[Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

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MMJ
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[Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Oncle Deivon,

Voila déjà plusieurs semaines que je suis partie pour les terres volées, et pourtant, j'ai l'impression de t'avoir quitté il y à une poignée de jours seulement. Je t'écris cette lettre pour te donner de mes nouvelles, à toi et aux autres, et aussi te faire comprendre à quel point j'avais raison lors de notre dernière discussion. Il y aura bel et bien foule d'opportunités commerciales à exploiter là bas, dans les temps à venir, si moi et mes camarades jouons les bonnes cartes.

Je suppose que je devrais commencer en te parlant de ceux qui sont devenus mes compagnons de route … Je les ais rencontré dans le bureau de d'engagement à Restov, et nous avons cheminés ensembles depuis lors. Je ne peut pas dire que je les connais intimement ou même que je m'entend bien avec chacun, mais ils risquent de faire partie de ma vie pour un long moment, alors autant m'en accommoder.

-Tout d'abord, notre guide, Meryeh, une demi-elfe qui semblerait presque plus à l'aise en pleine nature plutôt qu'entre quatre murs. Nous lui devons de ne pas avoir connus d'errances prolongés dans les bois. Elle est, de ce que j'en ai vu, une archère plutôt capable. Je dois avouer ne pas avoir eu beaucoup de temps pour discuter avec elle depuis le début de notre périple. J'imagine que ça viendra …

-Ensuite, Torrekha, une druidesse naine. J'étais un peu anxieuse au début, mais elle ne semble pas être du type « militante extrême » qui vous interdit de toucher à mère nature et menace de vous brûler vif si vous écrasez un brin d'herbe. Note qu'elle pourrait, au vu de sa maîtrise des éléments. Je doit avouer qu'elle m'est plutôt sympathique sous ses dehors bourrus, même si je la soupçonne de tricher aux cartes. On ne peut décemment pas avoir autant de chance, douce Desna !

-Il y à également Selthyel, seul homme de notre petite équipée. Ce demi-elfe taciturne n'est pas un grand bavard, je doit dire, et le peu de fois ou il parle, il est pour le moins … perturbant. Sa froideur est presque gênante. En tout les cas, il est comme moi un adepte des arts profanes, même si je doute qu'il ait appris à user de sorts en étudiant intensivement d'anciens écrits comme moi. Peut-être auront nous l'occasion de partager notre savoir arcanique quand nous aurons un peu plus de temps libre ?

-Enfin, on trouve Miranda. Cette humaine (enfin, je pense que c'en est une ?) est une paladine d'Abadar, sans doute venue dans les terres volées pour apporter la civilisation à grands coups de son diable de marteau. Tu verrais ça Deivon, sa mailloche infernale est presque aussi grande que moi, et elle ne semble pas suer d'une goutte quand elle remue ce gros bloc de métal, encore ! J'aimerais dire que c'est une bonne personne (après tout, elle traîne avec elle une écuyère tieffeline muette, Galathée, lui donnant la chance de se construire une vie correcte), mais elle est trop bornée pour son propre bien. Et prompte à considérer comme un obstacle à pulvériser ce qu'elle ne comprend pas. Et il y à beaucoup de choses qu'elle ne comprend pas, on dirait.

Oh, et je te vois sourire d'ici, vieux renard ! Sache que je n'ai rien fait pour me rendre cette paladine irritable ! C'est juste qu'elle est fermement ancrée dans ses convictions et semble plus considérer notre tâche comme une campagne militaire qu'une grande aventure. Bon, en un sens, elle n'a pas tord, certes, mais ... Bha, je te laisserait juger sur pièce avec la suite de mon récit.

On ne peut pas dire que les choses ont bien débutés. En effet, le chargé de recrutement nous à expliquer que le matériel prévu pour les trois équipes d'exploration avait été pillé par les deux précédentes équipes, nous faisant partir de rien. Ajoute à ça le fait que notre « salaire » serait les piécettes que nous trouverions nous même en ferraillant contre les monstres locaux … il n'a pas fallu longtemps pour que le bureau de recrutement se vide. Ce qui n'était pas un mal, vu sa petite taille.

Le temps de signer une charte nous donnant les droits les plus élémentaires, et nous entamions notre trajet vers le seul lieu civilisé passé la frontière, qui allait devenir notre point de chute entre deux explorations forestière : Le comptoir des Lefton.

L'endroit n'a rien de particulièrement remarquable, ce n'est qu'un petit comptoir commercial aux modestes proportions, ceint d'une grande palissade de bois pour assurer sa défense. Lors de notre arrivée, nous avons pu constater que Oleg, le gérant des lieux, et sa femme Zvetlana étaient les seuls à habiter ici. L'accueil que nous avons reçu n'était pas des plus agréable, il faut bien l'avouer, mais tout à changer lorsque nous avons éparpiller un groupe de brigands qui avait habitude de rançonner le comptoir.

Hé oui, Deivon, des bandits. Que ce soit sur les routes on dans les terres volées, ce sont toujours les mêmes : grande gueule en groupe, mais prompt à fuir, avec leurs noix petites et bleues dès qu'on abat leur leader. Dans ce cas précis, ils étaient cinq, et la vie de leur chef, un certain Happs, à tourner court quand sa sale trogne à fait connaissance avec la mailloche de Miranda. Cette escarmouche à lieu le lendemain de notre arrivée et à fait merveille sur l'humeur de nos hôtes. Un peu de discussion avec Oleg nous à permis d'apprendre que ce petit groupe était sous les ordre d'une plus large bande, dirigée par une femme nommée Kressle.

Ce ramassis de racaille logeant à quelques jours du comptoir, nous avons décider de nous en occuper le plus rapidement possible. Je n'ai pas besoin de te dire comment sont ces gens, Deivon. Tu sais comme moi qu'ils peuvent se montrer plus cruels encore qu'un gobelin quand il s'agit de punir ceux qui déciment leurs camarades. Si seulement ils pouvaient être aussi stupide que ces nabots verts, ça faciliterait bien les choses. Ha, on ne peut pas tout avoir, j'imagine …

Les jours suivants ont donc été partagés entre exploration et voyage vers la direction supposée de leur camp. En chemin, nous avons eu l'occasion de croiser la faune locale, qui semble plutôt … disons … massive. Me croira tu si je te dis que nous avons croisés le chemin d'une sorte de mille-patte plus grand qu'un wagon de caravane ? Et c'est pourtant le cas. Grâce en soit rendue à Desna, il semblait plus intéresser par les lapins qu'il pourchassait que par nous, sans quoi je n'aurais peut-être pas pu écrire ce courrier. Nous avons également fait la rencontre d'un type piégé au fond d'une fosse qui à tenter de nous entourlouper en se faisant passer pour un chasseur ,bien qu'il n'ait pas le moindre équipement sur lui. Un interrogatoire, quelques regards sévères de Miranda et menaces de Selthyel, et ce menteur nous avouait être un bandit au services du seigneur cerf qui s'était fait la malle avec un butin qui n'était pas le sien.

Ha, peut-être devrais-je te parler de ce charmant personnage maintenant, Deivon ? Le seigneur cerf semble être le grand chef des bandit locaux, et Kressle n'est qu'une de ces lieutenant. Le portrait qu'il nous à brosser du personnage était éloquent : Tout en muscle, sauvage et alcoolique. Comment des gens peuvent se ranger sous la bannière d'une brute ravagée par l'alcool est au delà de tout sen commun, mais à y repenser, ces bandits ne semblaient pas bien vifs, si tu vois ce que je veut dire … Toujours est-il que grâce à cette personne, nous avons pu nous orienter vers le camp de Kressle plus facilement. Chemin faisant, nous avons également rencontrés des kobolds. Après les avoirs chassés, nous avons pu faire main-basse sur des légumes nommés « Radis lunaires ». Si tu à l'occasion de t'en procurer, n'hésite pas : cuisinés en soupe, ils sont délicieux !

Mais reprenons, je m'égare. L'arrivée au camp de Kressle fut l'occasion de mener une grande bataille contre près d'une dizaine de ces rufians du seigneur cerf. Je ne vais pas te mentir, le combat fut des plus rude. Ces pourceaux étaient mieux organisés que ce que j'aurais cru et leur meneuse savait comment les motiver, ne cessant de les menacer des pires corrections. Cette Kressle était d'ailleurs une vraie furie, sadique et brutale. Je soupçonne un accident cérébrale dans l'enfance, ou un berceau placé trop près du mur. Quoiqu'il en soit, nous en sommes sortis victorieux, même si les choses étaient au début mal engagées. A la fin de l'affrontement, Miranda pouvait à peine tenir debout, et Selthyel était occupé à faire un petit somme par terre, avec 5 centimètres de frêne dans la poitrine. Heureusement, quelques potions curatives et les dons magiques de Torrekha nous ont permis de ne pas avoir de perte dans notre équipe. Je suppose, maintenant, qu'il faudra s'attendre à des représailles du seigneur cerf tôt ou tard, mais nous verrons plus tard.

Et donc, ces dernières semaines ont été consacrées à l'exploration des terres autour du comptoir. Deivon, te souvient tu des vieux livres d'histoire de grand-mère Zenovia sur les fées ? Hé bien, sache que la plupart sont vrais, et que les fées habitent les bois des terres volées. De ce que j'en ait vu, ce sont de sacrées petites farceuses. Malheureusement, le balais dans le … euh … la droiture de Miranda l'empêche de voir les actions de ces fées pour ce qu'elles sont : de simples blagues inoffensives. J'ai peur que son attitude figée nous cause des ennuis que nous aurions aisément évité avec un peu de diplomatie pour les temps à venir.
Que te dire d'autre ? Nos explorations nous ont menés à voir plusieurs choses incroyables en quelques semaines seulement. En dehors du gigantesque mille-patte, nous sommes tombés sur une ruche titanesque abritant des guêpes de la taille d'un chien, un vieux cairn barbare (Numérien, je dirais, vu sa disposition) et un champ truffé de pièges à ours. Une de ces cochonnerie à faillit me broyer une jambe, d'ailleurs. Mes talents de danseuses auraient été légèrement impactés avec une jambe en moins, tu ne crois pas ? En tout les cas, je peut te dire que l'imbécile de trappeur qui à mis tout ces pièges en place va m'entendre quand je lui mettrait la main dessus !

Nous avons également rencontré de nombreuses personnes, car le comptoir d'Oleg semble se peupler depuis que la nouvelle d'un groupe luttant contre les fripouilles locale fait sont chemin. Le comptoir est d'ailleurs bien défendu maintenant, puisqu'une unité de soldats du Brevoy, mandaté par Oleg avant notre arrivée, veille à présent sur la zone. Nous croulons sous les demandes et les requêtes. Cela ressemble au début d'une affaire fructueuse ou je ne m'y connais pas !

En tout les cas, j'espère que la famille se porte bien de votre côté. Je t'enverrais une nouvelle lettre dès que je le pourrais. Que la route vous soit sure et les transactions favorables.

Portez vous bien,

Talya.
Modifié en dernier par MMJ le 09/07/2015 à 14:34, modifié 1 fois.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Oncle Deivon,

j'espère que cette seconde lettre te trouvera en bonne santé, toi et le reste de la famille. J'espère que les affaires sont bonnes et les routes sures.

