Résumés
Posté : 12/10/2011 à 16:24
Mettre de l'eau dans son cognac
Sous le crachin typique du climat wastelandais, une clameur montait par-delà les canaux sinueux du Suiddock.
Dans le brouhaha habituel de ce quartier animé, le plus ancien de Marienburg où règne en permanence une odeur de poisson fumé, un atroupement se formait et grossissait au détour de chaque ruelle. Sur les pavés crasseux et trempés de l'île Luydenhoek, quelques dizaines d'hommes, le regard déterminé, sépoumonnaient sous les yeux médusés des badauds.
"DEHORS LES ETRANGERS !"
"LE TRAVAIL AUX MARIENBOURGEOIS !"
Une poignée de gardes, coiffés de leur traditionnel chapeau noir, tentent tant bien que mal d'apaiser la tension, aussi palpable que les seins dénudés d'une putain du canal Bruynwater.
Matraque à la main, un vieux Nain à la barbe blanchie et à l'oreille gauche coupée, aboie des ordres à ses troupes débordées. Sous les coups les Coiffes Noires, le cortège d'excités se dissipe aussi vite qu'il ne s'est formé, tandis que le Nain conduit quelques manifestants menottés au poste de garde situé de l'autre côté du splendide pont pivotant enjeambant le Bruynwater...
Quelques instants plus tard, un calme relatif revint et chacun vaquait à ses occupations, comme si rien d'anormal ne s'était produit...
C'était il y a 3 jours...
BIENVENUE A MARIENBURG !
Onesto Salvatore et Stirius Endrolis Ventorage reçoivent chacun une lettre émanant de Ludwig Grotius van der Voort, un négociant en draps du Suiddock. Celui-ci les enjoint à le retrouver à l'auberge du Lion Borgne sur l'île Stoessel, accompagnés de leurs amis Karl Reichhöffen, Illya Kuryakin et Illrilrea Messonal Venu-des-flots. Par ce message, Grotius leur promet un travail facile exigeant toutefois un peu de discrétion.
Au Lion Borgne, Grotius leur demande de retrouver un vieil ami magicien, du nom de Carlsen, dont il est sans nouvelles depuis une dizaine de jours. Grotius semble inquiet et propose aux PJ une somme assez conséquente (50 Gu) pour ce travail en apparence facile. Il leur indique l'adresse de son domicile, celle de sa taverne favorite ("Aux loups de mer") et celle de la Guilde des Magiciens au Collège du Baron Henryk.
Les PJ se rendent aux Loups de mer, une taverne miteuse du Suiddock au bord du canal Bruynwater. C'est une impasse : personne ne sait où est Carlsen et personne ne l'a vu depuis une dizaine de jours... Chez lui, sa logeuse, une femme acariâtre et passablement alcoolique, accueille les PJ avec un mépris teinté d'agressivité. En insistant - et moyennant quelques piécettes - elle leur indique que d'autres personnes semblent s'intéresser de près à Carlsen depuis quelques jours. Elle lâche qu'elle devait signaler toute information sur Carlsen à un certain Thorgun à l'auberge du Naufragé Heureux. Le lendemain, les PJ se rendent au Collège du Baron Henryk ; là encore, nulle trace de Carlsen, qui semble même avoir des arriérés de cotisation datant de plusieurs mois. Le bureaucrate de service leur indique toutefois le nom d'un proche de Carlsen, un mage kislévite du nom de Josef Varkaï.
