[Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Douzième courrier, avec un changement de destinataire cette fois.

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Chère grand-mère Zénovia,

Pour une fois, je prend la plume pour te conter directement le récit de mes activités au sein des marches de Narl. Oh, je sais que j'aurais pu me contenter d'attendre que oncle Deivon revienne vers toi … Et je suis sure qu'il aurait su te raconter les choses mieux que moi, en un sens.

Mais en lui confiant cette lettre, je me dit que tu pourra pour la première fois goutter le récit de mes aventures et péripéties de première main. De vivre les choses par ma plume – par un récit plus personnel en somme. Quoiqu'il en soit, sache que j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la famille et à discuter de vive voix avec tout le monde ! Même si j'ai l'impression que, à vieillir, oncle Deivon développe une vision du monde plus pessimiste que jamais. Je ne peut le blâmer, j'ai moi-même vécue ma part d'événement tragiques durant l'année passée dans ces terres sauvages, mais je ne te cache pas qu'il m'inquiète quelque peu.

Bien entendue, j'étais également ravie de retrouver cette canaille d'Enyos. C'est devenue un beau jeune homme, et je suis sur qu'il n'a aucun mal à faire chavirer les cœurs des jeunes filles de village ou de ferme. Ceci dit, il est toujours aussi vantard au sujet de sa maîtrise duale de la magie et de l'escrime … Pour ma part, j'ai choisi de rester concentrée sur la magie. Après tout, si j'ai besoin de défaire un bande de malandrins par l'acier et la sueur, Myranda est là pour ça …

Enfin, j'avoue avoir été quelque peu surprise d'apprendre la réticence du clan à venir commercer ici. Certes, notre royaume naissant est un peu éloigné des trajets habituels, mais … je me dit qu'il n'y avait pas que cela. Je me doute bien que certains membres du clan me verront toujours plus ou moins comme une parvenue ou une « pièce rapportée », mais après tout ce temps, j'aurais cru que cela était derrière moi. Car tu le sais, grand-mère : pour rien au monde je ne voudrais redevenir cette personne insipide et vide que j'étais avant de rejoindre ce que je considère comme ma vraie famille aujourd'hui.

Mais je m'égare ! Laisse moi donc te parler de la grande fête que nous avons organisés pour les un ans de notre royaume. L'aide de nos conseillers fut précieuse pour organiser ces réjouissances, et plusieurs concours et épreuves se déroulèrent au cours de la journée.

Nos invités étaient nombreux : les habitants de Fortlonde, les gens du crue (qu'ils soient fermiers, trappeurs ou bûcherons), une partie des habitants du gué de Tatz', les représentants des fées, Pervilash et Tyg' et même les kobolds de la tribu des Écailles de suie ! Je crois également avoir aperçu ce nain taciturne, Brennen, sans doute venu rendre visite à Thorekka. Il y avait aussi le vieux Bokken, mais lui, personne ne l'avait invité … de fait, on espérait même qu'il ne viendrait pas.

La délégation du gué de Tatz' comportait les époux Rezbin, bien sur, mais aussi messire Tamir, le gérant de leur « maison de tolérance » qui avait installé un stand discret et à l'écart du gros de la fête pour les personnes désireuses de … hé bien … je ne vais pas te faire un dessin ! Il y avait également une jeune fille, Latricia Evanor, prêtresse d'Erastil de son état. Le premier contact entre elle et Jod fut électrique : tu sais comme ce dernier à une vision rétrograde des femmes … Il s'agit en tout les cas d'une jeune fille très volontaire et qui à une vision moins étriquée de son dieu que Jod.

Au niveau des différents stands, outre la caravane d'oncle Deivon et les classiques habituels de ce genre d'événement, on trouvait les employés de Tamir (comme dit plus haut), deux stands de brasseurs (un de Varnhold, l'autre du gué de Tatz') et un zoo itinérant proposant la vue de créatures « terrifiantes et improbables » pour quelques piécettes. Selthyel, en bon pessimiste, insista pour poster quelques gardes en cas d'évasion impromptue, avant de visiter l'endroit pour se faire sa propre idée sur la dangerosité de ces « terribles monstres ».

La journée commença par un concours de tir à l'arc, qui fut gagné (sans surprises) par Meryeh. La seconde place échue à la petite Galathée, la fille adoptive de Myranda. Je put remarquer, d'ailleurs, à quelle point elle avait pris de l'assurance au cours de l'année. Nulle doute qu'elle endossera un jour le manteau de prêtresse ou de paladine d'Abadar. En tout les cas, Meryeh fut belle joueuse, puisqu'elle distribua l'argent du premier prix entre les 2ème et 5ème places du classement.

La seconde activité fut un tournois de combat au bâton, qui fut remporté haut la main par Davik, le puissant demi-orc au service du capitaine Garess. Il faut dire qu'il n'y alla pas de main morte. Heureusement que Jod et Thorekka étaient là pour soigner les blessés …

Vint ensuite une épreuve de combat à l'épée (avec de vieilles lames émoussées, bien sur). Cette fois-ci, ce fut Akiros qui remporta l'épreuve, principalement parce que ni Davik, ni Myranda ne s'étaient inscrits … J’eus en tout les cas le plaisir de voir Enyos se faire botter le derrière. Ha, les choses sont différentes quand on ne peut pas utiliser escrime ET magie en même temps !
Ce fut lors de cet épreuve que je remarquais, d'ailleurs, à quel point Akiros avait eu un coup de foudre pour Latricia. Notre farouche destructeur de bandits se retrouva à bafouiller devant la jeune prêtresse, visiblement moins doué pour les discours que le combat. J'ai essayé de lui arranger le coup, mais s'il n'est pas capable de faire autre chose que marmonner des couinements face à elle, ça ne risque pas de donner grand chose !

Vint ensuite un concours de traction de corde entre quatre équipes : les gars du gué de Tatz', les gens du quartier de la taverne de Fortlonde, ceux du quartier de l'auberge de Fortlonde et enfin les kobolds Écailles de suie. La rivalité de quartier était palpable entre ceux de la taverne et de l'auberge, et beaucoup de gens rirent en voyant les chétifs kobolds s'inscrire. Mais ces petits malins avaient de fait dépenser une partie de leurs pépites d'argent auprès de Bokken pour se payer des potions de force de taureau. Ce qui leur donna un avantage, un temps … mais les potions de Bokken étant ce qu'elles sont, ils finirent par avoir des nausées et se retrouvèrent à dégobiller dans l'arène. Ça leur apprendra à tricher, je suppose. De toute façon, je ne pense pas que Myranda aurait validée une victoire obtenue par tricherie.

Ce fut l'équipe du quartier de la taverne qui finit par gagner. Même si les remarques étaient faites sur un ton rigolard et bonne enfant, je captais ça et là des remarques peu flatteuses sur les gens du gué de Tatz'. Apparemment, les habitants de Fortlonde prennent mal le fait que nos voisins se développent plus vite et facilement que nous. Une querelle de clocher comme on en trouve partout, mais il faudra tout de même que l'on reste vigilants pour éviter tout débordement futur. A ce propos, ce fut une discussion avec les époux Rezbin qui me permis d'apprendre le pourquoi de leur croissance fulgurante : le seigneur Drelev est en train de perdre complètement le contrôle de ses terres, à l'ouest. Il fait face à l'assaut d'une puissante tribu Kellide, les « seigneurs tigres » qui pillent et détruisent les petits villages et fermes isolés de sa capitale.
Face au manque de réaction de leur dirigeant, beaucoup de gens ont choisis l'exil vers les marches de Narl, et il se trouve que le gué de Tatz' était le premier refuge sur leur chemin. Je pense que nous devrons rester vigilant, car si jamais les « seigneurs tigres » mettent l'intégralité de Drelev à feu et à sang, nous serons sans doutes les prochains sur la liste. Après les cerfs, les tigres … l'affrontement risque d'être autrement plus dangereux.

Les époux Rezbin étaient visiblement gênés par leur croissance rapide vis à vis de nous, et se confondirent en excuses. Je les rassuraient que tout s'arrangerait rapidement, une fois que nous les aurions annexés. En tout les cas, la tension était palpable.

La suite de la journée fut animée par un concours d'acrobatie sur tronc d'arbres, le long de la rivière. Je m'inscrivait pour participer, mais je dut abandonner avant la fin de la course lorsque la petite nixxie, Méliande, jaillit subitement de l'eau devant moi ! Ce n'est pas que j'avais une chance de finir première (le concours fut d'ailleurs gagné par le bûcheron Corax, ce qui est assez ironique vu l'historique entre lui et Méliande …), mais la surprise était de taille. Elle venait nous informer que les trolls d'Hagrulka passaient à l'offensive : ils avaient entamés la construction d'un gué le long du petit Sellen. Un autre problème dont il faudrait se charger une fois la fête finie.

Vint ensuite le début d'après-midi qui s'ouvrit par un concours de dégustation de tartes. Les finalistes furent une femme au foyer locale (Rochilda Palavince) et Latricia Evanor, la prêtresse d'Erastil. Rochilda fut déclarée vainqueur à une voix prêt, même si j'ai l'impression que certains de mes camarades choisirent de voter pour une habitante du crue plus par soucie de diplomatie que savoir-faire culinaire.

On enchaîna ensuite par un concours d'équitation et de course d'obstacle qui fut gagné haut la main par Myranda. Là encore, ce n'était pas une grande surprise. Puis l'on attaqua « le clou du spectacle » : une régate sur le lac de Fortlonde qui devait durer trois heures.
Nous n'eurent pas de mal à remarquer que les enfants du coin voulaient aussi faire leur propre régate avec des canots et autre barques. Nous acceptâmes, mais à la condition que Jod et Thorekka gardent un œil sur eux.

La première heure de la régate se passa sans événement majeur, et puis … tout bascula. Je suppose que c'était trop demander que d'avoir une journée au calme, sans monstres, sans conspiration politique et sans conflit …
Des gardes paniqués vinrent nous alerter qu'un monstre du zoo itinérant s'était échappé, et commençait à faire un carnage. Pour une fois, Selthyel avait eu raison d'être paranoïaque – pas que je compte lui dire de vive voix, ça me ferait trop mal de lui donner raison devant témoins. Bref … La bête évadée était sacrément moche : une sorte de rat gigantesque, aussi gros qu'une vache, dont la queue se terminait par une vilaine main que n'aurait reniée une guenaude. Et pour ajouter du piquant au tableau, cette chose était douée de parole, nous promettant qu'elle allait nous arracher les yeux pour les gober. Vu l'étant du cadavre du propriétaire du zoo, son visage lacéré et énucléer, ce n'était pas une vaine menace.

J'usais de nombreux sorts durant la bataille, à l'identique de Thorekka. Selthyel, lui, s'en remis à ses maléfices, et Myranda eu tôt fait d'arracher une lance des mains tremblantes d'un garde avant de foncer dans la mêlée. Le combat tourna cours quand Selthyel réussit à rendre la créature aveugle avec un sort. Un monstre dévoreur d'yeux qui finit aveugle … ironie, quand tu nous tient …
Au rang des victimes du monstre, on comptait – en plus du propriétaire – un employé et deux gardes. Mais le corps de l'employé m'intrigua de suite : contrairement aux autres, il ne portait pas de trace de blessure ou de lacérations. Un rapide examen me permit de comprendre qu'il avait été empoisonné … Ce n'était pas un accident qui était survenu ici, mais un acte délibéré de s'en prendre au peuple d'Havendale.

