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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 04/02/2016 à 19:48
par MMJ
Yop, le résumé de la dernière séance avec beaucoup (trop ?) de retard. Mes confuses !

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Salut oncle Deivon,

comme promis, voici les dernières nouvelles sur nos aventures et le développement de notre royaume ! Je te remercie, au passage, du courrier que tu m'a envoyé l'autre jour. Pour dire vrai, ton silence commençait à m'inquiéter !

Je suis sincèrement touchée que tu t'inquiète de mon bien-être (ta « nièce préférée », vraiment ? J'en connais au sein du clan qui feraient une syncope s'ils entendaient ça!) … et je doit dire, en un sens, que j'aurais préférée recevoir ton courrier et ses bons conseils avec quelques jours d'avance. Les dangers qui nous attendent seront effectivement plus rude sur le plan politique.
Quand on y réfléchit, lorsqu'un troll affamée jaillit d'un fourré pour essayer de vous ajouter au repas du soir, il y à une sorte de franchise, d'absence de malice dans la chose. Les intentions sont claires et limpides. Honnêtes, pour ainsi dire.

Mais sur le plan politique ? C'est pour le moins différent. Il faut savoir lire entre les lignes, comprendre les doubles sens … et c'est finalement plus épuisant que de convoquer des créatures extraplanaires pour les envoyer castagner les monstres d'en face.
Oui, je peut faire ça, mon oncle. D'accord, les élémentaires que je lie à mon pouvoir sont pour l'instant d'une taille ridicule, mais attend un peu que je pratique encore un peu la chose, et je gage que d'ici quelques mois … bon, d'accord, quelques années … je pourrais invoquer des élémentaires absolument titanesques ! Ou d'autres choses d'ailleurs. Comme dans cette histoire que racontait grand-mère Zénovia avec le seigneur des runes Krune et l'Oliphant de Jandelay !

Enfin, je digresse … Tout ça pour dire que j'ai peur que notre manque de discernement en politique nous ait fait beaucoup de tord. Tout à commencé quand, à l'issu de notre dernière expédition, nous avons retrouvés une Fortlonde en émoi.

Deux de nos concitoyens avaient en effet été tués en notre absence : une serveuse de la taverne locale, et un berger (et son troupeau de six moutons avec, mais je ne peut pas dire que ces morts là m'aient choqués, ahem). Notre milice locale avait conservé les corps au frais, et nous dirent qu'ils étaient dans un état pour le moins terrible. Déchiquetés en morceaux. Pour ma part, j'ai préféré faire confiance à nos gardes, plutôt que d'aller avec les autres jeter un œil à ces cadavres.

Je veut dire, quel genre de taré voudrait passer du temps à examiner des macchabées ? Bon, d'accord, Selthyel l'a fait, mais, euh … il à l'habitude. Enfin je suppose ? … Plus j'y pense, moins je l'espère, en fait. Enfin, bon ! Il nous à expliqué que, pour lui, ces deux personnes avaient été massacrées par une bête sauvage, sans doute un loup ou un gros chien.
Seulement voilà, quand nous avons suivit les traces laissés par la bête (grâce à Meryeh), nous avons vite compris que la bête n'était autre qu'un loup-garou ! Craignant pour nos concitoyens, nous avons donc décidés d'inclure notre milice à la traque.

Nous avons donc préparés une embuscade pour le changeforme à l'extérieur de la ville, équipant nos soldats d'arcs avec des flèches en argent pour rabattre le monstre vers nous. Car, comme grand-mère pourra te le dire, mon oncle, seul les armes en argent peuvent percer le cuir maudit d'un lycanthrope.
Bien que nous ayons tout fait pour rassurer le peuple, il s'en est trouvé un pour entretenir l'inquiétude et hurler notre incompétence : Gregory, l'homme déjà à l'origine de nos premiers soucis de gestion il y à quelques mois de cela. Comment les gens pouvaient tomber dans le panneau avec un agitateur aussi peu subtil est au dessus de ma compréhension, mais il faut croire que les gens ne cherchent parfois qu'une occasion de se plaindre.

La traque du loup-garou s'est avéré désastreuse, puisque ce dernier décida finalement de frapper au cœur de la ville pendant que nous l'attendions au dehors. Heureusement que mes compagnons purent relever ses hurlements dans le lointain et nous aiguiller sur ses traces. Le temps que nous arrivions, il avait déjà attaqué un escadron de garde, en laissant deux sur le carreaux. Plus tard, nous apprendrions qu'il avait également tué un civil, un ressortissant du Brevoy venu à Fortlonde pour monter un commerce de travail du cuir.

Ce monstre était une force de la nature, possédé par une rage de bataille comme je n'en avais jamais vu. Mais aussi furieuse que soit la bête, elle était seule et tomba rapidement sous nos coups. Dans la mort, il pris la forme d'un Kellide d'âge moyen.
Une petite enquête menée le lendemain nous permis d'apprendre que cet homme (Kundal) logeait depuis quelques semaines sous les soupentes de l'auberge du furet aveugle. La fouille de ses affaires ne nous appris pas grand chose, si ce n'est qu'il devait être un loup-garou infecté, c'est à dire un humain changé en monstre par la morsure d'un autre loup-garou. Ce qui veut dire que nous avons sans doute un autre loup-garou dans la région, ou du moins le long des frontières des marches de Narl. On ne s'ennuie jamais par chez nous, pas vrai ?

En tout les cas, cette affaire nous à tous mis sur les nerfs, et nous avons discutés du cas de Gregory et du poison qu'il répandait en ville par ses mots. Avec le recul, je me dit que notre jugement ne fut pas des meilleure. Mais j'imagine que l'art de la gestion de royaume s'apprend comme toute autre choses, avec son lot de réussites et d'échecs.
Nous décidâmes de renvoyer cet agitateur avant qu'il ne fasse plus de tord. D'une façon polie, mais ferme. Nous aurions du réfléchir plus avant : ce n'est que lorsque la garde l'a mené manu-militari hors de la ville que nous avons réalisés à quel point cet homme avait constitué un large réseau « d'amis » et de « proches ». Son renvoi fit souffler un vent de protestation sur Fortlonde qu'il nous fut difficile d'ignorer. Nous avons bien entendu essayer d'expliquer la chose, mais le mal était fait. Je suis sur que celui qui employait ce serpent doit se frotter les mains en ce moment …

Je suppose que nous feront plus attention la prochaine fois. Pour en finir avec les histoires de politique et de gestion, je doit ajouter autre chose : nous avons été démarchés par un couple venu du Brevoy, Loy et Latricia Rezbin. Des gens à l'allure modeste, mais pleins d'ambitions et d'idées.
Ces deux là avaient en effet pour projet de monter une auberge le long du même gué ou nous avons combattus les Tatzlwyrms, à l'époque ou nous menions notre croisade contre le seigneur-cerf. Ils n'avaient toutefois pas l'intégralité des fonds pour mettre leur projet en route, et nous demandaient de les aider. Avec comme garantie que, une fois qu'une communauté se développerait autour de leur auberge, ils nous laisseraient les annexer sans problème et renterait dans le royaume d'Havendale. Et bien entendu, ce couple souhaiter briguer le poste de bourgmestre une fois que la communauté serait opérationnelle.
Les deux problèmes étant bien entendu de savoir si nous pouvions nous permettre de sortir ce argent des caisses, et si il était bien avisé de lancer pareille opération sur des terres que nous n'avions pas encore annexées. De mon côté, je trouvais l'idée était séduisante, mais mes camarades ne s'accordaient pas tous sur le sujet. Nous avons présentement décidés de nous laisser un peu de temps pour y réfléchir avant de prendre une décision.

