xipehuz a écrit :Et pour répondre plus spécifiquement à yoda, je ne pense pas que ma proposition soir plus longue à jouer que celle de guillaume.
Surmonter une adversité de 12 points ne prendra généralement que 3 rounds, 4 maxi (sauf à ne vraiment pas avoir de bol au dès), ce qui correspond à la dernière proposition de guillaume, peu ou prou.
En général, on ne jette que 2 ou 3 dés/tour, auxquels s'ajoutent les dés éventuels d'adversité.
Du coup, pour moi, 4 rounds me semble plutôt un minimum.
Après, je vois ça aussi par rapport à l'expérience de jeu : quand tout le groupe a affronté des adversités de 10, il a fallu plusieurs rounds pour en venir à bout, alors même que tous les PJ cumulaient leurs succès.
Si on reprend ta proposition, ce qui me gène, c'est ce seuil fixe et élevé à atteindre. Je pense que cela peut être résolu par le fait de laisser les joueurs décider à l'avance de ce que sera le seuil en fonction de ce qui est fait et de la difficulté. Ou éventuellement remplacer le seuil par un nombre de rounds (si c'est une action en temps limité). Voire par une combinaison des deux (qui fait qu'on peut avoir un échec des deux PJ). Et éventuellement par l'idée de laisser les joueurs décider de l'arrêt, s'il n'y a pas d'objectif clair à atteindre (cas d'un combat qui ne serait pas à mort).
2e chose qui me gène, c'est que les échecs ne comptent pas. On devrait traiter les échecs comme pour une confrontation avec un PNJ, ce qui permet d'avoir des blessures.
A ce niveau, on reste très très proche du système utilisé contre les adversités. Le niveau de l'adversité varie en fonction de ce qu'elle représente réellement, et on traite les réussites et échecs comme face à une adversité décidée par le MJ (sauf que l'adversité représentant l'adversaire, chacun a sa propre adversité)
3e chose qui me gène, c'est que le vainqueur décide des faits liés à sa victoire. On est effectivement proche du système, mais que le nain s'excuse parce que Xipehuz en a décidé ainsi, ça me dérange. Les faits narrés par le vainqueur ne devraient jamais être de l'ordre du comportement du vaincu, sauf accord du joueur du vaincu. Mais les exemples de faits donnés par Guillaume sont parfaitement recevables : glissade dans la boue en présence de notables...
Allez, on va faire des exemples.
La course
La course étant une distance à parcourir, ça correspond à un seuil d'adversité à atteindre. Le groupe décide que ce sera 6.
3 PJ (Riri, Fifi et Loulou) participent. Comme ils ne sont pas particulièrement taillés pour la course, 2 lancent 2 dés (1 seul moyen envisageable) et Loulou en lance 3. Ils ont tous 1d6 en plus parce qu'ils ont le soleil dans la poire.
Ils lancent leurs dés simultanément et décident de ce qu'ils font de leurs succès. Loulou, gros veinard, cumule 4 succès et décide de caracoler en tête.
Riri fait 2 succès et 1 échec, il demande à un joueur tiers de décider de l'impact de son échec. Le joueur décide que Riri a un lacet défait, ce qui le alentit et lui donne un malus sur le tour suivant (je ne sais plus à quoi correspondent les malus techniquement...)
Fifi est un gros malchanceux qui n'a fait qu'un succès pour 2 échecs. Il demande au MJ (après tout, c'est un joueur) de décider pour lui, et il se vautre comme une grosse merde, ce qui lui vaut un malus sur le prochain round et une blessure.
Au 2d tour, Fifi décide de ne pas lancer les dés : le PJ s'est retiré de la course.
Loulou ne fait qu'un succès, ce qui va correspondre à une cheville foulée et quelques blessures, et explique pourquoi Riri passe devant lui et finit par gagner la course au 3e tour.
