Taverne Production

Journal d’Iskandria du 13 septembre 2019

Quelle étrange impression de vacuité que celle d’être contactée par Atout par le Prince Abassi. J’avoue ne pas m’être attendue à cette expérience.
Quelle surprise aussi de l’entendre dire que mes anciens compagnons auraient besoin de moi sur une ombre du cercle d’Or Ambrien.
Après tout, pourquoi ne pas les rejoindre, mes investigations aux Cours du Chaos étant lancées et ne nécessitant plus ma présence constante pour suivre leur chemin.
C’est donc avec un plaisir mêlé d’ennui que je rejoins mes compagnons.
Mais j’aurais dû me douter que cet ennui ne serait que passager et que les Ambriens allaient à nouveau se mettre dans les ennuis jusqu’au coup.
Effectivement, le lendemain j’apprends qu’Abassi a été enlevé, sans doute sur ordre de Vidar que lui et Kathia avaient pisté jusque sur cette ombre, car ni lui, ni Kathia, n’ont osé nous dire toute la vérité sur leurs agissements sur cette ombre.
Je passe sur les péripéties sans intérêt qui, sur la piste d'Abassi, nous emmènent sur l’Ombre Dreiland, à l’hôpital où Thomas et Grace étaient retenus prisonniers.
Je relève le côté cocasse de la situation d’Abassi, qui se trouve placé en stase par le fils de ceux-là mêmes qu’il avait participé à sauver. La boucle est bouclée, pouffais-je intérieurement !
La suite se précipite et je suis surpris (ça fait beaucoup d’allitération en ‘S’) que nous arrivions à nous coordonner pour mettre aussi facilement hors jeu Vidar et découvrir l’intégralité de son plan machiavélique pour envahir Ambre.
Je souris en réalisant à quel point Vidar hait ses parents. Il a raison, ce Thomas d’Ambre est particulièrement haïssable !
Je suis aussi heureuse de constater qu’il n’a pas les tendances sanguinaires de son père puisqu’il n’a pas souhaité tuer ce pauvre Abassi qui ne lui avait personnellement rien fait.
Puis la suite s’enchaîne avec une relative facilité car, pour une fois, nous ne tergiversons pas trop pour échafauder un plan d’action, lequel se réveillera pour une fois efficace puisque nous ferons tomber Sphynx Amblerache dans une embuscade qui se soldera par sa décapitation.
Et le tout sans que Vidar ne se souvienne de notre intervention !
Je dois dire que je suis très impressionnée par notre efficacité. Mais ne parions pas sur l’avenir car cela pourrait n’être qu’un coup de chance isolé.

Journal d’Iskandria du 11 octobre 2019

J’enrage que nous soyons tombés dans le piège de Fenris, mais je n’imaginais qu’il puisse avoir assez d’influence pour convoquer une Agora.
D’un autre côté, comme je n’ai rien à me reprocher et que toute cette histoire a dérapé à cause de mes compagnons imprudents, je n’hésiterai pas à faire valoir mon bon droit, quitte à faire appel à L’Épée de Justice. Et advienne que pourra !
Il faut quand même que je prévienne Suhuy de mes soupçons sur un possible coup d’État préparé par les fils Amblerache.

Dès que l’on rentre dans l'Agora, je sens que quelque chose ne vas pas. En effet, l’Empereur ne siégeant pas, c’est Benz Amblerache, le père de notre accusateur, qui préside le tribunal.
De plus, Cymnea Helgast, sœur de l’Empereur et épouse de feu le roi Obéron d’Ambre est là, alors qu’elle n’avait plus donné signe de vie depuis des années, depuis bien avant ma naissance en fait.
Rapidement je vois bien que ce procès est instruit à charge et que la majorité des juges semblent contre nous, malgré les preuves écrasantes de culpabilité de Sphynx et Fenris que Chrysaline et mes autres compagnons apportent.
Je ne vois plus qu’une issue, faire appel au jugement de l’Epée de Justice. C’est un peu désespéré, mais comme je suis innocente, il ne devrait rien m’arriver de grave. Et tant pis pour mes compagnons qui auraient menti. Ils auraient dû savoir que l’on ne travestit pas la vérité devant une assemblée des plus puissants seigneurs du Chaos.

Mais les choses tournent court, comme je l'avais partiellement pressenti, car l’annonce de la mort de l’Empereur enclenche immédiatement un combat brutal et mortel pour sa succession entre les Archontes présents.
Il est clair qu’une faction avait prévu le coup.
Mais après tout je m’en moque, l’Empereur peut être n’importe qui, cela n’aura aucune influence sur la manière dont je gère ma vie.
En revanche, si je peux me payer la tête de Fenris, je ne le louperai pas ce traître.

Mais la pièce explose sous l’irruption du Logrus primordial avant que je n’ai pu lui régler son compte et nous perdons tous connaissance. C’est quand même rageant d’avoir loupé une pareille occasion de régler ce problème, mais il ne perd rien pour attendre, car je le retrouverai et je me vengerai.

J’apprends aussi à mon réveil que j’ai été trop présomptueuse de penser que je pouvais échapper à l’Epée de Justice et que celle-ci m’aurait transpercé de part en part si Lear Sylphide était allée jusqu’au bout.
Finalement, ce coup d’État aura été un mal pour un bien, en tout cas en ce qui me concerne … A méditer ...