Le zoo contenait un ours et deux loups faméliques, mais également un worg. Je réussit à négocier un pacte avec la bête : si elle nous aidait à pister le terroriste à l'odorat, elle serait libre. La créature accepta, et nous suivirent une piste jusqu'à un rassemblement de roulottes en bordure de la forêt. Le worg nous en désigna une avant de commencer à fuir … et de finir empaler au bout de la lance de Myranda qui n'avait visiblement cure de l'accord passé précédemment. Et moi qui croyait que Abadar avait pour credo de respecter les contrats.
La fouille de la roulotte n'apporta rien, mais à interroger les gens alentours, la description qu'ils nous firent du propriétaire de la roulotte nous permis de comprendre de qui il s'agissait : l'ancien agitateur Grigory. Décision fut prise de mettre sa tête à prix dès le lendemain : l'homme n'était plus simplement un gêneur, c'était devenu un assassin. Il est dommage que Meryeh n'ai pas réussit à suivre la piste de cette ordure dans la forêt.

Alors que la régate battait son plein, il y eu un concours de dégustation de bière entre les brasseries du gué de Tatz' et de Varnhold, mais le cœur n'y était plus, pour ma part. J'en profitait pour aller trouver du réconfort auprès de la famille … Je présentait à oncle Deivon ma jeune apprentie, Créarie, et du subir une litanie de mises en garde et d'inquiétudes. Visiblement, tout le monde me jugeait piètre professeur. Bha, ils verront, quand cette petite aura quelques années de plus ! J'en ferais une magicienne capable, comme tu à fait avec moi, grand-mère !

Je discutait également avec Yarianah, notre experte en lecture du tourment. Elle me confia que Selthyel était venu la voir, et insista lourdement sur le fait que je devait faire attention à lui dans le futur. Bha, raconte moi de quelque chose que je ne connais pas déjà … Ceci dit, elle était vraiment effrayée, ce qui ne lui ressemblait pas. J'aimerais savoir lire les cartes aussi bien qu'elle pour savoir ce que ce fichu demi-elfe me réserve …

Finalement, la régate se termina, et l'on constata rapidement que, malgré la vigilance de Jod et Thorekka, un enfant manquait à l'appel. Nous eurent tôt fait de cuisiner les marmots pour apprendre l'horrible vérité : l'enfant manquant avait vu son frêle esquif dériver vers le sud, et il avait été fait prisonnier par un raid d'homme-lézards en vadrouille. Et comme ce gamin était le fils du gérant de la pêcherie, celui-là même qui nous avait attendu des jours durant lors de l'exploration de la tour du lac aux chandelles, je me sentait rudement redevable.
(Non pas que j'aurais abandonné un autre enfant inconnu, bien entendu. Je ne suis pas comme, au hasard … Selthyel).

En tout cas, les festivités étaient bel et bien terminées pour nous. Nous allons nous mettre en route pour retrouver cet enfant, en espérant le ramener vivant. Je vais prendre les dispositions pour que oncle Deivon t'apporte cette lettre.

En espérant que Desna guide mes pas, je te dit à la prochaine, grand-mère. Porte toi bien d'ici là.

Ton apprentie favorite,

Talya.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Merci pour ce compte-rendu!Toujours aussi sympa à lire!!! Style toujours aussi bon!
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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Le compte rendu de la dernière partie est là. Il est un brin plus court que les précédents, principalement parce que c'est impossible de raconter le déroulement d'une bataille round par round.

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Oncle Deivon,

j'espère que le départ de la caravane de Fortlonde s'est bien passé, et que vous n'avez pas rencontré de soucis sur les routes.

J'aurais tellement voulue avoir plus de temps pour discuter de vive voix avec toi et les autres … Si seulement les choses s'étaient mieux passées ! Mais je suppose que fêter la première année d'existence de notre royaume était une invitation à semer le chaos trop tentante pour nos opposants. En tout les cas, tu sera heureux d'apprendre que le jeune garçon enlevé par les hommes-lézards est à présent bien portant et confié à ses parents. J'ai cependant bien peur que son sommeil soit troublé par des cauchemars pour les années à venir (au moins).

Mais laisse moi te raconter le récit de ce sauvetage (qui faillit bien être notre fin à tous …). Après t'avoir quitté et confié la lettre pour grand-mère Zénovia, mes camarades et moi avons réquisitionné une barque pour traverser le lac de Fortlonde et rejoindre la rivière. Les pêcheurs qui s'étaient portés volontaires pour nous aider étaient les mêmes qui nous avaient menés au lac aux chandelles, démontrant une fois de plus leur courage. Et bien entendu, le père de l'enfant était aussi de la partie.

Nos recherches nous prirent du temps, et il se passa cinq jours avant que nous ne puissions trouver la trace des hommes-lézards. Ce laps de temps nous permis cependant d'explorer une pleine région de forêt, en étant régulièrement gênés par la vie sauvage locale : nous eurent à faire face à des sangliers et des loups, une hydre et (le quatrième jour), nous sommes même tombés sur un géant des collines nommé Munguck.

La petite Méliande nous avait déjà parlé de cet individu, et il était particulièrement stupide, même selon les standards pourtant peu élevés des géants des collines. Le fait qu'il soit ivre n'aidait pas, et mon sort de compréhension des langages me permit de traduire les élucubrations qu'il beuglait à tue-tête.
Il se plaignait de ne pas avoir été recruté par les trolls (ce qui, de notre point de vue, était une bonne chose). Il n'avait également de cesse de pleurer sa malchance : il cherchait des baies pour brasser quelque sorte d'alcool … baies qui ne pousseraient pas avant quelques mois dans la région. Oh, et il cherchait aussi une compagne pour faire … mmhh, non, je ne peux décemment pas écrire ce qu'il a dit dans cette lettre.

Malgré nos efforts, il réussit à nous repérer, se demandant quelle genre de créatures nous étions. Devant son incrédulité, il nous fut facile de s'éclipser et de laisser derrière nous cette compagnie gênante. Mais, dans l'absolue, ce géant semblait plus pathétique que dangereux.
Si jamais nous croisons à nouveau sa route, j'espère que nous parviendrons à nous en faire un allié (ce ne devrait pas être trop dur, vu son intellect en dessous de celui d'un gamin de huit ans).

Au début du cinquième jour, nous réussissions enfin à localiser le marécage au milieu duquel ces hommes-lézards habitaient sûrement. Et en effet, à la mi-journée, nous découvrions leur village. Il s'agissait d'un rassemblement de huttes faites de boue, terre séchée et divers composants végétaux. Le tout était entouré d'une large palissade de bois.

J'avançais et tentait de négocier avec les gardes postés de part et d'autre de l'entrée du camp. Mais la barrière de la langue, le côté férocement territorial des hommes-lézards, notre attitude agressive … Les gardes nous prirent pour des assaillants et la situation dégénéra en bataille rangée très rapidement.

Et par Desna, quelle bataille ce fut … J'invoquais des araignées géantes pour occuper les gardes pendant que Miranda se jetait sur les portes du campement, pour les fracasser à coup de briseterre. Un sort de sommeil jeté par Selthyel finit de nous assurer l'entrée dans le camp.

Thorekka se changea en oiseau et s'envola à la recherche de l'enfant pendant que nous nous préparions à lutter contre les guerriers du village. Cependant, nous avions sous-estimés le nombre de nos adversaires, et ce fut une vraie bataille rangée qui s'engagea. En plus d'une dizaine de guerriers hommes-lézards, nous eurent à faire face à deux varans dressés pour le combat et au chef de la tribu (une brute gigantesque armée d'un trident), accompagné de ses bêtes de compagnie : deux énormes crocodiles.
J'aimerais pouvoir te faire un rapport détaillé de la bataille, mon oncle, mais le fait est que cette escarmouche fut une véritable boucherie. Le sang coulait à flots, les cadavres s'empilaient, et je lançais sorts sur sorts pour supporter mes camarades. J'épuisais la totalité de ma magie tout en coordonnant les assauts de mes créatures invoquées.

Lorsque cette tuerie sanglante pris fin, nous étions victorieux … mais sans l'intervention de Thorekka, Miranda et moi-même aurions été rendre visite à Pharasma. Mais ce n'était pas fini pour autant.

En effet, quand nous sommes entrées dans la case d'où provenaient les pleurs de terreur de l'enfant, nous fument agressés par ce que le chef du village prenait pour « l'esprit de ses ancêtres » : un feu-follet, similaire à celui que nous avions combattu dans la tour du lac aux chandelles. Ce combat fut une véritable épreuve pour nous tous : tout le monde était épuisé et à court de ressources. Mais notre ennemi finit par tomber, et nous purent libérer l'enfant. Il ne nous fallut pas longtemps pour comprendre que 5 jours durant, ce petit garçon avait servi de « nourriture » au feu-follet, ces créatures absorbant la peur de leurs victimes comme un nutriment.

Après la libération de l'enfant, nous décidions de retourner à Fortlonde. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser au gâchis terrible qui s'était déroulé pendant le voyage du retour. Si seulement nous avions pu parler la langue des hommes-lézards, cette vaine boucherie aurait pu être évitée – du moins, je voulais le croire. Les habitants de notre ville nous accueillirent en héros, mais ce ne fut pas suffisant pour évacuer mon sentiment de culpabilité. Quelle genre de grande diplomate étais-je vraiment, pour ne pas avoir su prévenir un tel désastre ?

Quoi qu'il en soit, il va me falloir laisser cet épisode terrible derrière moi et avancer, car notre conflit avec les trolls va bientôt reprendre de plus belle. Au moins, je n'aurais pas d'état d'âme à terrasser les sbires d'Agrulka, c'est certains. J'espère pouvoir t'écrire bientôt une nouvelle lettre mon oncle, avec des nouvelles plus joyeuses.

Porte toi bien d'ici là,

Talya.
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berolson
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par berolson »

Petit édit de ta sympathique petite lettre au tonton Deivon : tu avais oublié de parler de l'hydre :claclap: .
Wyrd bid ful äroed!
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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Ha oui, tient, je l'avais oublié celle-là ... faut dire que lors de cette séance, on avait à peu près une chance sur une de faire des rencontres aléatoires ...
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Très bon, très bon, comme toujours.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Mes excuses de poster mes résumés aussi tardivement - mais j'en avait tout de même 3 de retard, donc ça m'a pris un certain temps de mettre tout ça en forme. Donc mille pardons pour la tartines immense de texte que ça fait. Vous serez content (sait-on jamais) d'apprendre que les résumés de partie viennent de dépasser les 50 pages sous WORD.

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14ème lettre :

Oncle Deivon,

comme je l'évoquais dans ma dernière lettre, notre conflit avec Agrulka et ses trolls est bel et bien passé au stade supérieur. En effet, moins d'une semaine après notre retour à Fortlonde, nos conseillers nous apprenaient qu'un vaste regroupement de trolls et de worgs s'étaient mis en marche vers notre capitale.

