Taverne Production

Pendant que Sylriss réfléchit à de grands desseins futurs, les deux mystérieux émissaires Anna et FuRu rentrent d'Iten-Kiosai aux côtés de l'émissaire de Haguen : le seigneur Reï, la main de l'empereur. Sans escorte, et à quatre pattes, les trois compagnons ont filé comme le vent depuis Kiofuma et atteignent maintenant un poste frontière au dessus de Misard, cité la plus proche de l'Empire Sirénéen.

Les caravanes de marchands sont nombreuses, mais chaque convoi est dûment vérifié par les gardes, nombreux et prudents.Ils portent en général les couleurs de Misard et l'insigne de l'Empire.

Un jeune officier, frais et pimpant, arrête les trois compagnons et les dévisage longuement avant de leur demander d'où ils viennent et quelles affaires les amènent en terres impériales.

Rei prends le temps d'observer le jeune homme avant de répondre, un grand sourire aux lèvres

-"Salut, on rapporte simplement à l'empereur Haguen les bienveillantes salutations du nouvel empereur Shiro sama, maitre d'Iten-Kiosai, je suis Rei, et ces personnes qui se présenteront si elles le veulent, m'accompagnent. Tu es nouveaux ici, c'est bien, comment tu t'appelles ?"

Après la réponse génée du jeune homme, Rei s'enquiert de la situation à la frontière.

Anna regarde le garde, puis en restant completement neutre s'adresse à lui :
- Je suis Anna, et voici mon époux. Nous avons rencontré le représentant de l'Empereur Sirénéen, qui est ami de longue date. Notre route se dirige maintenant vers le Sud. Après plusieurs années passées dans les régions du Nord. Nous venons peut être faire des affaires dans le Nouvel Empire, qui s'ouvre à de nouveaux marchés.

- Nous n'avons nul autre à déclarer que notre pactage de voyage ainsi que nos armes, indispensables pour notre survie sur les routes.

Le jeune officier s'incline devant ces glorieux étrangers, sans doute moins étrangers qu'ils n'y paraissent, et tout en présentant son nom et son grade : Sergent Shirron, il jette de petits coups d'œil vers le gantelet de Reï. Une chose le taraude pourtant alors qu'il regarde successivement Anna et FuRu l'air interrogateur. L'épais l'accent étranger qu'elle a en parlant Sirénéen, langue qu'elle maîtrise à peine, semble particulièrement le faire tiquer. Il finit tout de même par lui demander :

- Vous êtes dame Anna de quelle famille ? Dois-je envoyer un coursier pour vous faire annoncer ?

Son ton de voix montre qu'il prend la noblesse de la famille d'Anna comme une évidence, expliquant du même coups pourquoi elle a parlé à la place de son mari, mais il demeure légèrement anxieux.

- Je ne pense pas qu'il faille nous annoncer, puisque nous ne savons pas exactement quelle route nous allons prendre. Maintenant que l'Empire est bien plus grand, de grandes régions doivent être plus intéressantes les unes que les autres.

Anna pense qu'il va falloir reprendre sa tenue de route, plus... classique. Et le comportement qui va avec.
Elle pense aussi qu'il va falloir définir leur comportement sur les routes. Noble ? Marchands ? Prince et princesse ? équilibristes ? bandits ? Troubadours ? Conquérants ? Et ce en ville, avec les Hauts-gens, en campagne, etc. Ombre serai plus d'avis à se fondre dans la masse, bien que ses yeux la trahissent facilement. Mais il est toujours possible de les dissimulés.

L'officier leur demande de se ranger pour laisser les autres voyageurs affluer, puis il s'en va quérir un supérieur. Sans daigner s'expliquer. Les trois compagnons sont surveillés par une demi-douzaine de gardes.

Peu de temps après, un lieutenant arrive sur les lieux et salut les voyageurs.

"Bienvenue dans l'Empire Sirénéen. Je suis le lieutenant Kashar. Seigneur Reï, votre position auprès de l'Empereur m'est connue. Permettez-vous que nous nous entretenions à l'écart un instant ?"

La jeune femme lève la main légèrement :
- les affaires diplomatiques de notre ami, lieutenant Kashar, concernant l'Empire doivent en effet rester confidentiel je pense.

