le domaine de monsieur de Ronfleur. En plus des détails architecturaux (cf. fin du résumé précèdent), ils remarquent certains esclaves aux vêtements « chamarrés » (c'est-à-dire aux tons noir, blanc et violet – oui, pour le MJ, c’est chamarré …) du coté du village sans les pyramides.
Détail troublant, tous les animaux de la basse-cour présents sur le domaine (boucs, poules,…) sont noirs. De plus, le cimetière dispose d’une grande case en son milieu, plutôt étrange.

Du côté du village ou se trouvent les pyramides, les esclaves sont vêtus de robes simples, et quatre en particulier portent des robes aux couleurs et symboles liés aux points cardinaux Aztèques, notamment une splendide jeune femme du nom de Meli en robe blanche.

Nos aventuriers intrépides vont donc se présenter à monsieur De Ronfleur. Ils sont bien accueillis par ce dernier, même si un Noir vêtu à l’européenne, présent dans la demeure, les accueille d’un regard furibond. Ils apprendront plus tard que cet homme est le contremaître des plantations, Obutu.
Quelques civilités échangées avec monsieur Aimerick De Ronfleur permettent d’apprendre que son père était originaire de Charente, mais que lui-même est né ici.
La journée touchant à sa fin, il fait rapidement visiter son domaine à ses invités. Ceux-ci se rendent rapidement compte que les esclaves ont ici des conditions de travail des plus appréciables et humaines. De Ronfleur ne les nomme d’ailleurs pas comme tel, mais les désignes plutôt par le terme « collaborateur ». Le groupe visite donc divers champs de coton, découvrent une nouvelle culture (le maïs) et aperçoivent un moulin à sucre à proximité d’une vieille bâtisse : l’ancienne maison de la famille De Ronfleur. Ensuite, c’est le retour à l’entrée du domaine, où nos pirates ont l’occasion de goûter une boisson nouvelle pour eux : la limonade. C’est durant ce rafraîchissement bienvenu qu’ils font la connaissance avec la sublime Tani, servante de De Ronfleur.

Les civilités d’usage passées, La Caresse parle à De Ronfleur de Nanire, mais ce dernier élude la question et donne le change en proposant une visite de sa maison. A l’intérieur, les pirates aperçoivent une vieille femme en robe noire en train de somnoler sur un divan : la mère de monsieur De Ronfleur. Concernant la visite de la demeure en elle-même, celle-ci se montre cossue, et la zone la plus impressionnante est la grande bibliothèque du rez-de-chaussée. Les conversations dérivent alors sur la philosophie, et De Ronfleur ne cache pas son admiration pour Voltaire. A un moment de la conversation, La Guivre demande à demi-mots à De Ronfleur s’il à quelqu’un dans sa vie, et ce dernier laisse entendre que Tani s’occupe de lui.

La fin de soirée est là, et monsieur De Ronfleur propose à ses invités de rester aussi longtemps qu’ils le désirent, leur offrant le gîte et le couvert. Ces derniers montent donc à l’étage et se répartissent dans les trois chambres d’amis. Ils en profitent pour échanger leurs premières impressions sur les lieux. Pour sa part, N’Serengi juge que les traces de culte vaudou sont beaucoup trop nombreuses ici : il a noté des indices suggérant l'adoration des lwas de la Grande Brigitte et de Baron Samedi. Puis il se crée ensuite une dispute quant à la répartition des gens par chambre : La Guivre revoit la répartition pour se retrouver avec Ange et Le Boucher. Ceci dégénère en altercation sur l’autorité bafouée du capitaine. Cependant, le conflit ne dure pas : monsieur De Ronfleur les attend pour dîner, il serait impoli de traîner.
Monsieur De Ronfleur se présente dans une tenue aux couleurs « chamarrées » lors du dîner (cf. début du résumé). Le repas est agréable, même si madame De Ronfleur mère ne pipe mot, et La Caresse a même droit à quelques œillades charmeuses de Tani. A un moment du repas, les conversations dévient sur les accusations portées à l’encontre de la plantation et de sa prospérité. De Ronfleur répond à celles-ci d’une humeur assez rageuse. Il juge qu’il s’agit de calomnies et raconte les terribles représailles subies par son père quand lui-même n’était âgé que de huit ans. Les maîtres des autres plantations environnantes de l’époque (qui sont restés les mêmes aujourd’hui) ont tué son père. Il nommera même monsieur Lamarque comme étant le « premier assassin de son père ».
Nos pirates qui dînaient tranquillement jusque là perdent l’appétit à l’énoncé du supplice de monsieur De Ronfleur père : ce dernier fut attaché à la table où ils dînent en ce moment même. Puis ses membres furent disloqués à coups de bâton pour finir arrachés et plantés au bout de piques à l’entrée du domaine…

Interrogé ensuite sur une quelconque soif de vengeance, De Ronfleur répondra qu’il n’en ressent nul besoin ou envie, la situation actuelle étant pour lui la plus belle des vengeances. Le repas se termine, et La Caresse explique le but de sa visite et demande à rester quelques jours, ce à quoi De Ronfleur ne s’oppose nullement. Il relance également la discussion sur Nanire, et cette fois-ci, De Ronfleur se montre plus loquace. Il a bien été ici autrefois. Devant ses tentatives d’évasion répétées, De Ronfleur à du se résoudre à lui faire trancher un pied. Cela n’a pas stoppé l’indien qui a répété ses tentatives. Devant cet acharnement, De Rondfleur s'est résolu à le laisser tranquille. Avant cet événement, il logeait dans la partie du village ou se trouvent les pyramides. Enfin, De Ronfleur précise que si Nanire est retrouvé, La Caresse peut l’emmener avec lui sans problèmes.

La soirée se termine par un « verre de l’amitié » dans la bibliothèque. Interrogé sur la présence de brigands dans la région, De Ronfleur répondra qu’il n’y en a guère. La Caresse demandera également s’il est possible de prendre en charge la charrette utilisée pour venir, ce qui sera accepté. De Ronfleur va ensuite se coucher, et laisse ses hôtes profiter de sa demeure.

- La Caresse interroge N’Serengi sur son ressenti global vis-à-vis de la plantation. On entend des bruits de tam-tam au loin : des rites vaudou dédiés à la joie, la prospérité et la réussite. N’seringi pense qu’il y un schisme entre deux factions dans le village (Vaudou et Aztèque) et ressent une forte présence de rites vaudou un peu partout.

- Xabi découvre une cache dans la bibliothèque, un compartiment secret abritant une table et un vieux grimoire abîmé : le journal intime de monsieur De Ronfleur père. Il y apprendra que ce dernier était dans la marine mais a fini par la quitter pour s’installer en Martinique. Il parle d’une malédiction sur la plantation, celle-ci aurait un passé très complexe. Il est également fait mention d’une certaine Lissa, qui aurait été sa maîtresse et qui aurait été initiée au vaudou par un certain Oudné.
Le reste du journal parle des relations conflictuelles avec les autres plantations, et des essais pour lever la malédiction via la magie vaudou de Lissa. Cette malédiction serait liée à son passé de marin où il aurait été confronté au vaudou. Lissa serait celle qui l’a aidé à lutter contre cette malédiction. Il décrit également que la plantation est passée par des périodes très difficiles.
La fin du journal se veut plus légère, De Ronfleur père pense avoir trouvé le moyen de faire revenir le calme dans la plantation. Cette entrée qui est la dernière se situe peu de temps avant sa mort barbare, il y a vingt ans.

Enfin, la soirée se conclut sur une révélation bouleversante, qui explique les changements de chambre voulus plus tôt par La Guivre : Ange est … une femme ! La nouvelle laisse Le Surin sans voix, tandis qu’elle ne fait que confirmer des doutes longuement entretenus par La Caresse et Le Boucher. N’Serengi accueille la nouvelle avec sérénité. Par contre, Pierrot et Bichon fulminent et accusent difficilement le coup, mais ce n’est rien à côté de la rage qui dévore Le Gascon !
Bichon et Pierrot noient leur dépit dans le rhum, et Le Gascon, furieux, file vers le village. La colère qui brûle dans son regard dissuade quiconque de le suivre. Il reviendra un bon moment plus tard, la mine déconfite et l'air terrorisé, et ira rejoindre ses deux camarades pour vider quelques bouteilles.

Le lendemain matin, le réveil est difficile pour certains, et agréable pour d’autres : si Bichon, Pierrot et Xabi ont un sérieux mal de crâne, La Caresse lui, croise une Tani en très légère tenue qui lui fait des avances à peine voilées. Il décline l’offre poliment. Au vu de l’état peu correct dans lequel se trouve trois des membres de l’équipe, Eglantine Gautier s’excuse auprès de De Ronfleur. Ce dernier n’est nullement offusqué : il offre même de réapprovisionner les stocks de rhum de la demeure !

La matinée se déroule comme suit :

- La Guivre interroge Tani sur Nanrie, mais celle-ci dit ne pas savoir où il est. Elle remarque cependant qu’elle à altéré son teint avec des poudres et présente ça et là quelques traces de scarifications … Elle lui demande également quelques précisions sur la signification des couleurs dans le vaudou. Apparemment, chaque couleur est lié à un esprit ou "lwa" : Noir, blanc et violet sont liés à la Grande Brigitte et au Baron Samedi (des lwas qui permettent de braver la mort ou de conjurer un maléfice), le rouge est lié au lwa Ogou et le vert au cousin Zaka (qui symbolise l’eau).

- La Caresse demande à De Ronfleur comment celui-ci occupe ses journées. Il dira passer beaucoup de temps à lire, veiller sur ses « collaborateurs » et passer du temps dans la plantation.

- Tête de Pioche et Le Gascon on une discussion sur les événements de la veille. Xabi sait pourquoi la plantation produit autant : quand il est sorti la nuit dernière, il a vu des événements pour le moins étranges. Dans le cimetière du village, des gens dansaient autour d’un arbre, comme en transe, dont Tani. Plus loin dans les champs, des gens travaillant de nuit, identiques à la créature qui a attaqué dans la charrette lors du trajet aller. A un moment, une des créatures à même soulevé un sac de canne à sucre d’un simple mouvement, exploit que même une force de la nature comme Mac Gowan ne peut accomplir. En tous cas, le second est plus qu’inquiet et il fait passer à tous le mot de ne pas se départir de ses armes.

Plus tard dans la journée, Le Gascon, résolu à en savoir plus sur cette plantation pour le moins bizarre, se renseigne auprès de N’Serengi sur ces gens en transe et demande s’il est possible de faire marcher les mort … Celui-ci lui répondra : peut-être. Il n’en faut pas plus pour que le Gascon décide de raconter à tous son étrange nuit.
Beaucoup de gens du village semblent impliqués dans ces rites, mais aucun qui ne viendrait de la partie Aztèque du village.
Des précisions de N’Serengi permettent d’apprendre que les scarifications seraient un moyen de se rapprocher des lwas et qu’un prêtre vaudou se nomme un Houngan. Ces derniers peuvent d’ailleurs vivre très vieux en se liant aux lwas.
Les avis sont partagés quant à ce qu’il faut faire pour la suite. En tous cas, Xabi s’accroche à son histoire, menaçant de défier en duel quiconque douterait de celle-ci. Lui et Pierrot sont pour une solution radicale : tout brûler ! La Caresse leur fera comprendre que ce n’est décemment pas possible, et qu’il vaut mieux chercher une autre piste, plus subtile… A partir ce moment, nos pirates se scindent en trois groupes.

Groupe 1 : enquête sur la partie Aztèque du village : Xabi, Ange, Bichon

Xabi interroge Meli, la jolie jeune femme en robe blanche. Elle ne cache nullement le fait qu’elle est une prêtresse du « serpent à plumes », tout comme le fait qu’il y a trois autres prêtres, liés aux points cardinaux, dans le village. Vu de près, sa peau semble quelque peu dorée par endroits. Questionnée sur Nanire, elle dira qu’il n’est plus ici. En insistant un peu, elle dira que Nanire est le grand prêtre des gens qui vénèrent les dieux Aztèques, et qu’il n’est pas en opposition directe avec ceux qui pratiquent le vaudou. Il aurait été converti à cette religion par le « Grand Aztèque », répondant au nom barbare de Moctzetloc. La description de cet homme fait penser au vieillard rencontré sur le marché de Saint Pierre. En tout les cas, Meli semble très dévote et ravie de savoir qu’elle sera sacrifiée au dieu de la résurrection, pour revivre dans un monde meilleur.
Cependant, elle semble ignorante des rituels liés au sacrifice. Selon elle, Nanire travaillerait avec le Grand Aztèque pour assainir la plantation et « rendre leur véritable vie » aux zombies. A priori, le but de Nanire serait de libérer tous les zombies et de lever la malédiction qui pèse sur la plantation.
Interrogée sur le processus de création des ces créatures, elle dira ne pas savoir qui en est à l’origine. En tout cas, certainement pas monsieur De Ronfleur qui est un homme bon. De même, elle n’a jamais entendu parler de Lissa.
Xabi tente de la persuader de livrer un message à Nanire comme quoi il souhaite le rencontrer. Elle est d’abord réticente, mais lorsque ce dernier raconte son entrevue avec le Grand Aztèque et décrit sa venue ici comme un signe du destin, elle accepte. Elle prévient cependant qu’il y a peu de chances pour qu’il soit intéressé…

Groupe 2 : fouille de la maison de monsieur De Ronfleur : St Marc, Pierrot, La Guivre

St Marc fait le guet tandis que Pierrot et La Guivre fouillent la maison. Madame de Ronfleur dormant au rez-de-chaussée, Eglantine commence par fouiller l’étage.
- Une première porte fermée à clef, que Pierrot réussit à crocheter : une chambre qui semble à l’abandon. Une fenêtre murée. Et en lieu en place d’un lit, un cercueil… ce dernier est cependant vide.

- Une chambre, celle d'Aymeric De Ronfleur. Elle est faite de boiseries à peine dégrossies. Pas de lit, mais un hamac, et nulle armoire non plus, mais des coffres. Le tout ressemble à la cabine d’un navire. Aux murs, trois tableaux signés de la main de Aymeric De Ronfleur lui-même : une femme lisant un livre, de la lumière éclairant son visage, un autre représentant De Ronfleur père et une femme noire de petite taille et calme, et un dernier, très morbide, représentant les membres de De Ronfleur père empalés sur les piques devant la maison.
Les coffres contiennent des vêtements, ainsi qu’une étrange poupée de chiffon grossière qui n’a pas vraiment l’allure d’un jouet. On y trouve aussi des livres de compte, qui indiquent une augmentation régulière de la production de la plantation depuis quelques années.

- Une autre chambre condamnée par des planches. Pierrot les décloue et la porte s’ouvre sur une pièce qui sent le renfermé et ne contient qu’une penderie aux habits dévorés par l’humidité, et deux parchemins moisis, l’un représentant un dessin de talisman de style Aztèque, l’autre une liste de plantes diverses destinées à « amener le repos à un Loup-garou ». Eglantine embarque les deux papiers et Pierrot remet les planches en place.

- Chambre de Tani : Très coquette, La Guivre y trouve une fiole contenant une substance inconnue et en prend un échantillon. Il y a une armoire avec des poupées en bois creuses qui contiennent des herbes.

Groupe 3 : enquête sur la partie Vaudou du village : N’Serengi, La Caresse, Le Surin

La Caresse commence par se renseigner auprès des gamins du village (dont un en particulier, le vital et nécessaire à l’intrigue PNJ-74). Il demande si l’un d’entre eux sait ou trouver Oudné, et notre brave petit PNJ-74 se fait une joie de lui indiquer une case du village, précisant qu’Oudné est le griot du village, l’équivalent d’un sorcier. Il reste dans sa case toute la journée, étant trop vieux pour travailler aux champs.
Celui-ci est un vieil homme fripé qui dit veiller au bon déroulement des choses sur la plantation. La Caresse lui demande si c’est bien lui qui à initié De Ronfleur père au vaudou, ce qu’il confirme. Il enseigne son art depuis près de cinquante ans.
Il reste vague sur les activités nocturnes de la plantation, mais se fige lorsque Du Chastel mentionne le nom de Lissa. Il dit connaître un moyen de lui faire retrouver la paix, mais refuse de le faire, estimant qu’elle ne le mérite pas. Ce serait elle qui est à l’origine des zombies sur la plantation, et elle serait une puissante Mambo (l’équivalent féminin du Houngan).
Il décrit Lissa comme le Loup-garou et dit qu’elle est très dangereuse. Les choses sont nébuleuses : a priori, Lissa à été victime d’une malédiction lorsqu’elle était la maîtresse de De Ronfleur père et ce dernier avait trouvé un moyen de l’apaiser. Il dit également qu’il existe une recette à base de plantes permettant d’apaiser la soif de sang du Loup-garou, mais refuse d’en donner la recette.

Oudné confessera avoir arrêté d’enseigner le vaudou à la mort du père Aymeric de Ronfleur, avant que le village Aztèque ne se mette en place. Il confirmera aussi l’existence d’un conflit entre Lissa et les Aztèques. Il décrit Lissa comme un être mauvais, possédé par la Grande Brigitte, et la dit responsable de la mort de De Ronfleur père.

Et quid de la malédiction originelle, liée au passé de marin du père de De Ronfleur ? Tout s’est passé à l’époque où il était officier sur un négrier. Il aurait repéré un esclave en plein acte de sorcellerie, murmurant des paroles inaudibles et tapant des poings et des chaînes à un rythme particulier. Son capitaine refusa de le croire.
Un soir, il entra en transe sur le pont, s’évanouit, et se réveilla dans sa cabine. Il était pris de tremblements et avait les yeux révulsés. On dit qu’il parcourut le navire de long en large, tentant de se jeter à la mer…
De fureur, il interrogea l’esclave sur son rite. Ce dernier lui expliqua « avoir béni le voyage » avec le lwa Agwé (lwa du voyage/de la mer). De Ronfleur père devint furieux et le fit torturer pour qu’il avoue l’avoir possédé. L’esclave ne survécut pas à la torture et le maudit dans son dernier souffle, lui disant qu'il périrait par la main d'hommes blancs.

Après cela, Lissa aurait conjuré la malédiction, mais en payant un prix fort : elle devint un Loup-garou. Depuis, elle a répandu mort et terreur dans la plantation pour assouvir sa soif de sang. Pour Oudné, la seule personne à pouvoir vaincre Lissa à l’heure actuelle est Nanire. Il conclue l'entrevue en nous suggérant de suivre Meli, Boundé ou Mogutu...

[EDIT : 13/10/2010 - 15:38 par Danilo] Quelques corrections apportées...
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Re: Résumés

Message par Danilo »

MMJ a écrit :notre brave petit PNJ-74
:lol: L'enfoiré !!! Il a osé !!!
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Re: Résumés

Message par MMJ »

Ha bha hé ! Tu va pas nous la jouer, je suis sur que ce personnage est essentiel à la suite de l'intrigue en plus ! :mrgreen:
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