La situation était critique, et nous ne pouvions que nous féliciter d'avoir lever un semblant d'armée il y à quelques mois, tout en nous demandant si une centaine d'homme serait assez pour vaincre les quelques 25 trolls et 50 worgs qui convergeaient droit sur nous. A cette petite troupe vint s'ajouter la tribu des kobolds écaille-de-suie. En effet, une fois informé de la situation, c'est avec un courage que je n'aurais pas soupçonné chez eux que ces petits êtres se portèrent volontaires pour livrer bataille.

Je suppose que, à choisir, ils préféraient vivre sous les lois de Fortlonde plutôt que celles des trolls. Au final, il avaient les mêmes motivations que nous : défendre leur foyer. Une fois notre conseil de guerre terminé, nous partirent mener les troupes sur le champs de bataille. L'idée était de stopper les armées adversaires avant qu'elles n'atteignent la Corneille. Ainsi, si nous devions échouer, ils seraient suffisamment ralentis pour que les personnes restant à Fortlonde aient le temps de s'organiser.

Mais trêve de faux suspens : puisque tu à cette lettre dans tes mains, mon oncle, tu te doute bien quel à été le résultat de cette bataille, pas vrai ?

Bien entendu, nous n'étions pas sur de nous quant à l'issu de cette bataille, sur le moment. Même si nous avions tous derrière nous un certain nombre d'affrontements contre diverses créatures dangereuses, aucun d'entre nous n'avait jamais combattu dans une vrai bataille rangée. Ce qui nous permit de gagner cet affrontement furent les conseils tactique du général Garess.

Pour te raconter la chose dans le détail, notre armée avait à peine pris position que les éclaireurs nous signalèrent l'arrivée de l'avant garde adverse – le bataillon d'une cinquantaine de worgs. Hommes et bêtes foncèrent l'un vers l'autre, se rencontrant dans un fracas de lames et de crocs. Nos soldats réussirent rapidement à établir une ligne de défense solide, sur laquelle vinrent se briser les worgs. Après trois heures d'une lutte âpre et épuisante, le résultat était là : les worgs étaient vaincus, les quelques monstres survivants se dispersant en couinant ça et là.

Nous avions beaucoup de blessés, plus ou moins graves, mais aucun mort n'était à déplorer, ce qui gonfla d'autant le moral des troupes. Un campement fut ensuite établi, et au petit matin, nous fument rejoints par nos alliés kobolds. Garess tenta de leur donner quelques bases de stratégie élémentaire, mais … disons que ces directives furent oubliés une fois le combat contre les trolls débuté.

La bataille contre les trolls fut un véritable tour de force. Motivés par leur victoire de la veille, nos hommes combattirent comme des lions, même si les actions erratiques des kobolds ajoutèrent au chaos d'une bataille déjà bien compliquée.
Garess coordonna les troupes avec brio, et nos hommes isolèrent peu à peu les trolls en petit groupes qu'il fut facile de noyer sous le nombre. Et lorsqu'un de ces monstres tombait, il y avait toujours un de nos soldat pour déverser de l'huile sur sa dépouille avant d'y mettre le feu, afin d'empêcher toute régénération. S'ils étaient physiquement supérieurs à nos soldats, les trolls se battaient comme des ivrognes dans une bagarre de taverne, sans cohésion ni stratégie, et nos troupes les balayèrent avec leur tactique appliquée et méthodique.

Une fois le gros des troupes dispersé, mes camarades et moi-mêmes nous lancions sur le chef des troupes, Agrulka, accompagné de son garde du corps, le métisse ettin-troll. Nos soldats étaient de braves hommes, mais ces deux là étaient d'un calibre supérieur, et je me plais à croire que nous étions les plus aptes à combattre une telle menace.

Torrekha ouvrit le bal avec un sort de boule de feu, neutralisant les facultés de régénération de nos adversaires. Miranda chargea Nagrundi, et les deux commencèrent à se rendre coups pour coups. Je retournait la situation à notre avantage en lançant un sort qui priva l'ettin-troll de la vue, ce qui permit à la paladine de triompher rapidement de son adversaire. Face à cette déconfiture, Agrulka tenta de fuir, mais il n'alla pas bien loin, courtoisie d'un sort d'enchevêtrement lancé par Torrekha.

Mon amie naine et Miranda se jetèrent sur le chef troll, le martelant de coups, tandis que moi et Selthyel restions en arrière à lancer divers sorts offensifs. Bloqué et grièvement blessé, Agrulka vit sa mort venir, et il ne souhait pas se présenter seul devant Pharasma … dans un geste désespéré, il arracha le collier passé à son cou, le jetant au sol en hurlant un mot de commande. Il s'avérait qu'il s'agissait de rien de moins qu'un collier de boules de feu, et le chef troll ainsi que mes deux amies disparurent dans un nuage de flammes de plusieurs mètres de diamètres.

Je croyait mes camarades pulvérisées, mais à ma grande surprise, elle ressortirent du cratère flamboyant presque indemnes ! La nature de Suli de Miranda l'avait protégé du plus gros des flammes, et la foi qu'éprouvait Torekkha envers Erastil et la nature avait également fait bouclier. Agrulka, par contre, n'était plus qu'un tas de charbon carbonisé. La bataille était finie, et nous avions gagnés.

Nul besoin de préciser, je pense, que le retour à Fortlonde se fit en fanfare. Le reste de la semaine fut une suite de célébrations et autre fêtes en continue. Je doit dire que, en un sens, cette semaine fut presque aussi fatigante que la bataille elle-même. Nous n'étions pas les seuls à nous réjouir de notre victoire, puisqu'une missive du baron Varn arriva au château pour nous féliciter de nos faits d'armes.

Et depuis, hé bien, la vie à repris son cours … La politique aussi. Nous avons enfin annexés le gué de Tatz' et construit une fonderie pour faire fructifier les bénéfices de nos mines d'or et d'argent. Et nous avons aussi décidés de mettre la tête de Grigory à prix : 100 pièces d'or vivant, 60 mort. Nous verrons bien si cela porte ses fruits.

J'espère que tout se passe bien pour la caravane,

je t'enverrais rapidement d'autres nouvelles – la prochaine lettre devrait être plus calme, à présent que nous avons éradiqué la menace des trolls !

Porte toi bien d'ici là,

Talya.


15ème lettre :

Oncle Deivon,

comment te porte-tu ? De mon côté, ces dernières semaines ont été relativement calmes, pour changer un peu ! Et ça ne nous fait pas de mal.

Je t'avais dit que le baron Varn nous envoyait ses félicitations pour avoir triomphé des trolls, n'est-ce pas ? Hé bien il nous à envoyé une seconde missive peut de temps après, pour nous inviter à visiter ses terres. Il était évident qu'il souhait cimenter notre bonne entente, afin que nos deux royaumes se développent en bonne intelligence. En tout les cas, après notre campagne guerrière, il nous semblaient à tous que c'était une bonne idée d'aller se changer les idées auprès de notre voisin.

Désireux de montrer notre volonté d'établir un bon voisinage, nous puisions des ressources dans nos caisses pour préparer quelques cadeaux au baron Varn, en remerciement de son invitation. Nous avions toute confiance en nos conseiller pour gérer Havendale en notre absence.

Notre voyage pris une bonne semaine, notre allure légèrement ralentie par la taille de notre petite délégation. Chemin faisant, nous avons traversés deux petits villages bordant la frontière avec le Brevoy, Fort Serenko et Nivashka. Tout deux semblaient étrangement vides, et dotés de fortifications récentes. Une discussion avec les locaux nous permit de comprendre que la tension entre le Rost et l'Issie était encore monté d'un cran, et que tout les hommes valides avaient été rappelés pour gonfler les rangs en prévision de ce qui me semblait un inévitable conflit à venir. J'espère vraiment que Havendale ne sera pas (trop) impactée par cette guerre lorsqu'elle éclatera.

Toujours est-il que lorsque nous avons finis par arriver sur les terres du baron Varn, nous avons pu constater que sa ville, Varnhold, était moins développée que Fortlonde. Traite moi de narcissique si tu veux, mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir de la fierté, surtout quand l'on sait que nous n'avons à la base bénéficier d'aucune ressources supplémentaire pour nous établir, nous ! (oui, ça me reste – et me restera – éternellement en travers de la gorge !)

Varnhold tenait plus du village étendu que de la ville, étant dépourvue de murailles et traversée par une large rivière. Le baron semblait avoir résolument décidé d'orienter sa ville vers le commerce : la ville comprenait en plus de sa fameuse brasserie les échoppes d'un grand nombre d'artisans, notamment une tannerie et un atelier de joaillerie. En plus de cela, on trouvait une auberge, un temple dédié à Erastil et une garnison construite en pierre solide.

C'était ce dernier bâtiment qui faisait office de château au baron. Ce dernier nous accueillit à bras ouvert, et nous purent en profiter pour revoir le professeur Pendrod, ce vieil érudit qui avait étudié les tertres funéraires barbares autour de Fortlonde. Il nous confia être sur une piste extraordinaire : ses récentes découvertes laissaient à penser qu'une antique nécropole cyclope se trouvait dans la région.

Entre toi et moi, oncle Deivon, je ne comprendrais jamais l'obsession qu'on les gens avec ce genre d'endroits. Tout les explorateurs, fussent-ils aventurier indépendants, membres des éclaireurs ou du consortium de l'aspis, se font toujours un devoir d'affluer en masse dans de pareils lieux. Ils disent à qui veut les entendre que richesses et savoir peuvent être exhumer de ces vieilles tombes. Mais la réalité des choses, c'est que la plupart du temps ces lieux grouillent de pièges vicelards et de morts-vivants. Et je sais de quoi je parle, j'en ai assez fait l'expérience moi-même.

Donc, en ce qui me concerne, très peu pour moi. Pendrod et Varn feront bien ce qu'ils voudront si ils trouvent cette nécropole, et je leur souhaite de tout cœur d'en retirer un maximum de … bon, je ne sais pas ce que la culture cyclope produisait de précieux et qui peut résister aux ravages du temps … mais je leur souhaite d'en trouver plein cette nécropole. Pour ma part, sans façon. On à déjà assez de lieux hantés comme ça dans les marches de Narl (dont cette fichue tour au milieu du lac aux chandelles – brrrr, rien que le fait d'en parler ...).

En marge de cela, une discussion avec Varn pour permit d'apprendre que son expansion était bloquée pour le moment. Le soucis venait de sa guerre avec les tribus centaure de la région. Nous avions de fait constaté que les fermes isolées autour de Varnhold étaient fortifiées, mais je ne croyait pas la situation aussi tendue.
Le baron nous expliqua d'ailleurs que ce n'était pas faute d'avoir chercher à établir un traité de paix avec eux, mais les centaures c'étaient consciencieusement appliqués à massacrer toutes les équipes de diplomates qu'il avait envoyé. Du coup, on pouvait presque pardonner la tannerie locale de travailler du cuir de centaure, en guise de représailles.

Varn nous fit également visiter sa ville, puis organisa un banquet en notre honneur le soir. Cela nous donna l'occasion de constater que, contrairement à nous, le baron gardait une certaine distance avec le bas peuple (tout en restant un homme bienveillant et juste). De plus, nous purent constater, sans grande surprise, que son cercle de conseiller était uniquement constitué d'hommes. Pour la plupart, il s'agissait de chevalier qui lui avaient juré allégeance.