Les PJ se désintéressent de cette nouvelle piste et se rendent au Naufragé Heureux en plein dans le sombre et dangereux quartier de Doodkanaal, où ils espèrent enfin en apprendre un peu plus, peut-être auprès de ce Thorgun. Sur place, l'auberge n'est guère occupée que par une poignée de clients à la mine patibulaire. Alors qu'ils tentent de dialoguer avec le tenancier, ils aperçoivent - dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine derrière le comptoir - un homme d'armes lourdement armé, comme s'il montait la garde. L'inévitable se produit alors : Thorgun (l'aubergiste) et ses complices foncent sur les PJ, arme au poing. Après un rude combat ayant laissé quelques séquelles chez certains PJ, Thorgun est capturé. Les PJ découvrent une trappe dans la cuisine, menant dans une cave aussi sombre qu'humide et puante. A l'intérieur, ligoté et affaibli, ils trouvent un vieil homme dont la description correspond à celle de Carlsen. Soumis à la question, Thorgun lâche qu'il devait tout simplement capturer et enfermer le vieil homme, un travail que lui a confié un Halfling contre espèces sonnantes. Les PJ embarquent tout ce petit monde dans un canot amarré en contrebas de l'auberge et filent à travers les canaux vers la prison du Suiddock. Là, Thorgun est confié à un ami d'Onesto, le Sergent Garik Svitzher. En chemin, les PJ apprennent par Carlsen que le Halfling en question est une connaissance de Grotius mais semble ne pas en savoir plus... Les PJ se rendent donc au Lion Borgne avec Carlsen pour faire leur rapport à Grotius et toucher leur récompense.
Un peu plus tard, les PJ sont à nouveau convoqués par Grotius, accompagné de Carlsen et de Ruud van Aarpen, le patron du Lion Borgne (un ancien marin). Grotius leur expose la situation et leur propose un nouveau travail. Il s'agit d'un navire bretonnien (le Sainte-Hildegarde) qui a coulé par peu de fond à quelques lieues au large de Marienburg et dont la précieuse cargaison attise les convoitises. Son concurrent (le Halfeling) n'est autre que son ancien complice, mais les deux hommes se sont fâchés à propos du partage du butin. Depuis, chacun fait cavalier seul et il semble que le Halfeling - du nom de Oldo Brassepied - ait déjà pris de l'avance. Carlsen constituait le principal atout de Grotius et Van Aarpen: grâce à sa magie, il serait facile de récupérer la cargaison... Grotius propose aux PJ une part de butin en échange de leur aide. Les PJ acceptent et partent se reposer avant le départ programmé le lendemain.
Après s'être équipés, les PJ et la bande à Grotius prennent le large. Van Aarpen est aux commandes du Marieke et se montre être un rude capitaine au vocabulaire fleuri. La traversée se passe sans encombre. Lorsque le Marieke arrive au lieu supposé du naufrage, un autre navire est à l'oeuvre, dont le pont semble bien agité ! En effet, sur le pont du Mathilda, on s'affaire à mettre à l'eau une gigantesque cloche de verre et d'acier : un ingénieux système de scaphandre géant permettant aux hommes de Brassepied de plonger sans oxygène. A bord du Marieke, Carlsen enjoint les PJ à se rassembler pour un rituel de respiration aquatique. Grâce à ce puissant sort, les PJ pourront aisément évoluer sous l'eau. Par une dizaine de mètres de fond, les cales de l'épave du Sainte-Hildegarde regorgent de tonneaux et caisses de cognac. Une course-poursuite entre les PJ et les hommes de Brassepied s'engage alors, à savoir lequel des deux camps rapportera le plus de cognac. Alors que le sort de Carlsen arrive à son terme, les PJ semblent avoir pris un petit avantage. Lorsqu'ils remontent à la surface, les marins restés sur les deux navires concurrents se tirent dessus à coups de carreaux d'arbalète et de balles de pistolet. Match nul ! Tout se petit monde décide alors de faire une trève et de se réconcilier, au moins pour cette opération. Grotius et Brassepied se partagent le butin, dont les PJ tirent une part substantielle. Et tout le monde rentre à Marienburg, avec les navires chargés de cognac bretonnien... de contrebande !
- FIN -
Note du MJ : voilà un court résumé, se contentant du strict minimum quant aux faits et aux principales actions de vos personnages. Pour le reste (notamment ce qu'ont fait Karl, Stirius et Onesto), je vous laisserai le soin de l'indiquer dans le topic Campagne... Ou pas.