De mon coté, mes camarades et moi-même poursuivons notre exploration de la ceinture verte. A défaut d'apporter civilisation et belles routes commerciales, nous ne faisons guère plus que du repérage pour le moment, mais, hé ! Il faut bien commencer par quelque chose. Nos nouvelles expéditions nous ont permis en tout les cas de rencontrer un des résident locaux, si l'on puis dire : un vieil ermite nommé Bokken. Il vit en reclus au fin fond des bois, dans une cahute sans doute plus vieille que moi.

Honnêtement, je me demande comment fait ce vieux cinglé pour survivre tout seul, au milieu du grand rien. Pas grand chose dans la caboche, aucun sens commun et une hygiène … douce Desna … Je pense que son odeur pourrait incommoder un troll, sans rire. En tout les cas, Bokken semble avoir un certain talent pour ce qui est de l'alchimie, étant capable de produire toute sorte de potions, huiles et autre onguent. Ses prix sont corrects, et ses produits efficaces. A condition de ne pas se demander ce qu'il y à vraiment dedans.

Nos errances nous ont également permis de rencontrer deux trappeurs, l'un plus sympathique que l'autre. En discutant avec eux, j'ai pu apprendre à qui je devais d'avoir presque perdu une jambe, avec ce maudit champ de piège à loups : un grossier personnage nommé Orti Vanche, qui semble chasser plus pour le plaisir de tuer que par réel besoin. Le genre de type prêt à te planter une dague dans le dos pour peu que tu ai deux pièces de cuivre en poche, à ce qu'on m'a dit. Étant donné qu'il fait partie des personnes à qui nous devons remettre des courriers, j'aurais bien aimé lire sa correspondance, mais … disons qu'une certaine paladine d'Abadar s'y est opposé. Et que peut une pauvre et frêle jeune fille comme moi, face à un brise-terre hardiment tenu à deux mains, hein ? En tout les cas, si je tombe sur ce type, il saura comment je m'appelle, bon sang !

Et dernière rencontre, mais non des moindre : nous avons (enfin) eu l'occasion de converser avec le petit peuple fée de la forêt ! Leurs représentants étaient un dragon féerique du nom de Pervilash, et une grig du nom de … Tyg-tutter-tut … ou quelque chose dans le genre. La conversation fut agréable de mon côté, et je me suis presque senti retombé en enfance. Mes compagnons aussi, je pense. Enfin … sauf Miranda, qui s'est comportée comme un ours mal léché, comme à son habitude. Je ne comprend vraiment pas son entêtement à vouloir guerroyer contre des êtres aussi candides et innocents. La discussion nous à toutefois permis d'apprendre quelques informations supplémentaires sur le seigneur cerf, qu'ils ne semblent pas porter dans leur cœur. Peut-être pourront nous compter sur l'aide du petit peuple quand nous nous confronteront sérieusement à lui ?

En dehors de cela, notre expédition nous à permit de récolter quelques deniers supplémentaires, puisque nous avons trouvés une cache de butin des brigands, enterré sous un arbre frappé par la foudre. Ho, et on à aussi débarrassés la forêt d'une saleté d'araignée géante ! Cela ne te semblera sans doute pas être un grand exploit, mais c'était pour nous un affrontement difficile, avec cette cochonnerie qui allait se planquer dans son terrier entre deux frappes.

Voila … pour résumé, ces derniers jours d'exploration se sont dans l'ensemble bien passé, et crois en mes mots, Deivon : cette région vaut de l'or. Au sens littéral du terme. Sur ces mots, je vais te laisser. Nous quitteront à nouveau le comptoir demain, en compagnie d'un vieux prêtre d'Erastil nommé Jod, pour l'aider à purifier un temple forestier occupé par un ours. Ne fait pas ces yeux là, je te promet d'être prudente ! Et au pire, la fuite n'a rien de déshonorant, pas vrai ?

Porte toi bien, et passe le bonjour aux autres,

Talya.
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ryuu
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par ryuu »

J'aurai due les lire plutot. Tes résumés tienne du génies. Surtout n'arrete pas :amen:

Tu n'a pas parler des kobold c''est normal?
Dans le doute, frappe encore!!!
luthiel
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

C'est vrai que c'est bien écrit. Tu devrais mettre tes textes sous forme de roman, il y a matière.
Je n'écris pas aussi bien mais j'aurais aimé un avis sur mes petites productions...
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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Un génie, rien que ça ? C'est l'arnaque alors, parce que j'ai pas le pouvoir d'exaucer des voeux ... Bref, voici la suite !

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Oncle Deivon,

le simple fait que tu soit en train de lire cette lettre devrait te rassurer : hé non, je n'ai pas finit ma carrière au fond de l'estomac d'un grizzli !

Mais laisse moi te conter notre épique épopée : partie du comptoir en compagnie de Jod, nous avons du faire face en premier lieu non pas à la colère de la nature, mais à celle, plus terre à terre, des hommes. Nous sommes en effet tombés sur un groupe de sbire du seigneur-cerf en chemin. A croire qu'ils poussent dans les bois comme des pâquerettes … Une de ces raclure m'a collé une flèche entre deux côtes, et je crois bien que sans les soins divins de Jod, j'étais bonne pour finir entre quatre planches. J'imagine que Desna m'a sourit ce jour là.

Après avoir disposé d'eux, nous avons atteint le temple quelques heures plus tard. Je ne suis peut-être pas aussi douée que grand-mère pour ressentir les auras magiques, mais il était évident que ce lieu n'avait rien de naturel : pas un bruit, une sensation d'oppression … c'était vraiment glauque. Tous ceux qui pouvaient en appeler à la magie lancèrent autant de sorts de protection que possible, et nous nous miment à marcher vers le temple. C'est à ce moment que l'ours à jaillit de sa tanière pour nous foncer dessus. Plus d'une centaine de kilos de muscles, de crocs et de fureur …
Chacun à user de tout les moyens possibles pour attaquer à distance, et Torrekha s'est mise devant, encaissant la charge de la bête. Meryeh à pour l'occasion pu tester l'efficacité de son nouvel arc acheté au comptoir d'Oleg. Affaiblie par nos attaques à longue portée, l'ours fut finalement terrassé par un coup de brise-terre porté par Miranda, et Torrekha remise en état par notre ami prêtre.

J'aime autant te dire que je ne m'attendait pas à ce qui s'est passé ensuite : l'ours à lentement changé de forme, prenant l'apparence d'un homme d'âge moyen. A peine avions nous eu le temps de comprendre la signification de ceci que le corps se mit à vieillir de façon accéléré sous nos yeux ébahis. Au bout de quelques secondes, il n'en restait plus qu'un petit tas de poussière qui fut rapidement dispersé par le vent. Jod nous expliqua que ce pauvre bougre devait être un ancien prêtre d'Erastil ayant pêché contre sa religion. Cette révélation m'a laissé un goût amer dans la bouche : je ne savais pas que les dieux pouvaient se montrer aussi cruels …
En tout les cas, la mort de ce pauvre gars à levé la malédiction qui pesait sur le temple, et celui-ci à … hmmm ...comment te décrire ça ? Je pense que dire que le temple à « reprit vie » serait une bonne description. Du coup, c'était la fin du voyage pour Jod, bien décidé à rester sur place pour remettre les lieux en état. Il nous à également répété qu'il nous offrait des soins à vie pour le service que nous lui avions rendu. Si jamais tu passe dans la région avec la famille un jour, Deivon, mentionne mon nom : je pense qu'il sera ravie d'étendre ses services à toi et aux autres.

Quant à nous, nous avons repris notre longue tâche de repérage le lendemain, croisant en chemin nos camarades fées. Ce fut un interlude des plus sympathique après ce qui s'était passé dans le temple, et la soirée fut remplie de chants et d'histoires. Ce fut d'autant plus plaisant que Miranda fit la paix avec le petit peuple de la forêt. Ce n'est peut-être pas une si mauvaise bougresse que ça, finalement …

Lors des jours suivants, nous avons remontés cette rivière nommée « la mouffette » en raison de l'ignoble odeur qui s'en dégage. Nous avons remontés jusqu'à sa source, et compris la raison de son fumet si particulier : l'endroit accueille des sources chaudes, riches en gisement de souffre. Cela nous fera une zone pleine de ressource de plus à exploiter plus tard … pour peu que l'on réduise un peu la population de batraciens locale. Nous somme en effets tombés sur d'immenses grenouilles, de la taille d'un chien de chasse, aussi agressives que territoriales.

La suite de notre exploration à été moins joyeuse. D'abord, parce que nous nous sommes fait attaqués par un vieux sanglier solitaire, et ensuite à cause de la macabre mise en scène que nous avons découvert dans un vieux taudis en ruine. Je ne te donnerait pas de détails, car repenser à ce que j'ai vu là me donne la nausée. Mais retient juste ceci : un vieux monastère dans la région serait possiblement le repaire d'une bande d'adeptes de Girona, la mère-guenaude. Comme si le seigneur-cerf ne suffisait pas … Il va nous falloir faire preuve de discrétion dans notre exploration. Attirer leur attention serait la dernière chose censée à faire. Je veut dire … les bêtes sauvages de la forêt et quelques bandits ça et là, on peut s'en dépatouiller. Mais des fanatiques dédiés à un culte aussi ignoble ?
Dire que la nuit qui à suivit cette découverte s'est bien passé serait un mensonge. Lorsque nous sommes retournés voir Jod pour lui parler de cela, il nous à conseiller de retourner là bas et tout brûler. Je doute que cela suffise, personnellement, mais ça ne coûte rien d'essayer, hein ?

Ha, autre chose aussi : Nous avons retrouvés Orti Vanche, le trappeur à cause de qui j'ai faillit perdre une jambe. Je n'aurais jamais l'occasion de lui mettre mon poing dans la figure, car c'est un corps sans vie que nous avons retrouvés, visiblement victime du piège qu'il était en train d'installer. Un peu d'investigation autour nous à fait comprendre que le piège ne s'était pas déclenché par la divine providence, mais l'intervention de Pervilash.
La petite créature à visiblement subit un contrecoup émotionnel assez violent suite à son « meurtre ». Nous avons passés la soirée à le réconforter. En ce qui me concerne, je pense que des gens comme Orti Vanche ne manqueront à personne. Bon débarras.

Le lendemain, nous avons entamés notre marche retour vers le comptoir, découvrant au passage les restes d'un antique champ de bataille, remontant sans aucun doute à l'époque ou Koral le conquérant mena ces guerres d'unification qui ont fondés le Brevoy moderne. Sur le coup, j'aurais aimé avoir les livres de grand-mère à portée de main, je suis sure que j'aurais pu retracer l'historique complet de l'affrontement : qui s'est fait étriper ici, pourquoi, et comment. Tant pis, je suppose. En tout les cas, nous avons trouvés un médaillon en argent. Un peu terni, certes, mais qui nous rapportera une belle somme si j'arrive à retracer son histoire et à prendre contact avec une guilde d'érudits ou d'historiens. A moins que la chance nous sourie et nous permette de rencontrer un membre de la société des éclaireurs dans la région ? Tu sais comme moi à quel point ils sont friands de ce genre de vieillerie.