Le banquet fut l'occasion de confirmer nos craintes sur la situation au Brevoy. Je pense que tu doit déjà être au courant, mais je le redit quand même, dans le cas improbable ou cette information ne te serait pas parvenue : le seigneur régent Surtova aurait laissé entendre qu'il ne reniait pas la possibilité de se faire couronner prochainement. Au moins, maintenant, nous savions pourquoi les villes frontalières étaient désertes. Pour rester sur le sujet des Surtova, le baron nous appris également que son joaillier avait décrocher un contrat avec la famille du seigneur régent. On lui avait en effet commissionner la fabrication d'une parure pour le mariage d'une de ses proches, d'ici un an environ. En bref, les choses bougent au pays, et je ne suis pas sure d'aimer ça …

Le reste de notre séjour fut calme et plaisant, et se termina par un tournois de chevalerie assortie d'une fête au village. C'est là que la petite protégée de Miranda fit la rencontre de son premier amour (si l'on puis dire). Une histoire qui se termina rapidement quand le jeune écuyer se montra un peu trop entreprenant avec elle et récolta un œil au beurre noir. Je t'ai déjà dit que j'aimais beaucoup cette petite ?

Notre retour à la maison se fit sans heurt, en dehors d'une rumeur qui nous fut rapporté par nos gardes : on faisait état d'un dragon vert qui hanterait les forêts au sud-ouest du royaume, sous le nom du « seigneur de la forêt ». Sérieusement ? A ce train là, dans moins d'un an, on apprendra que la Tarasque à fait son nid sous les fondations de Fortlonde …

Une bonne nouvelle pointa toutefois le bout de son nez quelques jours après notre retour. En effet, Zvetlana mis au monde un petit garçon ! Du nom de Wladimir, il reçut pour parrain le général Garess et pour marraine mon amie Torrekha.

En ce qui concerne le développement de Havendale, nous avons encore étendue nos terres, en annexant l'empire du son éminence Garum 1er du nom, à la condition que ce dernier soit désormais connu sous le nom de « grand vicomte du marécage ». J'aurais préféré Margrave, personnellement, je trouvais que ça en jetait plus, mais bon, vicomte, c'est pas mal non plus. Sinon, nous avons construit des routes pavées sur un autre quartier de Fortlonde.

Nous avons ensuite décidé de repartir en exploration, notamment pour trouver le repaire des trolls. Après tout, rien ne nous disait qu'il n'en restait pas quelques uns, prêts à reprendre les armes contre nous, pour peu qu'on les excite un peu.(C'est une image, hein. Parce que les trolls n'utilisent pas d'armes, en fait. Enfin, rarement. Bref, tu m'a comprise.)

Comme notre exploration allait se dérouler dans la région ou vivait cet abruti de géant, Munguk, j'ajoutais à notre chargement de provisions habituelles un large tonneau de bière, afin de négocier plus facilement avec lui, si nous devions le rencontrer. Et de fait, ce fut le cas ! Aidée par mon sort de « don des langues », je pu converser avec lui et le convaincre facilement de nous mener aux trolls. J'évoquais juste que les trolls avaient une large réserves d'alcool, et qu'ils ne comptaient pas partager avec lui.

Cela le mis dans une colère folle, et il nous enjoignit à le suivre pour se venger de ces « méchants trolls pas gentils ». Munguk pris rapidement de l'avance sur nous, mais il fut facile de suivre sa piste, en grande partie parce que les 25 trolls qui étaient partis de leur repaire vers Fortlonde avaient littéralement dévastés la région lors de leur avancé, créant un chemin surréaliste d'herbe aplatie, d'arbres pulvérisés et de déchets divers.
Finalement, nos pas nous menèrent au pied d'une large colline, au bas de laquelle on devinait plus qu'on ne voyait des portes de pierre et, à son sommet, une vieille tour en ruine recouverte de végétation. On discernait également aux alentours les restes d'une ancienne route pavée. Et aux bruits qui s'échappaient de ce fortin, Munguk avait visiblement commencé à expliquer sa façon de penser aux trolls avec l'aide de son conseiller en diplomatie, monsieur « amas de troncs d'arbres ».

L'exploration des lieux (sur fond de hurlement de douleurs trollesques) nous fit rapidement comprendre qu'il devait s'agir d'un antique avant-poste nain, ayant autrefois appartenu au clan Varin. C'est à dire le clan de Torekkha. Cette dernière fut partagée entre tristesse et colère : les trolls vivaient sûrement depuis longtemps ici, et dire qu'ils avaient dévastés les lieux était un euphémisme. En parlant de ces derniers, d'ailleurs, nous en avons trouvés un certain nombre en remontant la piste de Munguk, le corps brisé et agonisants. Les achever à coup de feu ou d'acide fut une formalité, et je n'ai pas honte de l'avoir fait. Ces monstres méritaient bien leur sort.

C'est en arrivant dans la dernière zone du complexe que nous avons retrouvés Munguk. Il avait finit par tomber sur plus fort que lui, et avait été terrasser par la créature la plus puissante des lieux : un troll de pierre (tu sais, un de ceux qui se transforment en statut à la lumière du jour, comme dans ce vieux conte pour enfant avec une compagnie de nains, un magicien et un voleur halfelin).

Pour aussi dangereux qu'il soit, notre tactique de groupe nous permis d'en venir à bout rapidement. La mort de Munguk n’émus pas grand monde, surtout lorsqu'on fit la découverte de viande séchée naine dans sa sacoche de voyage. (J'entends par là de la viande à base de nain, pas faites par les nains, hein …). Après cela, il va sans dire que nous avons fouillé le fortin de fond en comble pour récupérer un butin conséquent (quand je disait qu'il n'y avait nul besoin d'aller creuser dans des nécropoles pour se faire de l'argent …).

Bientôt, nous reviendrons à Fortlonde pour nous occuper de la gestion de notre royaume. Comme tu peut le voir, tout va donc pour le mieux en ce moment ! J'espère que c'est aussi le cas pour toi, et que le climat de guerre civile en approche ne t'empêche pas de voyager.

Je t'enverrais bientôt une autre lettre,

Talya.


16ème lettre :

Oncle Deivon,

je t'écris pour te dire que tout est rentré dans l'ordre à Havendale. Comprends par là que nous avons (encore) été accueillis par de gros problèmes en rentrant à Fortlonde. J'imagine que l'accalmie était trop belle pour durer … Et je peut te dire que, quand je parle de problème de taille, je n'exagère rien.

Mais commençons d'abord par évoquer notre voyage de retour. Comme il nous restait des provisions, nous décidions d'explorer un peu plus avant la région avant de revenir à la capitale. Nous n'avons rien trouvé de spécial, à une exception près. Notre fouille de la zone révéla surtout des collines et des contreforts montagneux créant une barrière naturelle entre les marches de Narl et les terres du baron Varn. C'est en examinant ces montagnes que nous purent apercevoir au loin une bizarrerie qui n'était certainement pas du à quelque caprice de mère nature.

Une des montagnes était en effet marqué par une sorte de … comment expliquer ça ? Une sorte de trou sur un de ces coté. Un peu comme si un monstre titanesque avait décider de croquer un bout de montagne, histoire de voir quel goût ça à. Ou encore comme si un magicien vraiment furax avait lancé un rayon d'énergie aux dimensions hors norme pour perforer un bout de montagne de part en part. C'était résolument étrange en tout cas – il faudra le mentionner à Varn par courrier, à l'occasion.

Mais pour passer au réel problème : nous avons trouvés Fortlonde au bord du chaos quand nous sommes rentrés. Il semblait qu'une vrai bataille s'était déroulé ici. Nos quartiers d'habitation n'étaient plus que ruines fumantes, les murs du château portaient la marques de coups de griffes à plus de 6 mètres de hauteur, et la fonderie était environnée de flaques d'or et d'argent finissant de se refroidir, comme si les ouvriers avaient utilisés ces métaux précieux sous forme liquide en guise de substitut à de l'huile bouillante.

La garde déplorait une douzaine de morts, et la ville était dans un état de chaos et de choc absolu. Il nous fallut un certain temps pour obtenir des réponses et recouper les témoignages concernant l'apocalypse qui avait pris place ici. Nos conseillers nous firent le récit d'un ours-hibou aux dimensions hors-normes qui avait déboulé des bois comme une furie, les yeux rouges sang, et s'était mis en devoir de réduire la ville en ruine. En plus de sa taille extraordinaire, comparé au spécimen moyen de cet espèce, on nous rapporta que le monstre était doté de pointes sur l'ensemble de son corps. Je supposais alors qu'il s'agissait d'une version corrompue ou démoniaque de la bête (la suite nous appris que la réalité était que la bête portait une barde de cuir cloutée à pointes – mais dans la panique de l'assaut, les gens de Fortlonde n'avaient pas trop pris le temps de détailler les choses).

Inutile de dire que le reste de la journée fut dédiée à ramener un semblant d'ordre en ville. Notre premier acte fut de débloquer des fonds pour venir en aide à nos citoyens, suivit de la promesse de commencer la réparation de leurs logements dès le lendemain. Une partie de la milice fut également dédiée à la surveillance des demeures en ruine, pour s'assurer que personne n'irait piller les lieux. Enfin, plusieurs messagers furent envoyés aux communautés alentours et à nos alliés pour prévenir qu'une bête titanesque et de très mauvaise humeur se baladait désormais dans la région.

La nuit fut courte, je peut te le dire, mais cela ne nous empêcha pas de nous lever à l'aurore pour partir traquer le monstre avant qu'il ne fasse plus de ravages. Une foule de questions se bousculaient dans ma tête. Comment une telle créature avait pu passer inaperçu aussi longtemps, alors que nous avions explorer la quasi-totalité de la région ? Et pourquoi avait-elle attaqué la ville ? Était-ce un acte de vengeance pour avoir tué un ours-hibou (de taille bien plus modeste) peu de temps après la fondation de notre capitale ? Si oui, pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

Je ne cessait de retourner ces interrogations dans mon esprit alors que notre traque s'allongeait, jour après jours (principalement en raison d'un grand détour que nous fument forcé de faire à cause de notre incapacité à trouver un guet pour traverser un large cours d'eau sur notre chemin). Au moins, les traces étaient faciles à pister, vu la taille de cette chose.

Au bout d'une semaine, nous étions devant sa tanière, une vaste caverne à flanc de colline. Notre exploration nous révéla que l'ours-hibou n'était pas le seul occupant des lieux. Des menaces diverses se dressèrent devant nous : des créatures végétales tout d'abord (des fonguoïdes et des criards), puis des araignées géantes. Se débarrasser de ces créatures fut une formalité pour notre groupe – la suite des événements, par contre, fut bien moins facile.

Nous avons finit par déboucher dans une caverne ou se trouvait le corps d'un ours-hibou énorme, mais trop petit pour être la terreur qu'on nous avait décrite. Sans doute sa femelle ? Autour d'elle, on trouvait plusieurs cadavres humains, habillés comme des trappeurs ou autre chasseurs. Et au fond de la caverne, on trouvait plusieurs œufs immenses en morceaux, avec un ours-hibou nouveau né visiblement perturbé et relativement inoffensif (bien que ce « petit » fasse pratiquement ma taille).

Il n'était pas dur de comprendre ce qui c'était passé ici, et sur le moment, nous avons pensés que c'était par représailles que le ours-hibou titanesque avait décidé de s'en prendre à Fortlonde. Mais l'histoire avait tout de même un peu trop de blancs à remplir à mon goût. D'ou venaient ces gens, et comment l'ours-hibou avait trouvé son chemin jusqu'à la capitale ?