Au passage, ces braves gens nous ont donnés des nouvelles sur le pays, et je me suis dit que tu serait intéressé par ces dernières, que cela pourrait confirmer ou infirmer les rumeurs qui passent à portée de tes oreilles.
La situation au Brevoy semble se diriger vers un stade critique : beaucoup disent que la famille régente des Surtova se verrait bien prendre la couronne, chose à laquelle le Restov s'oppose farouchement. On parle de levée de conscrits à travers tout le pays et de la remise en état de l'ancienne ligne de forteresses qui coupaient jadis le pays en deux … Les choses évoluent lentement, et il n'y aura pas de conflit ouvert avant plusieurs mois (années?), mais il est clair qu'on se dirige vers une guerre … J'espère que notre royaume sera prêt quand ceci arrivera. Et que les dieux nous gardent de devoir choisir un camp …

Sinon, dans un registre plus joyeux, je t'annonce (non sans fierté) que j'ai pris à mon service une jeune apprentie, une fillette de huit ans nommée Créarie. Cette petite à un esprit assez vif pour une enfant de son âge, et j'ai bon espoir d'en faire une personne instruite dans un premier temps, puis une magicienne capable au fil des ans. Et puis cela fera de la compagnie pour Galathée, la fille adoptive de Myranda.
Grand-mère m'a dit un jour que « le savoir ne vaut rien s'il n'est pas partagé », alors autant transmettre ce que j'ai appris tant que je suis encore disponible et que je ne passe pas mes journées à dépêtré les conflits inter-royaumes avec nos voisins ! D'ailleurs, il me semble que Selthyel est également en train de faire du recrutement pour garnir les rangs de nos services de renseignement. Cela devrait nous permettre à terme d'avoir une longueur d'avance sur ceux qui veulent nous fustiger …

Enfin, pour finir, nous sommes allés voir Bokken pour lui rendre le médaillon ayant appartenu à sa mère. Il nous remercia par une accolade aux relents d'alcool dont je me serrait bien passée, mais bon … on est censés être les gentils de l'histoire, pas vrai ?
Et dans un autre registre plus inquiétant, nous n'avons pas eu de nouvelles de Pervilash et Tig' depuis un moment, nous allons donc essayer de les retrouver. En tout les cas, leur repaire habituel est désert, et la dryade Tiressia ne sait pas ou ils ont pu aller. J'espère sincèrement qu'ils vont bien, je détesterait avoir à revivre le genre de spectacle morbide que nous avons eu avec la licorne au début de nos explorations …

Sur ce, je t'embrasse, mon oncle, et je te dit à bientôt. En espérant te donner plus de bonnes nouvelles que de mauvaises.

Ta nièce,

Talya.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 05/02/2016 à 07:57
par luthiel
Quand même, quand il n'y a pas la correspondance de Talya, il manque quelque chose!
Bon, quand est ce qu'il vient nous rendre une petite visite à Fortlonde, l'oncle Deivon? :claclap:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 05/02/2016 à 08:29
par ryuu
Je kiff tes résumés meme si il faut trois heurs devant soit pour les lire

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 06/02/2016 à 00:54
par ryuu
Voila maintenant j'ai lu l'autre moitier y a pas a dire j'aime ta plume

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 08/02/2016 à 21:43
par Freyja
:claclap: :bien: :bounce:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 15/02/2016 à 16:39
par MMJ
Yop,

voici le résumé de la dernière séance. J'ai aussi mis le sujet des quêtes à jour.

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Oncle Deivon,

je t'écrit cette lettre alors que mes camarades sont en train de monter le campement, j'espère donc que tu voudra bien excuser mon écriture parfois tremblante et ces lignes pas toujours droite … mais tu conviendra qu'emmener un bureau en pleine nature n'est pas la chose la plus évidente ou sensée que l'on puisse faire.

J'avoue d'ailleurs que tout ces voyages en extérieur me font toujours ressentir plus fort l'absence de confort procurée par nos wagons ancestraux. Mais là encore, je pense qu'ils auraient du mal à naviguer au sein de la forêt touffu des marches de Narl. Charge à nous de construire des routes, j'imagine …

Alors, que te dire depuis la dernière fois ? Hé bien nous avons finis de « nettoyer » les problèmes derrière nous en purgeant par le feu ce nid de guêpe géantes dont je t'avais parlé lors de mes premiers courriers. La tâche fut plus facile que ce à quoi je m'attendait, et je suis fière de dire que personne ne fut grièvement blessée. Cette victoire me fait réaliser à quelle point mes camarades et moi avions progressés depuis le début de nos aventures.
Après avoir accompli cette tâche nécessaire, nous avons pris un jour de plus pour essayer de retrouver Tig' et Pervilash, mais ces derniers demeurent introuvables. Même Tyressia la dryade s'inquiète de leur disparation qu'elle ne trouve en rien normale. Mais malheureusement, nous ne pouvons qu'attendre et espérer que les choses s'arrangeront bientôt, faute de pistes à suivre.

Après cette virée sauvage, nous sommes retournés à Fortlonde pour continuer la gestion de notre royaume. Nous apprirent en revenant que l'expédition Narthropole était venu se réapprovisionner en ville durant notre absence, mais qu'ils étaient repartis juste après. Dommage, j'aurais aimé comparé nos notes et avoir une idée de ce qui nous attend au delà du lac de Fortlonde.
Pour le reste, je ne m'étendrais pas sur les détails administratifs de ce que nous avons fait, mais irait à l'essentiel. Tout d'abord, nous avons décidés de mettre en place une véritable force armée, plus conséquente que notre petite milice. Avec tout ce qui s'est passé en ville ces derniers temps, c'était nécessaire. Et comme ça, nous auront de quoi défendre nos administrés si un nouveau seigneur bandit émerge, ou que l'un de nos voisins prend ombrage de notre expansion.
Ensuite, nous avons choisis (à trois voix contre deux) de supporter le projet des époux Rezbin dont je te parlais dans mon dernier courrier. Nous avons lourdement insisté sur le besoin de respecter la forêt et son petit peuple. Mais je ne m'inquiète pas plus que cela, ils ont l'air de personnes avec un bon fond.
Enfin, nous avons décidés d'annexer la mine de nos amis Kobolds, pour mettre leur filon d'argent à profit. De fait, nous pensions qu'avec la bénédiction de notre « grand seigneur suprême, exterminateur de mites et maître absolue des arcanes » Seltyel, la chose serait rapidement entendue. Je ne te cache donc pas que ce fut une sacrée surprise quand Dhavik, le soldat demi-orc du capitaine Garess, nous ramena un Mik-mek terrifié, le tenant par la peau du cou. Ce petit bonhomme avait tout de même trouvé la force de parcourir les presque cinquante kilomètres qui séparent la mine de Fortlonde pour nous remettre une invitation du chef Ecaille de suie et d'un troll nommé Agrulka.

Le petit kobold gardait ses yeux rivés au sol alors qu'il nous invitait à un grand festin (enfin … alors qu'il invitait Seltyel « l'ultime destructeur de mites, grand archimage d'Havendale et maître absolu des royaumes fluviaux » au repas, avec l'autorisation pour ses médiocres assistants (nous) de venir également).
Autant dire que l'invitation était singulière : les kobolds ne nous avaient jamais fait mentions de leurs relations avec des trolls, et à ce que nous savions, ces derniers vivaient beaucoup plus loin au sud. Quoiqu'il en soit, si nous voulions commencer à exploiter la mine, il nous faudrait aller sur place, c'est donc ce que nous avons fait, Mik-mek nous accompagnant sur le chemin.

Une fois sur place, nous purent constater que les kobolds avaient travaillés à étendre les galeries de la mine, avant d'arriver dans la caverne centrale ou nous attendait le chef Ecaille de suie et un curieux trio d'énormes créatures.
Le premier était un troll, si je puis dire, classique : gros, des crocs comme autant de dagues dans sa bouche, et le regard creux de ceux dépourvus d'intellect. Le suivant était déjà plus remarquable : il ne s'agissait de rien de moins qu'un Ettin nommé Nagrundi, sorte de géant à deux têtes. Ses deux faces indiquaient d'ailleurs une ascendance troll, ce qui était relativement inhabituel. En tout les cas, il avait l'air d'un combattant extraordinaire, le genre à pouvoir écrabouiller notre groupe en quelques coups de massue. Mais il pâlissait en comparaison du dernier convive : celui-ci était une sorte de parangon de la race troll, tout en muscles noueux, la peau aussi épaisse que de l'écorce de bois, engoncé dans une armure massive qui accentuait encore plus son côté de machine à tuer ultime. Le fameux Agrulka, à n'en pas douter.

