Lac Teshekpuk, Alaska
Posté : 04/09/2013 à 15:00
Lac Teshekpuk, Alaska, 14 Octobre 2014
Le lac Teshekpuk est le plus grand au nord de la chaîne de montagnes Brooks, à l'extrême Nord de l'Alaska. Il est si imposant qu’il possède son propre climat, avec un brouillard “marin” redouté des navigateurs. Des centaines de milliers d’oiseaux des cinq continents et de tous les océans de la planète y migrent pour faire leur nid chaque été. Ces marécages sont reconnus au niveau international comme le plus grand site de mue des oies des régions circumpolaires du nord.
Au sein de 95 000 m2 de terres sauvages méconnues qui constituent la réserve nationale de pétrole d’Alaska (National Petroleum Reserve-Alaska, ou NPR-A), la région abrite une faune et une flore d’une grande richesse.
La rivière Utukok se jette dans la vaste lagune Kasegaluk. Des îles barrières tout en sable et en galets s’étirent sur 200 kilomètres et séparent ces eaux peu profondes de la mer des Tchouktches. L’été venu, elles offrent un paysage comparable à celui des îles des Caraïbes, sous un climat un peu plus frais... Chaque été, ces îles barrières voient arriver un millier de phoques qui doivent faire face à leurs prédateurs, les ours polaires. Les baleines blanches arrivent en petits groupes pour former de grands rassemblements au large des côtes de la mer des Tchouktches. La zone est riche en poissons et crevettes, dont les phoques et les baleines se nourrissent. Avec les morses, ces derniers constituent le gibier des tribus locales d’Inupiks. Les ours polaires, menacés d’extinction, chassent sur ces îles ; de plus en plus souvent, les femelles en gestation viennent s’y réfugier l’hiver au lieu de nager jusqu’aux glaces marines en fonte.
Il ne faut pas se fier au nom de la région : cette étendue sauvage de l’ouest de l’Arctique ne se réduit pas à une réserve de pétrole géante attendant simplement d’être exploitée. Elle constitue le plus grand domaine fédéral des Etats-Unis. Mais, contrairement au reste du pays, on y trouve encore des centaines de milliers de caribous ainsi que des grizzlis et des loups, et on peut y observer de nombreux oiseaux en vol. En d’autres termes, c’est loin d’être une région vide et désolée : elle présente bien plus qu’un simple intérêt pétrolier.
Il y a trente-cinq ans, le Congrès américain a décidé que priorité serait donnée à la “protection maximale” de la faune terrestre et aquatique et des autres “richesses naturelles à la surface” de la réserve par rapport à toute exploration et exploitation énergétique. Grâce à une loi passée en 1976, le ministère de l’Intérieur a pu mettre en place des mesures de protection spécifiques aux “zones spéciales” ; ces zones particulièrement sensibles pour la faune et la flore, telles que le lac Teshekpuk et les hautes terres de la rivière Utukok, abritent de riches biotopes d’oiseaux aquatiques et de caribous. Les mesures de protection devaient également préserver les écosystèmes exceptionnels du fleuve Colville et de la lagune Kasegaluk. Mais cette “protection maximale” n’a jamais été appliquée. Depuis Jimmy Carter, gouvernements démocrates et républicains n’ont offert à la faune et la flore de la réserve qu’une série de mesures localisées et temporaires.
La vente des concessions pétrolières a débuté sous la présidence de Reagan, mais c’est sous le gouvernement de George W. Bush qu’il s’en est vendu le plus : rien qu’en 2004, elles couvraient une superficie de près de 60 000 hectares. Avec le soutien de cinq autres organisations écologiques, Audubon Alaska [branche de l’une des plus vieilles organisations écologistes des Etats-Unis] a contesté les contrats devant les tribunaux et a obtenu gain de cause. Conformément à la décision de justice, l’analyse environnementale de la zone a été envoyée au bureau de gestion des terrains publics (Bureau of Land Management, ou BLM). Celui-ci a annoncé en 2008 que la concession portant sur les terres marécageuses autour du lac Teshekpuk, site très important de mue des oies, serait repoussée à 2018.