Et il restait aussi le problème du nouveau né. Tu sais comme moi, mon oncle, combien ce genre de créature peut se monnayer auprès du bon acheteur. Cependant, mes camarades n'étaient pas de mon avis, et décision fut prise de se débarrasser du petit, jugé trop dangereux pour qu'on le laisse vivre. Notre joute verbale avait cependant été un peu trop vive, et alors que nous étions encore en train d'argumenter l'un contre l'autre, l'ours-hibou titanesque déboula dans la caverne, toutes griffes dehors.

Quand je repense au combat qui à suivit, j'en ai encore des sueurs froides … Ce ne fut pas un combat, à mon sens, d'ailleurs. Non, le terme « boucherie » est plus proche de la réalité. Je ne pourrais pas te relater précisément les événements qui ont suivit, mon oncle. Je me souvient d'avoir vu cette chose tout en griffes et en plumes déchiqueter mes compagnes Miranda et Torekkha en lambeaux, sans se soucier de ses os brisés par l'impact du marteau de la paladine ou de ses plumes enflammées par la druidesse.

Une odeur infecte de sang et de chair brûlée me monta aux narines, et j'invoquais mes incantations de destruction les plus puissantes, tout comme Selthyel. Mais la bête semblait n'avoir cure de ses blessures, son plumage paré d'une robe rouge. Au bout d'un moment, il n'était plus possible de savoir si le sang qui le recouvrait était le sien ou celui de mes camarades. Je fut moi-même grièvement blessé par deux coups de griffes à la poitrine, et je crus sérieusement ma dernière heure venue.

Cette chose avait un coté si … oppressant, si inéluctable, comme une personnification de la mort elle-même. Je ne réalisait même pas ce qui se passait quand elle s'effondra, terrassée par Selthyel. Avait-il lancé un sort ou réussit un tir particulièrement précis avec cette arbalète qu'il trimbalait partout ? Je ne saurais dire. J'étais assourdie, la douleur voilait ma vue, et il fallut un moment pour réaliser que l'horreur emplumée ne bougeait plus, à l'identique de Miranda et Torrekha.

Ce fut encore Selthyel qui leur sauva la vie, usant de sa baguette de soins pour les remettre sur pied. Pour quelqu'un qui passe son temps à nous mépriser, il nous sauve la vie sur une base terriblement régulière. Je suppose que je devrais essayer d'être plus sympathique ou compréhensive avec lui – après tout, sans lui, nous serions sans doutes toutes les trois au fond de l'estomac de cet ours-hibou à l'heure qu'il est.

Et ensuite, me dira tu ? Hé bien nous avons fouillés la caverne de laquelle l'ours-hibou avait jaillit. C'était bien entendu son nid, et on y trouva un nouveau cadavre. C'était un barbare Numérien, particulièrement bien équipé, qui disposait notamment d'un anneau magique.
Son étude me permit de comprendre beaucoup de choses : c'était un anneau permettant de soumettre les animaux à une servitude magique, mais cet anneau était maudit. Défaut de fabrication ou malfaisance volontaire ? Je penchait pour la seconde explication sans hésitations. Cette malédiction faisait que tout animal asservie tendait à se retourner contre son maître au bout d'une courte période, l'attaquant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Et une fois débarrassée de son maître, l'animal était dirigé par une compulsion magique, l'enjoignant à chercher le centre civilisé le plus proche pour le réduire en poussière.

La question demeure, évidemment, de savoir qui s'est donné autant de mal pour organiser tout ça et nuire à Fortlonde. Le seul indice que j'ai pu trouver vis à vis de cet anneau est qu'il est cerclé d'une mèche de cheveux qui appartiennent à une nymphe. Je ne suis pas une experte, mais il m'a toujours sembler que ces créatures n'étaient pas malfaisantes à ce point – mais une fois encore, quand je repense aux fées rencontrées dans ce vieux fort elfique en ruines …

Ecrire cette lettre me permet de me vider un peu la tête et de récupérer de ce combat éprouvant. Je suppose que nous allons camper à proximité de la grotte et finir de l'explorer demain, avant de rentrer vers Fortlonde. Torrekha dit qu'un tertre errant se trouve dans une caverne proche, cela nous permettra d'obtenir les composants rechercher par l'alchimiste du gué de Tatlz', au moins.

Sur ce, je te souhaite bonne réception de cette lettre, et en profite pour conclure d'une façon un peu cavalière. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

Le fait est que je ne t'ai jamais assez remercié de m'avoir recueillit, il y à toutes ces années. Sans toi, sans les gens de la caravane, je n'aurais jamais eu l'opportunité de devenir quelqu'un, de fonder un territoire, de devenir une magicienne capable … Je t'aime, mon oncle. De tout mon cœur. Et je compte bien payer un jour la dette que j'ai envers le clan avec bien plus que des mots.

D'ici là, porte toi bien et sache que si je peut, par quelque moyens que ce soit, te rendre service, alors n'hésite pas à demander. Je te doit tout.

Ta nièce,

Talya.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

YES!
Super! Merci pour les résumés des parties où j'étais pas là! Et pour le compliment fait à mon perso!
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berolson
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par berolson »

Toujours aussi sympa !
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Yop, résumé de la dernière session ici :


Oncle Deivon,

une fois de plus, je m'excuse de ne pas t'avoir envoyé de nouvelles plus tôt, mais ces trois derniers mois ont étés très chargés pour moi. Entre la gestion des affaires de notre royaume (avec la surcharge ajoutée par l'entrée du gué de Tatlz' dans les « possessions » d'Havendale), l'entraînement de ma jeune disciple Créarie et mes obligations journalières … disons que j'ai eu assez peu de temps pour moi. La rançon du succès, comme on dit – note que je ne vais pas m'en plaindre. Mes camarades et moi-même avant assez sués sang et eau pour parvenir à établir un état viable.

En tout les cas, sache que la suite et fin de l'exploration de la tanière de l'ours-hibou géant s'est bien passée. Du moins, si l'on omet une rencontre inattendue entre Torekkha et un duo d'ettercaps, accompagnés de leurs serviteurs arachnides. Cependant, ces créatures furent rapidement défaites. Je comprend mieux, à présent, ce que disais grand-mère Zénovia pendant mon apprentissage : « il n'est pas de problèmes qu'une bonne boule de feu ne puisse régler ».

En tout les cas, notre retour à Fortlonde fut triomphal, puisque nous avions eu le bon sens de revenir avec le crâne de la bête, qui s'en alla rejoindre nos autres trophées de chasse à la taverne. Eu égard à sa taille, le crâne fut converti pour devenir une décoration englobant la cheminée de la grande salle. Nous nous sommes également fait un devoir de remettre en état les demeures ravagées par la bête. Nous ne pouvions décemment pas laisser autant de nos citoyens sans foyer.

Je doit également préciser quelque chose pour clore cette affaire. Je te parlais, dans mon dernier courrier, de cet anneau maudit qui avait été la cause de nos soucis. Il ne nous fallut pas longtemps pour nous mettre d'accord et décider de détruire cet objet hautement dangereux. Et sur le coup, le jeter dans le métal en fusion de la fonderie nous semblait une bonne idée.
Mais il y eu comme qui dirait un retour de flamme : a peine avions nous jeté l'anneau dans le bac qu'il provoqua une déflagration d'énergie arcanique, projetant de l'or et de l'argent liquide aux alentours, endommageant le conduit principal de la fonderie (ainsi que nos propres personnes). Ce fut le moment que choisit Nyphadora Muse-d'ambre pour se présenter à nous.

Tu te demande sans doutes qui se cache derrière ce nom bien étrange, n'est-ce pas ? Hé bien, sache que Nyphadora est une lyrakienne, appartenant au peuple des azata. Les azata sont des créatures venant du plan de l'Elysée, partageant toutes un amour profond pour la liberté et d'humeur joyeuse. Dans le cas de Nyphadora, il s'agit d'une petite humanoïde guère plus haute qu'une grosse citrouille, dotée d'ailes de papillons.

Celle-ci nous expliqua que nous venions de faire une énorme erreur, car cet anneau avait été spécifiquement enchanté pour provoquer une catastrophe en cas de tentative de destruction. Selon elle, tout était lié à la mèche de cheveux de nymphe enroulée autour de l'anneau : soit la créatrice de cet anneau avait volontairement placé cette mesure de sécurité, soit elle l'avait ajouté sous la contrainte. En tout les cas, cela ajouta encore plus au mystère posé par cet anneau. Soit une nymphe nous en veut, soit quelque personne malfaisante dispose d'une pareille fée sous sa coupe …

Quoiqu'il en soit, Nyphadora à décidé de rester pour nous aider, et nous avons établit un lien très fort toute les deux. Non, pas ce genre de lien là, vieux cochon ! Je veut dire par là qu'elle s'est liée à moi et moi à elle, devenant l'équivalent d'un familier pour moi. Tu demandera à grand-mère pour les détails (ou à Enyos, si ce fainéant à pris la peine d'étudier ce sujet – ce dont je doute).

Je ne sais pas vraiment pourquoi elle est venue à nous à ce moment là, mais j'ai choisit de voir cette petite créature comme une manifestation du bon plaisir de Desna à notre égard, et sa présence à quelque chose de réconfortant lorsque je doute de la marche à suivre dans la gestion de notre royaume.

Notre royaume, justement, parlons-en ! Ces trois derniers mois ont été chargés en activités. Loy Rezbin, le bourgmestre du Gué de Tatlz' est devenue notre nouveau grand érudit (il est remarquablement instruit pour quelqu'un aux origines si modestes) et Torrekha est du coup devenue notre nouvelle grande prêtresse, un poste qu'elle souhaitait occuper depuis longtemps.
Jod n'a pas vraiment eu de difficultés à abandonner son ancien poste, puisque ne plus être membre de notre conseil lui laisse désormais tout le temps qu'il souhaite pour s'occuper du temple de l'élan. En ce qui concerne les conquêtes, nous avons élargies nos frontières, intégrant d'ailleurs le temple lui-même et le gisement de souffre de la mouffette dans nos possessions. Nous avons d'ailleurs construit une carrière pour exploiter ces gisements au mieux, et ajoutés une nouvelle scierie près du Gué de Tatlz'.
Histoire de bien faire le travail, nous avons également construit une nouvelle portion de route, permettant au Gué de Tatlz', au temple et à la carrière d'avoir un chemin directe menant à Fortlonde. Nous avons, enfin, fait construire une prison à Fortlonde et au Gué de Tatlz' (ainsi qu'une salle de bal au Gué, au grand ravissement de maître Tamir).
Enfin, nous avons investit dans nos forces armées, équipant nos troupes d'armes à distances (ces dernières nous ayant cruellement fait défaut dans la bataille contre les worgs et les trolls).

Comme tu peut le voir, Havendale grandit, et ce n'est pas pour me déplaire ! Je doit d'ailleurs ajouter que nous avons reçu une nouvelle visite du baron Varn durant ces trois mois, renforçant encore un peu plus nos liens avec lui. Ce dernier nous à dit (avec un soulagement palpable) que les tensions avec les centaures étaient en train de s'apaiser. Je ne peut que lui souhaiter d'avoir à présent un développement aussi prospère que le notre.

