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Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 01/12/2010 à 23:42
par xipehuz
PREAMBULE :

Devant la qualité des contributions des autres joueurs, je me suis dit qu'il serait enrichissant, pour moi et pour le groupe, de vous faire partager les pensées et la psychologie de la princesse Suldrun.
Je vous fait confiance pour ne pas exploiter pendant la partie ce que vous apprendrez en lisant ces lignes, et pour ne pas m'en vouloir de la façon dont mon personnage semble percevoir les vôtres ;)
Vous verrez que dans cette narration, mon parti-pris a été de me concentrer plus sur les impressions et les réflexions de Son Altesse Royale, que sur les détails techniques et le déroulement exact de nos séances.
Vous me pardonnerez donc de laisser certains points sous silence ou de passer parfois trop brièvement sur des détails importants pour l'intrigue, mais donc l'impact psychologique ne serait pas significatif aux yeux de mon personnage.
Voilà, je vous souhaite bonne lecture.

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Chroniques diplomatiques de Son Altesse Royale, la Princesse Suldrun de Lyonnesse (et d'Ambre)

INTRODUCTION :

Mère m'a souvent dit : « Ma fille, n'oublie jamais qu'un jour ta vie sera contée par notre biographe royal. Lorsque tu seras en âge, tu devras donc tenir compte de tes actions et t'assurer de leur conservation, pour la postérité et l'édification des générations futures. »

Dont acte.

Je ne reprendrai pas ici la relation de mon enfance et de mon adolescence, qui ont déjà rejoint les archives du palais de Lyonnesse.
Je vais plutôt vous entretenir de ma nouvelle vie d'Altesse Sérénissime, princesse d'Ambre.

