Le Westeros de Lyandre (résumé sous forme de réflexion)
Posté : 29/04/2017 à 11:22
Nous sommes sur le point d'embarquer pour l'île aux ours, plutôt l'île aux ourses. Je regarde les personnes autour de moi, toutes me rappelant différents moments des mois passés et les changements qui ont marqués ma vie et m'ont menée à cet instant où je me pose de nombreuses questions.
Je pense à mon frère qui a fuis, loin, alors que moi je suis restée. Et invariablement lorsque je pense à lui, je pense forcément à notre père. Tous les deux ont réussis à me convaincre de coucher avec eux, chacun pour de bonnes raisons, enfin c'est ce que je croyais. La vie m'aura affranchie d'eux deux, ou le fera bientôt. Le vieil homme est malade et peut-être même déjà mort mais cela m'importe peu. Je me pose juste la question concernant cette dernière relation, cette dernière demande qu'il a eu lorsque je suis allé le voir à mon retour de Port-Réal.
C'est une pensée amère que de me remémorer ce moment. Alors que des inconnus m'ont accueillis avec bienveillance et fierté à Havrenoir, ravis que la gagnante du plus prestigieux tounoi que cette génération est connue viennent les diriger, j'ai été accueillie froidement, le regard et le discours plein de reproche. Je me rappelle parfaitement cette lettre jetée à mon visage et les reproches qui suivirent. La lettre d'Ostella se plaignant d'un manque de respect, elle qui n'a pas manqué une occasion pour nous parler à moi et Garnet comme à des moins que rien et surtout après avoir insisté pour nous donner de l'argent plutôt que d'en emprunter, n'a pas perdu une occasion pour nous rappeler cette situation.
J'avoue que je regrette presque ne pas avoir eu le courage ou la folie à cet instant de planter « Epine » dans son corps que j'en suis venu à haïr. Je n'ai vu aucune once de fierté dans son regard alors que j'ai apporté la gloire sur le nom de sa famille. Non, que des reproches et des ordres concernant sa précieuse Ostella et d'autres pour ramasser la merde laissée par mon frère.
Je me revois encore quittant Sablenoir, emportant avec moi la carcasse de ce Dragon et l'unité d'archers que j'ai soutiré aux Qorwyles en rétribution de la trahison de leur fille et du non respect de la parole donnée.
Ser Anders me voit sourire ironiquement, sans savoir pourquoi. C'est de penser à ce tour de passe passe diplomatique auprès de la princesse Arianne Martell de Dorne a qui je suis revenue relater nos exploits et rendre-compte au nom de cette famille qui m'aura laissé seule jusqu'au bout. Nous étions partis unis, un frère de sang, un frère de coeur, une conseillère et un mestre et je suis revenue seule accompagnée de nos ennemis d'antan, un prince-marchand, une prêtresse rouge et un chevalier dévoyé. Et ce sourire ironique est aussi pour cela : savoir qu'a présent les gens qui m'entourent et à qui j'accorde le plus ma confiance, relative, sont des gens avec qui j'ai été en conflit : Jalabar Xho, Rhéa et Ser Anders. J'ai su tisser des liens solides avec chacun d'entre eux à ma manière, sincère et sensuelle. Le prince marchand a fini dans mon lit après avoir failli finir au bout de ma lame. Cela nous aura permis d'échanger et de mettre la situation au clair. Il m'en a voulu de lui avoir fait perdre une fortune et j'ai failli le tuer, pensant à cause de Varys qu'il était le commanditaire du vol de mes affaires dans l'hostellerie. Il m'a depuis raconté son histoire et je suis certaine que nous allons écrire des chapitres ensemble. Rhéa, la prêtresse rouge que mon frère doit sans doute chercher depuis des mois. Je l'ai retrouvée, là où nous l'avions laissée, dans la forêt près des bronzes. J'ai pu la convaincre en lui expliquant les raisons de mes agissements lors de notre première rencontre. Elle m'a elle parlé des siennes. Je lui ai proposé de devenir ma conseillère, ouvertement, sans faux semblant et sans cachotterie, à Havrenoir.
Et finalement je suis ici, dans le froid de cette région maudite pour quoi ? Pour respecter les dernières volontés d'un père un peu trop aimant ? Je ne serais sans doute jamais venue si cela ne m'avait pas permis de m'assurer que Ralph Qorwyle était bien venu s'enterrer au mur. Bien plus que cela, ce petit voyage m'aurait permis de retrouver la trace de Sylvie et de mettre un terme à ses complots vengeurs contre notre famille. Cette garce aura préféré trahir le royaume en s'alliant avec des sauvageons et en manipulant un noble du nord pour libérer un frère qui n'avait rien demandé. Ralph aura fait preuve de plus d'honneur que je ne l'aurai pensé. En retour, je me suis engagée à retourner sa plus jeune sœur auprès de sa famille. Et c'est un engagement que je respecterai. Alors que je me pose encore la question de ce que je vais faire pour le problème que Garnet a laissé en plan. On pourrait lui trouver des excuses : il ne savait pas qu'elle était enceinte, il est jeune, le Septon, son guide spirituel a été tué...Mais pour chaque excuse je ne peux m'empêcher de trouver des arguments qui ne vont pas en sa faveur : je lui ai appris ce qu'il fallait faire pour ne pas mettre une femme enceinte, il n'est plus un enfant, mais un homme et il ne connaissait cet homme, cet imposteur que depuis quelques semaines, rien, une broutille en comparaison des années passées avec moi, sa sœur et les serviteurs de la famille.