Quoi qu'il en soit, nous avons finit notre tournée en revenant au comptoir. J'ai acheté quelques babioles de première nécessité pour les ramener à Jod, qu'il dispose d'un confort de vie un peu plus correct dans son temple. Nous avons pu également notifier le décès d'Orti Vanche. Comme je m'y attendait, il ne s'est trouvé personne pour le pleurer. Nous avons également eu une petite discussion avec le capitaine Garess, le chef des mercenaires qui défendent le comptoir. Il nous à demander deux faveurs.

Premièrement, enquêter sur les agissements d'une tribu de kobolds locaux (les « écailles de suie ») qui semblent être devenu très agressifs dernièrement, alors qu'ils n'étaient pas connu pour causer des troubles avant. Je m'imagine peut-être des choses, mais je me dit que les bandits sont peut-être en train de leur causer du tord, soit en essayant de les recruter de force ou de les chasser de leur territoire. Ceux que nous avons rencontrés jusqu'ici m'ont plus fait rire qu'autre chose, donc je ne me sens pas vraiment de les exterminer jusqu'au derniers. J'espère que nous trouveront une solution n'impliquant pas une éradication en masse.

Concernant la seconde tâche, hé bien … Prend le temps de t’asseoir, mon oncle, car je te connais : tu vas hurler en lisant ce qui suit. Sache que la compagnie du capitaine Garess à été récemment victime d'une arnaque menée par un membre des Sczarni, un certain Falgrim Sneed. Hé oui, même dans un endroit aussi reculé que la ceinture verte, il faut qu'on trouve ce genre de charogne. Qui plus est, ce rat s'est associé au seigneur-cerf. Ce sera pour moi un plaisir de ramener cet enfant d'putain par la peau des fesses au comptoir !

Et voilà pour les dernières nouvelles, Deivon. Notre petite vie au comptoir s'organise, et nous prenons nos petites habitudes. La vie ici n'est pas des plus luxueuse, mais je pense que chacun y prend plaisir (sauf peut-être Selthyel, eu égard au fait qu'il passe toujours en dernier pour les bains). Mais plus le temps passe, et plus je sens que je tient le bon bout, en dépit des quelques problèmes que nous rencontrons. Nous aurons notre chez nous un jour, tu verra.

Prend soin de toi, et à la prochaine.

Talya.
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berolson
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par berolson »

:claclap:
Wyrd bid ful äroed!
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par ryuu »

Chapeau l'artiste ca s'écrit avec un ou deux applaudissement ????
Dans le doute, frappe encore!!!
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scordellamor
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par scordellamor »

très cool a lire, toujours autant de style et de RP
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Freyja
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par Freyja »

J'avais pas encore lu la dernière partie, chapeau, c'était très agréable à lire ! :claclap:
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Youp-la-boum, la suite de votre feuilleton, les aventures d'une bande de bras cassés au fond des bois !

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Salut oncle Deivon !

Avec cette lettre, tu trouvera la suite du récit de nos explorations, aventures, et rencontres fortuites. J'aimerais pouvoir tout te raconter de vive voix, mais ma maîtrise des arcanes ne me permet pas encore de me téléporter à l'envie, loin s'en faut !

Après quelques jours de repos bien mérité au comptoir d'Oleg (ou j'ai pu apprendre quelques nouveaux sorts en étudiant le grimoire que m'a offerte grand-mère), nous somme repartis baliser notre territoire. Nous avons commencés par nous décharger des tâches nécessaires : apporter quelques ustensiles de première nécessité à Jod, puis aller brûler cette maudite maison en ruine dont je t'ai parler dans ma dernière lettre. Jod à beaucoup changer depuis notre première rencontre. Ce prêtre timide et réservé est en train de devenir un prêcheur d'Erastil pur souche, a tel point que ça ne m'étonnerais pas que d'ici notre prochaine rencontre, il commence à nous faire comprendre « subtilement » que moi et les filles devrions nous trouver un homme et rester à pondre des enfants au comptoir pendant que eux se chargent de l'exploration. Hmmm … ouais, je préférais vraiment l'ancien Jod, à bien y réfléchir.

Pour l'exploration en elle même, il y a beaucoup à dire. Notre première journée nous à menée dans une zone ou la végétation était malade, pourrissante, et pas de façon naturelle. Mes camarades proches de la nature m'ont appris que nous étions sans doutes sur le territoire d'un tertre errant, sorte de colosse fait de terre, de racines, de mousse et de roches. Pas le genre de chose que notre équipe d'apprentis aventuriers peut se permettre d'affronter. Nous avons donc fait demi-tour, pour explorer un autre secteur.

Là, nous avons trouvés une antique statue d'Erastil, le représentant sous la forme d'un guerrier puissamment bâti et coiffé d'un casque orné de bois de cerf. Il me paraît évident que le seigneur-cerf a puisé dans cette imagerie pour asseoir sa propre emprise sur la racaille qui traîne dans les bois. En tout les cas, la statue était très ancienne, vieille de plusieurs siècles, et irradiait de légères traces de magie. Quand, quelques jours plus tard, nous avons parlés de notre découverte à Jod, il nous à laissé entendre que nettoyer cette statue pourrait nous apporter les faveurs du vieux borgne. Nous verrons bien, quand on repassera dans le coin.

Après cela, nous avons décidés de nous aventurer dans la zone de la forêt connue pour abriter un bourbiérin, ces créatures à mi chemin entre l'homme et le crapaud. J'avoue avoir beaucoup insisté pour que nous fassions cela : j'avais des craintes quant au fait que cette créature puisse servir le seigneur-cerf. C'est sur le chemin que nous avons été témoins d'un terrible spectacle, qui nous à tous profondément abattus.

Nos pas nous on en effet menés à une clairière ou était étendu le corps sans vie d'une licorne. Torrekha nous avoua avoir repéré la bête dans les premiers jours de notre exploration autour du comptoir. La trouver ainsi, sans vie, faisait l'effet d'un terrible présage.
La scène était d'autant plus surréaliste que le noble animal ne présentait pas la moindre trace de blessure, et quand bien même son corps était étendu là depuis sans doute quelques jours, il ne portait nulle trace de nécrose ou de putréfaction. La seule dégradation visible était sur le front de l'animal féerique, puisque sa corne avait été brisée et emmenée dieu sait ou, sans doutes par son agresseur.

A coté du corps, une large flaque de sang infestée d'insectes achevait de rendre la scène insoutenable. Il semblait bien que celui qui avait tué la licorne avait payé cher son sacrilège. Je n'ai pas trouvé le courage d'examiner le corps en détail, mais Selthyel l'a fait. Pour lui, la mort de la créature chevaline était sans doutes due à un sort pour n'avoir laissé aucune marque. En tout les cas, nous avons brûlés la dépouille de la licorne. C'est un lourd poids qui s'est abattu sur les épaules de Torrekha, ce jour là. Pour ma part, je commence à me dire que le seigneur-cerf n'était peut-être pas le plus grand de nos soucis, dans ces bois …

Le jour suivant, nos pas nous on menés à nouveau le long de La Moufette, cette rivière qui prend sa source dans les carrières de souffre. Nous avons rapidement trouvés un gué, constitué de bancs de terre et de sable comblés par des débris et autre larges morceaux de bois. Ce n'était toutefois pas, comme je le croyait, l’œuvre de castors ou autres animaux du même acabit, mais d'un duo de Tatzlwyrm, sorte de créatures serpentines et primitives, lointainement liées aux dragons.
Les créatures jaillirent de l'eau en un instant, et le combat fut bref, mais éprouvant. Torrekha, en particulier, passa un sale quart d'heure et elle frôla la mort sous les griffes de ces monstres. Heureusement, Selthyel mis à profit la baguette de magie curative que nous avions achetés à grands frais au comptoir pour la remettre en un seul morceau.

Il semblait bien que nous n'étions pas les premières victimes de ces prédateurs, puisque nous avons trouvés les restes squelettiques d'un ancien explorateur dans la pile de débris formant le gué. Nous avons pu récupéré quelques liquidités et objets précieux (dont une statue de jade représentant une moniale elfe nue. Étrangement, nous n'avons eu aucun mal à la revendre au comptoir par la suite). Il y avait également une armure d'écaille enchantée qui fit le bonheur de Miranda. Et étant donné que Oleg souhaitait récupéré la tête d'une de ces créature pour « décorer » le comptoir, nous lui avons ramenés les deux.

Après cela, nous avons décidés de retourner au comptoir, car nos stocks de provisions s'épuisaient. Le bourbiérin attendrait notre visite quelques jours de plus. Nous sommes repassés voir Jod, qui nous à aidé a conserver les têtes des Tatzlwyrm en … erk … le simple fait de me rappeler ce qu'il à fait me donne la nausée. Disons justes qu'il nous à aidé avec, point. Nous l'avons aussi mis au courant du meurtre de la licorne.

Une fois au comptoir, Oleg était fou de joie que nous lui ramenions deux trophées. Zvetlana, beaucoup moins. Je suppose que la vie de couple est faite de ce genre de compromis ? En tout les cas, il nous à payé une large somme d'or en échange de ces trophées. Presque assez pour que cela justifie le spectacle peu ragoûtant donné par Jod pour conserver les têtes. Presque. Nous avons ensuite refait le plein de vivres et sommes repartis dans les profondeurs de la forêt, le jour suivant.

Nous avions à peine quittés les alentours du comptoir quand nous avons été victimes d'une embuscade : il s'agissait d'un nouveau contingent de bandits au service de notre némésis ! Leur régler leur compte ne fut pas si difficile que ça, mais notre druidesse se laissa un peu trop aller à sa furie vengeresse pendant l'affrontement. Elle invoqua des jets de flammes pour terrasser ses ennemis, et mis le feu à la végétation ambiante. C'est ainsi que le combat finit, nous nous sommes retrouvés à lutter contre un début d'incendie plus que vivace. Il nous fallut un bon moment pour le contenir, et plus d'un arbre finit à l'état de cendres fumantes. Bien entendu, Torrekha s'en voulut énormément d'avoir été à l'origine d'une telle catastrophe. En ce qui me concernait, je ne la jugeait pas. Les erreurs, cela arrive, non ? Et puis la forêt se remettra avec le temps. Ce n'est pas le peu qu'on à brûlé qui provoquera un désastre.

Un de nos adversaires survécu au combat (seulement parce que je lui avait intimé de se rendre), mais il ne nous apprit par grand chose d'intéressant : le seigneur-cerf était au courant de notre existence, et il cherchait à se débarrasser de nous. Grande nouvelle … Par contre, il nous appris quelque chose de plus intriguant. Il semblerait en effet que la tribu Kobold implantée dans la région soit en guerre contre des mites, des créatures féeriques mauvaises et déviantes. Il faudra définitivement que l'on prenne le temps de s'informer plus en détail à ce sujet.

Miranda se chargea ensuite de juger le brigand. Au cas ou je ne serais pas clair, mon oncle, quand je dit « juger », il faut que tu lise « exécuter ». Bon, en même temps, ce charognard ne méritait que ça.

Nous avons ensuite repris la route, et nous sommes arrivés en fin de journée à l'habitation du bourbiérin. Deux cahutes, au bord de la ruine, enfoncés dans une large mare de boue et de vase. Le bourbiérin n'habitait pas seul, puisqu'il était accompagné de son animal domestique, un slurk. Imagine un gigantesque crapaud blanc pataugeant constamment dans sa bave, et doté de crocs recourbés qui ferait pâlir un sanglier, et tu aura une image assez ressemblante.
L'homme-crapaud nous à accueillit avec une litanie de « Trêve ! Trêve ! » baragouinées dans un commun très limité. L'une de ses mains était dans un sale état (sans doute une ancienne fracture qui à mal guérie ou à été mal traitée) et il ne semblait pas si dangereux que ça. Et contrairement aux Tatzlwyrm d'il y à quelques jours, il n'attaquait pas à vue.