Tout a commencé peu après mon 24ème anniversaire. Je m'adonnais à ma passion de toujours, le dessin de ces cartes que l'on nomme « les Atouts » et qui sont porteuses d'une magie que je suis apparemment la seule (si l'on exclu mon mentor, le très mystérieux Faude Carfilhiot) à maîtriser dans tout le Lyonnesse.
Depuis peu, j'avais atteint un nouveau degré de maîtrise de mes dons d'artiste d'atouts et ne me contentais plus de reproduire des sujets déjà vus, préférant laisser mon imagination vagabonder et me transporter (littéralement, avec les atouts) vers des cieux merveilleux ou d'étranges rencontres.
Ce jour là, justement, j'avais laissé mon imagination vagabonder plus loin qu'à l'accoutumée et m'étais prise du désir de rencontrer quelqu'un de semblable à moi.
En effet, depuis l'adolescence, j'avais bien remarqué que j'étais « différente » des habitants du Lyonnesse, tant en grâce, qu'en habileté, force ou intelligence. Mes parents, le roi Casmir et la reine Solace, n'avaient pas pu me cacher plus longtemps mon statut d'enfant adoptée, mais s'étaient refusés à m'en dire plus, prétextant qu'un mystérieux inconnu m'avait confié à leurs soins pour me sauver d'une mort certaine, leur expliquant que j'étais une princesse en danger et qu'il fallait me protéger et m'élever comme leur enfant, car j'étais de sang royal.
J'en était restée là. Mais maintenant, ayant appris tout ce que je pouvais apprendre des meilleurs stratèges et maîtres d'armes du Lyonnesse, ainsi que des meilleurs penseurs et philosophes du royaume - et même de mon précepteur Faude Carfilhiot, qui lui aussi, à bien y réfléchir, semblait bien différent des habitants du cru – je me sentais l'âme vagabonde, impatiente d'en savoir plus sur mes origines … mais comment ?
Or ce jour là, donc, j'étais dans cet état d'esprit particulier et je me suis mise à dessiner, non pas un sujet connu, ni même complètement imaginaire, non, mais un sujet qui serait « comme moi ». Un être qui aurait les mêmes qualités que les miennes, d'endurance, d'intelligence, de vie …
Mon croquis progressait bien, le personnage représenté prenait forme, et brusquement, cela est arrivé. Alors que je n'avais pas encore finalisé mon dessin, pensais-je, la magie des atouts fut à l'oeuvre et le contact familier d'une communication par atout s'ouvrit. Je me retrouvais face à face avec un homme d'âge mur, brun, aux yeux bleus et aux cheveux long, l'air renfrogné.
Sa première réaction me surpris beaucoup. Lorsqu'il me vit, il dit juste « ah, c'est vous, comment m'avez vous trouvé ? » sur un ton glacial qui ne permettait point qu'on ne lui répondit pas.
Je m'exécutais donc et lui expliquais comment j'avais créé un atout, un peu au hasard, pour me rapprocher de quelqu'un « comme moi ».
« Bien » fit-il d'un air intrigué mais intéressé. « Faites-moi traverser, et je vous expliquerai pourquoi vous m'avez trouvé »
Ce que je fit.
Voilà comment je rencontrais mon oncle Julian d'Ambre pour la première fois et commençais à apprendre qui était la « vraie » Suldrun.
Pour faire simple, il se trouve que je suis la fille d'un prince ou d'une princesse d'Ambre, mais je ne sais pas de qui et Julian, mon oncle, prétend ne pas savoir non plus.
Il aurait trouvé ma trace il y a quelque mois, alors qu'il chassait une créature surnaturelle qui lui aurait fait perdre son chemin. Il serait ainsi arrivé en Lyonnesse où il aurait entendu parler de moi et de mes qualités exceptionnelles. Intrigué, il se serait renseigné et aurait rapidement compris que je ne pouvais être qu'issue de la même famille que lui, probablement d'un (ou une) de ses frères (ou soeurs), compte tenu de mon âge.
Bien sûr, tout cela je ne l'appris que par bribes, au fil de mes rencontres avec Julian, car celui-ci n'est pas très bavard.
Après cet épisode, Julian décida qu'il serait judicieux de me surveiller de loin, le temps d'essayer d'en savoir plus sur moi et jusqu'à ce qu'il juge utile de me révéler ma vraie identité.
Malheureusement pour lui, mes capacités psychiques m'avaient sans doute permis de me rendre compte, inconsciemment, de cette surveillance, et mon imagination et mon désir d'entrer en contact avec quelqu'un comme moi avaient fait le reste et je l'avais devancé.
Une fois découvert, il ne lui restait plus qu'à me dire la vérité. Sa vérité.
Dans les mois qui suivirent, nous nous vîmes régulièrement, peut-être une ou deux fois par semaine. Il m'appris beaucoup de chose sur Ambre, les ombres, les pouvoirs qui les relient et les modèlent, ma famille et tous les évènements de la Cour depuis le retour du roi Corwin jusqu'à la guerre de la Marelle et l'avènement sur le trône du roi Random après la disparition de Corwin.
Un an après notre rencontre, lorsqu'il jugea que le moment était venu, il informa le roi Random de mon existence et me prévint qu'un jour prochain, je serai probablement conviée à la Cour d'Ambre pour ma présentation officielle au reste de la famille.
Je ne vous cacherais pas l'impatience dans laquelle je vécu les semaines qui suivirent …

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1ERE SEANCE :

Heureusement, Julian tint promesse. Il vint me voir récemment pour m'informer que le roi Random avait une mission délicate à me confier, ainsi qu'à quelques uns de mes jeunes cousins, en l'absence de membres plus expérimentés de la Cour, en mission dans les ombres ou occupés à réparer les dégâts causés par la guerre.
C'est ainsi que je me retrouvais en Ambre, avec armes et bagages, très impatiente de faire la connaissance de mes oncles et tantes, ainsi que de mes cousins, avec le secret espoir d'en apprendre plus sur mes parents et qui sait, peut-être, de les rencontrer.

Enfin, le grand jour est arrivé. Je suis présentée au roi Random, ainsi qu'au reste de ma famille actuellement en Ambre.
Le roi a un air grave, préoccupé, qui contraste avec la description que mon oncle Julian avait pu me faire du personnage. Il doit manifestement gérer une situation complexe et dangereuse qu'a créé la guère avec les cours du Chaos. Il faut maintenant renouer les relations avec cette partie de l'univers qui se situe à l'opposé de la Marelle d'Ambre. Tout ceci est bien compliqué pour la « petite provinciale » que je reste par rapport à cette famille qui est tout de même le « centre du monde ». Mais je ne dois surtout pas le montrer à mes oncles, tantes et cousins. Il faut qu'ils voient en moi une égale, une alliée utile et compétente, capable de gérer, tout comme eux, des situations diplomatiques et stratégiques complexes.