Les estimations de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis (U.S. Geological Survey) sur la quantité de pétrole extractible dans la région ont récemment chuté de 90 %, passant de 10,6 milliards à 896 millions de barils (dont 500 millions au prix actuel du marché). Cela a naturellement entraîné une baisse des concessions octroyées : les entreprises pétrolières ont renoncé à de nombreuses concessions, libérant ainsi la majeure partie des zones principales de reproduction des plongeons à bec jaune.
Le bras de fer qui oppose pétroliers et écologistes est pourtant loin d’être terminé. L’Institut d’études géologiques des Etats-Unis estime que la NPR-A renferme des réserves de gaz “phénoménales”, ce qui attise à nouveau la convoitise de la classe politique de l’Alaska. En attendant, il semblerait que les zones à fort intérêt pétrolier se situent exactement à l’endroit où les oiseaux subissent le renouvellement de leur plumage et où les caribous mettent bas, près du lac Teshekpuk.
Il y a toutefois une bonne nouvelle : même si les entreprises du secteur énergétique effectuent des forages dans la toundra, il serait possible d’épargner des habitats naturels essentiels et d’établir des mesures de protection dans toute la région, du jamais vu dans l’histoire de la réserve. En effet, le BLM est actuellement en train de mettre au point un “plan d’action global” reposant sur une évaluation de toutes les ressources de la réserve, qui lui permettrait de délimiter des zones de concession tout en protégeant les biotopes des zones spéciales comme Teshekpuk.
Tout le printemps et l'été 2014 a vu passé de nombreux entrepreneurs, venant sonder les zones de concession. Quelques forages ont été effectués. Des transactions ont eu lieu et des tonnes de matériel sont arrivés, par divers moyens. Tout ceci sous l'oeil des associations écologiques, d'envoyés du gouvernement, de membres du BLM, d'experts de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis, des gardiens de la réserve naturelle ou d'autochtones des tribus locales. De manière ératique, le camp de base de fortune qui servait de point de départ aux entrepeneurs a muté en village puis en petite ville avec son port et son aéroport.
Mais la neige tombe tôt cette année et les conditions de travail deviennent compliquées. Du coup, le service de la réserve a décidé de limiter les déplacements, puis, alors que les conditions se dégradent de plus en plus, de faire évacuer la population pour la période hivernale.
Parmis les derniers convois se trouvent les PJs...
Les personnages peuvent être de nature très différentes et provenir des différents groupes sus-cités (entrepreneurs gaziers ou petroliers, associations écologiques, envoyés du gouvernement, membres du BLM, experts de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis, gardiens de la réserve naturelle, etc). Ils peuvent être des pilotes d'engins, des manoeuvres, des spécialistes de forage, des scientifiques, des cuisiniers (anciens marines, experts en arts martiaux, au passé sombre... Qui a dit Piège en haute mer???!) etc. La discussion est ouverte.
Les BG peuvent être aussi farfelus et/ou sombre que vous le désirez, le travail dans le grand nord étant très rude, les gens qui s'engagent là haut ont souvent une ancienne vie à fuir et/ou oublier. Je n'ai pas besoin de 150 pages de BG, quelques lignes suffisent pour commencer. De plus, une règle particulière de Savage Worlds (nommée "Interlude") permet d'ajouter au fur et à mesure de l'aventure des éléments au BG. Grosso modo, à chaque partie, les joueurs tirent tous une carte. Celui qui a le chiffre le plus grand doit raconter aux autres un élément de son BG (façon flashback des séries américaines) qui sera incorporé à la suite de l'aventure, ou en tout cas qui devra avoir un retentissement dans le présent. Suivant la couleur de la carte (treffle, carreau, coeur ou pique) l'élément à raconter est différent: réussite exceptionnelle dans le passé, passé sombre, douloureux, etc. ça peut être complétement inventé sur le tas, c'est pourquoi je n'ai pas besoin que vous détaillez vos BGs tout de suite, afin de laisser la place pour les interludes.
Etant donné le caractère particulier et le format de nos parties à venir, je privilégie le rp, l'aventure et l'action, assez peu le combat (qui a tendance, quelque soit le jeu, à monopoliser une grosse partie du temps d'une partie classique). ça ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas...