J'ai donc utilisé un des parchemins que j'avais rédigé au comptoir. Un sort relativement simple, mais extrêmement précieux, qui m'a permit de comprendre sa langue native. Et grand dieux, heureusement ! Il ne devait pas connaître plus de dix mots de commun.
Je pense que l'on peut dire que nous avons … sympathisé. En quelques sortes. Garum (c'est son nom) est devenue encore plus amical quand j'ai réussit à lui faire comprendre (à grand peine) que nous luttions contre le seigneur-cerf. Visiblement, il à déjà eu quelques soucis de voisinage avec ses hommes. Notre hôte nous raconta aussi son histoire : il faisait autrefois partie d'une tribu et avait voulu défier le chef local pour prendre sa place. Il perdit le combat et du s'exiler loin de chez lui. Son histoire n'est pas si différente de la notre, quelque part. Il vit ici, dans un endroit qui lui est étranger, en essayant de se trouver une place.

Enfin … Je doit bien dire que quand j'ai signée le contrat pour explorer les terres volées, je ne m'attendait pas à finir par rencontrer un homme-crapaud, devenir amie avec et manger des champignons au goût absolument révulsant. Mais, hé ! On n'a pas tout les jours la chance de rencontrer un empereur bourbiérin régnant sur un vaste domaine vaseux de quelques dizaines de mètres carrés, hein ? Et à bien y réfléchir, je suis sur que son hygiène de vie est plus saine que celle de Bokken.

Voilà pour les dernières nouvelles, j'essaierais de t'envoyer une nouvelle lettre dès que possible. Qui sait, d'ici là, j'aurais peut-être rencontré des créatures encore plus étranges ou improbables ? En tout les cas, au moins, on ne s'ennuie pas ici.

Prend soin de toi et de la famille,

Talya.
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Freyja
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par Freyja »

L'oncle Deivon il va pouvoir en faire un livre après quand il aura toute l'histoire \o/
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MMJ
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Il est tout beau, tout chaud, voici le résumé de la dernière séance. A noter que j'ai également mis à jour la liste des quêtes.

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Salut, oncle Deivon !

Tant de choses se sont passées depuis la dernière lettre que j'ai envoyé, que j'ai l'impression que des mois se sont écoulés en lieu et place de ces deux dernières semaines. La suite des aventures de notre petit groupe dans les terres volées à été en effet riche en événements, alors assis toi confortablement et détend toi : cette lettre sera longue !

Je suppose que je devrais prendre les choses dans l'ordre, alors commençons par ce que nous avons fait après avoir quitter l'hospitalité du grand empire vaseux de son altesse Garum premier (puisse-t-il gober à jamais des libellules bleu).

Nous avons donc décider, en premier lieu, de nettoyer la statue d'Erastil dont je t'avais déjà parlé dans mon dernier courrier. Le travail fut éreintant et nous pris quasiment une bonne journée, mais la récompense du vieux borgne fut à l'avenant. En effet, une fois notre tâche terminée, nous avons tous remarqués combien nos armes semblaient subitement plus affûtées : ma dague affichait un tranchant acéré, les pointes des flèches de Meryeh (et des carreaux de Selthyel) semblaient à même de perforer la pierre, toute comme les pics du briseterre de Miranda. Même l'épieu de Torekha semblait soudainement assez solide pour embrocher la plus féroce des bêtes sauvages.
Non pas que cette bénédiction m’aie été d'une grande utilité, tant mes prédispositions à l'escrime sont médiocres. Mais il est toujours bon de voir que les dieux savent parfois accorder leurs bienfaits aux mortels en échange de menus services. De fait, nos armes restèrent ainsi près d'une bonne semaine, ce qui nous facilita quelque peu la tâche lors des affrontements qui suivirent.

Mais j'anticipe trop, alors continuons avec un résumé des choses dans le bon ordre ! Le lendemain, alors que nous étions en pleine forêt, nous avons découverts au milieu d'une clairière une large fosse, sans doute un ancien piège de chasseur laissé à l'abandon. Un animal était prisonnier au fond (un thylacine), et il devait être là depuis plusieurs jours car il semblait affamé.
Bien entendu, ma camarade naine ne put s'empêcher d'approcher de la fosse … à tel point qu'elle finit par tomber dedans en glissant sur la terre humide et les herbes grasses ! Je te passerais les détails, mais disons que les choses se sont finalement plutôt bien passés : bien qu'elle ait récoltée une vilaine morsure à la main, Torekha finit par calmer la bête, et Selthyel la neutralisa avec un sort de sommeil. Nous mirent cela à profit pour remonter l'animal et notre camarade de la fosse. Cet événement fut la seule distraction que nous eurent de la journée, et le reste de notre exploration se passa sans mal.

Le lendemain, nos pas nous amenèrent le long d'un sentier forestier bloqué par un énorme pin effondré. Tout autour du massif tronc d'arbre se trouvaient des ossements, aussi bien humains qu'animaux, avec la particularité d'avoir les jambes brisées. Je m'attendait à l'assaut de quelque horrible monstre étrange et terrible, mais ce qui nous tomba dessus fut « juste » un sanglier de fort mauvaise humeur.
Tu notera mes guillemets, car cette bête était le sanglier le plus massif que j'ai jamais vu. Nous compriment rapidement qu'il devait s'agir du vieux Gouttière, le sanglier pour lequel une récompense était offerte au comptoir d'Oleg. Je doit dire que la bête vendit chèrement sa peau et nous démontra une résistance des plus extraordinaire. Même la puissante Miranda du s'y reprendre à plusieurs fois pour terrasser la robuste bête.

J'en profite pour ajouter que Meryeh et Torekha semblaient perplexes sur les agissements de la bête. Même un vieux mâle solitaire et têtu comme Gouttière n'aurait pas du avoir un comportement aussi agressif. C'était comme si quelque chose attisait sa rage. Avec les choses étranges que nous avons commencés à mettre en évidence dans ces bois (entre la cabane en ruine et la mort de la licorne), je doit dire que je n'était pas rassurée. Maintenant, j'en suis sure : Le seigneur-cerf n'est pas le fléau ultime de ces terres.
En tout les cas, nous avons récupérés la tête du vieux Gouttière (l'annonce précisait qu'il fallait la ramener aussi bien pour prouver notre exploit que pour faire un pâté de tête avec) ainsi que sa peau. Avec le volume qu'il y à, je suis sure qu'il y à de quoi faire une large cape bien chaude qui sera des plus appréciable quand l'hiver s'installera.

Ensuite, nous avons fait marche arrière pour aller voir Jod, pour lui demander de fumer la tête de Gouttière afin quelle se conserve. Nous n'étions en effet pas d'avis à rentrer au comptoir de suite, et souhaitions poursuivre notre exploration plus avant.

Le jour suivant, nous sommes sortis de la zone de forêt pour entrer dans une région de basses collines légèrement boisée. En chemin, nous avons eu l'occasion de repérer de grandes mues serpentines accrochées aux arbres, ça et là, mais aucune de ces créature venimeuse ne vint nous déranger.
Nous avons également repérer un groupe de buissons épineux sur lesquels poussaient les fameuses baies voraces dont avait besoin ce vieux fou de Bokken. Le soucis (car il y à toujours un soucis, évidemment) était que les buissons étaient infestés par une multitude d'araignées de grosse taille. Tenter de récolter les fruits dans ces conditions revenait à finir en repas pour ces horreurs à huit pattes.
Torekha et moi-même avons finit par trouver une solution à ce problème en invoquant des créatures dans les buissons, avant de les faire déguerpir plus loin. Les araignées mordirent à l'hameçon, et nous purent ensuite nous débarrasser de ces pestes à coup de sorts de zone et autre feux grégeois. Torekha s'essaya ensuite à la cueillette avec lenteur, pour ne pas embrocher ses doigts sur les épines des buissons. Du moins, jusqu'à ce qu'une Miranda agacée lui tende ses gantelets d'armure : ainsi protégée, ce fut alors une simple formalité pour la druidesse de finir sa récolte.

Avec notre récolte de baies en stock, c'est tout naturellement que nous avons décidés de nous diriger vers la cahute de Bokken, le lendemain. Cela nous pris deux jours de trajet, alors que nous retournions dans une zone de pure forêt. Le voyage fut sans événement majeur, en dehors de la lente et dangereuse traversée d'un vieux pont branlant dont les craquement n'auguraient rien de bon. Nous réussirent à passer sans heurt, tout en nous faisant la promesse de ne plus marcher sur cette ruine tant que nous ne l'aurions pas faite réparer. Mais j'ai bien peur que nous ne puissions entreprendre ce genre de travaux immédiatement. Du moins, pas tant que les bandit continueront de pulluler dans la région.

Quand nous sommes arrivés chez Bokken, ce vieux cinglé ne nous remercia même pas, et il fallut insister un peu pour lui rappeler sa promesse de récompense. Celle-ci vint sous la forme d'une remise de 25 % sur le prix de ses potions pour un mois. De toi à moi, mon oncle, je me demande ce que ce crasseux personnage peut bien faire de son argent. Je veut dire, il vit seul, en ermite, au fin fond des bois … Et en plus, il n'est même pas capable de cacher correctement son or. Il à de la chance que nous ne soyons pas comme ces raclures de la Scnarzi, sinon il aurait été dépouillé de sa fortune depuis longtemps.

Nous avons passé la nuit sur place (du moins, à une distance respectable de la cahute de l'alchimiste, et dans le sens opposé à celui du vent …), puis nous somme repartis voir Jod, pour récupérer la tête de Gouttière et la ramener au comptoir d'Oleg. En chemin, nous sommes repassés par la zone ou résidaient nos amis féeriques. C'est avec tristesse que nous les mirent au courant de la mort de la licorne. La nouvelle fut terrible pour eux, qui plus est parce qu'elle fut annoncé sans quelque espèce de tact par Selthyel …

Finalement, les fées ne sont pas si éloignés que cela des humains, puisque Pervilash et Tig' noyèrent leur chagrin en éclusant le vin que leur offrit notre druidesse. La nuit, quant à elle, fut mouvementé car nous fument agressés par un pack de cinq loups affamés. Heureusement, les flèches de Meryeh et les coups de mailloche de Miranda firent rapidement tourner la bataille en notre faveur.

Au petit matin, nous priment le chemin du temple d'Erastil, pour récupérer la tête de sanglier auprès de Jod. Puis ce fut le retour au comptoir d'Oleg. Une fois revenu là bas, nous avons pu rendre notre trophée et passer une bonne nuit dans lit, avec un toi au dessus de notre tête.