Parlons en, d'ailleurs, de ma famille.
A cette première rencontre, sont présents, outre le roi Random,
  • ma tante Fiona, rouquine impénétrable, chargée de protéger les Marelles,
  • mon oncle Julian, que je vous ai déjà décrit, qui est le gardien de la forêt d'Arden,
  • mon oncle Bleys, un rouquin, comme Fiona, chargé de renouer les relations avec les cours du Chaos, tâche ingrate s'il en est, mais tellement importante en ces périodes troublées,
  • mon oncle Gérard, costaud mais élégant capitaine de la flotte royale d'Ambre,
  • et mon oncle Caine, brun rafiné, chargé des relations avec les ombres.
Je fais également la connaissance des cousins avec qui je vais devoir travailler. Il s'agit de :
  • Llediwel de Rebma, fils de ma tante Llewela. Un jeune homme élancé, de belle prestance, à l'air sympathique mais assez imbu de lui-même cependant. Probablement essaye-t-il de se donner plus d'importance qu'il ne doit en avoir au sein de la Cour ;
  • Casius Sterios, peau mate, yeux argentés, l'air sombre, apparemment le fils de Caine. Il se dégage de lui une impression désagréable de suffisance et de duplicité. Il me fait froid dans le dos et je décide immédiatement de me méfier de lui ;
  • Gerdonius, probablement l'être le plus singulier présent dans cette pièce. Il ressemble à un chasseur sorti tout droit de sa forêt, mal dégrossi, couvert de poils de chiens, mais pourtant avec une lueur de ruse et d'intelligence dans le regard qui ne cadre pas avec son aspect extérieur. Vraiment étrange, il faudra que je l'étudie plus attentivement quand j'aurais le temps ;
  • et enfin de Neptuna, une espèce de croisement entre une Valkyrie et une Amazone, a l'air aussi dangereuse qu'un serpent et qui couve du regard le prince Llediwel. Il s'agirait de la capitaine des gardiens de Rebma et elle ne serait pas affiliée à notre famille. Curieusement, je ne parviens pas du tout à la déchiffrer, sans doute son entrainement militaire a-t-il fait d'elle une machine à tuer dénuée de toute imagination. L'avenir nous le dira. En tout cas, il vaut probablement mieux être avec elle que contre elle.
L'intention du roi Random est de nous envoyer sur Oria, une ombre du Cercle d'Or qui subit depuis quelques mois les assauts de troupes ennemies de plus en plus violentes, ce qui déstabilise les échanges commerciaux au sein du cercle d'or et risque d'avoir des répercussions sur Ambre et sa diplomatie, malgré le peu d'importance stratégique de cette ombre.
Random estime également que la famille d'Ambre fait toujours l'objet de menaces de la part de certains seigneurs du Chaos et qu'en nous regroupant, nous les cousins inexpérimentés, cela nous rendra moins vulnérables.
Après la fin de cette entrevue, je ne parviens pas à savoir si cette mission a vraiment une quelconque importance pour Ambre ou si le roi Random a juste décidé de nous tester tout en voulant nous protéger, à sa manière.
Toujours est-il que ce bref séjour en Ambre ne m'aura pas permis de récolter plus d'information sur ma parenté. Ses oncles et tantes savent être aussi discrets que des tombes, et mes « chers cousins » ne m'ont pas donné l'impression de vouloir m'aider en la matière. En tout cas, peut d'entre eux sont restés bavarder avec moi après la fin de l'audience.

Mais le devoir nous appelle et c'est à regret que je dois repousser ma quête d'information.
Nous décidons de nous rendre sur Oria tous ensemble en bateau. Rendez vous est pris pour le lendemain matin.

Je trouve mes cousins assez nerveux ce matin là, en arrivant au bateau. Pourquoi diable ont-ils l'air si pressé de partir. Et quel manque de tact que de me faire remarquer que je suis en retard.
Moi, une Altesse Royale, en retard !
Ne savent-ils pas que c'est mon arrivée qui fixe l'heure du départ et que ce sont eux qui ont eu l'outrecuidance d'arriver en avance, comme si cela leur avait été demandé !
Cette Neptuna, qui n'est qu'un vulgaire soldat, devrait apprendre à rester à sa place.
Quant à Casius, il sait vraiment être désagréable, ce qui confirme ma première impression.
Fort heureusement, les talents de diplomates de Llediwel (qui est vraiment charmant) permettent de rattraper les choses et nous parvenons à nous mettre d'accord, pendant la traversée, sur la tactique à suivre pour notre entrée en Oria.

Je dois quand même vous dire que nous formons un drôle d'équipage.
Gerdonius, non content d'avoir le goût (façon de parler) et l'odeur d'un homme des bois, en a aussi le comportement. Celui-ci se déplace accompagné d'une effrayante meute de chiens baveurs, qui contrastent avec mon si distingué Baskerville. Pourvu qu'il arrive à les contrôler...
Neptuna est affublée d'un « choiseau », sorte d'animal chimérique mi-chat, mi-oiseau, du plus grand ridicule. J'espère juste que sa partie chat ne chasse pas sa partie oiseau lorsqu'il a faim. La simple idée de ce spectacle me fait pouffer, mais l'idée d'y être associée me désole profondément.
Non, le seul animal distingué du groupe (à part le mien) est celui de Casius. Un joli petit dragonnet nommé Slayer dont les yeux pétillent d'intelligence. Décidément, encore quelque chose dont il faudra que je me méfie.

Bref, nous décidons justement de nous séparer pour plus de discrétion et de débarquer sur Oria en deux vagues.
Moi et Llediwel (il ne pourrait de toute façon pas en être autrement) formerons la délégation officielle qui entrera ouvertement en ville.
Quant à nos autres cousins et Neptuna, ils seront débarqués plus loin de la ville et arriveront par la route (ça leur apprendra), pour enquêter de manière plus discrète.
Gerdonius, fidèle à son personnage, s'attèle à récolter les rumeurs des bas fonds de la ville.
De leur côté, Casius et Neptuna partent recueillir des informations auprès de Dirk, un espion à la solde d'Ambre infiltré localement.

*** A SUIVRE ***

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 20/12/2010 à 16:11
par xipehuz
Avant de poursuivre mon compte-rendu, je me suis dis qu'il vous serait sans doute agréable de pouvoir contempler mon Atout.
Le Voici :

Au Recto, mon portrait :.....................Au verso, mon blason :
Image Image

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 22/12/2010 à 18:23
par vinnica
Très altière la princesse Suldrun.. :bien:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 31/01/2011 à 10:32
par RossVell
La suite ! La suite ! La suite ! :mmm:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 04/02/2011 à 13:42
par RossVell
La suite :cry:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 04/02/2011 à 16:01
par xipehuz
Désolé, j'ai pas trop le temps en ce moment. :(

Je vais voir si je peux trouver 5 minutes ce week-end.

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 12/05/2011 à 14:54
par RossVell
Elle sait lire dans les pensées de ses pauvres cousins crédules, mais visiblement tenir une plume pour tenir un journal n'est pas son fort !!! :mrgreen: :dehors:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 12/05/2011 à 15:54
par vinnica
Et bien cela attaque dur entre cousins/cousines ;)

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 12/05/2011 à 16:02
par asarius
Llediwel tu devrais savoir que les plumes elle s'en sert pour autre chose :ange:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 12/05/2011 à 16:13
par xipehuz
vinnica a écrit :Et bien cela attaque dur entre cousins/cousines ;)
Ou l'art de pourrir un topic ... :nul:

Re: Chroniques diplomatiques de S.A.R., la Princesse Suldrun

Posté : 12/05/2011 à 16:49
par vinnica
non car je peux faire le ménage quand je veux.. ;)