Le début du repas se fit dans une gêne palpable, le chef Ecaille de suie faisant visiblement tout son possible pour ne pas se montrer terrifié par ses convives, alors que son petit cœur devait battre la chamade. Nous n'en menions pas large non plus, et la situation devint encore plus singulière quand Agrulka se révéla être une créature à l'intelligence développé, bien loin de la stupidité crasse que l'on prête généralement à ceux de sa race. Bien qu'il semblait ne réciter qu'un texte qu'il aurait appris par cœur, il s'exprimait à la façon d'un homme de lettre, usant d'un riche vocabulaire qui n'était pas à la portée des gens du commun.

A ce stade, mon oncle, je suis sur que tu te demande quels étaient les exigences de ce Agrulka ainsi que l'issue de cette réunion pour le moins surprenante, pas vrai ? Hé bien … attendu que tient cette lettre dans tes mains, la réponse est évidente, non ?

Agrulka nous accusa de « pervertir » les us et coutumes de ces « fiers draconiens » qu'étaient les kobolds. La vérité était surtout qu'il voulait nous empêcher de briguer la mine et briser notre alliance avec les kobolds. Nous durent donc recourir à d'âpres négociations : même si nous avions été d'humeur belliqueuse, il était évident que Nagrundi à lui seul aurait pu disposer de nous, alors Agrulka lui-même, n'en parlons pas … Nous finirent par obtenir gain de cause, mais de peu, et Agrulka et sa suite quittèrent les lieux dans une furie d'injure et de menaces. Je suppose que lever ces troupes en ville était une idée éclairée, hein ?

Quelques jours après cela, de retour à Fortlonde, nous avons étés démarchés par un vieux pêcheur à moitié fou (encore un) qui se plaignait qu'une sorte de tortue géante, le vieux « Claque-bec » était venu le déloger de son meilleur emplacement de pêche. Gouttière, Hurlement du vent du nord, Claque-bec … cette région à vraiment un gros problème avec les animaux géants !
Enfin, je plaisante, mais cette bête fait peser une réelle menace sur les environs de Fortlonde, donc je suppose que nous nous en chargeront tôt ou tard.

Nous sommes depuis repartis en expédition, pour vérifier cette rumeur concernant le retour d'entre les morts du seigneur-cerf près d'une crypte. Une fois sur place, il s'est avéré que la crypte était en fait un vieux tertre barbare. Son exploration nous mena à disperser un horde de chauves-souris furieuses, à subir les affres d'un piège magique qui draina nos forces physiques et à combattre un petit contingent de squelettes menés non pas par notre ancienne Némésis ressuscité, mais ce qui avait du être autrefois un quelconque seigneur de guerre barbare.
Le combat fut rude, et sans la capacité de Myranda à canaliser de l'énergie sacrée pour réduire ces sacs d'os en cendres, je pense que j'aurais sans doute connue une funeste fin, tout comme Seltyel. A ma décharge, ce furent les indications de Meryeh comme quoi « il fallait aller toujours tout droit » qui nous mirent dans la panade. Si on ne peut plus se fier à celle qui est censée nous servir de guide, ou va-ton, je te le demande !

Toujours est-il que nous avons récupérés dans ce tertre quantité d'antiques armes et armures, peut-être intéresseront-elles le sage qui s'occupe actuellement des fouilles du cairn Numérien au nord des marches de Narl. Quant à moi, je t'écris cette lettre à quelques pas du tertre, et je la posterait dès que nous rentreront à Fortlonde.

Je ne manquerait pas de t'écrire à nouveau très prochainement, d'ici là, porte toi bien.

Talya.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 18/02/2016 à 20:41
par ryuu
Lu et approuvé

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 29/03/2016 à 17:33
par MMJ
Yop,

celui-là va être long, puis que je résume trois sessions d'un coup (enfin, 2 et demi, vu que celle ou je n'était pas là est incluse dedans : je ne m'étend pas sur celle-ci, vu que je n'était pas là). Donc mes excuses d'avance pour les amoureux des trucs concis et brefs.

A propos, mon fichier "résumé" vient de dépasser les 30 pages. Qui sait, il dépassera peut-être les 100 pages d'ici la fin de la campagne ?

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Oncle Deivon,

je sais que je t'avais promis de ne jamais laisser trop de temps s'écouler entre mes courriers, et tu me voit donc désolée de ne pas avoir tenu mes engagements ! Mais il se trouve que j'ai beaucoup été occupée, sans compter que j'ai pu expérimenter de première main une terrible épidémie qui s'est déclarée sur nos terres (je te rassure, elle à été maîtrisée depuis … mais pas grâce à moi, c'est certain).

J'ai tellement de choses à te raconter … et les événements s'enchaînent à un tel rythme dernièrement qu'il me faut prendre un peu de temps pour remettre mes mémoires dans l'ordre. Je commencerait donc par reprendre le sujet dont je parlais dans ma dernière lettre, à savoir cette tortue géante nommée Claque-bec par les habitants du coin.

Il nous aura fallut deux jours de voyage depuis Fortlonde pour trouver la bête, ce qui nous laissa également le loisir d'explorer une partie des terres entourant le grand lac bordant notre capitale. Ce vieux fou de pêcheur ne mentait pas, la tortue était vraiment massive et sauvage. Mais à elle seule contre nous cinq, elle ne nous posa pas de gros problèmes. Et encore une légende locale en moins ...

Après avoir vaincu la bête, plutôt que de rentrer, nous avons décider de continuer à cartographier les environs du lac. Ce fut durant cette expédition que nous fument confrontés à une créature végétale aux proportions titanesques, un Tendricule, qui avait installé son antre dans une grosse marre de boue (à croire que le style de vie de Garum était à la mode par ici). Et autour de la créature poussait des champignons « grelots noirs », des plantes pour laquelle la vieille belle dame était prête à payer un bon prix. Bon, faut pas croire, on à aussi décidés de démolir cette créature parce qu'elle pouvait être dangereuse pour notre royaume, et pas uniquement par appât du gain !
Le combat fut plus rude qu'avec Claque-bec, et je pense que Myranda en gardera un très mauvais souvenir pendant longtemps (mais je suppose que c'est une réaction normale quand on se fait gober toute crue par un monstre pareil). En tout les cas, après cet affrontement, il était temps de rentrer à Fortlonde pour gérer notre royaume : un rapide crochet par la cahute de la vieille belle dame pour toucher notre payement pour les champignons, et nous étions rentrés.

De fait, nous avons eu plusieurs visiteurs à notre retour. Tout d'abord un nain du nom de Brennen, visiblement une connaissance de Torrekha, et un jeune homme Chelaxien, Dendolo Ravesgui, qui souhaitait ouvrir une boutique de prêteur sur gage à Fortlonde. Ho, et Svetlana nous à aussi présenté sa nouvelle assistante, une jeune femme nommée Lili Teskartine.
Tu me connais mon oncle, j'ai le parlé franc … Hé bien dire que je n'aime pas cette fille est un euphémisme. Cette pimbêche est imbue d'elle même et se croit au dessus de tout. Si elle continue à se croire reine du monde, je vais vite lui chopper les chevilles et la ramener sur terre, moi, non mais ! (Bon, je sais, en vérité, j'invoquerais un élémentaire pour le faire à ma place … la violence physique n'a jamais été mon fort).
Bref, pour en revenir à nos visiteurs : Brennen vint pour remettre une lettre à Torrekha (des nouvelles de sa famille, semblait-il) et Dendolo se vit accorder le droit d'ouvrir sa boutique : il nous semblait honnête et désireux de suivre les lois d'Havendale, après tout.

Notre retour à Fortlonde fut également l'occasion de toucher la récompense promise pour la mort de Claque-bec, et d'entendre parler de nouvelles bêtes mythiques de la région. Quelle surprise, hein ? Quand il n'y en à plus, il y en à encore …
Nos futurs adversaires sont donc « Le vieux Crochelangue », une créature marine qui résiderait dans un grand lac à l'est, et un Hodag anonyme (alors qu'on aurait pu lui trouver un nom facilement : ces bestioles ont le corps recouvert de piques, alors pourquoi pas « gueule de pics », « grognepointe » « Hoddy l'empaleur »ou encore « le picosaurus rex »?). Concernant le Hodag, c'est un bûcheron du coin qui nous en à parlé, d'ailleurs. Il à déjà essayé de tuer la créature lui-même, mais celle-ci s'est enfuie après qu'il lui ait planté sa lance (supposément magique) dans le flanc, et il ne se voyait pas la finir aux poings …
Nous avons également entendus une rumeur à la taverne, disant qu'une tribu d'hommes lézards violents et belliqueux se trouveraient au sud, et que leur chef parlerait avec les esprits de ses ancêtres. De futures réjouissances en perspective.