Sous le crachin typique du climat wastelandais, une clameur montait par-delà les canaux sinueux du Suiddock.
Dans le brouhaha habituel de ce quartier animé, le plus ancien de Marienburg où règne en permanence une odeur de poisson fumé, un atroupement se formait et grossissait au détour de chaque ruelle. Sur les pavés crasseux et trempés de l'île Luydenhoek, quelques dizaines d'hommes, le regard déterminé, sépoumonnaient sous les yeux médusés des badauds.
"DEHORS LES ETRANGERS !"
"LE TRAVAIL AUX MARIENBOURGEOIS !"
Une poignée de gardes, coiffés de leur traditionnel chapeau noir, tentent tant bien que mal d'apaiser la tension, aussi palpable que les seins dénudés d'une putain du canal Bruynwater.
Matraque à la main, un vieux Nain à la barbe blanchie et à l'oreille gauche coupée, aboie des ordres à ses troupes débordées. Sous les coups les Coiffes Noires, le cortège d'excités se dissipe aussi vite qu'il ne s'est formé, tandis que le Nain conduit quelques manifestants menottés au poste de garde situé de l'autre côté du splendide pont pivotant enjeambant le Bruynwater...
Quelques instants plus tard, un calme relatif revint et chacun vaquait à ses occupations, comme si rien d'anormal ne s'était produit...
C'était il y a 3 jours...
BIENVENUE A MARIENBURG !
Onesto Salvatore et Stirius Endrolis Ventorage reçoivent chacun une lettre émanant de Ludwig Grotius van der Voort, un négociant en draps du Suiddock. Celui-ci les enjoint à le retrouver à l'auberge du Lion Borgne sur l'île Stoessel, accompagnés de leurs amis Karl Reichhöffen, Illya Kuryakin et Illrilrea Messonal Venu-des-flots. Par ce message, Grotius leur promet un travail facile exigeant toutefois un peu de discrétion.
Au Lion Borgne, Grotius leur demande de retrouver un vieil ami magicien, du nom de Carlsen, dont il est sans nouvelles depuis une dizaine de jours. Grotius semble inquiet et propose aux PJ une somme assez conséquente (50 Gu) pour ce travail en apparence facile. Il leur indique l'adresse de son domicile, celle de sa taverne favorite ("Aux loups de mer") et celle de la Guilde des Magiciens au Collège du Baron Henryk.
Les PJ se rendent aux Loups de mer, une taverne miteuse du Suiddock au bord du canal Bruynwater. C'est une impasse : personne ne sait où est Carlsen et personne ne l'a vu depuis une dizaine de jours... Chez lui, sa logeuse, une femme acariâtre et passablement alcoolique, accueille les PJ avec un mépris teinté d'agressivité. En insistant - et moyennant quelques piécettes - elle leur indique que d'autres personnes semblent s'intéresser de près à Carlsen depuis quelques jours. Elle lâche qu'elle devait signaler toute information sur Carlsen à un certain Thorgun à l'auberge du Naufragé Heureux. Le lendemain, les PJ se rendent au Collège du Baron Henryk ; là encore, nulle trace de Carlsen, qui semble même avoir des arriérés de cotisation datant de plusieurs mois. Le bureaucrate de service leur indique toutefois le nom d'un proche de Carlsen, un mage kislévite du nom de Josef Varkaï.