Le lac Teshekpuk est le plus grand au nord de la chaîne de montagnes Brooks, à l'extrême Nord de l'Alaska. Il est si imposant qu’il possède son propre climat, avec un brouillard “marin” redouté des navigateurs. Des centaines de milliers d’oiseaux des cinq continents et de tous les océans de la planète y migrent pour faire leur nid chaque été. Ces marécages sont reconnus au niveau international comme le plus grand site de mue des oies des régions circumpolaires du nord.
Au sein de 95 000 m2 de terres sauvages méconnues qui constituent la réserve nationale de pétrole d’Alaska (National Petroleum Reserve-Alaska, ou NPR-A), la région abrite une faune et une flore d’une grande richesse.
La rivière Utukok se jette dans la vaste lagune Kasegaluk. Des îles barrières tout en sable et en galets s’étirent sur 200 kilomètres et séparent ces eaux peu profondes de la mer des Tchouktches. L’été venu, elles offrent un paysage comparable à celui des îles des Caraïbes, sous un climat un peu plus frais... Chaque été, ces îles barrières voient arriver un millier de phoques qui doivent faire face à leurs prédateurs, les ours polaires. Les baleines blanches arrivent en petits groupes pour former de grands rassemblements au large des côtes de la mer des Tchouktches. La zone est riche en poissons et crevettes, dont les phoques et les baleines se nourrissent. Avec les morses, ces derniers constituent le gibier des tribus locales d’Inupiks. Les ours polaires, menacés d’extinction, chassent sur ces îles ; de plus en plus souvent, les femelles en gestation viennent s’y réfugier l’hiver au lieu de nager jusqu’aux glaces marines en fonte.
Il ne faut pas se fier au nom de la région : cette étendue sauvage de l’ouest de l’Arctique ne se réduit pas à une réserve de pétrole géante attendant simplement d’être exploitée. Elle constitue le plus grand domaine fédéral des Etats-Unis. Mais, contrairement au reste du pays, on y trouve encore des centaines de milliers de caribous ainsi que des grizzlis et des loups, et on peut y observer de nombreux oiseaux en vol. En d’autres termes, c’est loin d’être une région vide et désolée : elle présente bien plus qu’un simple intérêt pétrolier.
Il y a trente-cinq ans, le Congrès américain a décidé que priorité serait donnée à la “protection maximale” de la faune terrestre et aquatique et des autres “richesses naturelles à la surface” de la réserve par rapport à toute exploration et exploitation énergétique. Grâce à une loi passée en 1976, le ministère de l’Intérieur a pu mettre en place des mesures de protection spécifiques aux “zones spéciales” ; ces zones particulièrement sensibles pour la faune et la flore, telles que le lac Teshekpuk et les hautes terres de la rivière Utukok, abritent de riches biotopes d’oiseaux aquatiques et de caribous. Les mesures de protection devaient également préserver les écosystèmes exceptionnels du fleuve Colville et de la lagune Kasegaluk. Mais cette “protection maximale” n’a jamais été appliquée. Depuis Jimmy Carter, gouvernements démocrates et républicains n’ont offert à la faune et la flore de la réserve qu’une série de mesures localisées et temporaires.
La vente des concessions pétrolières a débuté sous la présidence de Reagan, mais c’est sous le gouvernement de George W. Bush qu’il s’en est vendu le plus : rien qu’en 2004, elles couvraient une superficie de près de 60 000 hectares. Avec le soutien de cinq autres organisations écologiques, Audubon Alaska [branche de l’une des plus vieilles organisations écologistes des Etats-Unis] a contesté les contrats devant les tribunaux et a obtenu gain de cause. Conformément à la décision de justice, l’analyse environnementale de la zone a été envoyée au bureau de gestion des terrains publics (Bureau of Land Management, ou BLM). Celui-ci a annoncé en 2008 que la concession portant sur les terres marécageuses autour du lac Teshekpuk, site très important de mue des oies, serait repoussée à 2018.