Nous nous reposâmes une journée au comptoir, chacun vacant à ses petites occupations. Miranda s'était mise en tête de construire un bâtiment annexe, et Torekha passa sa journée à bêcher dans le potager de Zvetlana. De mon côté, j'en profitait pour rédiger un nouveau parchemin profane. Oleg nous appris également que suite à mon courrier concernant le champ de bataille en ruine et le médaillon en argent, des érudits allaient venir au comptoir depuis Restov d'ici trois à quatre semaines pour explorer les lieux. C'est un développement inattendue. En tout les cas, ça prouve que le médaillon doit valoir une sacrée somme d'or, et j'espère bien presser ces gens là autant que possible. Après tout, il n'y à pas de mal à s'enrichir de façon honnête, n'est-ce pas mon oncle ? Et puis ce genre de personnage à tellement d'or qu'ils ne savent jamais quoi en faire, alors si je peut aider ...

Après cet interlude, ce fut le retour à notre exploration. Mine de rien, nous avons cartographié une bonne partie de la région à présent, et nous nous rapprochons de plus en plus de l'inévitable confrontation avec le seigneur-cerf … Cependant, ce n'est pas avec des bandits que nous avons croisés le fer deux jour plus tard, mais avec des êtres féeriques. Non pas Pervilash et ses amis (qui nous firent la grâce d'un salut respectueux alors que nous traversions la forêt) mais un clan de petits êtres difformes à la peau bleu nommés « mites ».

Nous avons d'abord découvert l'entrée de leur repaire, un immense sycomore au pied duquel s'ouvrait un vaste puits naturel. Comme nous allions le découvrir par la suite, le réseau de cavernes qui s'étalait la dessous étaient toutes reliés par des passages similaires.
Leur terrier étaient une sorte d'atelier gigantesque remplis de tout un fatras d'objets brisés et rafistolés, toutes plus inutiles les uns que les autres, sans parler de l'horrible caverne puante qui leur servait de couveuse. Oui, mon oncle, ces choses se reproduisent via des œufs, et non, tu ne veut pas savoir les choses plus en détail, crois moi !

Pour être tout à fait honnête, pour aussi malfaisante que soient ces créatures, elle ne furent pas de redoutables adversaires. Malgré leur nature féerique (et donc leur résistance aux armes n'étant pas forgées en fer froid), elles étaient dotées d'une constitution des plus frêles et avaient tendance à s'effondrer au premier coup porté. De fait,seul deux ennemis nous posèrent problème dans ces grottes souterraines, mais quels ennemis !

Le premier fut une gigantesque tique chevauchée par ce qui devait être le chef de leur bande. Cette vermine titanesque tenta de faire de Selthyel son repas et faillit bien réussir, d'ailleurs. Mais les sorts de soins de Torekha et les coups de mailloche de Miranda (qui fracassèrent la chitine de cet insecte hors norme) s'assurèrent du contraire.
Le second adversaire, lui, était en quelque sorte une vieille connaissance : c'était le mille-patte colossal que nous avions croisés lors de nos premiers jours d'exploration. Il jaillit du fond d'une fosse pour tenter de nous ajouter à son régime alimentaire. Mais dans l'étroitesse de la caverne et de la faille (du moins, pour une créature d'une telle taille), ses attaques manquaient de précision. Je réussit à toucher cette horreur avec un feu grégeois, mais ce fut Meryeh qui finit le travail en lui logeant une flèche en pleine tête. Le tir fut si puissant que la flèche transperça sa vilaine tête de part en part !

Le butin fut à l'avenant de la difficulté des combats : faible. Nous ne mirent la main sur un sac de toile contenant une poignée de pièces pour une valeur qui ne dépassait pas les 35 pièces d'or. Cependant, nous mirent également la main sur un document qui confirma les rumeurs que nous avions entendus plus tôt : les mites étaient bien en guerre contre les kobolds de la tribu des écailles de suie. Les mites avaient d'ailleurs réussi un coup d'éclat en mettant la main sur une statuette représentant une sorte de dieu kobold (ou quelque chose dans le genre).

Puisque je parle de kobold, sache d'ailleurs que nous en avons libéré un, attaché dans une sale de torture. Le seul à avoir survécu sur un groupe de quatre. Il se présenta sous le nom de Mik-mek et se mit à pleurer des larmes de joie lorsqu'il appris que toutes les mites avaient été exterminées. Et il se jeta carrément à nos pieds quand il vit que nous avions récupérer la statuette sacré de leur dieu. Il nous dit que le grand chaman de sa tribu (Tartuk, ou quelque chose comme ça) nous remercierait sûrement.

Il semblerait donc que notre prochaine étape sera un voyage vers les terriers kobolds. J'espère que nous pourrons établir des relations pacifiques avec ces derniers et, pourquoi pas, nous en faire des alliés pour lutter contre le seigneur-cerf. En tout cas, les choses semblent bien partis. Si nous avons réussit à devenir amis avec un bourbiérin, pourquoi pas avec des kobolds, hein ?

Voilà mon oncle, les dernières nouvelles de nos folles aventures. Je t'enverrais une autre lettre bientôt, pour te dire comment les choses se seront passés. Porte toi bien d'ici là.

Talya.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Elle a fait de bonnes études, Talya, pour écrire si bien à son oncle Deivon.
^^
(Qui d'ailleurs pourrait répondre)
Ton texte est agréable à lire, je m'inquiétais même de ne pas l'avoir vu plus tôt en ligne.
Si ma prose est plus courte, j'aimerai bien aussi ton avis dessus.
A pluche!
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par scordellamor »

on a affaire a deux personnages différent, la joueuse de carte est très ouverte et expansive d'ou le début de paroles. elle parle pour ne rien dire aussi ^^ . alors que selti est court en paroles et cela renforce le mystère de son persos, si tu décrivais trop ses pensées ca serais pu pareil et on comprendrait ses réactions. hors l’interaction de nos perso ( le tien et le mien , quoi que les autres aussi ) c'est qu'on arrive pas a trop comprendre le sorcier
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Coucou,

Pour Selthiel, c'est fait exprès. Il y a des choses à découvrir sur lui, bien sûr.
Ce que j'aime bien à cette tablée, c'est la possibilité de "rôler", même si c'est dur de poser les bases d'un personnage.
Ce que je disais aussi, c'est que j'aime bien le style de Stéphane, et je voulais aussi son avis sur le mien.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par Freyja »

J'aime toujours autant lire ces lettres ^^
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Nouvelle lettre, avec la suite et fin de notre lutte contre le seigneur-cerf.

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Oncle Deivon,

tu n'imagine pas à quel point je suis heureuse de pouvoir t'écrire cette lettre. Tant de choses intenses se sont passées ces dernières semaines que je ne pensais pas en sortir vivante pour te donner des nouvelles. Sans la bravoure de mes compagnons d'armes et une bonne dose de chance, je pense que la seule nouvelle que tu aurait reçu aurait été celle de mon décès.

Mais je suis bien vie, et je ne peut m'empêcher de t'annoncer de suite la plus grande des nouvelles, au diable le suspens ! Nous l'avons fait : le seigneur-cerf n'est plus ! Mais je doit avouer que cette victoire me laisse tout de même un arrière-goût amer dans la bouche. Tu verra pourquoi quand je te décrirais l'affaire dans le détail. Pour le moment, comme d'habitude, je vais reprendre les choses dans l'ordre.

J'ai conclu ma dernière lettre en te parlant de Mik-mek, notre admirateur Kobold. Hé bien sache que nous sommes restés sur notre idée originale et que nous l'avons accompagnés vers les terriers de son clan.
Je doit dire qu'une certaine appréhension à commencer à m'étreindre lorsque, en examinant dans le détail la statuette du vieux « Dents Tranchantes », j'ai finit par réaliser que celle-ci représentait de fait un diable osseux, rien que ça ! Des kobolds tournés vers le diabolisme, voilà qui semblait nouveau. Une petite discussion avec Mik-mek nous permit d'ailleurs de comprendre que sa tribu vivait un conflit d'autorité entre leur grand chef Ecaille de suie et leur chaman, Tartuk. Oui mon oncle, tu ne rêve pas. Nous étions tombés dans les méandres d'un conflit politique kobold. Quand je te disait que les marches de Narl promettaient des aventures jamais vues …

Toujours est-il qu'a force de discuter avec Mik-mek, celui-ci nous fit comprendre à demi-mot que Tartuk imposait l'autorité de son dieu pour forcer ses compatriotes kobolds à guerroyer sans cesse, fut-ce contre les mites, les bandits du seigneur-cerf ou tout simplement les « grandes guibolles » arpentant la région. Une décision dangereuse, eu égard la relative faiblesse des kobolds. Mik-mek me semblait d'ailleurs plutôt futé et agréable pour un kobold. Oui, je crois que j'aime bien ce petit bonhomme.

Je me préparait également à devoir progresser voûtée dans les tunnels des kobolds, comme ce fut le cas pour le repaire des mites, mais il n'en fut rien. Nos amis à écaille avaient en effet installés leur quartiers dans une ancienne mine d'argent, aussi les tunnels étaient adaptés à notre morphologie humaine. A l'entrée de ces lieux, nous eurent l'occasion de rencontrer un cousin de Mik-mek, Nak-pik, qui nous mena directement au grand chef.
Les lieux semblaient bien vide, et pour cause : suite aux incessantes guerres menées pour la gloire du vieux « Dents Tranchantes », la tribu était au bord de l'extinction et ne comptait plus que 6 kobolds en dehors de leur chef et chaman. Une fois de plus, j’eus de la peine pour ces petits êtres écailleux – quoi que ma pitié fut un peu tempéré par la cage à l'entrée de la mine ou était enfermée une mite cruellement exposée au soleil. Un prisonnier de guerre, sans doutes.

Mik-mek fit le récit de nos exploits dans les terriers des mites, d'ailleurs. Il n'avait rien vu, mais oh, mon dieu ! Quel récit il nous fit là ! Je crois que même un ménestrel ambulant n'aurait pas pu aller aussi loin dans l'hyperbole. D'un coup, nous étions devenus des machines de destruction, fauchant les mites par dizaines, déchaînant une magie aussi puissante que celle des seigneurs des runes du Thassilon et des prouesses martiales qui auraient fait passer l'élite des seigneurs des épées pour des débutants maladroits.

Le récit fit bien entendu sensation … mais ce n'était rien à coté de la stupeur totale qui frappa les kobolds alors que nous déposions la statuette du vieux « Dents Tranchantes » entre les mains du chef. Après un long silence, celui-ci réduisit la statuette en morceaux avec une rage exceptionnelle. Lorsqu'il se rendit compte que cet acte hérétique ne déclenchait nulle malédiction ou cataclysme divin, il déversa une litanie d'injure à l'encontre du chaman Tartuk que la morale m'empêche d'annoter ici.
Il nous parla ensuite de ce curieux personnage : ce kobold avait rejoint la tribu depuis quelques mois, imposant le culte de son « dieu », promettant le châtiment divin à tout ceux qui ne le suivraient pas. Un détail de prime abord insignifiant retint également toute mon attention : ses écailles étaient de couleur violette. Je sais que pour toi, mon oncle, cela ne signifiera pas grande chose, mais sache ceci : les kobolds sont des descendants des dragons chromatiques. Et en tant que telle, la couleurs de leurs écailles est dérivée des teintes de ces derniers. Et c'était là le problème : jamais je n'avais entendu parler d'un dragon chromatique aux écailles de couleur violette.

En tout les cas, le chef nous supplia avec force de trémolos dans la voix d'aller nous occuper du chaman. Après tout, se débarrasser de ce diaboliste ne serait qu'une formalité pour les héros qui avaient fauchés un bon millier de mites, pas vrai ?
On nous indiqua les quartiers de Tartuk, et nous le trouvâmes occupé à préparé quelque potion dans un chaudron au contenu douteux. Le combat qui s'ensuivit fut bref et facilement gagné. Après tout, nous étions à cinq contre un.

Une fois Tartuk vaincu, nous priment le temps de fouiller ses affaires, trouvant dans le tas son journal intime. Son contenu nous révéla les motivations du chaman, et je doit dire qu'elles étaient pour le moins extraordinaires. Car Tartuk avait été autrefois un gnome – un mauvais gnome. Détestable et malfaisant, qui n'avait récolté que ce qu'il méritait en se faisant tuer par des géants en maraude alors qu'il tentait de magouiller une combine avec eux pour assaillir son village natal qu'il haïssait pour dieu sait quelle raison.
Le soucis, c'est que les villageois crurent que Tartuk s'était en fait sacrifié pour défendre la bourgade. Alors, pour remercier leur « héroïque défenseur », ils se débrouillèrent pour le ramener à la vie via un sort de réincarnation (si tu veut des précisions sur ce genre de magie, demande à Enyos – j'ose espérer qu'il saura tout t'expliquer dans le détail. Enfin, pour peu qu'il ait suivit les cours de grand-mère avec un peu de sérieux. Oh, de qui je me moque ? On parle d'Enyos, il passe plus de temps à agiter son épée dans tout les sens qu'à potasser son grimoire. Enfin, bref …).

Revenu d'entre les morts sous les traits d'un kobold, Tartuk mis à profit sa nouvelle vie pour continuer à répandre sa malfaisance autour de lui. Il roda son numéro de chaman, héraut d'un faux dieu, pour mener à leur perte plusieurs tribus de kobold. Une bien triste histoire en vérité, et je suis heureuse d'y avoir mis fin.
Qui plus est, la mort du chaman nous rapporta une large part de butin, ainsi que l'amitié à vie des kobolds. En plus de cela, nous avons réussit à conclure un accord pour exploiter la mine d'argent à notre bénéfice. Enfin … au bénéfice de notre grand chef Selthyel. Etant donné que c'est lui qui à annoncer la défaite de Tartuk, les kobolds se sont rapidement mis à l’idolâtrer et à le considérer comme le chef de file de notre groupe. Une sacrée ironie, eu égard au fait qu'il est en général le moins bien considéré de notre bande au comptoir d'Oleg.

Le reste de la soirée fut une grande fête pour célébrer notre victoire, et l'alcool coula à flots (du moins, je crois que c'était de l'alcool ? Oh mon dieu, faites que ça ait été de l'alcool …). Ah, et le prisonnier mite fut éparpillé en petit morceaux façon puzzle par quelques kobolds un peu trop ivres. Hmmm … oups ?

En tout les cas, voilà pour le fin mot de l'histoire avec les kobolds. Les jours suivants ont été consacrés à explorer les quelques territoires restant de la ceinture verte. Nous avons au passage enfin trouvé le gué de Davik Orties, à qui nous devions remettre une lettre. Cependant le pauvre homme avait été tué depuis déjà un moment par les sbires du seigneur-cerf. Ce qui ne l'à pas empêché d'apparaître devant nous sous la forme d'un mort-vivant aquatique. Son esprit sans repos réclamait vengeance : pour lui apporter la paix, nous devions jeter le corps du seigneur-cerf lui-même dans l'eau. Une promesse qui fut promptement formulée par Myranda.

Et ensuite, hé bien … nous y étions enfin. La totalité de la région était explorée. Il ne nous restait plus qu'à nous charger d'une tâche, que nous avions délayer depuis trop longtemps déjà. Jeter en bas de son trône le roi des bandits de la région.
Son repaire était un large fort construit au sommet d'une colline. La disposition des lieux rendait tout assaut de front suicidaire, au mieux. D'un commun accord, nous priment la décision d'attendre la nuit pour infiltrer la forteresse par les points les moins gardés. Comment aurions-nous pu seulement nous douter de ce qui nous attendait ?

Le début se passa relativement bien : nous progressions discrètement le long de la colline, alors que Myranda nous attendait en arrière, pour foncer nous rejoindre avec son cheval au dernier moment. Et soudain, ils étaient sur nous …
Jaillissant de la terre, une assemblée de cadavres en putréfactions se jeta sur nous, avide de dévorer notre chair. Je sais, mon oncle, je sais. On pourrait croire ce passage tiré d'un des romans de Ailson Kindler, et pourtant, c'était bien la vérité. Leurs vêtements en lambeaux les identifiaient comme des adeptes de la malfaisante déesse Girona – nous devions découvrir plus tard que le fort était construit sur les ruines d'un monastère dédiée à cette divinité.

S'ils n'étaient que quatre aux départ, les cadavres ambulants qui nous assaillaient furent bientôt rejoints par quatre de plus. Ce fut un combat intense, et j'usais de nombreux sorts. Des sorts que j'aurais préféré conserver pour lutter contre les bandits. Les bruits de notre bataille d'outre tombe finirent par attirer les gardes postés sur les remparts du fort. Et pour couronner le tout, alors que nous avions décimés l'essentiel de ces zombis à grand peine, d'autres encore jaillirent de la terre, comme si cette maudite colline en abritait une armée entière en son sein. Nous n'eurent d'autres choix que de battre en retraite. La première manche de notre bataille était à l'avantage du seigneur-cerf.

Décision fut prise de retourner au comptoir pour échanger une partie des trésors que nous avions accumulés jusque là contre du matériel utile. Grand bien nous pris, puisque nous arrivâmes à temps pour rencontrer le vieux chasseur qui avait mis un contrat sur la tête de Gouttière. Nous eurent l'occasion de nous régaler de pâté de tête de sanglier et de boire un verre. Enfin, plusieurs. Pour être honnête … je ne me souvient pas vraiment de la façon dont la soirée s'est finit. Mais il me semble que le capitaine Garess essaye de m'éviter depuis lors, visiblement perturbé par ma présence. Je me demande bien pourquoi ?

Toujours est-il que j'en profitait pour apprendre un nouvel enchantement, capable de rendre une personne invisible pour une poignée de minutes. Il semblait en effet que l'entrée principale du fort était le seul moyen d'échapper au flot de morts-vivants affamés de chair humaine, et nous ne pouvions y rentrer qu'avec un minimum de discrétion … et de ruse.
Nous devisions ainsi le plan suivant : Torrekha et moi-même se déguiseraient en hors-la-loi désireux de rejoindre les forces du seigneur-cerf, tandis que les autres nous accompagneraient sous le couvert de mon sort d'invisibilité et rentreraient en douce entre les murs. Pour donner plus de crédibilité à notre apparence de brigands, nous priment avec nous les médaillons d'argent portant l'emblème du seigneur-cerf. De plus, pour masquer les traits distinctifs de Torrekha, nous eurent recours à une poussière magique trouvée dans les affaires du chaman Tartuk : celle-ci permit de transformer ma camarade naine en un grand gaillard patibulaire.

Je doit dire que le plan se déroula à la perfection : alors que mon amie naine et moi-même nous faisions accueillir et diriger vers le bâtiment principal du fort, Meryeh, Myranda et Selthyel se répartirent dans la cour. Sous le couvert de l'invisibilité, ils éliminèrent les gardes postés à l'extérieur. Du moins, tous à l'exception d'une colosse aussi fort que stupide qui jouait sur le toit du fort avec des figurines de chevaliers et de dragons dignes d'un enfant en bas-âge.

Torrekha et moi-même, une fois à l'intérieur, eurent le privilège douteux de faire la connaissance de Dovan de Nisroch, un jeune homme aussi beau que cruel.
(oui, il était beau, je l'admet ! Mais son sadisme et sa désinvolture faisait froid dans le dos. Me croira-tu si je te dit, à un moment, il envoya un de ses poignard de lancer dans la main d'un de ses camarade par pur jeu? Ceci dit, je suppose que j'aurais du me douter qu'il serait ainsi. Toute personne venant du Nidal est forcément tordue …).

Notre laïus de personnes désireuses de rejoindre une organisation « en pleine expansion » sembla faire son effet, et on nous envoya plus avant dans le bâtiment, alors que nos compagnons à l'extérieur continuaient de tailler dans les rangs des bandits en silence. Nous firent alors la connaissance d'un certain Akiros, visiblement le chef recruteur de la bande. Il semblait toutefois assaillit par les remords de ses mauvaises actions. A tel point que nous n'avons pas hésité bien longtemps avant de lui révéler la véritable raison de notre présence ici.
Il sembla de prime abord déconcerté, visiblement en proie à un conflit intérieur. Du moins jusqu'à ce que Torrekha fasse à la fois l'action la plus noble et la plus stupide que j'ai jamais vu : alors qu'il avait son épée en main (une diablesse d'épée bâtarde, qui plus est!), elle lui tourna le dos en disant espérer qu'elle pouvait se le permettre face à lui. Je pense que je comprend maintenant pourquoi je ne cesse de perdre aux cartes contre elle : elle joue à chaque fois le tout pour le tout. Et en l’occurrence, Desna décida ce jour là de lui donner une main gagnante parfaite.

Akiros n'émit qu'un seul souhait pour ce qui était de nous rejoindre : il voulait pouvoir éliminer Dovan. Nous ne fument que trop heureux d'acquiescer à cette demande. Nous revinrent donc en arrière et Akiros se mit à croiser furieusement le fer avec Dovan … jusqu'à ce que mes camarades fassent irruption dans la zone. Myranda mit fin au combat d'un coup de brise-terre bien placé.

A ce stade, il ne nous restait plus que trois adversaires à éliminer : Auch, l'imbécile heureux qui était sur le toit, le seigneur-cerf bien sur, et un être simplement nommé « Le Poisseux » par les bandits, visiblement tenu captif dans une cave. Il semblait être le soigneur de la bande, mais inspirait une terreur peu commune aux bandits qui préféraient presque se laisser mourir de leurs blessures plutôt que d'aller le voir.

Nous nous rendirent donc sur le toit, et je doit dire que Auch défendit chèrement sa peau. Cette brute était trop stupide pour sentir la douleur, et ses coups de gourdin étaient dévastateurs. Le seigneur-cerf vint d'ailleurs se joindre au combat assez rapidement. Il n'avait pas usurper sa réputation de roi-bandit : d'un seul tir de son arc, il transperça le torse de Meryeh qui s'effondra au sol dans une marre de sang. Heureusement, Torrekha et Selthyel veillaient, et la vie de notre amie fut sauvée.
Le combat fut éprouvant, et nous durent puiser dans nos réserves, utilisant nos sorts et assauts les plus puissants. Auch finit par tomber sous les coups d'Akiros, et le seigneur-cerf lui-même fut défait par Myranda. Ne restait plus que le cas du « Poisseux ».

Ce dernier était de fait un vieillard doté de pouvoirs semblables à ceux de Torrekha. Un druide … c'était bien la dernière chose que je m'attendais à croiser dans les caves de ce fort. Bien qu'il ait été nue comme un vers et couvert de vieilles plaies sales et purulentes, il nous donna du fil à retordre. Mais il finit par tomber face à nos assauts conjugués. Et avec sa mort, s'en était finit de l'organisation de bandits terrorisant la ceinture verte. Ce n'est qu'à ce moment là que je réalisait que Falgrim Sneed devait être un des nombreux cadavres entassés aux alentours. Le capitaine Garess serait déçu, mais au moins, nous avions nettoyé la région d'une pourriture de Sczarni. C'était le principal, non ?

La suite des événements fut bien entendu la fouille en règle du fort, qui nous permis d'accumuler une part de butin conséquente. Nos fouilles nous firent également découvrir une cage ou les bandits détenaient un ours-hibou en captivité. Nous n'eurent aucun état d'âme à éliminer ce monstre prédateur.
Akiros, qui avait survécu aux combats, nous confia sa triste histoire : ancien paladin d'Erastil, il avait été condamné à l'exil à l'issu d'une histoire d'amour tragique et adultère qui l'avait mené à tué deux personnes. Il semble vraiment bien s'entendre avec Torrekha … peut-être saura-t-elle le convaincre de rester dans notre petite bande ? On pourrait avoir l'usage d'un type comme lui, et il n'a pas l'air d'être un mauvais bougre dans le fond. Juste quelqu'un qui à pris son lot de mauvaises décisions dans la vie.

Nous avons enfin découvert les origines du seigneur-cerf à travers des journaux, déductions, et discussions avec Akiros. Et c'est cela qui me laisse un goût amer sur notre victoire. Le seigneur-cerf, ce terrifiant chef bandit, fut un enfant battu et traumatisé par son père, qui n'était autre que « Le Poisseux ». Brimé dès son plus jeune âge, souvent battu à deux doigts de la mort pour être ensuite soigné par magie …
L'équilibre de force s'inversa lorsque le jeune enfant terrifié finit par « devenir un homme ». Il prit alors sa revanche sur son père en lui rendant littéralement coup pour coup … sans pouvoir se résigner à tuer ce vieillard à moitié sénile.

Je … tout ça ne dédouane pas les horreurs qu'il à fait, ni ne justifie les morts qu'il à causé, mais … Si il avait eu une vie différente, des parents plus aimants …
C'est peut-être de la faiblesse, mais je ne peut pas m'empêcher d'être triste pour tout cela. Parce que le terrifiant seigneur-cerf n'était au final qu'un enfant tourmenté enfermé dans le corps d'une brute épaisse. Bon sang …

Nous avons rendu son corps à l'eau quelques jours plus tard, afin d'apaiser l'esprit de Davik Orties qui à pu rejoindre le cimetière de Pharasma. Il y aura au moins eu une conséquence positive à sa mort, et c'est à cela que je me raccroche pour justifier le fait que son décès était nécessaire.

Ah, mais je m'égare. Cette correspondance n'est pas là pour te causer du soucis ou te faire verser des larmes, pas vrai ? Alors parlons un peu de l'avenir.
Avec la région assainie, les choses vont rapidement évoluer par ici. On parle déjà à demi-mots de caravanes de ressources en partance pour le comptoir d'Oleg, de la création d'une ville. Tu te rend compte mon oncle ? Une ville !

Bien sur, il reste encore de nombreux détails à régler, et je ne suis pas la seule à avoir voix au chapitre. Tout mes camarades ont un droit égal à décider ce que nous allons faire des droits que nous confient les seigneurs des épées du Restov. Dire que notre aventure aura commencée dans un modeste comptoir coupé de toute ressource …

En tout les cas, je t'en conjure mon oncle, essaye de passer à la ceinture verte la saison prochaine ! Tu pourrait y faire de grand bénéfices, et je te promet de te trouver une place pour toi et la famille !

Toi et les autres commencez à me manquer.

Sincèrement,

Talya.
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par MMJ »

Et non, vous ne rêvez pas, il est enfin là, le résumé des deux dernières séances ! On va dire que ce sera mon cadeau de noël ! :mrgreen:
Mes notes étaient un peu embrouillées, et j'ai peut-être un peu mélangé l'ordre de certains événements ou le temps écoulé entre chaque, mais bon ... faudra faire avec (comme pour les fautes qui criblent le texte, quoi).

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Oncle Deivon,

je ne peut que commencer cette lettre en te disant que je suis sincèrement désolée de ne pas avoir donnée des nouvelles plus tôt. Vraiment ! Et je m'excuse si mon absence de nouvelles t'a laissé imaginé le pire. Je voulais vraiment t'écrire beaucoup plus tôt que ça, tu sais ? Mais avec toutes les responsabilités qui sont maintenant les miennes, j'ai bien moins de temps libre que ce que je souhaiterais …

Enfin, l'important à retenir, dans l'immédiat, est que je vais bien, très bien même ! Ces derniers mois ont été comme un doux rêve pour moi. Non, mieux qu'un rêve, même, Desna ne m'en prenne ombrage ! Dire que tout s'est mis en branle si subitement …

A peine deux semaines s'étaient écoulées depuis que nous avions vaincu le seigneur-cerf, lorsqu'un émissaire du Restov est venu nous rendre visite au comptoir d'Oleg. Les nouvelles avaient vite fait leur chemin au pays, semble-t-il : nos commanditaires étaient en effet déjà au courant de la mort de ce bandit, et tenaient à nous montrer leur reconnaissance de façon tangible. C'est ainsi que nous nous sommes vu attribuer une nouvelle charte concernant les marches de Narl. Un charte qui nous donnait la souveraineté absolu sur la région, nous laissant l'opportunité de fonder une principauté indépendante du Brévoy.
Du moins, indépendante, mais bienveillante et amicale envers son « grand frère » : une astuce courante pour annexer en douce des terres, sans bousculer l'équilibre géopolitique de la région. Enfin, c'est toujours moins vicieux que ce que les Chelaxiens ont fait aux Shoantie quand ils ont colonisés le sud de la Varisie, on dira … Et nous savions tous d'entrée de jeu que le Brevoy ne nous donnerait jamais un bout de terre, aussi modeste soit-il, sans assurer ses arrières. Bref !
Le messager nous expliqua également qu'un large convoi comportant artisans, ouvriers, paysans et nombre de matériaux de construction était actuellement en route vers les marches de Narl pour nous donner de quoi fonder la capitale de notre petit royaume en devenir.

Oui, mon oncle, notre royaume ! Alors, dit moi, qui avait raison, lors de cette grande discussion il y à quelques mois, hum ? Je ne plaisantait pas, lorsque je t'ai fait la promesse de créer une terre d'accueil pour les notre !

Toujours est-il que le choix de notre type de gouvernance fut aisé : une régence en oligarchie semblait tout indiquer, vu la façon dont notre groupe fonctionnait depuis le début. Nous restait à trouver ou construire notre capitale, et le choix du fort du seigneur-cerf se fit rapidement. Les murs étaient solides, et nous permettraient de construire un fort pour un moindre coût. De plus, son emplacement stratégique en ferait un endroit aisé à défendre. Enfin, le fait qu'il borde un grand lac nous permettrait d'exploiter les ressources que sont l'eau et le poisson pour nos citoyens.
Après cela vint l'étape la plus compliquée : trouver un nom à notre royaume et à notre capitale. Je suis assez fière de dire que c'est ma proposition qui fut choisit pour le nom du royaume (et c'est Myranda qui trouva le nom le plus inspiré pour notre capitale).

Nous étions donc devenu les seigneurs du royaume de Havendale, depuis notre fière capitale de Fortlonde … La suite logique des choses consista à nous choisir un poste pour assurer la gestion de nos terres. A nous cinq, nous étions bien entendu trop peu nombreux pour faire face à une tâche d'une telle ampleur … mais nous nous étions fait un certain nombre d'amis depuis le début de nos aventures. Des gens de confiance, dotés de talents qui nous faisaient parfois défaut.

Avec son statut de Paladine d'Abadar, il était logique que Myranda prenne le poste de dirigeante. Souhaitant aider notre royaume naissant sans pour autant se priver d'arpenter les vertes étendues des terres volées, Meryeh choisit de devenir notre prévôt. Selthyel nous confirma (s'il en était besoin) son amour du mystère en devenant le chef de nos services secrets. Torekkha, elle, s'installa au poste de grand magistère, plus par dépit que réel choix, personne d'autre qu'elle ne restant pour briguer cette place. Quant à moi, je suis devenu la grande diplomate d'Havendale ! Mais je te rassure, mon oncle … le jour ou tu voudra négocier avec notre royaume, je te ferait un pris d'ami …

Ho, ne fait pas cette tête là, vieux grippe-sous ! Bien sur que tu aura un tarif préférentiel ! Je n'oublie pas ma famille ni tout ce qu'elle à fait pour moi !

En ce qui concerne nos amis, c'est tout naturellement que Oleg accepta de devenir notre trésorier (du moins, à la condition qu'il puisse continuer à gérer les affaires de son comptoir en parallèle). Sa femme, Svetlana, pris le poste de conseillère, plus pour rester proche de son mari que par réelle conviction. Le capitaine Garess fut appointé général de nos futures forces armées, eu égard à son expérience avec sa compagnie de mercenaires. Je suis heureuse de l'avoir à ce poste : c'est quelqu'un de confiance, et pour une personne issue de la noblesse, je trouve qu'il n'a pas les tares inhérentes à celle-ci. C'est assez rare pour être signalé. Je me sens rassurée avec lui en charge de notre défense.
Sur un registre plus local, le brigand repentie Akiros fut nommé chef de la milice locale de Fortlonde : une occupation comme une autre pour essayer de faire pénitence et (pourquoi pas) retrouver un jour son statut de Paladin. Jhod, enfin, fut nommé grand-prêtre (avec quelques réserves sur son discours quant à la position des femmes dans la société ...). Et non, nous n'avons proposés aucun poste à Bokken … Nous cherchons à attirer des gens dans notre royaume, pas à les faire fuir.

Voilà, tu comprend à présent pourquoi je n'ai malheureusement pas pu te donner de nouvelles plus tôt. A l'heure ou j'écris ces lignes, Fortlonde est une ville en pleine expansion, forte de presque 2000 habitants. Nous avons déjà une taverne (« le furet aveugle »), ainsi qu'une pêcherie et un moulin en bordure du lac. Nous avons déjà annexés quelques terres (dont certaines qui ont été colonisées par des paysans qui y ont installés leurs fermes), y compris la mine d'argent de nos alliés kobolds.

Nous nous sommes également renseignés sur les autres équipes envoyées en expédition, pour savoir si elles avaient eu autant de succès que nous. Celle envoyée vers l'est, dans les haut de Nomens et dirigée par le comte Varn eu un succès similaire au notre et installa elle aussi son petit royaume, après avoir menée une âpre lutte contre des tribus de centaures. Celle envoyée à l'est, dirigée par un noble dont j'ai oublié le nom, n'a plus donné de nouvelles depuis un moment. J'ai peur qu'ils n'aient rencontrés un funeste destin. Celle envoyée au sud, et menée par le baron Drelev, pour finir, à eu autant de chance que celle du comte Varn et à fondé une communauté du nom de Fort Drelev. Typique de la noblesse, il faut qu'ils apposent leur nom sur le moindre caillou qu'ils revendiquent ...

Mes camarades et moi-même avons beaucoup discutés sur chacune des décisions à prendre pour développer notre domaine au mieux … Et même si notre charte est censée nous limiter aux marches de Narl, nous avons tout de même fait le choix de continuer à explorer les terres environnante plus avant. Après tout, ce serait dommage de perdre du terrain face à nos concurrents, non ? Et je pense que, après toutes ces semaines de délibération, de réunions, de calculs, gestion et plans d'expansions, nous avions tous besoin de bouger un peu.

Nous avons donc commencés à explorer les terres au-delà de Fortlonde. Dans les premiers jours, nous avons croisés une expédition de gnomes, menées par un certain Jubilos Nartropole. Ils étaient dans une mauvaise situation lorsque nous sommes arrivés : ils sortaient tout juste d'une attaque de kobolds (pas nos kobolds à nous, hein ! Une autre tribu !) et le chariot principal de leur convoi était bloqué dans la rivière. Malgré tout nos efforts, le véhicule finit emporté par le courant, au grand dam de Jubilos qui perdit dans l'affaire des semaines de travail avec la disparation de ses cartes et relevés topographiques.

Tu te souvient sans doutes, mon oncle, de Lysandre, cette gnome qui vient rendre visite à grand-mère Zenovia deux fois l'an ? Cette petite bonne femme aux cheveux roses est celle qui m'a intéressé à l'art du conte gnome et m'a donné envie d'apprendre leur langue. Elle m'a raconté tant de choses merveilleuses sur son peuple que j'ai toujours eu une grande part d'amour pour eux. Du moins, en temps normal. Mais ce Jubilos se montra si désagréable avec nous devant la perte de ses biens que l'envie de l'envoyer bouler m'a vraiment démangée. La soirée venant, je me suis calmée, et j'ai même tracée une carte rudimentaire de la région pour essayer de le dépanner un peu. Bien m'en à pris : son attitude s'adoucit immédiatement, et il nous fit promesse de passer à Fortlonde pour nous vendre en exclusivité ses futures cartes. C'est aussi bien si cela nous permet de savoir à l'avance à quoi nous attendre dans nos futures explorations. Il nous donna également quelques informations : Un certain nombre de monstres occupaient le sud des marches de Narl, dont un groupe de trolls, un drake des forêts, une bande de gros lézards et un géant des collines particulièrement stupide.

Quelques jours plus tard, nous rencontrions un autre habitant de la ceinture verte : une femme âgée nommée en toute logique « la vieille belle dame », eu égard à son magnétisme peu courant pour une personne aussi vieille. Je pense qu'elle avait du sang de fée dans les veines. Toujours est-il qu'elle nous montra qu'elle était douée pour la confection d'objets magiques : une chose bonne à savoir, vu que nous n'avions pas de fournisseur pour de tels objets en ville.

Après ces quelques jours d'explorations, nous revinrent vers Fortlonde. Sur le chemin, Meryeh repéra les traces d'un prédateur surnaturel : un ours-hibou. Nous priment la décision de lui donner la chasse, les traces étant affreusement près de Forlonde. La créature était féroce, mais seule face à un groupe de cinq. L'affaire fut vite expédiée, et Myranda proposa de ramener la carcasse de la bête en ville pour la montrer à nos citoyens. C'était une excellente initiative, puisqu'à notre entrée en ville, nous avons du nous défaire d'un agitateur qui fustigeait notre royaume, entre autre le fait que personne n'avait rien fait à propos de la bête rodant autour de la ville depuis quelques jours …

Myranda prouva donc que nous avions le bien de nos administrés à cœur en exhibant fièrement la tête tranchée de la créature. Pour ma part, je faisait preuve de diplomatie et de tact pour calmer cet agitateur, trop excité et virulent pour être crédible. Je me doutait que les royaumes alentours nous joueraient de tels coups bas, mais je ne m'attendait pas à ce que cela arrive aussi tôt. Toujours est-il que cet événement nous fit mettre en place un système de doléances pour le peuple.

Dans les jours qui suivirent, nous repartirent en exploration autour du lac. La première soirée fut mouvementée, puisque nous nous sommes retrouvés attaqués par une meute de loup menée par deux créatures bien étranges : un trollosse (sorte de croisement entre un chien et un troll) et un worg. Meryeh et Torekkha eurent tôt fait d'identifier le worg comme étant « Hurlement du vent du nord », un prédateur local peu apprécié des chasseurs, au même titre que l'avait été le vieux Gouttière. Par la suite, nous avons ramenés la carcasse de la bête à la taverne du furet aveugle, ou elle fut empaillée est exposée bien en évidence.
J'en profite d'ailleurs pour notifier une rumeur inquiétante qui est parvenu à mes oreilles quand nous avons fêtés notre victoire à la taverne : certains disent que le seigneur-cerf serait revenu d'entre les morts et lèverait une armée de fantômes depuis une antique crypte située à l'est de nos terres.
J'ai peine à croire que notre ancienne Némésis soit revenu, mais il se pourrait que cette crypte serve de refuge à des morts-vivants bien réels. Il nous faudra mener l'enquête dès que possible.

Tant qu'à être en vadrouille au dehors, j'ai également finit par persuader les autres de s'occuper du tertre errant repéré quelques semaines plus tôt. L'affaire fut vite expédiée, et l'horreur végétale vaincu sans blessés graves de notre coté.

Bien … avant de poursuivre, je me doit de faire une pause et de t'assurer que ce que suit est totalement vrai, mon oncle. Je te le jure.

Figure toi que nous avons fait halte une nuit près de la statue d'Erastil que je t'ai déjà mentionné dans mes courriers précédents. Durant la nuit, nous avons reçu une visite des plus extraordinaire : un cerf blanc à la stature titanesque (9 mètres au garrot, au moins!) vint à notre rencontre, s'adressant à nous par télépathie. Ajoute à cela que ses bois étaient en fleurs et qu'il ressemblait à l'animal le plus noble à avoir jamais foulé cette terre, et tu comprendra que j'ai doutée de mes sens un bon moment …
Mais la créature était bien réelle. C'était le grand cerf blanc, le héraut d'Erastil lui-même. Bon sang, rien qu'à écrire ces lignes, j'ai encore du mal à le croire moi-même ! Cette merveilleuse créature nous expliqua que nos actions avaient attirées l'attention du vieux borgne, et que ce dernier venait nous proposer un marché : En échange d'une partie de la force vitale de trois d'entre nous, il tisserait un lien sacré entre notre groupe et la terre même. Un lien qui nous permettrait de savoir ou et par quoi la terre serait menacée.

J'ai un peu honte de le dire, mais j'ai personnellement déclinée cette offre. Tu me connais, mon oncle, je n'ai jamais été bien solide, et j'avais peur qu'un tel acte me laisse affaiblit et trop vulnérable. Je ne voulais pas prendre le risque de mourir avant d'avoir vu Havendale devenir quelque chose de grand. C'est bassement égoïste, je le sais, mais il y avait également une partie de moi qui se souvenait trop bien des terribles malédictions qu'Erastil pouvait dispenser. Je crois que le souvenir de cet homme changé en ours me hantera encore longtemps … Et je ne pouvais devenir la main d'un dieu capable de dispenser des châtiments aussi cruels.
Si je m'étais retrouvée face à un envoyé de dame Desna, les choses auraient été très différentes, ceci dit … Toujours est-il que trois de mes camarades consentirent à faire ce sacrifice, apaisant un peu mon sentiment de culpabilité. Torrekha et Meryeh, d'abord, ce qui n'était guère étonnant au vue de leurs convictions. Par contre, je fut beaucoup plus surprise par la décision de Selthyel d'accepter également. Je ne l'avais jamais prise pour un ardent défenseur de la nature. A moins qu'il n'ait simplement vu cet acte comme un moyen d'acquérir plus de pouvoir et d'influence ? Je pense que je ne saurais jamais, vu qu'il est renfermé comme une huître sur ses motivations.
En tout les cas, le rituel de lien ne pouvait être effectué qu'au solstice d'été ou d'hiver, ce qui laisserait un peu de temps à mes camarades pour se préparer à leur prise de fonction divine.

Quelques jours plus tard, nous firent la connaissance de deux nouveaux êtres du peuple fée peuplant ces bois : une dryade nommée Tyressia, druidesse de son état, et son garde du corps (dans tout les sens du terme), un satyre nommé Falkos. Tout deux nous firent le récit d'une autre horreur végétale menaçant la région : une entité nommée « Arbre faucheur » qui avait déjà à son actif le meurtre de plusieurs dryades.
Notre groupe se mit donc en chasse, et se rendit sur le territoire de cette abomination. L'arbre faucheur nous agressa par surprise (franchement, qu'est ce qui ressemble plus à un arbre qu'un autre arbre?) et le combat fut on ne peut plus rude. Myranda souffrit mille douleurs face au branches cinglantes et acérées de la créature, et serait sans doute morte si je n'avais pu me faufiler près de sa dépouille, invisible, pour lui glisser une potion de soins dans le gosier. Le combat tourna en notre faveur quand Meryeh enflamma notre adversaire à l'aide d'un feu grégeois. Les flammes de Torrekha finirent rapidement le travail (pour une fois qu'elle pouvait se permettre de brûler quelque chose sans que ça ne provoque une catastrophe …).

Tyressia fut ravie d'apprendre la destruction du monstre assassin et nous récompensa généreusement. Il y eu même une grande fête ou l'hydromel coula à flot le soir même (et je ne me souvient plus trop comment tout ça s'est terminé, à vrai dire …). Le lendemain, notre exploration nous permis de continuer à définir les contours du grand lac bordant Fortlonde, et nous avons alors fait une rencontre des plus inattendue : le frère de Bokken.

Celui était visiblement beaucoup plus âgée que notre alchimiste à l'hygiène discutable. Beaucoup plus fou, aussi. Il était accompagné d'un lynx qui obéissait à ses moindres commandes et tenta de nous tuer sans remords, aucun. Ce fut difficile, mais nous parvinrent à neutraliser ce vieillard enragé sans le tuer. Cependant, lorsque nos pas nous menèrent à sa cahute, nous eurent une révision de jugement.
Ce vieux fou avait du tuer quantité de voyageurs au cour des ans, les dépeçant comme des animaux et exposant leurs peaux sur les branches de l'arbre attenant à sa demeure. Les rumeurs le posant comme l'assassin de sa mère (et comme celui qui avait coupé un doigt à Bokken) nous parurent d'un coup beaucoup plus crédibles. Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser un danger pareil en vie, et Myranda envoya donc ce dément se présenter à Pharasma.
En fouillant sa cabane, nous avons trouvés un médaillon avec un portrait de femme, peut-être la mère de Bokken ? Nous verrons bien quelle sera la réaction de l’ermite quand nous lui apporteront ce médaillon.

Enfin, voilà les dernières nouvelles, mon oncle. Un peu comme d'habitude : de la joie, des rencontres plaisantes, mais aussi des larmes et des combats contre des créatures dangereuses. Mais aussi un royaume qui prend vie petit à petit … Un royaume ou les notre seront toujours les bienvenus.
Tu me manque, mon oncle. Et pas seulement toi : toute la famille me manque. Promet moi … non, jure moi que tu viendra dès que tu le pourra pour commercer avec Havendale !
D'ici là, je te souhaite le meilleur, et te promet de t'écrire la lettre suivante beaucoup plus vite !

Ta nièce à qui tu manque énormément,

Talya.
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ryuu
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par ryuu »

:bien:
Dans le doute, frappe encore!!!
luthiel
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Re: [Résumé] Lettre de Talya à son oncle Deivon

Message par luthiel »

Très chouette résumé! :amen:
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