Voilà pour le bilan de ces trois derniers mois ! J'espère que le commerce à été florissant pour toi aussi, et que tu n'a pas rencontré de problèmes majeurs sur les routes.

Ta nièce,

Talya.

PS : tu trouvera joint à cette lettre un dessin au fusain représentant une des caravane de notre peuple : c'est un cadeau de Nyphadora, qui t'envoie ses salutations.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Toujours agréable à lire!
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Merci bien ! :amen:
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par berolson »

:bien:
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Non, vous ne rêvez pas, le résumé est fait à peu près dans les temps, pour une fois. Champagne !

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Oncle Deivon,

c'est depuis la chaleur fort appréciable de ma chambre que je t'écris cette lettre. J'espère que l'hiver n'est pas trop rude pour vous autres, là dehors. J'espère aussi que le froid à au moins la décence de garder les bandits de grands chemins et autres parasites du même genre hors des routes que vous empruntez.

En ce qui concerne les marches de Narl, l'hiver est des plus âpre, et nous avons eu l'occasion de vivre la rudesse de la nature en premier plan, accompagné de notre nouveau compagnon de voyage. En effet, Akiros, le chef de la milice de Fortlonde, nous accompagne à présent dans nos explorations. C'est suite à la demande de Torekkha qu'il à rejoint notre petit groupe, et je doit dire que sa présence est des plus rassurantes. C'est un épéiste de talent, qui semble de plus avoir trouvé pardon pour ses actes passés aux yeux d'Erastil. Ses pouvoirs de paladin lui sont en effet revenus.

Alors qu'en est-il de mes péripéties habituelles, te demande-tu ? Hé bien il ne s'est finalement pas passé grand chose depuis la dernière fois.

Une fois la saison des pluies passées dans les marches de Narl, nous avons décidés de rendre visite à la dryade Tyressia, pour l'interroger sur l'éventuelle présence d'une nymphe dans la région. Elle nous assura qu'elle n'avait aucun indice sur le sujet, mais il était évident qu'elle mentait. Elle semblait également terrifiée et cherchait à écourter la conversation à tout prix. Tout au plus nous parla t-elle de « la cour sombre des fées », une assemblée regroupant les fées les plus maléfiques et sadiques qui soient. Un groupe à même d'attirer le genre de créatures que nous avions croisés par le passé dans ce vieux fort elfique en ruine. Nous purent également apprendre que les barrières entre le monde des fées (« le premier monde ») et le notre étaient particulièrement fines sur ces terres. Ceci expliquait la profusion de créatures féeriques dans le coin.

Pour obtenir plus d'informations, je faisait appel aux pouvoirs de divination de Nyphadora, mais cette-dernière subit un contrecoup violent, et la pauvre se retrouva littéralement assommée à l'issue de sa transe. Nous purent toutefois apprendre que Tyressia connaissait bel et bien cette mystérieuse nymphe.

Comme tu peut le voir, le mystère ne fait que s'épaissir, et j'ai bien peur que nous n'ayons aucun moyen de prendre les devants pour la suite. Nous sommes, semble-t-il, condamnés à attendre que notre Némésis passe à l'action, en espérant réagir assez vite pour limiter la casse. Et si le sujet m'inquiète, celui qui semble le plus concerné dans la bande est Selthyel. Ces histoires de fées maléfiques semblent le rendre plus taciturne que d'habitude (si la chose était encore possible). Et bien entendu, il refuse catégoriquement de parler quand j'essaye d'aborder le sujet avec lui. Il sait probablement quelque chose, mais quoi ?

Je reste persuadée que, sous ses dehors bourrus et égoïstes, il s'est fait à notre groupe. Malgré ses plaintes, il est toujours là lorsqu'il y à du danger, et il donne autant de sa personne que n'importe qui d'autre. J'espère donc que ses inquiétudes, ses craintes, ne le perturberons pas lorsque nous serons à nouveau dans une situation difficile (oui, je me projette un peu, mais franchement … depuis le temps, tu devrais savoir que nous avons un don pour nous fourrer dans le pétrin en permanence, mon oncle).

Pour changer de sujet, sache que nous avons poursuivis notre exploration des marches de Narl, à tel point que nous avons presque finis de cartographier la région ! Par contre, en dépit de nos longs et nombreux voyages, nous n'avons jamais revu les gnomes de l'expédition Narthropole, ce qui m'inquiète beaucoup. J'espère qu'il ne leur est rien arrivé.

Pour résumer nos deux semaines d'exploration, je dirais juste que c'était une très mauvaise idée que de se lancer dans pareille activité en période hivernale ! De fait, nous avons été bloqués pendant plusieurs jours par un terrible blizzard qui nous aurait causé de sérieux problèmes, si mes camarades ne disposaient pas de magie capable de lutter contre le froid.

Nos allées et venues nous ont menés à combattre deux des «célébrités» des marches, à savoir le monstrueux hodag, terreur des chasseurs, et le « seigneur de la forêt ». Ce dernier n'était d'ailleurs qu'un « simple » drake des forêts, et non un dragon vert comme nous le pensions à l'origine. La bête tenta de nous prendre en embuscade en jaillissant de sous un tas de neige, mais c'était sans compter sur la vigilance de Miranda, qui abattit la créature d'une unique frappe, tranchant sa tête d'un coup de hache puissant !

Voilà donc pour les dernières nouvelles. Au niveau de Fortlonde, je suis fière de t'annoncer que nous avons étouffer dans l'oeuf la création d'un réseau de distribution de drogues, nous donnant l'occasion d'étrenner les cellules de notre prison toute neuve.

Je pense que nous allons rester bien au chaud entre les murs de notre capitale jusqu'à la fin de l'hiver, et quand les neiges auront fondus, nous finiront d'explorer la petite zone qui nous reste à voir dans les marches de Narl. Et une fois que ce sera fait … hé bien, je pense que nous resterons un peu plus sédentaires pour développer notre jeune royaume. En espérant que cette maudite nymphe nous laisse faire,bien entendu.

Sur ce, je te laisse, mon oncle, et te souhaite à nouveau du courage et de la chance sur les routes.

Ta nièce,

Talya.

PS : si jamais Yarianah fait d'autres tirages du tourment à propos de Selthyel, je ne serait pas contre de savoir ce que les cartes en disent. Il m'inquiète vraiment.
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luthiel
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Super chouette à lire, comme toujours!
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scordellamor
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par scordellamor »

bon oui je l'ai tranché d'un coup, mais bon il faisait froid, fallait que je me réchauffe, j'ai pensé que c'était une buche de bois a préparer pour la cheminée :siffle:
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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

C'est marrant que tu dise ça, dans la première version de ce résumé, j'avais fait une métaphore avec le drake dans le rôle de la bûche, et Miranda dans le rôle du bucheron. Comme quoi ... :mrgreen:
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Non, vous ne rêvez pas, voici enfin la mise à jour des résumés en retard. Qui seront surement lu en diagonales vu la tartine de texte que ça représente, mais bon, depuis le temps, vous devriez le savoir : je ne sais pas faire court.

----

19ème lettre :

Oncle Deivon,

mes plus sincères excuses pour ne pas t'avoir envoyer de nouvelles plus tôt que cela. Je suis désolée d'avoir négligé mes devoirs auprès du clan ces derniers mois, mais nous avons eu énormément de travail avec l'extension et la gestion de notre royaume … A tel point que tu ne m'en voudra pas, je l'espère, de te souhaiter une bonne et heureuse année 4702 alors que la moitié de celle-ci est déjà passée !

Je passerais rapidement sur l'agrandissement d'Havendale. Je doutes que le résumé de longues et problématiques réunions du conseil – ainsi que des menus détails à prendre en compte dans notre expansion – soit des plus passionnant. Nous avons eu notre lot de petits problèmes et de petites victoires, comme toute nation naissante qui cherche à prospérer. Retient en juste que rien d'extraordinaire n'est arriver.

Le sensationnel se trouvait plus du côté du Brevoy, en ce début d'année, avec la volonté affichée de Noleski Surtova de prétendre au trône. Tu imagine bien que nous avons sentis ces répercussions chez nous, avec une appréhension certaine. Les choses commencèrent au mois de Pharast, lorsque nous reçurent une correspondance de notre voisin et allié, le baron Varn. Il nous indiqua que les vieilles vendetta familiales entre nobles reprenaient de plus belle au pays, ajoutant que la sœur du régent, Natal Surtova, se préparait à visiter le Restov pour obtenir de façon clair et définitive l'allégeance des seigneurs des épées. Tu à du avoir vent de ceci, j'imagine, mais la suite des événements fut beaucoup plus inquiétante pour nous : Varn nous envoya une seconde missive au début du mois de Gozran : Natal Surtova venait visiter Varnhold … et nous serions les prochains à recevoir « l'honneur » de l'accueillir.

Ce qui se passa ensuite au début du mois de Desnus, tu le sais bien, puisque toi et la famille vinrent nous rendre visite lors de la commémoration des deux ans d'existence d'Havendale. Et une semaine après cela, Natal Surtova et son escorte étaient à nos portes. Enfin, quand je dit une escorte … le terme « bataillon » serait plus juste. On dénombrait en effet plus de 300 personnes – des serviteurs, domestiques et autres larbins que la noblesse aime tant traîner à ses basques (sans oublier ces parasites de sycophantes) … mais aussi un nombre de chevalier suffisant pour que l'on s’inquiète.

La sœur du régent était également flanquée de Dremal Orlovski, fils de Paul Orlovski. Les rumeurs que j'avais entendu sur ce bâtard le décrivaient comme un être frustre et bas du front. Elles étaient en dessous de la réalité. Mais sa simple présence était intrigante. Les Orlovski s'étaient-ils ralliés aux Surtova ? Ou bien Dremal voyait-il l'occasion de faire oublier son statut de bâtard en apportant son aide à la famille régente du Brevoy ?

En tout les cas, il n'est pas exagéré de dire que le contact avec Natal Surtova fut glacial. Ses chevaliers ne cherchaient même pas à cacher qu'ils étudiaient nos défenses sous tout les angles, et elle-même semblait se plaire à nous rabaisser constamment au statut de petit province insignifiante composée de paysans ignares. L'essentiel de nos échanges se concentra rapidement sur le Rost et ce qu'elle appelait « sa trahison ». Elle nous fit également la réflexion que nous avions outrepassé nos droits à établir un royaume aussi grand sans l'accord explicite du Brevoy.

Je serait claire, mon oncle : j'ai détesté cette femme dès le premier regard, et elle n'a rien fait pour se rendre agréable. Qui plus est, elle venait sur notre territoire pour nous placer une dague sur la gorge, et nous ordonner de nous soumettre à son frère, un homme qui outrepasse ses attributions de régent depuis trop longtemps déjà ! Mes camarades et moi-même furent tous du même avis : nous n'avions pas suer sang et eau et investit deux ans de notre vie à former un royaume pour l'abandonner à des gens qui ne le méritaient pas.

Bien entendu, notre réponse fut enrobée des formes et des politesses nécessaires. Nous mirent en avant le fait que si nos racines étaient au Brevoy, nous avions depuis fondé Havendale comme un état indépendant, et de fait, neutre vis à vis de la guerre qui approchait. Cette réponse provoqua une fureur froide chez Natal Surtova, qui repartie avec l'intégralité de ses suivants avant même que la journée ne se soit écoulée. Elle ne sera restée au final qu'une poignée d'heures à Fortlonde. Quelques heures seulement pour mettre notre nation en péril …

A noter qu'elle eu également un entretient privé avec Selthyel avant son départ. A ma grande surprise, il nous confia de quoi il en retournait, lui qui aime d'habitude cultiver ses secrets. Il se trouve qu'il à une sœur vivant au Brevoy, tentant visiblement de réclamer quelque riche héritage familiale ainsi qu'une position confortable dans la société.
A choisir entre sa sœur et Havendale, il décida de prioriser Havendale, arguant que sa sœur avait eu sa chance, quoi que cela puisse signifier.

Inutile de te dire que, après cette visite, nous avons orientés la dépense de nos caisses dans la levée de troupes et la construction de fortifications aussi bien à Forltonde qu'au gué de Tatlz. Au moins, je me dit que nous formons tous un front unis contre les menaces des Surtova. Et si jamais une guerre éclate bel et bien, je pense qu'ils auront bien des priorités à gérer avant de tourner leur regards sur nous.

Quoi qu'il en soit, mon oncle, je t'en conjure, prend garde à toi à partir de maintenant. Les Surtova ont les moyens de s'informer sur les dirigeant de notre conseil, et je m'en voudrait terriblement s'il t'arrivait quelque chose par ma faute.

Prend bien soin de toi et ne t'inquiète pas pour nous, nous feront face à tous ce que ce roi auto-proclamé de Noleski Surtova pourra nous envoyer !

Ta nièce,

Talya.


20ème lettre :

Oncle Deivon,

j'espère que le climat politique actuel au Brevoy ne perturbe pas trop tes affaires commerciales. De notre coté, nous continuons à nous préparer pour les inévitables représailles que les Surtova ne manqueront pas de nous faire subir. Nous assurons également nos arrières : depuis ma dernière lettre, nous avons pu contacter le baron Varn, et si ce dernier à, officiellement, courbé l'échine devant Natal Surtova, il nous à avouer que c'était plus par nécessité que par volonté. Son domaine est en effet bien moins étendue que le notre, et refuser de se plier aux exigences des Surtova aurait signifier l’annihilation de Varnhold dans un délais très bref.

Le baron est donc de notre côté, ayant réaffirmer plus que jamais sa volonté d'être notre allié. D'ailleurs, afin de faciliter le transport de troupes entre nos deux nations, nous avons repris nos manteaux d'explorateurs pour tenter de cartographier le chemin de la passe montagneuse entre Havendale et Varnhold, à l'est.

Je doit dire que cela m'a fait beaucoup de bien de repartir en extérieur. Certes, je déplore (et déplorerais) toujours le manque de confort lié à ces expéditions, mais au moins elle me permettent de penser à autre chose. En tout les cas, notre premier voyage dans les montagnes nous aura fait découvrir de grandes cascades (plus de quinze mètres de haut!) s'étalant sur une large zone. Finalement, nos efforts finirent par être récompensés quand, au sortir de la passe, nos yeux se posèrent sur une tour de gué construite par le baron Varn.

Les jours suivants, nous décidions de les passer au sein de la communauté de Varnhold. L'hospitalité du baron était toujours aussi sympathique. L'ambiance était d'ailleurs plus calme que lors de notre dernière visite : les centaures avaient cessés leur guerre d'escarmouche avec les colons pour aller – semble-t-il – ailleurs. La disparition de cette menace constante avait été un soulagement bienvenue. Le baron signa également un accord pour nous donner toute autorité à coloniser la région à l'ouest des montagnes bordant Varnhold. Il semblerait que Varn soit conscient de ses difficultés à développer sa nation, et agisse en étant plus guidé par la logique que la fierté. Plus le temps passe, et plus j'apprécie cet homme de parole.

Ensuite, il fut bien temps de reprendre nos expéditions en pleine montagne. Nous y découvrirent une antique tour de garde qui ne pouvait être que d'origine naine. Un autre vestige de la présence du clan Varin dans la région ? En tout les cas, un rock avait installé son nid au sommet de la tour en ruine, et aucun de mes camarades ne souhaitait se frotter à cette volaille titanesque pour le moment. Nous reprirent donc le chemin de Fortlonde, pour retourner à nos devoirs de dirigeants.

Ce début du mois d'Erastus fut l'occasion pour nous de recevoir la visite d'un étranger masqué qui s'avéra être Trenibor Caulverse, l'écuyer du Restov qui nous avait confié notre charte d'exploration des terres volées il y à deux ans déjà. Il venait nous rassurer, expliquant que le Restov n'avait aucunement l'envie de prendre quelque mesure que ce soit contre nous. Mais ils étaient toutefois obligés de nous désavouer pour maintenir leur statut-quo avec le Brevoy. Nous ne devions également pas nous attendre à quelque soutient que ce soit. Tout au plus nous promit-il de nous prévenir si des forces armées venaient à se mettre en route vers Havendale. C'est mieux que rien ,je suppose : « A cheval donné, on ne regarde pas les dents » …

Après cette visite et nous être acquittés de nos obligations habituelles, nous avons repris le chemin de la passe montagneuse afin de l'explorer avec plus d'assiduité. Le tout en prenant bien soins d'éviter les rock - pour ma part, je lui aurait bien volé dans les plumes, mais bon … Ceci dit, notre voyage fut tout de même émaillé de combats, puisque nous eurent à subir l'embuscade d'une bande d'éttercaps guère malins en bordure d'un ravin. Le lendemain, nous repartions en urgence à Fortlonde : Selthyel avait fait des cauchemars durant la nuit, ou il voyait Fortlonde en flammes. Ses descriptions étaient de fait suffisamment réalistes pour nous donner envie d'écourter notre escapade montagnarde.

Sur le chemin du retour, Selthyel nous expliqua d'ailleurs qu'il faisait des cauchemars depuis que nous avions détruit l'anneau avec des cheveux de nymphe enroulé autour. Il nous avoua tout de go que, dans ses rêves, la nymphe n'avait de cesse de lui ordonner de nous tuer tous … Charmant, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si je doit m'inquiéter d'avoir un potentiel assassin à mes côtés en permanence, ou si je doit être rassurer par le fait qu'il nous ait tout avoué. Au pire, si il lui vient un jour l'envie de nous planter une dague dans le dos, Miranda n'aura trop de mal à l'étaler par terre d'un coup de brise-terre …

Une fois revenu à Fortlonde, tout le monde fut soulagé de voir que la vie continuait comme avant, sans même le plus petit brûlot aux alentours. La seule « menace » à gérer fut une querelle entre Oleg et Lili, notre intendante auto-proclamée. Zvetlana était de nouveau enceinte, et Lili invectivait Oleg sur le fait qu'il était inconscient de sa part de continuer à faire ses aller-retours mensuels à son comptoir, au vu du climat politique actuel et de sa proximité avec le Brevoy. Le problème fut solutionner (et le couple des Lefton apaisée) lorsque nous décidâmes de transformer le comptoir d'Oleg en un petit fortin doté d'une garnison de cavaliers, apte à se défendre contre d'éventuels envahisseurs.

Et c'est tout pour les dernières nouvelles ! Je me doit de conclure cette lettre ici, et te dit à bientôt, mon oncle.

Ta nièce,

Talya.


21ème lettre :

Oncle Deivon,

c'est avec une main tremblante de rage que j'écris cette lettre. Comme je te disait les fois précédentes, je m'attendais à ce que le Brevoy nous fasse subir quelque coup bas ou trahison mesquine. Mais je ne m'attendais pas à être touchée aussi directement. En ce début de mois, alors que je faisait paisiblement quelques achats sur les marchés de Fortlonde, accompagné comme toujours de la petite Nyphadora, j'ai subit l'agression d'une bande de quatre rufians. Moi, grande diplomate du royaume, attaquée en plein jour, dans notre propre capitale, au yeux de tous !

Il était évident que mes agresseurs cherchaient à me prendre vivante, usant de poisons somnifères et d'armes non létales. Heureusement, je su résister aux toxines suffisamment longtemps pour me défendre et disposer d'eux. Mais sans l'aide de Nyphadora, je ne sais pas si je m'en serait sortie … Oh, comme je fulmine quand je repense à cette agression, mon oncle !
Un interrogatoire en règle permis d'apprendre que ces raclures étaient mandatés par Dremal Orlovski, le bâtard qui nous avait rendu visite en compagnie de Natal Surtova. Je n'ai pas honte de dire que ces kidnappeurs en devenir furent vites jugés et exécutés. Au moins, la réaction de nos concitoyens me rassura sur le fait que j'étais quelqu'un d'apprécié au sein du gouvernement … Je te jure que si je me retrouve un jour devant ce butor, j'invoquerais la pire créature qui soit pour qu'elle s'en fasse son casse-croûte !

Ceci étant dit, je ne peut m'empêcher d'éprouver des craintes. Nous savons tout les deux pourquoi c'est moi et pas un autre membre du conseil qui à été victime d'une tentative d'enlèvement … J'imagine mal mes chers frères et sœurs êtres derrière cette agression (quels intérêts auraient-ils à me voir revenir ? C'est Eleanore elle-même qui m'a aidé à prendre le large à l'époque, et je doute que ce soit sa volonté de me voir revenir à la maison …).
Non, cela doit venir de père. Je me doutais que mon poste de grande diplomate d'Havendale me ferait forcément reconnaître à un moment donné, mais je ne m'attendais pas à une réaction aussi brutale. En tout les cas, je compte bien lui faire comprendre que je ne suis plus un de ses pions, qu'il peut pousser dans la direction qu'il veut, selon son bon plaisir !

Enfin, passons a autre chose – je pourrais noircir des lignes et des lignes de parchemin pour exprimer toute la haine que je ressent actuellement !

Faute d'avoir vu Fortlonde brûler, en dépit des rêves de Selthyel, nous repartirent en expédition dans les montagnes, avec comme priorité de se débarrasser du rock avant de faire quoi que ce soit d'autre.
La bête nous offrit un combat à la mesure de sa taille impressionnante, et sa mort nous rapporta un butin constitué de trois œufs énormes, mais non fertilisés. Peu nous importait sur le moment : nous étions plus intéressés par le montant de nourriture brute que ces œufs représentaient.

Dans les jours qui suivirent, nous remontions la source de la rivière connue sous le nom de « La crochue ». Du sommet des montagnes, nous purent apercevoir au loin les marches argentées et son lac à la forme curieuse, en forme de griffes colossale à trois pointes. Les légendes locales disent qu'il s'agit d'une empreinte laissée par un vénérable dragon d'argent, mais c'est impossible : aucune créature ne peut être aussi grande, pas même le mythique Oliphant de Jandelay …
Quoi qu'il en soit, les berges de ce lac furent notre étape d'exploration suivante, et nous y découvrirent entre autre un bassin de boue bouillonnant, qui servait d'habitat à d'étranges créatures, sorte d'humanoïdes fait de boue – une forme d'élémentaires inférieurs, peut-être ? Toujours est-il qu'ils ne nous posèrent pas de soucis majeurs. Une étude approfondie de cette boue nous permit de voir qu'elle était riche de nombreux minéraux, et serait une bonne ressources à exploiter. Et nous firent également la découverte macabre d'un corps momifié au fond du bassin.
Il s'agissait visiblement d'un capitaine de la cavalerie Taldorienne, membre des fameuses armées d'exploration d'antan, ce qui datait ce corps comme étant vieux de plus de 200 ans ! Nous lui donnèrent une sépulture digne de ce nom, et récupérions sur lui une étrange idole en forme de crâne ricanant. A ce jour, nous n'avons pas encore identifiée la provenance ou l'origine de cet objet.

Les dix jours suivants furent consacrés à l'exploration de la région alentours, riche en collines. En dehors de l'assaut surprise mené par une manticore en vadrouille le huitième jour, nous ne découvrirent rien de particulier.
De retour à Fortlonde, notre set d'oeufs géants attirèrent l'attention, et Jamri Garbosken – le gérant de notre auberge locale – proposa d'organiser un « festival de l'omelette », rien que ça ! Décision fut prise d'organiser l'événement, ne serait-ce que pour redonner un peu de joie de vivre à nos concitoyens dans cette période difficile. Et ma foi … je doit dire que je sous-estimais l'attrait que peu avoir une omelette géante sur les gens ! Des centaines de personnes firent le déplacement à Fortlonde, et ce fut une sacrée fête.

D'ailleurs, je me doit de t'avouer une chose mon oncle. Tu te souvient du commandant Garess, le chef de nos troupes armées ? Héééé bien … inutile de tourner autour du pot, je pense que tu t'en doutais depuis un moment … mais je n'aurais rien contre le fait d'avoir une relation stable et sérieuse avec lui. Voilà, je l'ai dit !
Il prit ma déclaration avec son sérieux et sa réserve habituelle. Je pense que mes petits écarts sur la boisson tendaient à le maintenir à l'écart jusque là, aussi je lui ait promis d'être plus modérée à l’avenir (au contraire de ma camarade Thorekka qui finit complètement cuite à la fin du festival de l'omelette). Garess est un homme de la vieille école, et je pense que je vais vraiment devoir lui prouver que je souhaite quelque chose de durable avec lui, mais je l'aime, et je suis prête à faire tout les efforts qu'il faudra.

Voilà, comme tu le vois, la situation devient un peu plus compliquée à gérer au fil des semaines, mais j'ai confiance en mes camarades et en notre peuple. Et si la vie sur la route avec toi et les autres m'a appris quelque chose, c'est que même le plus violent des orages finit par céder la place au soleil.

Ta nièce,

Talya.


22ème lettre :

Oncle Deivon,

j'espère que cette lettre à pu te parvenir dans les meilleurs délais, et que toute la famille se porte bien. De notre côté, ce mois de Rova à été l'occasion de recevoir un visiteur inattendu. En effet, deux jours durant, nous avons accueillit à Fortlonde un de nos voisins distant, le roi Irovetti de la nation du Pitax.

J'avais toujours entendu parler de l'homme comme d'un conquérant farouche, et je doit avouer qu'il à un physique marquant – celui d'un guerrier habitué aux champs de bataille. Cependant, les raisons de sa visite étaient au mieux douteuses. Il devint rapidement évident qu'il suivait avec intérêt notre conflit avec le Brevoy, tel un vautour attendant de plonger sur le camps le plus faible au moment opportun. Charmant …

Après sa visite, nous décidions de retourner explorer les montagnes à l'est, avec l'espoir de trouver plus de traces du clan Varin. Thorekka souhaitait ardemment découvrir un maximum de choses sur le passé de son clan et les raisons de son extinction alors qu'il dirigeait autrefois un territoire très étendue.
(Oh, et accessoirement, j'ai aussi envoyer un courrier à la loge des éclaireurs de Caliphas, en Ustalav, concernant cette idole de pierre trouvée dans la marre des hommes de boue – peut-être sauront-ils nous indiquer les origines de cette statuette?).

Notre nouvelle expédition montagnarde dura 5 jours, durant lesquels Selthyel n'eut de cesse de faire des cauchemars. Nous ne découvrirent rien de spécifique, et durent défendre chèrement notre vie contre une créature-plantes immense, un attrape-mouche géant. Au matin du 6ème jour, non seulement Selthyel mais également Thorekka nous dirent avoir (re)fait un cauchemar à propos de Fortlonde en flammes. Pour que mon amie naine soit également concernée, il s'agissait sûrement cette fois d'un avertissement envoyé par le terrible cerf blanc, et pas seulement le fruit de l'esprit torturé de Selthyel.

Nous nous empressâmes donc de retourner à Fortlonde au plus vite. Trois jours plus tard, c'était chose faites, et nous purent constater que l'avertissement du héraut d'Erastil n'était pas exagéré. Le Brevoy avait en effet décider de passer à l'action, envoyant une troupe d'une centaine de chevaliers Issiens, flanqués d'une compagnie de 200 mercenaires du chapitre de la Griffe rouge en bordure de nos terres. Le fort-comptoir d'Oleg était assiégé, et certaines de nos fermes avaient été ravagés et pillées.

A l'heure ou je t'écris ces lignes, c'est le branle-bas de combat au château, d'autant que Garess eu la bonne idée de contacter le baron Varn lorsque les premiers rapports d'attaque parvinrent à Fortlonde.
La réponse du baron fut courte, mais significative de son caractère : « Advienne que pourra, je vous rejoindrait sur le champs de bataille ».

Et quant à moi, je vais devoir écourter cette lettre ici. Nous allons organiser nos troupes, et demain, nous entamerons la marche pour aller au front. Puisse Desna nous sourire.

Quoiqu'il se passe sur le champs de bataille, cela aura des répercussions au Brevoy, alors tend l'oreille au cours de tes voyages mon oncle, et n'hésite pas à dire que – peu importe le vainqueur des combats futurs – nous aurons lutés pour nos convictions.

Ta nièce qui t'aime,

Talya.


23ème lettre :

Oncle Deivon,

j'espère que cette lettre aura le mérite d'apaiser ton cœur en te faisant savoir que je suis toujours en vie et bien portante.

La bataille contre les troupes du Brevoy fut rude, mais nous furent victorieux. Contrairement au gros des armées adverses, composées de mercenaires ne désirant que solde généreux et pillage, nos hommes se battaient pour leur patrie et leur famille. Et je veut croire que c'est ce qui fit que notre victoire fut si écrasante.

Je n'en menais pourtant pas large, lorsque nous étions sur la route, à cheminer vers le comptoir fortifiée d'Oleg. Seule la présence du commandant Garess et de mes compagnons d'arme me donna le courage d'avancer. Sans compter que nos adversaires étaient bien plus nombreux que nous – nous comptions sur les troupes de Varn pour égaliser la balance, mais nous n'avions aucun moyen de savoir s'il arriverait à temps pour nous prêter main forte.
Une fois sur place, la vue de nos fermes en ruines et du comptoir assiégé me serra le cœur.

Le chef des troupes Breviennes, le baron Lorick de Sinac, eu au moins la bienséance de proposer des pourparlers diplomatiques avant de guerroyer. Mais ces négociations ne menèrent à rien : le baron de Sinac était certes un homme d'honneur et de loyauté, mais c'était également un rustre suffisant et grossier. Ses insultes sur ma personne coupèrent court à tout compromis, et il semblait certain de remporter la victoire sans effort.

Et il semblait connaître mon passé. Je suppose que c'était inévitable, avec la tentative d'enlèvement avortée des Orlovski. Combien de temps avant que mes camarades ne découvrent mes véritables origines ? Par Desna, faites que ce jour n'arrive jamais. Je ne sais pas si j'aurais le courage d'affronter leur regard, quand ils comprendront à quoi sont du une partie de leurs problèmes …

Mais revenons au sujet principal. Après notre entrevue inutile avec le baron Sinac, il fut difficile de trouver le sommeil cette nuit là. Et au petit matin, ce fut la mêlée générale.
Je ne pourrait pas te décrire les mouvements de troupes et par quel tactique nous en vinrent à remporter la victoire – les choses de la guerre me sont totalement étrangères. Je te dirait juste que, en comparaison de l'affrontement avec les trolls, la bataille était plus … ordonnée ? Méthodique ? Pour autant qu'une telle boucherie puisse être ordonnée, bien sur.

Le point principal à retenir fut que, quand il sentit le vent tourner, Lorick de Sinac tenta le tout pour le tout : brisant nos rangs avec trois de ses vassaux, il chargea notre petit groupe. Sans doutes espérais-t-il que notre mort cause un vent de panique au sein de notre armée. L'affrontement fut des plus rude, le baron et ses hommes nous changeant des monstres solitaires ou des bandits sans tactique que nous avions l'habitude d'affronter.

Sinac succomba sous nos coups, et sa mort sonna la débandade chez nos adversaires. Les troupes Bréviennes étaient vaincues, et nous avions de notre côté perdu notre unité d'archers et la moitié de nos troupes régulières. Cela n'entama pas pour autant le moral de nos troupes qui exulta de joie.

Une interrogation restait cependant : ou étaient les troupes du baron Varn ? Thorekka proposa d'utiliser ses pouvoirs de druidesse pour se changer en aigle et voler en direction de Varnhold pendant que nous rentrions à Fortlonde avec nos troupes. Elle revint une poignée de jours plus tard, et nous décrivit une situation aussi étrange qu'inquiétante.

En un mot : les habitants de Varnhold semblaient purement et simplement avoir disparu des royaumes fluviaux. Mon amie nous décrivit d'une voix angoissée les rues désertes de Varnhold, ses demeures visiblement abandonnées, les seuls « habitants » restant se limitant aux animaux de ferme et aux chevaux de guerre, errant ça et là sans personne pour s'occuper d'eux.
Les questions abondent, et je n'arrive pas à trouver quelque réponse qui soit satisfaisante. Qu'a t-il pu se passer là bas ? S'il avait s'agit d'une attaque des centaures ou de représailles préventives de la part du Brevoy, il y aurait eu des traces de combat. Mais Thorekka nous assura que les lieux semblaient avoir purement et simplement désertés.

Tu conviendra, mon oncle, qu'il s'agit là d'un mystère pour le moins glaçant, et qui n'est pas sans rappelé la disparition subite des Rogarvia … Nous nous devons de rester à Fortlonde pour la semaine à venir, afin de gérer les affaires de notre royaume, mais nous partiront ensuite enquête à Varnhold, dans l'espoir de comprendre ce qui à pu se passer et de trouver des survivants. A ce titre, j'essaie de garder espoir : une divination menée par Nyphadora nous à permis d'apprendre que les habitants de Varnhold étaient encore présents dans ces terres. Reste à savoir ou …

Je t'enverrais des nouvelles sur cette situation des plus étranges dès que possible. D'ici là, porte toi bien, mon oncle.

Ta nièce,

Talya.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

J'ai tout lu!
Super, tes chroniques ; sur cette base, on pourrait novelliser nos parties.
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MRick
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MRick »

Pour moi ça fait vraiment beaucoup de lecture !! :mrgreen:

J'ai commencé à lire par la fin bizarrement, pour d'abord savoir ce qui est d'actualité. Ça m'a rappelé le titre du scénario : les disparus de Varnhold maintenant on sait pourquoi ça s'appelle comme ça !

Bravo pour ces résumés bien écrits. Enfin pas très résumés en fait, c'est plutôt un roman ! :lol:
Dieu a inventé l'alcool pour empêcher les Bretons d'être maîtres du monde.
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