Les estimations de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis (U.S. Geological Survey) sur la quantité de pétrole extractible dans la région ont récemment chuté de 90 %, passant de 10,6 milliards à 896 millions de barils (dont 500 millions au prix actuel du marché). Cela a naturellement entraîné une baisse des concessions octroyées : les entreprises pétrolières ont renoncé à de nombreuses concessions, libérant ainsi la majeure partie des zones principales de reproduction des plongeons à bec jaune.
Le bras de fer qui oppose pétroliers et écologistes est pourtant loin d’être terminé. L’Institut d’études géologiques des Etats-Unis estime que la NPR-A renferme des réserves de gaz “phénoménales”, ce qui attise à nouveau la convoitise de la classe politique de l’Alaska. En attendant, il semblerait que les zones à fort intérêt pétrolier se situent exactement à l’endroit où les oiseaux subissent le renouvellement de leur plumage et où les caribous mettent bas, près du lac Teshekpuk.
Il y a toutefois une bonne nouvelle : même si les entreprises du secteur énergétique effectuent des forages dans la toundra, il serait possible d’épargner des habitats naturels essentiels et d’établir des mesures de protection dans toute la région, du jamais vu dans l’histoire de la réserve. En effet, le BLM est actuellement en train de mettre au point un “plan d’action global” reposant sur une évaluation de toutes les ressources de la réserve, qui lui permettrait de délimiter des zones de concession tout en protégeant les biotopes des zones spéciales comme Teshekpuk.
Tout le printemps et l'été 2014 a vu passé de nombreux entrepreneurs, venant sonder les zones de concession. Quelques forages ont été effectués. Des transactions ont eu lieu et des tonnes de matériel sont arrivés, par divers moyens. Tout ceci sous l'oeil des associations écologiques, d'envoyés du gouvernement, de membres du BLM, d'experts de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis, des gardiens de la réserve naturelle ou d'autochtones des tribus locales. De manière ératique, le camp de base de fortune qui servait de point de départ aux entrepeneurs a muté en village puis en petite ville avec son port et son aéroport.
Mais la neige tombe tôt cette année et les conditions de travail deviennent compliquées. Du coup, le service de la réserve a décidé de limiter les déplacements, puis, alors que les conditions se dégradent de plus en plus, de faire évacuer la population pour la période hivernale.
Parmis les derniers convois se trouvent les PJs...
Les personnages peuvent être de nature très différentes et provenir des différents groupes sus-cités (entrepreneurs gaziers ou petroliers, associations écologiques, envoyés du gouvernement, membres du BLM, experts de l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis, gardiens de la réserve naturelle, etc). Ils peuvent être des pilotes d'engins, des manoeuvres, des spécialistes de forage, des scientifiques, des cuisiniers (anciens marines, experts en arts martiaux, au passé sombre... Qui a dit Piège en haute mer???!) etc. La discussion est ouverte.
Les BG peuvent être aussi farfelus et/ou sombre que vous le désirez, le travail dans le grand nord étant très rude, les gens qui s'engagent là haut ont souvent une ancienne vie à fuir et/ou oublier. Je n'ai pas besoin de 150 pages de BG, quelques lignes suffisent pour commencer. De plus, une règle particulière de Savage Worlds (nommée "Interlude") permet d'ajouter au fur et à mesure de l'aventure des éléments au BG. Grosso modo, à chaque partie, les joueurs tirent tous une carte. Celui qui a le chiffre le plus grand doit raconter aux autres un élément de son BG (façon flashback des séries américaines) qui sera incorporé à la suite de l'aventure, ou en tout cas qui devra avoir un retentissement dans le présent. Suivant la couleur de la carte (treffle, carreau, coeur ou pique) l'élément à raconter est différent: réussite exceptionnelle dans le passé, passé sombre, douloureux, etc. ça peut être complétement inventé sur le tas, c'est pourquoi je n'ai pas besoin que vous détaillez vos BGs tout de suite, afin de laisser la place pour les interludes.
Etant donné le caractère particulier et le format de nos parties à venir, je privilégie le rp, l'aventure et l'action, assez peu le combat (qui a tendance, quelque soit le jeu, à monopoliser une grosse partie du temps d'une partie classique). ça ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas...