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Donc on teste (je n'impose pas de seuil mini sur les compétences, je ne suis pas vache à ce point

)
On reste sur ta proposition initial qui me va bien (4 talents au total)
Ok pour le journal, je comprends, et effectivement vu le "déclencheur" de votre architrame c'est cohérent.
Pour des description de Hauts-Faits, Poème, Lettre, ou tout autres supports, effectivements, ca peut être interessant ! (pour info j'ai aussi un enregistreur si veux la jouer conte de tradition orale jusqu'au bout...

Faudra juste se trouver une heure pour caler ca, mais avec le mix derrière, et une petite zic, ca peut avoir un super rendu !

)
Pour ce qui est du joueur qui n'as pas les compétences, ce n'est pas ca que je regarde (ca n'aurait pas de sens, selon moi). Et pour la récompense, ne t'inquiète pas, il y a et c'est normal.
Les joueurs qui contribue à l'ambiance en faisant des choses (que dis-je, des Oeuvres

), je récompense. C'est ma politique.
Je vais même allez plus loin, je n'ai aucun souci a déséquilibrer deux persos autour de la table si l'un s'investit, et joue le role à fond, alors qu'un autre ne s'investit pas, et en plus ne joue pas du tout le rôle.
A cet effet, je vous livre ici un article lu ce matin.
Je suis plutot historiquement Casual mais j'avoue que mes meilleurs souvenirs sont Hardcore, donc je vais travailler pour masteriser plus ainsi...
Le JdR, comme n’importe quel loisir, peut se pratiquer de deux façons : une façon détendue et une façon...tendue. Ou pour le dire avec des termes à la mode : casual ou hardcore. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que le mode qui prévaut au sein des rôlistes, c'est le mode casual. C'est normal car ce mode est plus accessible. Cependant, en tant que représentant de la vieille garde et du mode hardcore, voici un petit plaidoyer pour celui ci.
Le Mode Hardcore, c’est quoi ?
Comme l’as dit très justement mon confrère Igor Polouchine, en comparant (un peu à son insu) le mode casual et le mode hardcore : « En fait c'est comme si on cherchait à comparer le fait de jouer au ping pong dans son garage avec ses copains et de participer à des championnats. C’est du ping pong, mais ce n'est pas la même chose, les émotions entre copains ou en championnat ne sont pas les mêmes. C’est par la maîtrise des règles que les joueurs peuvent accéder au nirvana du jeu de rôle, sans cela, ils vont triper certes, ils vont passer un bon moment, mais leur expérience restera limitée. »
Jouer en mode hardcore consiste à être plus exigeant, à tous les points de vue : les scénarios sont plus difficiles, les enquêtes plus complexes et les combats plus corsés. Les règles et les jets de dés sont appliqués avec intransigeance, et les PJ sont confrontés à des situations parfois inextricables, où la vie des personnages est vraiment en jeu. Les joueurs ont donc tout intérêt à connaître les règles au moins aussi bien que le MJ, et à se montrer dynamiques et entreprenants. Le roleplay est fortement encouragé, voire obligatoire. Les propos « hors-jeu » sont strictement interdits à la table (ou on considère que les personnages les ont effectivement tenus) et les portables sont éteints. On n’est pas là pour rigoler.
Qu’on se rassure : il n’y a aucune honte à jouer en mode casual. En fait, il n’y a même pas d’opposition entre les deux. Selon l’humeur du moment, on peut très bien décider de jouer dans un mode ou dans l’autre (même si on peut imaginer que pour des questions d’ambiance, il est préférable de conserver le même mode pour une même campagne). Cependant, il vaut mieux prendre conscience de la différence entre les deux (et l’assumer), ne serait-ce que justement pour se rendre compte qu’on a envie de jouer en mode hardcore.
Pourquoi tant de haine ?
Pourquoi jouer hardcore ? En principe, la question ne se pose pas : on ne décide pas de jouer hardcore, on en a envie. C’est, à mon sens, le meilleur moyen (le seul ?), de vivre une vraie expérience de jeu et d’avoir des sensations fortes… ça donne plus de plaisir.
Du point de vue de l’ambiance et du roleplay, la partie est nettement plus immersive quand tout le monde fait l’effort de rester in-game. Même d’un point de vue technique, se confronter à un véritable challenge intellectuel, qu’il s’agisse d’une situation tactique, d’une enquête ou d’une négociation, c’est quand même plus satisfaisant et plaisant que de triompher uniquement d’ennemis incompétents ou de réussir des énigmes pour enfants.
Et puis, se confronter à la difficulté, sur le moment, ça stresse, mais le lendemain, quel souvenir ! Vous ne vous souviendrez jamais de ces gobelins que vous avez vaincu parce que le MJ a relancé tel coup critique. En revanche, ce dragon rouge que vous avez vaincu malgré les trois « 20 nat’ » du MJ, vous vous en souviendrez toute votre vie (en tout cas, moi, je me souviendrais toujours du dragon de Mercurial !). La confrontation à la difficulté (ou l’Agone si vous voulez frimer), c’est même l’une des trois raisons fondamentales pour jouer (avec le goût du risque et l’immersion). Essayez, ça marche !