Les PJ se désintéressent de cette nouvelle piste et se rendent au Naufragé Heureux en plein dans le sombre et dangereux quartier de Doodkanaal, où ils espèrent enfin en apprendre un peu plus, peut-être auprès de ce Thorgun. Sur place, l'auberge n'est guère occupée que par une poignée de clients à la mine patibulaire. Alors qu'ils tentent de dialoguer avec le tenancier, ils aperçoivent - dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine derrière le comptoir - un homme d'armes lourdement armé, comme s'il montait la garde. L'inévitable se produit alors : Thorgun (l'aubergiste) et ses complices foncent sur les PJ, arme au poing. Après un rude combat ayant laissé quelques séquelles chez certains PJ, Thorgun est capturé. Les PJ découvrent une trappe dans la cuisine, menant dans une cave aussi sombre qu'humide et puante. A l'intérieur, ligoté et affaibli, ils trouvent un vieil homme dont la description correspond à celle de Carlsen. Soumis à la question, Thorgun lâche qu'il devait tout simplement capturer et enfermer le vieil homme, un travail que lui a confié un Halfling contre espèces sonnantes. Les PJ embarquent tout ce petit monde dans un canot amarré en contrebas de l'auberge et filent à travers les canaux vers la prison du Suiddock. Là, Thorgun est confié à un ami d'Onesto, le Sergent Garik Svitzher. En chemin, les PJ apprennent par Carlsen que le Halfling en question est une connaissance de Grotius mais semble ne pas en savoir plus... Les PJ se rendent donc au Lion Borgne avec Carlsen pour faire leur rapport à Grotius et toucher leur récompense.
Un peu plus tard, les PJ sont à nouveau convoqués par Grotius, accompagné de Carlsen et de Ruud van Aarpen, le patron du Lion Borgne (un ancien marin). Grotius leur expose la situation et leur propose un nouveau travail. Il s'agit d'un navire bretonnien (le Sainte-Hildegarde) qui a coulé par peu de fond à quelques lieues au large de Marienburg et dont la précieuse cargaison attise les convoitises. Son concurrent (le Halfeling) n'est autre que son ancien complice, mais les deux hommes se sont fâchés à propos du partage du butin. Depuis, chacun fait cavalier seul et il semble que le Halfeling - du nom de Oldo Brassepied - ait déjà pris de l'avance. Carlsen constituait le principal atout de Grotius et Van Aarpen: grâce à sa magie, il serait facile de récupérer la cargaison... Grotius propose aux PJ une part de butin en échange de leur aide. Les PJ acceptent et partent se reposer avant le départ programmé le lendemain.
Après s'être équipés, les PJ et la bande à Grotius prennent le large. Van Aarpen est aux commandes du Marieke et se montre être un rude capitaine au vocabulaire fleuri. La traversée se passe sans encombre. Lorsque le Marieke arrive au lieu supposé du naufrage, un autre navire est à l'oeuvre, dont le pont semble bien agité ! En effet, sur le pont du Mathilda, on s'affaire à mettre à l'eau une gigantesque cloche de verre et d'acier : un ingénieux système de scaphandre géant permettant aux hommes de Brassepied de plonger sans oxygène. A bord du Marieke, Carlsen enjoint les PJ à se rassembler pour un rituel de respiration aquatique. Grâce à ce puissant sort, les PJ pourront aisément évoluer sous l'eau. Par une dizaine de mètres de fond, les cales de l'épave du Sainte-Hildegarde regorgent de tonneaux et caisses de cognac. Une course-poursuite entre les PJ et les hommes de Brassepied s'engage alors, à savoir lequel des deux camps rapportera le plus de cognac. Alors que le sort de Carlsen arrive à son terme, les PJ semblent avoir pris un petit avantage. Lorsqu'ils remontent à la surface, les marins restés sur les deux navires concurrents se tirent dessus à coups de carreaux d'arbalète et de balles de pistolet. Match nul ! Tout se petit monde décide alors de faire une trève et de se réconcilier, au moins pour cette opération. Grotius et Brassepied se partagent le butin, dont les PJ tirent une part substantielle. Et tout le monde rentre à Marienburg, avec les navires chargés de cognac bretonnien... de contrebande !
- FIN -
Note du MJ : voilà un court résumé, se contentant du strict minimum quant aux faits et aux principales actions de vos personnages. Pour le reste (notamment ce qu'ont fait Karl, Stirius et Onesto), je vous laisserai le soin de l'indiquer dans le topic Campagne... Ou pas.