Quelques jours après ces visites, nous eurent la surprise de voir revenir en ville notre érudit du Brévoy, Ervil Pendrod. Le vieil érudit fit un conférence publique ou il exposa ses diverses trouvailles Numériennes, exhumées du tertre barbare qu'il fouillait depuis un moment déjà. Ce fut un événement des plus bénéfiques pour notre ville : beaucoup de visiteurs vinrent assister au discours du professeur, et ils ne furent pas regardants sur les dépenses, nous permettant d'engranger une belle somme dans notre trésorerie.
Nous eurent d'ailleurs l'occasion d'avoir une discussion privée avec l'érudit : il nous dit combien il était difficile de travailler sur un site aussi ancien que ce tertre, et ajouta que ce dernier avait du servir de lieu de repos éternel à un chef de la tribu des Tigres, un des clans les plus violent de Numérie. Il négocia également la vente d'un anneau magique trouvé là bas, un anneau des plus étrange je doit dire. Celui-ci est en effet doté d'un système destiné à lui permettre de se combiner avec un autre anneau pour ne faire qu'un, de sorte à ce que le porteur puisse bénéficier des deux effets à la fois. Voilà un type de magie aussi puissant que nouveau … A ma connaissance, seule des mages du calibre de l'antique Thassilon seraient capables de produire une telle merveille. Quoiqu'il en soit, nous allons garder les yeux ouverts lors de nos prochains voyages pour mettre la main sur son « petit frère » …

Une poignée de jours après ces événements, Zvetlana et l'espion qui travaille pour Selthyel nous apprirent qu'un nouveau soucis perturbait notre jeune royaume : les fermiers installés au nord se plaignaient d'une succession de malchances chroniques et de plaisanteries de mauvais goût : lait qui tourne, poulailler ouvert en douce, bêtes effrayées …
Cela ressemblait fort à une version pleine de mauvais esprit des blagues habituelles du peuple fée, et c'est ce qui nous décida à aller jeter un œil. Une fois sur place, nous n'eurent aucun mal à repérer des traces de poussière féerique près des granges et ce fut un jeu d'enfant pour Meryeh de remonter cette piste. C'est avec surprise que nous découvrirent que le fauteur de trouble n'était autre que notre ami Pervilash ! Le petit dragon n'en menait pas large, et il était en larmes. Quelques cajoleries et paroles apaisantes plus tard, il nous confia avec des trémolos dans la voix qu'il était forcé de s'en prendre aux fermiers : un troll avait capturé Tig' et menaçait de la tuer si les fermiers n'étaient pas persuadés de plier bagage de nos terres rapidement.

Il était évident que cela avait un rapport avec notre entrevu avec ce chef troll, Agrulka. Pour ma part, je me sentait responsable de l'enlèvement de Tig', tout en étant furieuse à l'encontre de ces trolls. Si seulement ma maîtrise des arcanes était plus avancée … si seulement j'avais assez de force pour les dissuader de s'en prendre à nous et à nos amis ! Maudit soient Agrulka et tout ceux qui, comme lui, abusent de leur pouvoir pour rendre la vie de ceux sous leur coupe aussi misérable que possible ! Mais le chemin est encore long avant que je puisse en arriver là. Un jour, peut-être ...
En attendant, nous avons choisis une solution plus terre à terre. Si Agrulka était un obstacle impossible à abattre, nous avions au moins les capacités de vaincre le ravisseur de Tig'. Pervilash finit par nous dire ou elle était détenue (la source de la moufette) et nous ne perdirent pas un instant à nous y rendre.

En chemin, nous en profitâmes pour rendre une visite de courtoisie à l'empereur Garum, et ce dernier nous dit que les trolls avaient essayé de le recruter lui aussi, mais qu'il avait refusé leur offre. Voilà qui était sacrément courageux de sa part, à moins que ce vieil ermite ne nous cache sa réelle puissance, suffisante pour que les trolls n'osent pas s'en prendre à lui ? Va savoir, mon oncle. A ce stade, on me présenterait une pixie capable de vaincre un dragon à mains nues, je l'accepterait sans me poser de questions.
En tout les cas, une fois arrivé à la source de la moufette, le troll fut vaincu par les frappes de Myranda, les flèches de Meryeh et une application en règle de feu grégeois. Maintenant que Tig' était libérée, Pervilash n'avait plus aucune raison de s'en prendre aux fermiers. Dans ta face, Agrulka.

Quelques temps relativement calmes nous attendaient après cette épreuve. Je craignais qu'Agrulka ne tarde à riposter, mais il n'en fut rien. Peut-être était-il occupé ailleurs, ou peut-être se moquait-il de la mort d'un de ses subordonnée. Quoiqu'il en soit, cette accalmie fut l'occasion pour nous de développer Fortlonde en construisant un cimetière et un petit quartier commerçant.

Et c'est là que je suis tombée malade … Je ne savais pas encore, alors, que la maladie qui me touchait n'était que les prémisses d'une épidémie qui allait bientôt frapper tout Fortlonde. Le plus frustrant dans cela fut que mon état de santé m'empêcha d'assurer mes fonctions de grande diplomate lorsque l'un de nos voisins nous rendu visite : le baron Maegar Varn, de Varnhold. Une autre des expéditions partie du Restov pour coloniser les terres sauvages. Ce furent donc les autres qui se chargèrent de l'accueillir.
Le baron Varn passa des accords commerciaux et militaires avec Havendale : pour assurer le libre échange des biens entre nos deux royaumes et si besoin lui apporter de l'aide pour lutter contre une tribu de centaures lui menant la vie dure et bloquant son expansion.

Dans les jours qui suivirent, mon état de santé empira, et je ne fut pas la seule à souffrir. Nombre de nos habitants furent victime de la maladie, et mes camarades finirent par découvrir que cette épidémie avait été propagée par une cabale de prêtresse de Girona qui, non contente de répandre leur chancre sur nos terres, enlevaient également les enfants de Forlonde.
Heureusement, mes compagnons réussirent à trouver et vaincre les prêtresses maléfiques. Mais le mal était fait : plusieurs dizaines de morts vinrent peupler notre cimetière fraîchement construit.

Quant à moi, je finit par me rétablir dans les jours qui suivirent, et pu à nouveau effectuer mes devoirs politiques. C'est là que Selthyel me montra un chrysobéryl récupéré sur les prêtresses : l'objet était visiblement magique, mais il n'avait pas réussit à l'identifier. Après une étude attentive, je compris que cette chose était ce que l'on appel un « œil de Girona », objet censé permettre à la déesse d'observer le monde par ces dispositifs, et malheur à quiconque en détruirait un. Décision fut donc prise d'enterrer cette pierre quelque part au milieu de la forêt, pour se prémunir de ses scrutations.

Les ravages de l'épidémie était à peine derrière nous que nous durent faire face à un nouveau soucis : une bande de contrebandiers s'était mise à opérer sur nos terres et menaçaient de déstabiliser notre économie. Heureusement, nos services secrets et notre milice firent du bon travail et étouffèrent cette organisation dans l’œuf. Les fauteurs de trouble en furent quitte pour quelque jours de piloris avant d'être expédiée hors de la ville. Tu sera d'accord, mon oncle, pour dire que leur châtiment était mérité.

Mais ne va pas croire que tout va mal dans notre royaume, certaines choses se passent très bien. Par exemple, notre communauté voisine dirigé par les époux Rezbin (à présent nommée « Le gué de Taz' ») est en pleine expansion. A tel point qu'ils sont en train de faire construire un bordel sur place ! (enfin, une « maison de tolérance », comme ils disent là bas). Elle est d'ailleurs assez singulière, ressemblant plus à un château oriental qu'à une maison de passe.

Je te dit tout cela car nous leur avons rendu une visite de courtoisie. Nous n'étions par les premiers, d'ailleurs, puisque des gens venus de la communauté de Drelev ont fait de même. Mais les Rezbin nous assurèrent qu'ils n'accepteraient aucune annexion autre que celle d'Havendale. Nous avons également rencontrés sur place un alchimiste désireux de mettre la main sur de la sève de tertre errant afin de concocter un onguent destiné à stopper les saignements. Si jamais nous tombons sur une autre de ces horreur végétale, pourquoi pas ? D'autant que la paye à l'air correcte.

Dans le but de s'assurer que rien ne menaçait « Le gué de Taz' », nous avons décidés d'explorer la région autour de cette communauté. Quelle ne fut pas notre surprise quand nous découvrirent par pur hasard les restes d'un ancien fortin elfique !
Le bâtiment étant visiblement très ancien, datant sûrement d'avant l'âge des ténèbres et l'exode massif des elfes. Aujourd'hui, toutefois, ce n'était plus qu'un lieu en ruine, mais pas sans danger. L'entrée était piégée, et Myranda ainsi que son cheval eurent la désagréable surprise de voir la herse leur tomber dessus. Myranda fut grièvement blessée, et sa pauvre bête tuée sur le coup.

Les elfes étaient partis depuis longtemps, mais de nouveaux habitants avaient colonisé les lieux : un groupe de fées maléfiques qui nous posèrent bien des soucis, ainsi qu'une plante gigantesque. L'un de nos adversaire réussit d'ailleurs à fuir avant de tomber sous nos coups, et se vengea mesquinement en tuant nos montures.
Je doit également noter que la maîtresse des lieux, une baoban syth aussi belle que mortelle, semblait connaître Selthyel de réputation. Mais sur le moment, il nous sembla préférable de disposer d'elle rapidement plutôt que de lui poser des questions : elle avait en effet pris le contrôle mental de Selthyel qui s'appliquait avec grand soin à me rouer de coups de poings au visage. Et je suis sur que le sourire déviant qu'il affichait pendant cet épisode n'était pas du uniquement à l'effet de possession …

Enfin, voilà ou nous en sommes … Privés de monture, au milieu d'une ruine sûrement millénaire, avec une véritable masse de butin à ramener à Fortlonde (sans parler des nombreux matériaux de construction récupérables sur place). Je t'écrit depuis les appartements de cette maudite fée buveuse de sang, en essayant d'oublier la douleur de mes lèvres tuméfiées (et les excuses diablement forcées de Selthyel post-combat).

J'espère pouvoir trouver un moyen de te poster cette lettre rapidement. En m'excusant encore d'avoir mis si longtemps à t'écrire !

Ta nièce,

Talya.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 11/04/2016 à 16:22
par MMJ
Résumé de la dernière séance ci-dessous. je l'ai déjà dit, et je le redit, un simple petit mot comme quoi vous avez lu le résumé fait toujours plaisir, surtout que les écrire me prend un certain temps.

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Oncle Deivon,

Je t'écris cette lettre depuis le confort et le calme de ma chambre, au sein du château de Fortlonde. Nous sommes enfin revenus de notre exploration de cet antique fortin elfe, même si ce ne fut pas sans mal.

En effet, le lendemain de notre accrochage avec les fées malfaisantes qui le peuplait, ce fut au tour du climat de se liguer contre nous. Les signes ne trompaient pas, et même si je n'était pas aussi calé sur les mystères du monde naturelle que certaines de mes camarades, il était évident qu'un blizzard se mettait doucement en place.
Mon amie Thorekka mis à profit sa capacité à se transformer en oiseau pour filer au guet de Taz', dans l'espoir de se procurer des montures pour remplacer celles que nous avions perdu la veille. Cependant, elle rencontra quelques menus problèmes en chemin (des futilités qu'il serait peu intéressant à raconter ici), et il ne fallut pas moins d'une semaine pour que nous puissions retourner tout ensembles à Fortlonde avec notre butin durement mérité.

Sur le retour, un bref passage au gué de Taz' nous permit de faire la connaissance de messire Tamir, le gérant de la future « maison de tolérance » en construction. Je doit dire que c'était une personne charmante et cultivée en dépit de son commerce, visiblement originaire du Katapesh ou de l'Osirion. Il devait avoir beaucoup travaillé la langue Taldorienne, car il ne faisait montre d'aucun accent exotique alors qu'il s'adressait à nous.
Il tint à nous expliquer dans le détail que son établissement en devenir serait des plus honnête et respectueux, aussi bien pour les clients que pour les employés. Il semblait somme toute être une personne agréable à côtoyer, si je puis dire les choses ainsi d'un tenancier de bordel de luxe. Et point important, il souhaitait que nous venions assister à l'ouverture de son commerce une fois que le bâtiment serait opérationnel. Ma foi, pourquoi pas ? Ce genre d'endroit pourrait dans le futur constituer un terrain de négociation neutre, légèrement éloigné de la capitale, pour des discussions un peu moins officielles et un peu plus officieuses …

Quoiqu'il en soit, notre retour à Fortlonde fut appréciable : après quatre jours passé dans une chambre puant le sang et la mort, j'appréciais de pouvoir prendre un bon bain et de retrouver la compagnie de nos proches conseillers (sauf peut-être cette pimbêche de Lili …).

Ce fut d'autant plus agréable que Selthyel et moi-même n'eurent pas à nous éviter ou à discuter franchement de l'incident survenu durant sa possession par la fée buveuse de sang : il nous annonça de but en blanc que certaines affaires personnelles requéraient son attention au Restov (et je te prie de croire qu'il mit bien l'emphase sur le mot « personnelles »). Son voyage durerait presque un mois, durant lequel il nous donnait toute latitude pour gérer Havendale sans avoir recours à son approbation pour tel ou tel projet.

A ce propos, nous avons élargis notre royaume en colonisant une large zone boisée, afin de pouvoir plus tard construire une scierie pour alimenter les besoins en bois de notre royaume. Le temps passé à Fortlonde nous permis également d'entendre diverses rumeurs, comme d'habitude.
Ces dernières firent mention d'un vieux fort en ruine et hanté dans la région … soit celui-là même que nous venions de découvrir et nettoyer de ses occupants ! D'autres rumeurs évoquèrent la présence d'immenses traces de pas au sud, achevant de nous convaincre, s'il en était besoin, que c'est au sud des marches de Narl que nous attendraient une résistance monstrueuse féroce. Nous reçurent également un courrier de l’alchimiste résidant au gué de Taz', indiquant qu'il cherchait à se procurer du sang de troll pour ses toniques, en plus de sève de tertre-errant. Vu qu'une guerre ouverte avec Hagrulka et les siens semblait se préciser de jour en jour, je supposait que nous n'aurions pas de mal à mettre la main cette matière première. Et ce fut en effet le cas, comme tu le verra plus loin dans mon récit.

Après avoir rempli nos obligations de gestion, nous décidions de poursuivre une tâche trop longtemps délaissé : finir de cartographier les environs du lac bordant Fortlonde. Certes, Selthyel n'était pas avec nous, diminuant d'autant la force de frappe magique de notre groupe, mais j’étais confiante dans nos capacités à nous en sortir facilement dans un territoire proche de notre capitale. Je me trompais lourdement …

Afin de faciliter notre voyage, nous firent mander plusieurs de nos pêcheurs qui transportèrent, en plus de nous, montures et provisions de l'autre côté du lac. Nous nous aperçurent alors qu'au sud-ouest se trouvait un autre lac, mais de dimension bien plus modeste. Un îlot s'élevait en son milieu, et dessus se dressait une ancienne tour décrépite, à moitié dévorée par des plantes grimpantes. Un des pêcheur, un ancien qui avait vécu dans la région une bonne partie de sa vie, nous informa qu'il s'agissait du lac aux chandelles, ainsi nommé en raison des petites flammeroles qui s'allumaient parfois à la surface de l'eau. Ces flammèches vacillantes n'étaient pas le seul élément occulte des lieux : on disait la tour hanté par un grand mal, et des rumeurs parlaient de cris à glacer le sang résonnant parfois depuis les entrailles de la tour branlante.
Mû par mon habituelle curiosité, je proposait à mes compagnons d'aller explorer cet endroit séance tenante, mais ma fougue fut tempérée par Myranda, qui fit remarquer de sa voix sévère qu'il ne fallait pas nous disperser. Nous avions déjà planifié un objectif, et elle préférait s'y tenir. Elle ajouta, de plus, que quel que soit le mal qui gouvernait cette tour, il était jusqu'à preuve du contraire confiné sur cet îlot, sans possibilité de nous nuire immédiatement.

Je doit dire que les pêcheurs semblèrent plutôt satisfait de ce constat, et il nous débarquèrent donc de l'autre côté du lac comme prévu. Notre premier objectif fut d'aller inspecter les traces de pas géantes dont nous avions entendu parler en ville. Ce ne fut pas une grande surprise de constater qu'il s'agissait d'empreintes de trolls.
La suite de notre exploration nous mena d'abord à travers une région de petites collines puis vers une zone boisée. C'est lors du second jour de voyage que la monotonie de nos recherches fut brisée par des appels à l'aide, provenant des sous-bois environnant.

Ceux-ci ressemblaient aux cris de détresse d'une femme, mais l'empressement avec lequel Meryée se précipita en avant m'incita la prudence. Cela ne lui ressemblait pas d'agir de façon aussi impulsive. Nos pas nous menèrent devant l'entrée d'une caverne à demi-cachée par la végétation touffue et chaotique qui l'environnait. Cela commençait à vraiment sentir le traquenard, et nous ne furent donc qu'à moitié surpris lorsqu'une créature jaillit des fourrés pour se jeter sur nous.

Je ne réussit pas à identifier cette chose (pas plus que mes compagnons, d'ailleurs), mais je vais tenter de t'en dresser un vague portrait, mon oncle. Cela ressemblait à une sorte de grand chien efflanqué, au pelage brun, affichant des lignes blanches et noires. Sa gueule était dotée de mâchoires puissantes, et son corps était aussi mince que robuste. La créature vendit chèrement sa peau, et certaines de mes amies furent gravement blessées dans cet affrontement. Après avoir disposé de la bête, grâce aux coups de marteau toujours aussi puissants de Myranda, la fouille de son antre nous rapporta quelques richesses, récoltées sur les restes de ses précédentes victimes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il semblerait que c'était cette chose elle-même qui imitait la voix d'une humaine pour attirer ses proies.

Une fois cet incident derrière nous, la journée était bien avancée, et nous décidions donc de monter un bivouac pour la nuit. Notre sommeil fut dérangé par l'assaut de deux trolls en maraude. Sûrement les responsables pour les empruntes découvertes quelques jours plus tôt, et des éclaireurs mandatés par Hagrulka.
Le combat contre la bête ventriloque plus tôt dans la journée avait consommé nombre de nos pouvoirs, et cet affrontement nocturne fut extrêmement difficile. Pour être tout à fait honnête, Meryée fut à deux doigts de rejoindre l'ossuaire de Pharasma, et Thorekka n'était pas bien loin derrière elle. Au moins, cette bataille nous permis de récolter des fioles de sang de troll que nous pourrions remettre à l'alchimiste du gué de Taz' …

Le lendemain, nous reprirent notre voyage, progressant plus avant dans la zone de forêt qui se présentait à nous. Nous finirent par arriver à un magnifique bosquet composé de chênes multi-centenaires, bordée d'une large rivière. Cette vision de la majesté de mère nature fut toutefois brisé par la présence d'un groupe de bûcherons à l'air peu amène, qui avaient déjà commencé à abattre un certain nombre de ces arbres majestueux.

Ces rustres semblaient en plein conflit avec une petite créature féerique réfugiée dans l'eau, à mi-chemin entre la fillette et la grenouille. Mon étude des livres de grand-mère me permit de reconnaître cette créature comme étant une nixxie, une fée aquatique qui tend à se dédier à la protection de sites naturels de grande beauté.
Il ne fut pas dur pour moi, alors, de comprendre de quoi il en retournait. Ces bûcherons avaient violé « son » bosquet et elle s'était défendue en charmant deux d'entre eux (deux grand dadais qui regardaient les environs d'un air placide, un sourire niais au coin des lèvres). Notre arrivé fut sans doute tout ce qui empêcha les humains furieux de se jeter sur elle et de la tailler en pièces.

Afin d'éviter un bain de sang – d'un bord comme de l'autre – nous nous mettions à converser avec le chef des bûcherons, nommé Corax. Les négociations se firent sur un ton tendu et acide, mais un accord fut finalement trouvé : après tout, Havendale venait de réclamer en son sein des terres boisées … Promesse fut donc faite à ces hommes qu'ils deviendraient les gérant de la scierie que nous allions construire si ils oubliaient cet endroit et laissaient la nixxie tranquille.

Pour faire bonne mesure, Thorekka utilisa les plumes magiques dont nous avait fait cadeau Tyressia pour faire repousser en un claquement de doigt les arbres abattus. Cela sembla faire grand plaisir à la petite fée, qui nous appris qu'elle se nommait Méliande. A discuter avec elle, elle nous appris entre autres choses que nous devions être méfiants si nous voulions continuer à explorer la région. Elle avait en effet repérer, il y à quelques temps, un géant errant sur ses terres. Quand à savoir s'il s'agissait d'un ogre, d'un géant de collines, de pierre ou autre, cela fut impossible, Méliande se contenant de le décrire comme « un géant puant avec un collier fait de têtes humaines ». Elle ajouta qu'il s'appelait Munguck, et qu'il patrouillait dans la région pour retrouver une de ses congénère, histoire de … s'accoupler avec. Que de finesse …

En tout les cas, nous décidions après ces événements de rentrer à Fortlonde. Nous aurions bientôt à gérer le cas des bûcherons avec la construction de la scierie, sans compter que Selthyel serait bientôt de retour. Et pour aussi désagréable qu'il puisse être, je préfère l'avoir à mes côtés si un affrontement avec un géant se profile. Après tout, sa maîtrise des arts profanes égale la mienne.

Voilà pour les dernières nouvelles, mon oncle. Les marches de Narl n'ont visiblement pas finit de nous surprendre avec leurs habitants haut en couleurs, on dirait !

Ta nièce,

Talya.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 11/04/2016 à 16:48
par berolson
MMJ a écrit :Cependant, elle rencontra quelques menus problèmes en chemin (des futilités qu'il serait peu intéressant à raconter ici).
En effet, que sont une dizaine de loups affamés par un rude hiver, pour une aventurière solitaire ? :mrgreen:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 11/04/2016 à 16:54
par MMJ
D'accord, je plaide coupable ... :lol: Le fait est que, ce passage nous à pris un certain temps en jeu, et que rien d'exceptionnel ne s'est passé (d'un point de vue avancée de l'histoire, j'entends). Du coup, évacuer en une phrase l'équivalent d'une bonne demi-heure de jeu de "en avant, en arrière, pas de montures ici, retour à Fortlonde, montons une expédition, ..." me semblait un bon deal. :siffle:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 11/04/2016 à 19:59
par luthiel
Ce qui est chouette, c'est que quand on rate des séances (on peut en effet dire des dans mon cas) on a quand-même l'impression qu'on y était. Bon, en substance, mon perso n'y était pas, mais ça résume bien l'ensemble. Je me demande forcément si vous avez étendu le royaume, conquis des hexagones ou construit des bâtiments mais la correspondance de Talia, notre nouvelle Mme de Staël de Kingmaker n'est pas là pour ça.
C'est toujours agréable de te lire, continue. Il manquerait quelque chose sinon.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 11/04/2016 à 20:13
par ryuu
:royal:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 12/04/2016 à 18:36
par scordellamor
k'ai pas encore lu mais je repond a luthiel, on a agrandit d'une case , pavé notre autre quartier boueux. et entamé la route menant à la mine d'or

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 12/04/2016 à 21:59
par berolson
Pour les annexions d'hexagones et les bâtiments en ville, il y a les cartes mise à jour.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 12/05/2016 à 14:37
par MMJ
Bon, il se sera fait attendre, mais voila, le résumé ... La peste soit des aventures non-linéaires et qui fluctuent temporellement. C'était aussi bordélique que d'essayer de résumer un film de David Lynch ... :cry: :cry: :cry:

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Oncle Deivon,

c'est l'esprit un peu troublé que je t'écrit cette lettre. En effet, les événements que mes camarades et moi avons vécu ces derniers jours m'ont fortement fait douter de ma santé mentale. Non pas que je cherche à t'inquiéter, mon oncle, loin de là ! Mais toutes les choses extraordinaires que j'ai pu vivre depuis mon arrivée dans les marches de Narl me semblent soudainement être que banales et insignifiantes en comparaison de ce que nous avons pu expérimenter dans cette fichue tour …

Mais je m'emporte, une fois de plus. Mieux vaut que je structure mes pensées pour établir un récit cohérent, quand bien même cela me sera difficile. Commençons donc par les détails triviaux : sache que Selthyel est rentré de son voyage. Bien évidemment, il ne laissa pas filtrer la moindre information sur ses agissements, se contentant simplement de répondre à mes multiples questions par un « cela s'est bien passé », ponctué d'un rictus mauvais. Tu sais quoi, mon oncle ? Au final, je me contrefiche de ses petites affaires. S'il veut gérer ses problèmes tout seul sans notre aide, grand bien lui en fasse. Du moins, tant que ses affaires privées n'entrent pas en conflit avec les intérêts d'Havendale.