Il ne reste pas grand monde. Georges, mon frère de cœur, celui pour qui je donnerai ma vie, a qui j'ai offert, bien malgré lui, les réponses à ses origines, un trait vers sa famille de sang, la possibilité de choisir. Je n'arrive même pas à lui en vouloir d'être parti et de m'accuser de trahison. Cela m'a blessée, comme une flèche en plein cœur. Me condamner comme ils l'ont tous fait, sans chercher à comprendre, à savoir, sans même demander. Non ils ont tous fuis, comme si je leur avait offert ce prétexte qu'ils attendaient depuis si longtemps pour s'affranchir d'une famille qui leur a pourtant tant offert.
Et c'est à moi, celle a qui elle aura le moins offert, celle a qui elle aura refusé ce qui de droit pourtant me revenait, c'est à moi à qui l'on demande de tout remettre sur pied ?
Mon regard se pose finalement sur les trois derniers membres de cet équipée, ceux pour qui j'ai encore le moins de lien, ceux qui sont ici parcequ'ils n'ont pas eu le choix . Un écuyer, mon écuyer, un Wyl que je compte sans doute instrumentaliser pour mes ambitions pour prendre pied dans ce domaine voisin du mien et qui est l'ouverture vers un avenir encore plus grand. Mais est ce vraiment ce que je veux ? Un autre écuyer, un faux celui-ci, prostitué de Port-Réal que j'ai traîné jusqu'ici dans l'espoir de salir la réputation d'une jeune femme méritante qui n'aura commis que l'erreur de croiser la route de mon frère et de sa queue frétillante qu'il a du mal à garder dans ses pantalons. Et enfin ce mercenaire, à la solde de cet eunuque qui a cru pouvoir me manipuler et m'instrumentaliser pour tuer celui qui est à présent mon ami, malgré le revers de fortune que j'ai pu lui causer.
Les réponses aux vraies questions sont devant moi, sur l'ile aux ours. Faire ce qui est juste, ce qui est honorable, ou bien faire ce que veux mon père ? Si les sentiments et les liens du sang n'entraient pas en ligne de compte, la réponse serait facile, coulant de source. Mais voilà, ce n'est pas le cas. Et je hais ce frère et ce père qui m'ont mise dans cette situation, me volant encore une fois la possibilité de savourer la victoire prise sur mon destin, à la force de ma lance et de ma conviction.
Je pense à mon frère qui a fuis, loin, alors que moi je suis restée. Et invariablement lorsque je pense à lui, je pense forcément à notre père. Tous les deux ont réussis à me convaincre de coucher avec eux, chacun pour de bonnes raisons, enfin c'est ce que je croyais. La vie m'aura affranchie d'eux deux, ou le fera bientôt. Le vieil homme est malade et peut-être même déjà mort mais cela m'importe peu. Je me pose juste la question concernant cette dernière relation, cette dernière demande qu'il a eu lorsque je suis allé le voir à mon retour de Port-Réal.
C'est une pensée amère que de me remémorer ce moment. Alors que des inconnus m'ont accueillis avec bienveillance et fierté à Havrenoir, ravis que la gagnante du plus prestigieux tounoi que cette génération est connue viennent les diriger, j'ai été accueillie froidement, le regard et le discours plein de reproche. Je me rappelle parfaitement cette lettre jetée à mon visage et les reproches qui suivirent. La lettre d'Ostella se plaignant d'un manque de respect, elle qui n'a pas manqué une occasion pour nous parler à moi et Garnet comme à des moins que rien et surtout après avoir insisté pour nous donner de l'argent plutôt que d'en emprunter, n'a pas perdu une occasion pour nous rappeler cette situation.
J'avoue que je regrette presque ne pas avoir eu le courage ou la folie à cet instant de planter « Epine » dans son corps que j'en suis venu à haïr. Je n'ai vu aucune once de fierté dans son regard alors que j'ai apporté la gloire sur le nom de sa famille. Non, que des reproches et des ordres concernant sa précieuse Ostella et d'autres pour ramasser la merde laissée par mon frère.
Je me revois encore quittant Sablenoir, emportant avec moi la carcasse de ce Dragon et l'unité d'archers que j'ai soutiré aux Qorwyles en rétribution de la trahison de leur fille et du non respect de la parole donnée.
Ser Anders me voit sourire ironiquement, sans savoir pourquoi. C'est de penser à ce tour de passe passe diplomatique auprès de la princesse Arianne Martell de Dorne a qui je suis revenue relater nos exploits et rendre-compte au nom de cette famille qui m'aura laissé seule jusqu'au bout. Nous étions partis unis, un frère de sang, un frère de coeur, une conseillère et un mestre et je suis revenue seule accompagnée de nos ennemis d'antan, un prince-marchand, une prêtresse rouge et un chevalier dévoyé. Et ce sourire ironique est aussi pour cela : savoir qu'a présent les gens qui m'entourent et à qui j'accorde le plus ma confiance, relative, sont des gens avec qui j'ai été en conflit : Jalabar Xho, Rhéa et Ser Anders. J'ai su tisser des liens solides avec chacun d'entre eux à ma manière, sincère et sensuelle. Le prince marchand a fini dans mon lit après avoir failli finir au bout de ma lame. Cela nous aura permis d'échanger et de mettre la situation au clair. Il m'en a voulu de lui avoir fait perdre une fortune et j'ai failli le tuer, pensant à cause de Varys qu'il était le commanditaire du vol de mes affaires dans l'hostellerie. Il m'a depuis raconté son histoire et je suis certaine que nous allons écrire des chapitres ensemble. Rhéa, la prêtresse rouge que mon frère doit sans doute chercher depuis des mois. Je l'ai retrouvée, là où nous l'avions laissée, dans la forêt près des bronzes. J'ai pu la convaincre en lui expliquant les raisons de mes agissements lors de notre première rencontre. Elle m'a elle parlé des siennes. Je lui ai proposé de devenir ma conseillère, ouvertement, sans faux semblant et sans cachotterie, à Havrenoir.
Et finalement je suis ici, dans le froid de cette région maudite pour quoi ? Pour respecter les dernières volontés d'un père un peu trop aimant ? Je ne serais sans doute jamais venue si cela ne m'avait pas permis de m'assurer que Ralph Qorwyle était bien venu s'enterrer au mur. Bien plus que cela, ce petit voyage m'aurait permis de retrouver la trace de Sylvie et de mettre un terme à ses complots vengeurs contre notre famille. Cette garce aura préféré trahir le royaume en s'alliant avec des sauvageons et en manipulant un noble du nord pour libérer un frère qui n'avait rien demandé. Ralph aura fait preuve de plus d'honneur que je ne l'aurai pensé. En retour, je me suis engagée à retourner sa plus jeune sœur auprès de sa famille. Et c'est un engagement que je respecterai. Alors que je me pose encore la question de ce que je vais faire pour le problème que Garnet a laissé en plan. On pourrait lui trouver des excuses : il ne savait pas qu'elle était enceinte, il est jeune, le Septon, son guide spirituel a été tué...Mais pour chaque excuse je ne peux m'empêcher de trouver des arguments qui ne vont pas en sa faveur : je lui ai appris ce qu'il fallait faire pour ne pas mettre une femme enceinte, il n'est plus un enfant, mais un homme et il ne connaissait cet homme, cet imposteur que depuis quelques semaines, rien, une broutille en comparaison des années passées avec moi, sa sœur et les serviteurs de la famille.
Il ne reste pas grand monde. Georges, mon frère de cœur, celui pour qui je donnerai ma vie, a qui j'ai offert, bien malgré lui, les réponses à ses origines, un trait vers sa famille de sang, la possibilité de choisir. Je n'arrive même pas à lui en vouloir d'être parti et de m'accuser de trahison. Cela m'a blessée, comme une flèche en plein cœur. Me condamner comme ils l'ont tous fait, sans chercher à comprendre, à savoir, sans même demander. Non ils ont tous fuis, comme si je leur avait offert ce prétexte qu'ils attendaient depuis si longtemps pour s'affranchir d'une famille qui leur a pourtant tant offert.
Et c'est à moi, celle a qui elle aura le moins offert, celle a qui elle aura refusé ce qui de droit pourtant me revenait, c'est à moi à qui l'on demande de tout remettre sur pied ?
Mon regard se pose finalement sur les trois derniers membres de cet équipée, ceux pour qui j'ai encore le moins de lien, ceux qui sont ici parcequ'ils n'ont pas eu le choix . Un écuyer, mon écuyer, un Wyl que je compte sans doute instrumentaliser pour mes ambitions pour prendre pied dans ce domaine voisin du mien et qui est l'ouverture vers un avenir encore plus grand. Mais est ce vraiment ce que je veux ? Un autre écuyer, un faux celui-ci, prostitué de Port-Réal que j'ai traîné jusqu'ici dans l'espoir de salir la réputation d'une jeune femme méritante qui n'aura commis que l'erreur de croiser la route de mon frère et de sa queue frétillante qu'il a du mal à garder dans ses pantalons. Et enfin ce mercenaire, à la solde de cet eunuque qui a cru pouvoir me manipuler et m'instrumentaliser pour tuer celui qui est à présent mon ami, malgré le revers de fortune que j'ai pu lui causer.
Les réponses aux vraies questions sont devant moi, sur l'ile aux ours. Faire ce qui est juste, ce qui est honorable, ou bien faire ce que veux mon père ? Si les sentiments et les liens du sang n'entraient pas en ligne de compte, la réponse serait facile, coulant de source. Mais voilà, ce n'est pas le cas. Et je hais ce frère et ce père qui m'ont mise dans cette situation, me volant encore une fois la possibilité de savourer la victoire prise sur mon destin, à la force de ma lance et de ma conviction.