Riri va gagner avec 7, et Loulou n'avait que 5. Riri va donc décider que Loulou s'est tordu la cheville en tentant d'éviter une grosse bouse, sans succès, et donc qu'il sent le crottin. Mais aussi que la plus belle fille parmi les spectateurs le regarde avec un grand sourire d'encouragement.
Ecrire son nom en pissant dans la neige
Riri et Loulou s'affrontent. Les joueurs décident que l'adversité sera de 1 par lettre à écrire (du coup, l'adversité sera plus importante pour Loulou). Les deux s'étant gavés de bière avant le concours (ce qui explique pourquoi Loulou n'a pas perçu son désavantage avant de prendre le pari), mais ayant quand même une vessie de taille limitée, il leur est accordé 2 rounds pour réussir. Heureusement, comme ils sont bourrés et qu'il pèle, ça leur fait des dés supplémentaires à jeter !
Si aucun ne réussit en 2 round à faire plus que quelques lettres et mouiller leurs pompes, c'est raté pour les deux. Si Riri réussit en un round et Loulou en 2, les 2 sont parvenus à écrire leur prénom, mais c'est Riri qui a gagné car il a été plus rapide.
Le combat
Cette fois, c'est la fin. Loulou n'a aucun moyen de payer les tournées qu'il doit à cause de son pari débile, il a deux revanches à prendre contre Loulou, et il décide de lui casser la figure. Il n'y a pas de raison que le combat cesse pour une autre raison que faute de combattant (à moins que les joueurs décident d'une intervention de la maréchaussée dans x rounds). Cette fois, comme ils se mettent vraiment sur la tronche, il est très probable que la plupart des échecs seront transformés en blessures. A un moment en effet, les 2 s'arrêtent (peut-être suite à l'intervention des autres PJ). Loulou a récolté le plus de blessures, mais aussi le plus de succès. Il décide donc de transformer la différence de succès en faits : le combat s'est terminé quand Loulou a réussi à plaquer Riri au sol et à l'immobiliser complètement. Comme le joueur de Riri est d'accord, Riri accepte d'aider Loulou à payer ses tournées (2e fait). De plus, la donzelle qui avait souri à Riri est témoin de la scène (3e fait)... et elle va d'ailleurs se proposer pour les soigner tous 2 (4e fait).
On aurait pu aussi décider, comme c'est un combat de type lutte, d'une adversité préalable correspondant au moment où on parvenait à clouer l'adversaire au sol/l’assommer. Ce qui est peut-être meilleur d'un point de vue narratif, car sinon, comment donner une signification au cas où un seul PJ souhaite interrompre le combat à cause de ses blessures, alors même qu'il a cumulé plus de réussites ?
Ces exemple ne donnent pas de réponse à un cas particulier : si les protagonistes dépassent l'adversité au cours du même round, mais qu'ils n'ont pas le même nombre de réussites (par exemple, à la course, si Loulou avait terminé à 6 au lieu de 5) ? Est-ce un ex-aequo ou bien la vainqueur est-il celui qui a le plus de réussites ? Loulou passe la ligne d'arrivée en même temps que Riri ou juste un poil derrière, avec tous les honneurs ?
Ajout :
Le combat... autre version
Riri et Loulou se cognent. Mais Fifi et Donald, ça ne leur plait pas, ils décident d'intervenir.
Fifi va chercher à immobiliser Loulou, et Donald à s'interposer.
Pour Fifi, c'est assez facile à gérer : il a une adversité correspondant à l'immobilisation de Loulou. Loulou a aussi une adversité supplémentaire : se dépêtrer de Fifi. Il devra donc décider de là où il va mettre ses succès (cogner sur Riri ou ne pas laisser Fifi faire).
Pour Donald, je n'ai pas vraiment d'idée : ses succès devraient interdire à Loulou et Riri de se cogner mutuellement... Peut-être doit-il avoir une difficulté mineure pour se positionner, et ensuite son action se reflètera par des dés de difficulté pour Riri et Loulou ? Et également la décision de transformer moins d'échecs en blessure ?