Jouer hardcore, ça permet aussi de s’attaquer à des scénarios plus complexes et des histoires plus riches : jouer Les chroniques de l'apocalypse (Nephilim) ou plus récemment Les montagnes hallucinées (AdC) « détendu », ça ne donnera probablement rien de très amusant. En outre, il y a des jeux qui se jouent naturellement en hardcore : essayez de jouer a D&D, Shadowrun (ou Metal Adventures) sans maîtriser les règles, vous aurez des surprises !
L’envie de jouer hardcore peut venir du MJ, qui traditionnellement fournit plus d’efforts que les joueurs. Un jour où l’autre, il voudra peut-être que l’implication des joueurs soit à la hauteur de la sienne. Mais cette envie peut aussi venir des PJ, las de se contenter d’aventures à moitié achevées pour cause de décès général du groupe ou au contraire de personnages sauvés par la gentillesse du MJ et d’enquêtes réussies grâce à un coup de pouce de celui-ci.
Il peut paraître étonnant de vouloir se donner du mal pour pratiquer un loisir, mais c’est partout pareil : il faut souffrir pour que ce soit beau. Difficile de prendre son pied en jouant à un FPS sans être fichu d’aligner une cible ou d’avoir du plaisir à jouer une belle mélodie sans connaître son solfège… et au ping pong, pour s’éclater en championnat, il vaut mieux toucher la balle !
PJ Hardcore : action et implication !
PJ, force est de constater que quel que soit le mal que le MJ se donne pour préparer son aventure et l’animer autour de la table, si vous ne voulez pas faire d’efforts, la partie n’aura ni rythme, ni saveur. Alors, messieurs… faites des efforts ! Cela consiste essentiellement en deux choses : s’immerger au maximum dans l’histoire, et s’impliquer au maximum dans le jeu.
Concernant le premier point, il s’agit avant tout de faire des efforts de roleplay, mais aussi (surtout ?) de s’intéresser à ce que raconte le MJ, de s’impliquer dans des relations avec les PNJ et de prendre fait et cause pour (ou contre) les protagonistes de l’histoire proposée par le MJ. Bref, ne pas être un spectateur de la partie, mais bien un acteur qui décide de son dénouement (c’est tout le principe du JdR, non ?). Cela commence même avant la partie : lisez le résumé de la partie précédente, pour commencer directement « dans le bain ». Et si vous n’avez pas de résumé de la partie précédente, vous savez ce qu’il vous reste à faire cet après-midi quand ce ne sera pas à vous de jouer…
Pendant la partie, ne vous reposez pas exclusivement sur le MJ pour installer l’ambiance : vous êtes un acteur de l’histoire qu’il tente de mettre en scène, participez ! Plutôt que de vous recroqueviller sur les motivations de votre PJ pour justifier de ne pas aller dans la direction du scénario, demandez-vous plutôt ce qui pourrait le motiver à se lancer dans l’aventure. Surtout, restez dans votre personnage, évitez les remarques « hors-jeu » et les jeux de mots ridicules sur les noms des PNJ (par exemple).
Quant à s’impliquer dans le jeu, cela repose sur trois principes essentiels :
• Vous avez le droit de lire les règles : la première étape consiste à lire les règles et savoir quels dés jeter à quel moment. Ne serait-ce que pour décharger le MJ d’une partie du boulot et le laisser se consacrer à l’histoire et sa mise en scène.
• Vous avez le droit de réfléchir pendant le tour des autres : notamment dans les jeux techniques, n’attendez pas votre tour pour relire votre fiche de personnage à la recherche du bon sort à lancer. Pendant le tour des autres, vous avez plus de temps pour prendre la bonne décision, ça vous évitera de vous ennuyer, et en jouant plus vite, vous contribuerez au rythme de la partie !
• Vous avez le droit de réfléchir quand la scène ne vous concerne pas : restez attentif, car vous pouvez faire une suggestion intéressante (maintenant, ou a posteriori). Ne vous réfugiez pas derrière l’incompétence de votre personnage pour justifier que vous vérifiez vos SMS : toute l’histoire est censée vous intéresser, même les moments qui vous mettent en difficulté d’un point de vue technique (et de toute façon, en mode hardcore, je vous rappelle que les portables sont éteints !).
Le mode hardcore suppose de faire des efforts pour réussir le scénario et d’être à la hauteur des défis proposés par le MJ. Plutôt que d’attendre mollement le prochain indice en discutant des dernières sorties sur Playstation, cherchez des solutions, allez au combat et faites avancer l’histoire !
Et après la partie, le boulot n’est pas fini. Si vos personnages ont du temps avant leur prochaine aventure, envoyez un mail pour expliquer à votre MJ ce que vous faites pendant cette pause ou comment vous dépenser vos xp. Lui ne s’arrête jamais de penser à la campagne, alors vous pouvez le solliciter. En outre, ça lui fera plaisir de savoir que vous êtes aussi impliqué dans le jeu que lui !
MJ hardcore : dur, mais juste (ou l’inverse)
MJ, vous n’êtes pas à la merci des joueurs : vous disposez de nombreux moyens pour les inciter à jouer en mode hardcore.
Cependant, avant de vous plaindre que l’implication des joueurs n’est pas à la hauteur de vos efforts, faites un petit auto-diagnostic : tant que vous donnerez les indices aux joueurs même s’ils ne réfléchissent pas, tant que les PNJ accepteront de les aider même si les PJ n'ont pas trouvé les bons arguments, vous aurez des parties en demi-teintes et des joueurs manquant d’implication. La première règle pour les faire jouer en mode hardcore, c’est d’être dur !
Ne leur pardonnez rien : si un jet de dé dit qu’un PJ meurt… il meurt ! S’ils ont oublié le super objet magique censé leur sauver leur peau, tant pis pour eux. Et s’ils ont raté l’indice qui devait leur permettre de réussir le scénario… ils le ratent ! De toute façon, leurs victoires (futures) leur seront d’autant plus douces que leurs défaites ont été cuisantes (cf. La défaite dans le JDR, ça existe et c’est tant mieux !). Et ne vous laissez pas abuser par leurs soi-disant idées originales pour récupérer le coup hors des possibilités prévues par le scénario. Ce n’est pas parce qu’une idée est nouvelle ou surprenante qu’elle est forcément pertinente : réfléchissez bien avant de dire « oui ». Cette difficulté accrue est indissociable du mode hardcore : non seulement elle motivera les joueurs à plus s’impliquer dans le jeu, mais en outre, lorsqu’ils parviendront à s’en sortir, ils éprouveront une satisfaction réelle, à la hauteur de leurs efforts. Dans un deuxième temps, vous pourrez augmenter la difficulté des scénarios et faire enfin jouer ces campagnes mythiques qui prennent la poussière sur vos étagères.
Cela dit, le mode hardcore n’est pas une excuse pour brimer les joueurs : vous devez être dur, mais juste ! Vous ne pouvez vous permettre de tuer un PJ sur un coup de dé que parce que vous les jetez devant l’écran, au vu et su de tous. Et si vous êtes exigeant sur la connaissance des règles, vous avez intérêt à vous en souvenir vous aussi…et à les appliquer ! Halte aux « gruges de MJ », vous êtes un joueur (presque) comme les autres, et vous devez respecter les règles comme les PJ. Vous ne pouvez pas demander aux joueurs de s'investir dans la gestion technique de leur personnage et leur retirer ensuite le tapis sous les pieds en changeant les règles ou les jets de dés quand ça ne vous convient pas. Le mode hardcore, c'est un pacte; il lie donc les deux parties.
Cela vaut aussi pour l’implication dans l’histoire : pour que les PJ puissent plonger dans celle-ci, il faut qu’elle soit bien préparée. Si vous vous contentez d’improviser au fil de la séance, vous ne pourrez fournir une intrigue suffisamment riche pour susciter chez les joueurs l’envie de jouer hardcore. Si vos scènes d’action ne sont pas savamment équilibrées, vous n’aurez pas la légitimité nécessaire pour être sans pitié. Si vous voulez que vos joueurs fassent du roleplay, c’est mieux de favoriser leur immersion par de jolies descriptions… rédigées à l’avance. Il en va de même pour leurs personnages : si vous voulez que les joueurs préparent de jolis backgrounds pour leur PJ, il vaut mieux avoir fait pareil pour vos PNJ. Et il est difficile de demander aux PJ d’être rigoureux dans la gestion d’une enquête quand vous-même vous ne savez pas vraiment qui est le coupable…
Voilà, vous êtes prêts à découvrir une nouvelle façon de jouer : des intrigues qu’il faudra réellement dénouer à la pointe de votre sagacité ; des combats âprement gagnés et des aventures hautes en couleurs. Bien sûr, vos personnages n’en ressortiront probablement pas indemnes, mais… l’exigence (certains diraient l’excellence), ça fait bien du bien. Jouer « façon championnat », au moins de temps en temps, ça permet de se mesurer à soi-même. Car dans le jeu comme en sport, votre véritable adversaire, c’est bien vous-même. Même pour quelque chose d’aussi futile qu’une partie de JdR, chercher à se perfectionner et ne pas se contenter du plaisir immédiat sont des démarches qui font du bien dans la tête.
Alors, jouez hardcore, et faites claquer votre nom au vent de la destruction tel un étendard funeste !