En tout les cas, avec le retour de notre camarade elfique, il était temps de repartir en exploration (je pense que tu à saisis notre mode de fonctionnement à présent!). Cette fois-ci, nous avions décidés d'explorer la tour solitaire située au milieu du lac aux chandelles. Comme je le disait dans ma précédente lettre, j'étais fortement désireuse de visiter cette ruine. Si seulement j'avais su quelles folies nous y attendaient, je n'y aurait pas mise les pieds.

Mais j'étais pleine d'allant, et je ne prêtait bien entendu pas attention aux mises en garde de nos pêcheurs alors qu'ils nous véhiculaient vers l'îlot au milieu du lac. Ils étaient clairement peu désireux de nous accompagner là bas, aussi nous avions décidés d'un signal simple pour gérer notre rapatriement.
Nous avions de fait emmener avec nous une bannière de toile à la couleur vive : si les pêcheurs voyaient cette bannière flotter au sommet de la tour, alors ils devraient venir nous chercher. Du moins, c'était la théorie … les choses se passèrent différemment dans les faits.

Une fois que nous fument sur la terre ferme, les pêcheurs ne perdirent pas de temps à repartir, nous laissant tout le loisir d'observer la tour. Il avait du s'agir d'un édifice impressionnant en son temps, doté de multiples étages, mais le passage des saisons avait fait son œuvre depuis, et elle ne s'élevait plus à présent que sur quatre étages, dont le dernier était visiblement dépourvu de toiture. L'îlot en lui-même n'avait rien de remarquable, vu sa taille réduite. Pour compléter le tableau, une épaisse végétation composé de ronces et autre racines retorses avait poussé tout autour du bâtiment.

Je me permet de faire ici une parenthèse : notre camarade Meryeh nous à dernièrement signalée sa volonté de prendre plus de temps à s'investir dans la vie quotidienne de notre royaume, et de limiter le temps passé en extérieur à fouiller et explorer. Avec la perte de notre experte sur la faune et la flore locale, j'ai donc pris sur moi d'étudier un grand nombre d'ouvrage traitant de ces sujets de façon détaillée et exhaustive. Et grand bien m'en à pris !

Car pour en revenir à cet îlot, mes connaissances fraîchement acquises me permirent de reconnaître cette végétation emmêlée comme était extrêmement dangereuse et toxique ! Après de longues discussions, décision fut prise de mettre en application la solution la plus sure, mais également la plus longue : celle de défricher (avec prudence) un chemin jusqu'à l'entrée de la tour. Inutile de dire que ce fut un travail peu gratifiant et exténuant. Pour être honnête, ce furent Miranda et Thorekka qui se chargèrent de l'essentiel de cette tâche ingrate, Selthyel et moi-même étant peu doués pour les travaux manuels.

La fin de journée se profilait quand, enfin, nos travaux arrivèrent à terme. Je remarquais alors que Selthyel affichait un soudain malaise, en dépit de son effort pour le masquer. J'aurais jurer que si ses cheveux n'étaient pas déjà blanc, il auraient commencés à le devenir à ce moment là. Et je ne tardait pas à comprendre ce qui le terrifiait … L'entrée de la tour s'ornait d'une arche sur laquelle était gravées d'antiques inscriptions qui demeuraient encore lisibles malgré l'érosion de la pierre. Le rythme de mes battements de cœur s'accéléra alors que je lisait ce texte, une courte prière dédiée à une des entités de la sombre tapisserie, Yogg-Sototh.

Il y eu un moment d'hésitation dans le groupe, mais, fou que nous étions, nous décidions tout de même d'entrer. Après tout, cette tour n'était plus qu'une ruine depuis des siècles, que pouvait-il nous arriver, hein ?

Le rez-de chaussé n'était rien d'autre qu'une grande salle encombrée de gravats, avec un escalier menant à l'étage supérieur dans un coin. A peine étions nous entrés qu'une créature se présenta devant nous : une sorte de sphère lumineuse crépitante, arborant vaguement l'image d'un crâne en son centre. Cette sphère d'énergie fantomatique se mit à flotter doucement vers nous, gratifiant toute personne qu'elle touchait d'une violente décharge électrique. Cette chose étrange finit toutefois par rapidement être vaincue, et c'est après que les choses basculèrent dans la folie.

Alors que nous nous remettions du combat, nous virent de la lumière éclairer les marches de l'étage. Nous pensions alors qu'il s'agissait de nouveaux assaillants, et nous nous préparions donc à combattre de nouveau. Le choc fut donc de taille lorsque nous virent quatre personnes arriver au rez-de chaussé et nous fixer d'un air à la fois perplexe et terrifié. Il y avait de quoi. Ce n'est pas tout les jours que l'on à l'occasion de rencontrer son double.

Oui mon oncle, tu à bien lu. Nous nous sommes retrouvés à faire face à des copies conformes de nous-même. Tout, que ce soit les vêtements, les mimiques du visage ou le timbre de la voix, nous faisait comprendre que nous étions en train de contempler notre propre réflexion. Chaque groupe regardait l'autre sans comprendre, médusé par ce qui était en train de se passer. Finalement, ce fut ma « soeur » qui pris la parole, l'air aussi confuse et paniquée que moi-même.

« Talya, sort immédiatement d'ici, et n'y remet jamais les pieds, tu m'entends ? Sort d'ici ! »

Et pour faire bonne mesure, mon double ajouta à son propos une anecdote à propos de quelque chose dont je n'avais jamais parlé à personne depuis que j'étais arrivée au marche de Narl. (Et si tu veut vraiment savoir, mon oncle : c'était à propos des événements fâcheux qui étaient survenu lors du 19ème anniversaire d'Enyos, après que j'ai – peut-être – bu quelques verres de trop de cet excellent whisky poivré Korvosien ramené par ton cousin Jalteros. Même si je me défend de la version que l'on m'a raconté par la suite. Je n'étais pas ivre au point de danser à moitié-nue sur un tonneau et de demander le cheval de Zavig en mariage, d'accord ?! Et je me fiche de ce que racontent les soi-disant témoins qui ont assistés à ces événements !!).

Bref ! Face à une situation aussi étrange et folle, nous ne pouvions pas faire grand chose. Et étant donné que mon avis est celui que je tend à suivre le plus, je décidait de faire confiance à mon double pour indiquer la marche à suivre la plus sure. Je sortais de la tour, suivie par des compagnons aussi secoués que moi.
Nous avons bien du passer une bonne heure à discuter de ce qui venait de nous arriver, et un coup d’œil jeté vers l'entrée de la tour nous indiqua que nos clones avaient disparus, comme volatilisés dans le néant. La plus intriguée par cette affaire se trouva être Thorekka qui tenait à tout pris à savoir quels secrets cette tour renfermait. Et, pauvres imbéciles que nous étions, nous finirent par nous ranger à ses arguments et à remettre les pieds dans la ruine.

Cette fois-ci, nulle surprise ne nous attendait au rez-de chaussée. Une inspection minutieuse ne nous permit pas de trouver quoi que ce soit d'intéressant, et nous nous attaquions donc à l'exploration des étages. Le premier et deuxième étage étaient de structure similaire, et on n'y trouvait plus que ruines et gravats. Mais une fouille en règle nous permit tout de même de mettre la main sur une poignée d'objets de valeur. Thorekka trouva également une dague finement ouvragée, visiblement très ancienne, sous un tas de débris, mais elle s'en éloigna d'un bond, l'air terrorisée, disant que la dague « lui avait parlé dans la tête, et lui ordonnait de la ramasser ». L'objet était de toute évidence maudit ou possédé par un esprit malfaisant : nous ne perdirent pas de temps à entasser à nouveau cette arme sous une masse de gravats conséquente.