Le jeune femme ainsi que son mari s'écarte de quelques pas.

Reï remercie Anna et rejoint les gardes,
-"Bien sûr lieutenant, je suis à vous, que se passe-t-il ?"

Reï a une petite conversation en privé avec l'officier, mais ils tournent le dos à Anna et FuRu, ils ne peuvent donc pas lire sur leurs lèvres, et ils parlent trop bas pour que leur voix soient entendues. Le Tigré paraît surpris des questions du lieutenant. Après quelques instants, l'officier revient avec Reï.

"Tout va bien. Vous pouvez avancer. Bienvenue dans l'Empire."

La barrière est levée et le convoi peut reprendre. La première cité sur leur route est Misard.

En reprenant leur route, Reï se tourne vers Anna,

-"De l'époque où l'on s'est rencontrés en occident, j'avais pas vu à quel point tes yeux brillaient de la flamme sirénéenne."

Son regard se fixe sur ses yeux, calmement,
"Elle est pourtant particulièrement présente ?"

- Il est vrai que la Flamme sirénéenne est bien présente dans mes yeux. Mais je ne connais quasiment rien à cet Empire. Nul doute que mes origines viennent de ce peuple. Mais ce que vont se demander les gens ici, c'est que si je n'appartiens aux familles de nobles ici, c'est que je serai une sirénéenne déchue ? Comment montrer aux gens que je peux etre ni l'un ni l'autre. Sans pour autant révéler l'identité de mes parents ?

-"Je peux comprendre que vous ayez votre lot de secrets, ça va parfois avec la route, mais est-ce que le nom de tes parents doit absolument être tenu caché ?
-Les risques sont grands si on te prend pour une sirénéenne déchue ...
Reï regarde autour de lui, attendant que les quelques voyageurs qui_ passaient la frontière au même moment s'éloignent sur la route.
-A moins qu'ils ne soient du peuple Sylphe ?

- Ma mère vient d'Altarie, mais à vécue en forêt de Galtaïr jusqu'à ce qu'elle rencontre mon père, Sirénéen lui aussi. Mais j'ai pas beaucoup plus d'informations sur leurs origines. Ma mère à été tué alors que j'étais encore dans le berceau. Mon père m'a confié à un homme, mon Guide, pour de me protéger. Je n'ai revu mon père que quelques années après vous avoir rencontrés pour la première fois.
- Peut être pourrai-je justement en apprendre un peu plus dans la Forêt de Galtaïr. Peut etre les Sylphes reconnaitront en moi, ma mère.

Continuant leur route vers Misard, Reï poursuit
-"Je suis désolé pour ta mère, à quoi ressemblait-elle ? J'ai vécu un temps dans la forêt avant ta naissance, peut-être je l'ai rencontrée ?"
Il s'arrête un temps et observe une riche carriole sirénéenne, accompagnée de quelques hommes d'armes, les dépasser.
Passant doucement sa main gantelée sur son crâne, sincèrement, il ajoute enfin :
-"J'étais pas bien vieux non plus, mais, si je peux t'en dire davantage"

Reï a beau se creuser les méninges, il n'a pas souvenir d'avoir vu qui que ce soit ayant les traits d'Anna dans la Forêt de Galthaïr, ni même dans l'Altharie ou l'Empire.

-"Une petite bonne femme comme toi ? Mince, ça me dit rien ... Il semble encore pensif quand il reprend
-ben, désolé ... ça remonte à longtemps aussi, et ils ont vécus ensemble dans la forêt ? peut-être que lui me dira quelque chose ?"

"Pour ce qui est d'être reconnue, mieux vaut ça qu'être prise pour une déchue, si ta famille était un brin respectée, tu ne seras pas poursuivie, sauf pour les diners mondains mais ça ..."

- "Dire que tu viens de la forêt ne posera pas de problème avec les sirénéens, et si quelqu'un qui y a vécu avant ta naissance, comme moi, ne se souviens pas d'elle, peut-être ton nom sera reconnu, à toi de voir si tu veux l'arborer ...

le regard de Reï se fixe encore une fois sur les yeux d'Anna, presque inquisiteur, et calmement, ses yeux intérogeant Fu-Ru à son tour, il continue,
- Certains resterons méfiants, c'est une certitude, vous ne passerez pas inaperçu."