C'est l'exploration du troisième étage qui nous à fit à nouveau perdre nos repères et douter de notre santé mentale. Alors que nous entrions dans une pièce en ruine, notre vision se troubla un moment, et quand elle redevint claire, nous eurent l'impression d'avoir été transportés dans un autre lieu et (surtout) une autre époque. La pièce dévasté ou nous étions l'instant d'avant était devenue une chambre richement meublée, doté d'ornements antiques, de tapisseries murales et d'un grand lit à baldaquin.
Aussi confuse que curieuse, je jetait un œil par la minuscule fenêtre de la pièce pour voir un spectacle aussi étrange qu'époustouflant. Sous mes yeux s'étalaient des marches de Narl vierges de toute colonisation, exception faite des bâtiments flanquant la tour ou nous étions, et des nombreux navires aux formes archaïques qui se massaient sur le lac aux chandelles. Cette vision me fit chanceler, alors que je comprenait que nous avions été propulsés dans une époque terriblement lointaine, à un âge ou cette tour était autre chose qu'un tas de pierres croulantes. Je pestais ne pas avoir été plus maline, de ne pas avoir écouté ma « soeur » et laisser ma curiosité prendre, une fois de plus, l'ascendant sur la logique et le bon sens.

Nous tinrent un conciliabule à voix basse, terrorisés par les implications de ce voyage temporel. De plus, un coup d’œil avisé dans la serrure de la porte de la chambre nous permis de voir un bureau sur lequel une sorte d'homme d'église travaillait avec diligence. Décision fut prise de faire l'homme prisonnier pour l'interroger. Après tout, si nous étions bel et bien dans le passé, cette personne était sûrement un fidèle de Yogg-Sototh. Miranda jaillit donc de la chambre comme propulsée par un baliste, et eu tôt fait de plaquer l'homme au sol.
Ce dernier nous dévisagea, interdit, tout en parlant dans une langue qui m'était inconnue. Du moins, jusqu'à que je lance mon sort de compréhension des langages. Ce prêtre ne comprenait pas nos agissements, arguant qu'il nous avait offert asile lorsque nous étions arrivés la veille, pensant que nous étions d'autres adorateurs de son dieu, venus du nord. C'était une fois de plus extrêmement troublant : parlait-il de nos doubles ? Ou avions nous déjà été ici sans nous en rappeler ?

Toujours est-il que je suggérait à Miranda d'assommer notre otage et fuir de ce maudit lieu une bonne fois pour toute. Tout le monde suivit mon conseil, et nous nous mirent à descendre les marches pour revenir au rez-de chaussée quatre à quatre. Alors que nous redescendions au deuxième étage, il y eu une nouvelle perturbation de notre vision, et nous nous retrouvions à nouveau dans une tour en ruine, notre captif disparu d'un claquement de doigt.

A ce stade, nous ne cherchions plus à comprendre et ce fut une course à qui serait dehors le premier. Ce que nous venions de traverser nous avaient définitivement coupés toute envie de remettre les pieds dans ce lieu ou le temps s'écoulait de façon si particulière. Nous plantions notre bannière sur le sol de l'île, priant pour que les pêcheurs la voient depuis l'autre rive. Mais il ne vinrent pas, et nous durent passer une nuit sur ce maudit îlot. Je réalisait au passage que les fameuses « chandelles » qui s'allumaient la nuit sur le lac n'était en réalité qu'autant de sphères d' énergie similaires à celle que nous avions combattu à l'entrée de la tour.
Au petit matin, Thorekka utilisa ses pouvoirs de druidesse pour se changer en oiseau et aller directement chercher de l'aide à Fortlonde. Elle finit par revenir avec les pêcheurs et leurs barques. Ces derniers nous dirent n'avoir jamais vu notre bannière tout au long de la semaine qui s'était écoulé.

Oui mon oncle, une semaine, alors que nous n'étions pas resté plus d'un jour et demi sur cet îlot. Ce fut l'information qui acheva d'enfoncer le clou : plus jamais nous ne remettrions les pieds ici. Nous décidions donc d'oublier cet endroit, et de nous consacrer à la gestion de notre royaume.

A ce titre, je suis fière de te dire que nous avons enfin crée des armoiries pour Havendale ! De plus, notre royaume fêtera sa première année d'existence le mois prochain. Nous allons tenter d'organiser une grande fête pour célébrer cet événement comme il se doit. Si tu veut venir, tu y sera bien sur considéré comme un invité d'honneur !

Je vais arrêter cette lettre ici, mes devoirs m'appellent, et j'avoue que ma plume tremble quelque peu à me remémorer les aventures de ces derniers jours …

A bientôt mon oncle,

ta nièce, Talya.

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 12/05/2016 à 16:16
par berolson
Sympa, même s'il est dommage que le point de vue de Talya empêche de relater la première exploration de la tour... :mrgreen:

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 12/05/2016 à 18:30
par MMJ
J'ai fait plusieurs essais, et cette façon de raconter les choses à été finalement la plus simple pour moi, d'un point de vue "personnage qui raconte une histoire". En tout les cas, ce genre de résumés, comme dirait madame de Merteuil : "il est vrai que je ne le ferais pas tout les jours !"

https://www.youtube.com/watch?v=l1LWpgk5SgY

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 13/05/2016 à 09:59
par luthiel
C'était bien, on s'y serait cru, mais c'est flippant ce coin : serait-ce une anomalie spatio-temporelle? L'idée que ce site est situé sans doute pas très loin de notre capitale n'est pas très réjouissant. Pire encore s'il s'y trouvait une prière à Yog-quelque chose. Seul l'homme à la cabine bleue pourrait peut-être dérouler ce mystère...
L'épisode de la dague m'a fait sourire, si mon perso avait raté un test de volonté dessus, nous eûmes été mal barrés...
Très bon texte en attendant, si toi MMJ tu as eu du mal à le rédiger, moi du point de vue de la joueuse qui n'étais pas là, je n'ai pas eu de mal à le saisir-et à raccrocher les wagons de l'histoire par la même occasion. J'attends moi-même de savoir ce que mon perso a fait quand il était en voyage pour livrer un résumé.
A bientôt

Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Posté : 13/05/2016 à 11:58
par MMJ
Pour être plus clair, les choses se sont passés comme ça en jeu :

-entrée dans la tour, combat avec le feu follet au RdC
-Exploration des étages 1 et 2, un peu de butin, la dague maudite de La couronne putréfiée qu'on esquive
-Arrivée au 3ème étage, distorsion temporelle : on se retrouve dans le passé et on rencontre un prêtre de Yogg-Sototh qui nous parle dans une langue morte
-Je lance compréhension des langages et arrive à communiquer avec le prêtre par une série d'onomatopée (genre 'hmmm, hmmm ?", sourire et hochements de tête).
-Comme le prêtre est à la masse (fumble sur son jet de Psychologie ...) il ne percute pas qu'on ne parle pas la langue du coin, et nous prend pour des cultistes venus du nord
-Il nous assigne à une chambre, puis va dans ses appartements personnels, au même étage.
-On tente de se faire la malle pour aller jeter un coup d'oeil au 4ème étage, et une fois dans ce dernier, distorsion temporelle, nous revoilà dans la tour version "ruines".
-On plante notre drapeau, et on discute beaucoup de la situation ... et on décide de mettre les bouts, discrètement, sans alerter le prêtre.
-on cavale jusqu'au RdC, et arrivés là, on voit d'autres gens entrer dans la tour : nos doubles ...
-Du coup, je dit à nos doubles de sortir d'ici et de ne jamais revenir ... ce qu'ils font.
-Dooooonc : changement de la lignée temporelle : grâce aux avertissements de Groupe 1, Groupe 2 n'est en fait jamais rentré dans la tour (si, si, suit un peu !)
-Disparation dans les limbes du temps de Groupe 1, et on se retrouve avec un Groupe 2 qui vient se faire mettre dehors par Groupe 1

Et à partir de là, on se raccorde à mon résumé. C'était assez amusant, du coup, de rejouer des scènes déjà vécues (choses rares en JdR). Ouais, amusant ... mais une vraie plaie à résumer, du coup ! :siffle: